Le nucléaire, un atout pour le climat et la France (Tribune)

Selon les experts du GIEC, en l’absence durable de moyens de stockage de masse de l’électricité, le nucléaire sera la seule énergie capable dans les décennies à venir de contribuer à la diminution des émissions de gaz à effet de serre en produisant une électricité « bas carbone », de façon sûre et dans des conditions économiques satisfaisantes, répondant à tout instant aux besoins de l’humanité.

Après l’examen de la situation de la production de l’électricité dans notre pays et en Europe, le choix du nucléaire s’impose. En conséquence, notre Collectif propose sept pistes d’action qui permettront à la filière électronucléaire de contribuer dans la durée à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Dans ses vœux 2020 au pays, le Président de la République a notamment fixé la feuille de route de la mise en œuvre d’une stratégie pluriannuelle pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES) d’au moins 40 % d’ici à 2030, par rapport à 1990, afin de lutter contre le réchauffement climatique.

Les lois en vigueur (LTECV et Energie & Climat qui la complète) ne permettront pas à la France d’atteindre cet objectif

En effet, en fixant l’objectif de réduire à 50% la part de la production électronucléaire dans le mix électrique en 2035, la LTECV (Loi de Transition Énergétique pour une Croissante Verte) nous privera d’un tiers de la production d’électricité la moins carbonée.

Ce qui rendra plus difficile l’atteinte de l’objectif prioritaire de réduction des émissions de GES qui bénéficie actuellement de la complémentarité entre le nucléaire et l’hydraulique.

La réduction de la part du nucléaire qui obligera la mise à l’arrêt progressif de 14 réacteurs y compris les deux de Fessenheim, prend pour justification l’âge des réacteurs concernés d’une part, la faiblesse supposée du système électrique du fait de la part prépondérante du nucléaire dans notre mix électrique d’autre part.

  • Le premier argument est contredit par l’expérience des USA où 74 réacteurs ont déjà reçu leur licence d’exploitation jusqu’à 60 ans, dont une trentaine sont de la même technologie que les réacteurs français. Deux d’entre eux viennent même d’être autorisés à fonctionner jusqu’à 80 ans (Source : NRC). 
  • S’opposant au second argument, la part prépondérante de la production nucléaire dans le mix énergétique de notre pays n’a jamais affecté la sécurité d’approvisionnement en électricité en plus de 40 années d’exploitation, soit plus de 2000 années cumulées de fonctionnement sans incidents sérieux. La résolution planifiée des problèmes techniques rencontrés et la généralisation à l’ensemble du Parc des améliorations des systèmes et des modes opératoires, notamment après les accidents de Tchernobyl et de Fukushima, ont contribué à une élévation constante du niveau de sûreté des installations. En outre, cet argument néglige l’importance du nucléaire dans la continuité de la fourniture d’une électricité à faible coût et sans émission de GES.

C’est au niveau européen que tout va se jouer. À la France de prendre l’initiative …

En Europe, la réduction du parc nucléaire français, s’ajoutant à l’arrêt en 2022 du nucléaire allemand, puis du charbon des deux côtés du Rhin, ne peut que réduire la diversité du mix électrique et affaiblir la sécurité du système électrique européen. Cette réduction est adossée à une forte augmentation des parcs éoliens qui présente trois inconvénients majeurs du fait de leur production aléatoire et décorrélée des besoins :

  • augmentation du risque de blackout qui pourrait résulter d’un épisode anticyclonique hivernal affectant l’ensemble de la production éolienne en Europe,
  • variations brutales de la puissance éolienne, initiées par les variations tout aussi brutales des régimes de vent, de plus en plus difficiles à absorber par le système électrique,
  • recours accru à des moyens de production alternatifs carbonés (centrales à gaz et à charbon), ce qui va à l’encontre des engagements de la COP 21

En France, le soutien financier considérable consenti aux énergies renouvelables pour décarboner un secteur électrique, déjà décarboné à plus de 90%, est injustifié.

Selon la Cour des Comptes (rapport 2018), le montant des engagements financiers pris jusqu’à fin 2017 représentait environ 121 milliards d’euros à rembourser, entre 2018 et l’échéance des contrats (au plus tard en 2046). Ce soutien public s’élève à environ 5 milliards d’euros pour la seule année 2019.

