Nucléaire: après leur renfort à EDF, les soudeurs américains plient bagage

Environ 500 soudeurs seront toujours mobilisés en 2023 à EDF pour réparer les tuyauteries de six réacteurs nucléaires très exposés au risque de corrosion, mais sans le renfort de leurs collègues nord-américains qui étaient venus les épauler en 2022 sur ces chantiers gigantesques, a-t-on appris auprès d’EDF.

« Environ 500 soudeurs continueront d’être mobilisés sur ces chantiers en 2023. Il n’y aura pas de renforts internationaux dans ce cadre », a indiqué à l’AFP le groupe EDF.

« La plupart des soudeurs nord-américains » envoyés en renfort par des prestataires d’EDF, sont de fait « rentrés en cette fin année », a par ailleurs précisé EDF.

La découverte fin 2021 de problèmes de corrosion sur des portions de tuyauteries cruciales pour la sûreté des centrales a entraîné, depuis, la mise à l’arrêt prolongé de nombreux réacteurs pour des contrôles ou des réparations, et contribué à faire plonger la production nucléaire d’EDF à son plus-bas historique.

Plus de 600 personnes ont été mobilisées en 2022 sur ces chantiers de réparation, dont une centaine de soudeurs et tuyauteurs hautement qualifiés venus des Etats-Unis et du Canada, appelés à la rescousse pour épauler des équipes françaises.

Contraintes par des limites d’exposition aux radiations, ces dernières étaient de fait sous-dimensionnées pour répondre à l’ampleur de la tâche: rien que sur un réacteur, un chantier dure plus de cinq mois. Et la France manque cruellement de ces profils très spécialisés.

EDF doit réparer avant la fin 2023 ses 16 réacteurs les plus récents et les plus puissants, qui par leur « design » sont très exposés à ce risque de fissures. A ce jour, dix sont déjà réparés ou en cours, et six vont donc l’être en 2023.

Le groupe EDF estime détenir « les ressources suffisantes » pour mener à bien ces réparations, puisqu’il s’agit d' »opérations planifiées », indique-t-il.

commentaires

COMMENTAIRES

  • A ce propos, depuis hier le site nucléar monitor, qui permet de suivre l’état du parc nucléaire français, n’affiche plus rien, mais par ailleurs, le site RTE qui indique la production par filiaire montre que le nucléaire a une baisse de production d’environ un GW… Avant hier et depuis le 9 décembre Nuclear Monitor indiquait que 16 réacteurs étaient à l’arret…. y en aurait elle un de plus depuis hier ?

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  • Allemagne à 7 h du mat sur electricity maps
    Intensité carbone : 559 g éq CO²/kWh pour une production d’élec de 56.7.GW :
    charbon 20.7GW
    gaz 5.6 GW à
    Importation venant de France 2.15 GW
    France à 7 h du mat : 70 g éq CO²/kWh pour une production d’élec de 62.36 GW :
    nucléaire : 39.20 GW
    hydro : 6.53 GW

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    • Nucléaire en baisse d’environ 1GW chute probable d’un réacteur depuis hier, mais masqué par le site nuclear monitor qui n’affiche rien depuis hier….. justement. Le serveur nuclear était peut-être alimenté par ce réacteur :-))))

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  • Le nucléaire évolue en fonction d’autres critères que la seule disponibilité des réacteurs : d’abord la demande, qui baisse en fonction de l’activité économique, les week-ends, et aussi en fonction des températures. Ensuite RTE tient compte des autres moyens disponibles, en particulier ceux qui ont priorité d’intégration au réseau, comme les aléatoires, ainsi que l’hydraulique au fil de l’eau… Ensuite il faut laisser un fonctionnement résiduel aux pilotables thermiques, voire à certaines unités nucléaires, pour faciliter leur remontée en puissance, le moment venu (comme aux éoliennes qu’on fait tourner en fonctionnement assisté pour un redémarrage plus facile lorsque le vent revient…). Enfin il est parfois plus avantageux d’ acheter des Mwh à certains voisins où les prix de gros sont moins chers que le prix de production du nucléaire, et de revendre à d’autres voisins où il est plus cher (ex : transfert d’électricité de la péninsule ibérique où les prix sont bas, vers l’Italie ou la Suisse où ils sont chers).
    https://euenergy.live/
    ROCHAIN devrait savoir que les opérations de réseau, ce n’est pas que de la disponibilité technique, mais un marché et du « business » !