Alors que les secteurs immobilier et mobilité génèrent 50 % des GES, ces aides seraient beaucoup plus utiles pour atteindre les objectifs de rénovation thermique des bâtiments, pour installer des pompes à chaleur quand cela est justifié ou encore aider au développement des transports électriques.

En complément de l’hydraulique, le nucléaire est une énergie d’avenir selon le GIEC et l’AIE

En l’absence durable de moyens de stockage de masse de l’électricité, les experts du GIEC considèrent que le nucléaire sera la seule source d’énergie capable, dans les décennies à venir, de contribuer à la diminution des émissions de GES.

Notre pays a le grand avantage d’avoir la maîtrise technique d’une industrie électronucléaire aboutie et cohérente qui inclut la totalité du cycle de l’uranium, de l’extraction du minerai jusqu’au retraitement des combustibles usés et au stockage en couches géologiques profondes de ses déchets (Projet CIGEO). Un cycle complété par une recherche performante sur les réacteurs de 4ème génération (de Phénix au projet ASTRID).

L’ensemble de ces activités étant contrôlé avec vigilance et compétence par une Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) indépendante, ayant autorité pour arrêter les réacteurs si nécessaire.

Cette organisation, sans équivalence dans les autres secteurs industriels, est exportable en l’état vers les pays qui veulent développer la production électronucléaire.

Quant à l’hydraulique, la flexibilité de sa production en fait un élément stratégique pour assurer l’équilibre et la sécurité du réseau électrique. Décider la privatisation d’une partie de nos barrages pour céder à la Commission Européenne serait une atteinte à notre indépendance relevant d’une activité vitale de la Nation.

7 pistes d’action qui permettront à la filière électronucléaire de contribuer dans la durée à la réduction des émissions de GES

  1. Réviser les deux lois LTECV et « Energie & Climat » afin de revoir la limitation à 50 % de la part du nucléaire dans le mix énergétique de la France, en totale contradiction avec l’objectif prioritaire de réduction des émissions de GES. Cette répartition entre nucléaire et renouvelables devrait être estimée en tenant compte de la compétitivité des différents moyens de production ainsi que de leur capacité à assurer la sécurité du réseau et à garantir une indépendance énergétique optimale. Et enfin de leur réelle contribution à la lutte contre le réchauffement climatique,
  2. Exploiter les réacteurs actuels aussi longtemps que l’ASN les y autorisera et qu’ils seront nécessaires à l’Exploitant pour gérer au mieux le renouvellement progressif du parc,
  3. Engager un programme de renouvellement du parc nucléaire par 6 EPR, dans les meilleurs délais et sans attendre le démarrage de Flamanville 3, afin d’assurer la continuité de la maîtrise de l’activité de construction nucléaire et de répondre aux besoins du réseau,
  4. Décréter un moratoire sur les aides accordées aux investisseurs pour favoriser des implantations d’éoliennes, cette filière de production étant inefficace pour le climat et préjudiciable à la sécurité de l’approvisionnement d’électricité,
  5. Relancer le programme ASTRID qui anticipe le développement de la filière RNR. Cette filière, multiplie par plus de 100 les réserves de « combustible » nucléaire et divise par 10 les déchets radioactifs à vie longue. Retarder ce programme condamnerait la France à dépendre des pays plus avancés, Russie, USA et Chine, pour revenir un jour à cette technologie exemplaire en termes de recyclage des combustibles usés et d’élimination des déchets radioactifs.
  6. Lancer rapidement le projet CIGEO de stockage géologique profond qui répond à la préoccupation légitime du public,
  7. Proposer à nos partenaires européens une politique communautaire de l’énergie qui tienne compte de la spécificité du produit “électricité” (difficilement stockable et relevant d’un service public) dans un cadre de cohérence qui conjugue : réduction des émissions de GES, nouvelle organisation du marché de l’électricité et avantages d’un mix électrique diversifié.

———-

Collectif d’ingénieurs soucieux du climat

Le collectif, qui rassemble plus de 500 cadres ou ingénieurs, anciens professionnels de l’énergie, souhaite partager sa conviction qu’en l’absence durable de moyens de stockage de masse de l’électricité, le nucléaire sera indispensable pour répondre aux objectifs de neutralité carbone en 2050 dans notre pays. Mais aussi pour obtenir de l’électricité abondante, permanente et peu onéreuse dans les décennies à venir, en France comme dans le reste du monde. Le nucléaire répond ainsi à l’appel du Président de la République en recherche d’une politique de l’énergie capable de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de lutter contre le réchauffement climatique dans un esprit de justice sociale.

Porte-parole : Alain Desgranges

commentaires

COMMENTAIRES

  • Si la France devait perdre la maitrise de cette filière, la Chine, elle, sera bien positionnée pour nous remplacer car elle la maîtrise déjà.

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  • Dans quel rapport du GIEC Monsieur Desgranges a t il lu que sans moyen de stockage le nucléaire est la seule solution ?
    Il ignore sans doute que le GIEC est une instense internationale et non nubriliquement française et qu’à ce titre il s’y trouve un nombre très important d’opposants au nucléaire l’ayant fortement déconseillé à leur gouvernement…. Comment M’ Desgranges peut il imaginer qu’ils auraient cautionné et signer un tel rapport ?

    Répondre
  • @ Rochain
    Le Giec, l’IEA, etc., nous alertent :
    On ne peut éviter le réchauffement climatique sans utiliser aussi l’énergie nucléaire.
    « Dans la majorité des scénarios de stabilisation à faible concentration de carbone (entre 450 et 500 ppm éqCO2 environ, niveaux pour lesquels il est au moins à peu près aussi probable qu’improbable que le réchauffement se limite à 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels), la part de l’approvisionnement en électricité sobre en carbone (ce qui comprend les énergies renouvelables, l’énergie nucléaire et le CSC, y compris la BECSC) augmente par rapport à la proportion actuelle d’environ 30 % à plus de 80 % en 2050 et à 90 % en 2100, et la production d’électricité à partir de combustibles fossiles sans CSC est presque entièrement abandonnée d’ici 2100 ». (GIEC – Changements climatiques 2014 Rapport de synthèse)
    « L’électricité décarbonée est la clef de voûte de la transition énergétique. Le secteur électrique mondial peut parvenir à des émissions de CO2 nettes nulles d’ici 2060 dans le scénario 2DS, au moyen du déploiement à plus grande échelle d’un portefeuille de technologies propres et d’une production électrique issue à 74 % des renouvelables (dont 2 % de bioénergie durable avec CSC [BECSC]), à 15 % du nucléaire, à 7 % de centrales électriques alimentées par des combustibles fossiles et équipées de dispositifs CSC, le reste provenant de la combustion du gaz naturel ». (IEA – Energy Technology Perspectives 2017)

    Et pourtant, la France voudrait engloutir des milliards de subventions pour fermer des centrales nucléaires bas-carbone, les remplacer par des énergies renouvelables bas-carbone, et n’avoir que 50 % de nucléaire dans le mix électrique français. Résultat… des milliards qui disparaissent dans un trou noir dont il ne ressort aucune réduction des émissions de CO2 ; c’est en totale contradiction avec l’objectif prioritaire de réduire les émissions de CO2.
    L’argument mis en avant pour « justifier » de tourner le dos à l’objectif écologique prioritaire est : « peu importe le réchauffement climatique, l’important est de réduire le risque nucléaire ».
    Réduire le risque vraiment ? Que se passerait-il si la France modifiait son mix électrique pour qu’il comporte une part de nouvelles énergies renouvelables et seulement 50 % d’électricité nucléaire ?
    • Le nombre de réacteurs actifs devrait rester sensiblement le même.Il faudra en effet continuer à assurer la production même lorsque les énergies renouvelables ne produisent rien ; les soirées glaciales sans vent sous l’anti-cyclone de Sibérie.
    • Mais ces centrales nucléaires seront globalement moins utilisées. Elles produiront moins d’électricité, mais pour un même coût d’exploitation (le coût d’exploitation d’un réacteur est pratiquement inchangé qu’il produise peu ou beaucoup). Les kWh produits seront donc plus coûteux.
    Résultat : nous aurons dépensé des milliards pour construire éoliennes et fermes photovoltaïques, phagocyté des terres agricoles, pollué des paysages, pour avoir… une électricité plus chère, autant d’émissions de CO2… avec toujours autant de centrales nucléaires et exactement autant de risques !