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    • Je le sais aussi bien que vous mais je sais aussi que l’achat ibérique pour la revente vers l’Italie ou la suite est basique ment limité aux capacités de transfert à travers les Pyrénées est limité à 6 GW, pas de quoi soutenir l’italie mee pour nous la retransferer vers la Corse qu’ils nous alimentent.

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      • SR: le maximum d’échange entre la France et l’Espagne a été de 3,7 GW au cours de l’année.
        Il y aura +2 GW de capacité par le Golfe de Gascogne vers 2026.

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        • Vous avez raison, j’ai très exagéré de quoi était capable la ligne aérienne qui le permet. Les capacités de transfert avec l’Espagne sont toujours limitées avec la ligne qui passe très pres de chez moi, en plus. Je n’ai que quelques centaines de metres à faire pour voir un bel alignement de pylônes en direction du Sud.

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    • Delplanche, EDF doit aussi avoir quelquechose à cacher du coté de la disponibilité des réacteurs depuis 4 jours en n’affichant plus l’état des réacteurs dans Nuclear Monitor, précisément depuis que la production est redescendue de 40GW à 34GW tout en continuant à vider les barrages en permanence à hauteur de 8 GW.
      Cet affichage public est pourtant une obligation légale au titre de la transparence… translucide, mais pas trop, non ?

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      • SR: « vider les barrages à hauteur de 8 GW »
        Non, c’est de l’hydraulique au fil de l’eau, logique après la forte fonte des neiges.
        https://energy-charts.info/charts/power/chart.htm?l=fr&c=FR
        Des données que l’on retrouve en partie sur le site de RTE en additionnant la production et le pompage, au niveau de certaines périodes.
        Le nucléaire a actuellement 42 GW disponibles. Il fait juste du suivi de charge par rapport à une demande faible et une production moyenne à élevée des variables.

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        • Pas vraiment Marc,
          Le débit est constant voisin se 5 GW en journée et représente certainement le file de l’eau mais ils double vers 19 heures aussi bien le 26 que le 27, et ça c’est bien du suivi de charge assuré par l’hydraulique et non par le nucléaire. Notez tout de même que je prefere que ce soit fait par l’hydraulique, cela évite de se chercher des histoire avec le nucléaire, il a déjà du mal à se remettre en marche, il n’est pa strès utile de remettre en panne ceux qui ont réussis à repartir.
          D’ailleurs, une fois de plus EDF n’a pas tenu ses engagements :
          « Sur BFMTV, le 2/9/2022, EDF confirme que 32 réacteurs sont toujours à l’arrêt. Au 25 décembre, 28 réacteurs devraient être remis en service, les 5 autres le seront d’ici février 2023 ». Donc à Noël il n’y aura plus que 4 réacteurs à l’arrêt !
          On était loin du compte, et on l’est toujours, car à Noël nous avions toujours au moins 16 réacteurs à l’arret et probablement même 17 ou 18 mais le 21 décembre nous avions 16 réacteurs à l’arret et le 22 le site Nucléar M onitor est devenu subitement muet .Mais le 21 décembre avec 16 réacteurs à l’arret nous produisions 40 GW de puissance alors que le 25 décembre la production n’était plus que de 34 GW soit 6 GW de moins ce qui pourrait faire même la puissance de 6 réacteurs ce qui aurait montré 22 réacteurs à l’arret ! Inacceptable quand on devait plus n’avoir que 5 réacteurs à l’arret !
          Entre ce que l’on peut constater et ce que raconte EDF il est difficile de croire qu’il n’y a pas des manoeuvres malhonnêtes dans toute cette histoire où EDF cache l’inavouable ! et il y a encore des gogos pour les croire, c’est consternant !

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          • SR: les pointes sont assurées par les STEP, comme tous les jours.
            avec une énergie de pompage principalement nucléaire.
            il y aurait un peu d’hydraulique de barrage classique: 1,5 GW en pointe au maximum (mais je me demande si ce n’est pas plutôt de la STEP).