    De son côté, la Chine est championne du monde du charbon.
    Mais elle se soigne
    Elle est championne du monde de l’éolien.
    Elle construit les plus gros barrages du monde.
    Et elle construit aussi des réacteurs nucléaires.

    Faut-il aller manifester devant l’ambassade de Chine pour qu’elle ferme tous ses chantiers nucléaires ?
    Ou faut-il féliciter la Chine de réduire ses émissions de CO2 en remplaçant le charbon par du nucléaire ?

    « Peut-on sortir du nucléaire et en même temps sortir du réchauffement climatique ? »
    http://ecologie-illusion.fr/transition-energetique-Allemagne-France-sortir-nucleaire-renouvelables-lignite.htm

    Répondre
    • Arrêtez ces mensonges inlassablement répétés : IL N;Y A AUCUN RAPPORT DU GIEC QUI DIT QU’IL N’Y A PAS DE SOLUTION SANS LE NUCLEAIRE !!!! C’est faux lisez mon précèdent message et vous comprendrez pourquoi !!!
      Inutile de faire des pages de baratins

      Répondre
      • Bonjour.
        Je ne sais pas s’il y a un rapport du GIEC mais cela n’a aucune importance…
        Je propose seulement à un anti nucléaire de faire une proposition de fourniture d’électricité pour l’ouest de l’Europe pendant une période de 10 jours d’hiver froid (anticyclone courant à cette période) sans charbon, sans fioul, sans gaz et sans nucléaire. Je lui souhaite bon courage…

        Répondre
        • Et moi je ne me fiche pas que pour crédibiliser ses arguments on fasse des faux et usage de ces faux en prétendant que le GIEC a dit QUE ! Pour amplifier les fakes news qui par ailleurs vont dans votre sens.
          Quant à alimenter n’importe quel pays d’Europe, et même du monde, avec de l’éolien et/ou du solaire il n’y a qu’un problème d’investissement et donc de temps. Vous me faites rire avec vos anticyclones, il y a autant de périodes cycloniques capable de multiplier par 10 ou 20 les puissances de production de la moyenne, c’est à dire de faire devenir rentable ce qui ne l’est pas à priori en matière de stockage d’énergie : l’hydrogène pour ne parler que de lui.
          N’importe quel nigaud peur comprendre que l’équipement doit être fait pour la moyenne.
          Savez vous que l’on peut faire du courant continu à tension fixe à partir du courant alternatif ? On dirait que non…. quelle misère ! Il suffit d’investir dans un pont redresseur et une capacité…. ça vous parle ou c’est du chinois ?

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  • Relisez mon message. Le GIEC constate que les modèles climatiques ne garantissent pas une limitation du réchauffement climatique à 2°C même en utilisant l’énergie nucléaire. Et vous venez nous dire que sachant cela, le GIEC ajouterait,  » peu importe, laissons tomber le nucléaire » ; ce serait totalement incohérent.
    Vous irez donc manifester devant l’ambassade de Chine pour qu’elle arrête tous ses chantiers nucléaires en cours…

    Pourriez-vous développer votre couplet sur les scientifiques du GIEC, qui ne seraient pas des scientifiques, puisque leurs rapports seraient guidés, non pas par l’analyse des milliers de recherches dont ils font la synthèse, mais par des opinions personnelles. C’est une injure gratuite contre ces gens.

    http://ecologie-illusion.fr/transition-energetique-Allemagne-France-sortir-nucleaire-renouvelables-lignite.htm

    Répondre
    • Je relis votre message :
      « Le Giec, l’IEA, etc., nous alertent :
      On ne peut éviter le réchauffement climatique sans utiliser aussi l’énergie nucléaire. »

      Et j’y lis la même chose que dans l’article de Desgranges : Une fake news !!!
      Il n’existe aucun rapport du GIEC qui dise qu’il n’y a pas de solution sans le nucléaire.
      Si vous croyez posséder un tel rapport autrement que dans votre tête, communiquez moi ses références. Par ailleurs, ne me prêtez pas des intentions et des propos que je n’ai jamais tenu comme des scientifiques du GIEC qui ne seraient pas des scientifiques… et autres fadaises du même genre.

      Répondre
    • En effet, si c’était dû au renouvelable il y aurait encore moins de CO2, le nucléaire en émettant plus que l’éolien par watt produit.

      Répondre
      • Interressant ça.
        Auriez-vous une source pour cette info disant que le renouvelable émet moins de CO2 que le nucléaire par Watt produit?

        Répondre
      • Une centrale nucléaire ou une éolienne émettent la même chose: 11 ou 12 g de CO2 par kW.h.
        Mais la centrale nucléaire est pilotable (on peut faire varier sa puissance à la demande).
        L’éolienne ne l’est pas: elle vend du courant quand elle reçoit du vent.
        Le résultat peut se constater pendant les périodes ventées au Danemark qui produit (quand il y a du vent) plus d’électricité qu’il n’en consomme et en exporte mais fait 2 à 3 fois plus de CO2 que la France car, même dans ces conditions très favorable, il faut conserver au moins 5% de charbon (à 820 g) ou de gaz (à 490 g) pour « réguler le système ».
        Sans système de stockage massif , les systèmes de production variables et non pilotables n’ont aucune chance de faire mieux que le nucléaire.

        Répondre
        • Non une centrale n’est pas pilotable car si elle produit 900 MW et que j’ai besoin de 1000 MW elle est incapable de répondre à la demande.
          Le pilotable ne peut exister que si on est en surproduction permanente par rapport au besoin ou si on est capable de stocker, mais comme le stockage ne peut se concevoir qu’en surproduction, la surproduction est le passage obligé.
          Et c’est précisément ce que peuvent faire les éoliennes. Avec un parc équipé pour satisfaire à la moyenne de la demande les périodes de surproduction comme aujourd’hui seront capable de produire pour du stockage à forte perte de rendement dans les conversions comme l’hydrogène, et être redistribuées dans les périodes de faible production directe.
          Il faut être complétement inculte pour ne pas comprendre cela…… ou nucléocrate.et défendre son os contre vent et marrée.
          Tien ,à l’heure présente, l’éolien fournit autant que 10 réacteurs nucléaire avec ses minables 8000 mats de faible puissance
          Imaginez avec 80 000 mats……cela ferait le double de la production des 58 réacteurs, de quoi alimenter en directe et en même temps en transformer autant en hydrogène de stockage…. Vous êtes tout simplement dans les choux

          Répondre
  • S. Rochain
    Concernant les émissions du parc nucléaire, la Secrétaire d’État a bien rappelé que la base carbone de l ADEME évaluait pour la France à 6 g/kwh.
    Rappel : l’éolien est estimé à 16 g/kwh et le photovoltaïque à plus de 45 g/kwh .
    https://www.senat.fr/questions/base/2019/qSEQ190209117.html
    D’ailleurs, depuis quelques années, la progression des ENRi n’entraîne pas une baisse du contenu carbone de l’électricité en France. La sollicitation du parc fossile oscille entre 27 (2014) et 53 (2017)TWh/an. (38 en 2018 et 42 en 2019)

    Répondre
    • Comme d’habitude vous sortez les chiffres qui vous arrangent jusqu’à les diviser par 11.
      L’Ademe donne 66 Gr /KWh pour le nucléaire mais faisant l’objet d’une controverse je ne le donne jamais comme information fiable. Vous avez ça ici :
      http://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?renouvelable.htm
      Quant à la progression des ENR qui n’entraine pas une baisse du CO2 en France c’est surtout que cette progression est minable comparée notamment à celle de nos voisin et en tout cas bien inférieur aux appels répétés au Gaz pour pallier les problèmes de plus en plus fréquents du parc nucléaire vétuste avec un taux de charge qui baisse d’années en années. moins de 70% en 2019 par exemple, le plus bas jamais enregistré, battant celui de 2018 qui était précédemment le plus bas jamais enregistré, battant…..Ce nucléaire tombe en déconfiture et c’est la raison pour laquelle le recours au fossile est de plus en plus sollicité. Et cela démontre en même temps que l’investissement dans les ENR est loin d’être suffisant, inférieur au recours fait dans la production gazière. Inutile de chanter que les ENR ne font pas baisser le CO2, c’est surtout le nucléaire qui en est la cause en se défaussant sur le fossile gazeux.