          • « les pointes sont assurées par les STEP, comme tous les jours. avec une énergie de pompage principalement nucléaire. »
            Vous plaisantez Marc ? C’est lénergie éolienne qui sert à pomper comme cela parait évident en regardant par exemple ce qui s’est passé depuis hier au soir. Le pmopage a repris vers 23 heures avec la remontée de la production éolienne jusqu’à ce matin 8 heures alors que depuis hier après midi jusqu’à maintenant l’énergie nucléaire n’a pas bougée, elle a même baissée passant de 38 GW à 36 GW.
            On pompe et on exporte quand il y a du vent dans le Nord-Est et cela pour aussi loin que les prévisions météo permettent de la voir. Il y a quelques bon jour devant nous. L’agréable de la situation c’est que certains chanteur qui annoncent sententieusement « Je cite …..blabla aujourd’hui à x heures l’éolien ne produisait que patati patata…alors que …blablabla »
            Ca va nous reposer des énumérations ponctuelles quand elles les arrangent.

          • On est bien d’accord, le suivi de charge, c’est surtout l’hydraulique, le gaz, et en dernier recours l’importation.

          • SR: « l’hydraulique » ne veut rien dire.
            Il y a l’hydraulique au fil de l’eau, les éclusées, les centrales à accumulation saisonnière, les STEP. Ce sont 4 choses différentes.
            C’est le nucléaire qui effectue le plus de suivi de charge à l’année, et de loin.
            Les STEP ont été conçues comme un accessoire du nucléaire. Elles assurent les pointes quotidiennes.
            L’hydraulique de barrage et les centrales thermiques entrent en service lors des périodes de forte consommation lors des vagues de froid, et désormais, de chaleur.

          • Oui, c’est même pour cette raison qu’ils sont en panne !
            Vous vous faites autant d’illusions sur la faiblesse du recours à l’hydraulique quand à ron role de régilation tant il n’a même été que le seul régulateur durant plus de 20 ans et sur celui du nucléaire dans ce role auquel moins de la moitié des réacteurs peuvent participer pour des raisons d’équipements techniques indispensable à cette opération et dont ils ne sont pas équipés.
            Quant à l’hydraulique il n’y a que deux fonctionnalités différentes quels que soient la façon dont elle se présente, le fil de l’eau qui ne varie que de façon saisonnière et les volumes de retenues qu’on libere ou pas en fonction du besoin, que ces masses soient construite naturemmement par les excedents du fil de l’eau ou qu’on les aient pompé d’un aval vers un amont.
            Le recours qui est fait à la deuxième catégorie se voit facilement dans les variations importantes et rapides de la fourniture hydraulique d’eco2mix et qui correspond systématiquement au besoin de suivi de charge. Par exemple, au moment du couché du Soleil sans qu’il soit compenser par la remonté du vent, et plus souvent encore lors de l’approche du pic de charge de 16h30/20h où l’on voit un renflement brusque de l’hydraulique avec une redescente corrélée à la courbe de consommation…… et tout ça dans l’indifférence général du nucléaire, c’est gros comme une maison !

  • Un peu de transparence sur la réalité de ce jour sans complotisme !
    aujourd’hui en France vers 10 h : production de 51.8 GW et une intensité carbone de 58 g (DE est à 258g)
    import 1.4 GW
    Gaz 2.3 GW
    Hydro 5.7 GW
    nuc : 31.4 GW
    Eolien 8.3 GW
    Pompage 2.4 GW
    Des exports ont eu lieu vers l’Italie, la Suisse et l’Espagne vers 7 h total : 4.8 GW
    en même temps vers 7 h des imports venant de BE (3.56 GW) et de DE (1.55 GW)

    Répondre
    • Mais oui Dubus, cela va mieux depuis quelques jours notament grace aux renouvelables et ce pourait être bien meilleur encore si le parc était mieux équipé notément en mer (mais ça devrait s’améliorer), et aussi à la clémence des conditions météo, mais votre nucléaire, NOTRE nucléaire, n’est pas encore sorti d’affaire et EDF nous cache quelque chose car depuis 5 jours Nuclear Monitor est silencieux, on constate seulement une baisse drastique de la production nucléaire à 32 GW de production après avoir atteint 40 GW il y a précisément 5 jours.