      Répondre
      • Merci à vous deux pour ces informations.
        Le site de l’ADEME est vraiment super. Un truc que je n’ai pas compris c’est cette page:
        http://www.bilans-ges.ademe.fr/documentation/UPLOAD_DOC_FR/index.htm?conventionnel.htm
        Là, l’ADEME indique utiliser le chiffre de 6g/kWh pour le nucléaire et la page d’après (cité par @Serge Rochain), elle fait référence à une étude qui indique 66g.
        Y aurait pas comme une typo quelque part?

        Ah oui, je viens de relire: 6g/kWh est une référence française et les 66g/kWh une moyenne mondiale présentée à titre indicatif.

        Répondre
        • Ce que vous ne comprenez pas rejoint ce que je répondais à Cochelin ci-dessus lorsqu’il disait que les ENR n’avait pas fait baisser le Co2. Certains avec les mêmes données prétendent que les ENR l’on fait monter, alors qu’il est évident que les ENR n’ont rien à voir avec cette accroissement du CO2 mais que c’est le recours de plus en plus fréquent aux centrales à gaz (très peu le charbon qui n’est presque plus sollicité) qui est en cause et accroît la production de CO2.
          Ce qu’il faut comprendre avec ces différentes variantes du taux de production du nucléaire et que la page dont vous parlez explique en réalité très mal, ou plutôt de façon incomplète, mais ils ne peuvent pas faire autrement si ce n’est donner le détail du calcul qui s’étend sur un an, ce qui est une équation de dynamique statistique, impossible sur une page de site internet, est donc ceci :
          Un réacteur à une puissance nominale linéaire par construction, c’est à dire qu’il fournira à priori toujours la même puissance qui est sa puissance nominale, il ne pourra jamais fournir plus, mais certains d’entre eux (les 12 à 15 derniers construits peuvent fournir moins, parce qu’ils sont équipés d’alternateurs à rotor à électroaimants dont on peut moduler le médiateur magnétique (je ne vais pas vous faire un cours d’électrotechnique ici alors j’arrête sur le sujet). Ce sont les réacteur qui peuvent en cas de faible demande du réseau diminuer leur fourniture, mais la grande majorité des réacteurs, plus d’une quarantaine ne le peuvent pas et ne peuvent donc pas participer au suivi de charge pour faible demande. En cas de forte demande du réseau il faut comprendre qu’aucun réacteur ne peut fournir plus que sa puissance nominale qui est celle de fonctionnement. Le suivi de charge est donc assuré par 1) l’hydraulique et 2) le gaz.
          Revenons sur la puissance nominale des réacteurs. Par exemple un réacteur de 900 MW devrait idéalement fournir 900 MW multiplié par 8766 heures de l’année (365,25*24). Il aurait un facteur de charge de 100%. Mais on sait que tous les 6 mois, il faut les arréter pour recharger 1/3 du combustible (pour des raisons pratiques le renouvellement du combustible se fait par tiers). Cela prend un certain temps qui avait été déterminé à la construction du réacteur le processus de l’opération étant parfaitement déterminé quant à la succession des différentes opérations et du temps de chacune d’elles. Même chose pour les vacations de maintenances dont la fréquence et les temps de réalisation sont connues depuis l’origine. A partir de là on a calculé le taux de charge technique qui tenant compte de ces opérations ne peut plus être de 100%. Selon la génération du réacteur et sa puissance, il y aura entre 1315 et 1753 heures sans production, soit entre 15 et 20% du temps ce qui conduit à des facteurs de charge techniques de 80 à 85% selon le réacteur..
          C’est sur la base de ce facteur de charge conduisant à une production de x MWh (x dépendant du réacteur) que l’ADEME détermine qu’un réacteur nucléaire émet 6grCO2/KWh. Mais malheureusement, comme je le disais dans ma réponse à Cochelin il y a de plus en plus de PB de fonctionnement avec des arrêts intempestifs des réacteur dès qu’un chat passe dans un couloir et que ce n’était pas prévu qu’il y ait quelqu’un dans le couloir, ou qu’un mulot grignote le béton de la porte de sortie que le temps de non production s’allonge de plus en plus, de plus quand un réacteur s’arrête sur incident c’est entre une semaine et 10 jours pour le relancer selon le type de réacteur. Ajoutez à cela que toutes les opération de maintenance régulière et de rechargement s’allonge également pour mille raison liées le plus souvent à la vétusté des réacteurs. Par exemple une des dernières affaire de rechargement a été retardée de 5 jours car une des barres d’uranium usagé à extraire de son logement s’était foutu en travers et que le dispositif d’extraction n’arrivait pas à la décoincer. Il a fallut faire venir un robot télécommandé de je ne sais où pour arriver à la sortir car il est hors de question que quelqu’un rentre dans cette enceinte hyper-radioactive. Bref, tout ça ça ramène le facteur de charge à 69% en moyenne sur l’ensemble du parc pour 2019. Et c’est là que ça se joue, comme RTE comptait sur cette production il a fallu la remplacer par autre chose et toute au long de l’année, cela a été par du charbon entre telle et telle période suite à tel incident sur tel réacteur, par du gaz à telle période sur tel autre réacteur….. et il y en a eu comme ça pour une dizaine de réacteur et certains plusieurs fois comme cela s’est produit 2 fois dans le trimestre pour les deux réacteurs de la centrale de Golfech. S’il n’y avait eu aucun incident c’est à dire que le facteur de charge planifié aurait été respecté, le KWh nucléaire n’aurait bien généré que 6 gr de CO2. Mais en raison de ces arrêts et remplacement du nucléaire par des solutions alternatives qui produisent beaucoup plus de Co2 la moyenne s’établie à 66 gr. L’ADEME a comptabilisé pour chaque arrêt par quoi le nucléaire est remplacé et impute cette production de CO2 au nucléaire défaillant, c’est pourquoi dans la page que vous donnez il mettent la liste des différents remplaçants avec le CO2 par KW et d’un autre côté ils ne comptabilise que le CO2 de la construction du réacteur, sans tenir compte du CO2 de l’extraction des minerai uranifères qui ne sont pas réalisés en France.. Mais c’est aussi pourquoi ce calcul de l’ADEME est controversé et que je ne le retiens pas moi-même lorsque je parle du CO2 des différentes sources de production du watt. Je préfère citer d’autres sources qui englobent le Co2 de la mine à la prise mais qui ne tripatouillent pas les roues de secours des solutions de remplacement gaz, charbon et autres….

          Répondre
  • Ah maintenant celui qui dit la vérité c’est PricewaterCooper ? Ce n’est plus le GIEC ?
    Finalement le GIEC ne dit la vérité que lorsque vous prétendez qu’il a dit que sans le nucléaire il n’y a pas de solution mais après vérification, il n’a jamais dit ça !! En revanche il a bien calculé que le taux de CO2 du nucléaire était de 11 et pas de 4!!
    Qui propage des contrevérités ? Les perroquets du nucléaire… comme d’habitude. Vous n’en n’avez pas mare de vous faire renvoyer dans vos 22 mètres ?
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Émission_de_gaz_à_effet_de_serre_par_source_d%27énergie_électrique

    Répondre
  • Mais les chiffres sortis par le GIEC ne concernent pas particulièrement la France, mais une moyenne mondiale. De plus, Notre pays est un des mieux placé, parmi les grands pays, au niveau des faibles émissions de CO2 pour la production d’électricité (hormis les pays scandinaves pour des raisons évidentes.

    Répondre
  • Ce qui est plus évident encore c’est que vous rabâchez les mêmes rengaines inlassablement et que nous sommes les plus beau de la planète avec nos 70% de nucléaire et tous les inconvénients que draine l’hyper-concentration de puissance mais que vos œillères vous masquent.

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