      Mais je ne peux que vous renvoyer à https://www.meteorama.fr/vent/ pour vous montrer combien nous perdons d’énergie
      depuis l’abandon de nos engagement en renouvelable de la cop21 de 2015. Les côtes de la France sont sa principale ressource éolienne et elles sont presque inexistantes encore aujourd’hui. Et au lieu de devoir importer aujourd’hui depuis 7 heure contre ce que vous dites de façon mensongère en énumerant de l’exportation vers divers voisins, alors que c’est de l’importation nette, ce serait de la vraie exportation si nous disposions de ces ressources.
      Le nucléaire mondial continu sa chute au profit des renouvelables…. La transparence sur la réalité de ce jour sans complotisme, c’est ça, et pas votre message fallacieux et trompeur !

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  • D’une part un peu de transparence sur la réalité de ce jour sans complotisme !
    aujourd’hui en France vers 8 h : production de 61.4 GW et une intensité carbone de 43 g (DE est à ENCORE 234g)
    import 2.37 GW de l’Espagne
    Gaz 2.29 GW
    Hydro 7.51 GW
    nuc : 31.0 GW
    Eolien 13.4 GW vent fort
    Pompage 3 GW
    Exports vers pour un total supérieur à 8 GW dont
    DE 2.49 GW (hé oui cela arrive)
    CH 2.64 GW
    IT : 2.47 GW
    D’autre part ci après :
    les conclusions de l’article Publié le 29 décembre 2022 que je vs invite à lire sur Contrepoints
    Pourquoi continuer d’augmenter les renouvelables en France ?
    de Vincent Benard dont la probité peut être prise en exemple
    « Donc non seulement les ENRi sont un peu moins bonnes que les centrales nucléaires du point de vue du CO2 émis mais les scénarios à haut niveau d’ENRi imposent une augmentation des émissions des centrales gaz de backup.
    Ajoutons que les grilles à « haut niveau d’ENRi » sont moins protégées par une année de « cygne noir climatique ». Si une période sans vent ni soleil plus élevée que ce que nous avons connu se matérialisait, les risques de blackout seraient plus nombreux ; et dans le scénario 75 % qui n’aurait plus de centrales nucléaires et des backups 100 % gaz, les émissions augmenteraient encore plus fortement.
    Dans une autre étude l’Agence internationale de l’Énergie résume par cette excellente formule le problème posé par l’intégration massive d’ENRi dans des grilles conventionnelles ou nucléaires :
    La valeur systémique des énergies renouvelables intermittentes telles que l’éolien et le solaire décroît lorsque leur part dans la production électrique augmente.
    Bref, l’étude OCDE-NEA (qui colle avec les « résultats expérimentaux » de la France et de l’Allemagne) montre qu’en l’état actuel des technologies, l’inclusion d’ENRi dans un pays fortement nucléarisé n’a AUCUN intérêt ni économique ni climatique. Un gouvernement sensé devrait dire : STOP, nous n’avons pas besoin d’augmenter la part des ENRi, arrêtons tout nouveau contrat de rachat garanti aux producteurs solaires et éoliens et reconcentrons nous sur le nucléaire qui fut notre force ces derniers 50 ans !
    Mais nos dirigeants sont en train de faire tout l’inverse et devraient voter le 10 janvier prochain la catastrophique loi d’accélération du déploiement des ENR. Les raisons de cet entêtement m’interrogent »
    Pour ma part MDS ces raisons idéologiques me révoltent surtout aussi après avoir visionner les auditions récentes à l’assemblée nationale de Y Bréchet et H Proglio que je vs invite à regarder !.

    Répondre
    • Dubus,
      Lire les messages de Contrepoint et de sa vedette Gay, relève du masochisme. Par ailleurs, vous perdez votre temps à faire vos relevés de production à telle ou telle heure et sans complotisme. Cela ne peut représenter un interet que si vous les enregistrez chaque jour ce qui vous permettrait, si vous avez quelques connaissances en programmation informatique d’établir des tendances concernant le France (sur certaines informations clefs et non sur le détaille tel que « la Suisse a importée…. ». Dans ce cas ça peut être utile, mais je ne vois pas ce que peut apporter un tel détail une fois de temps en temps surtout si ce temps en temps vous parrait faire reluire un aspect que vous voulez seulement magnifier ne serait-ce que pour vous rassurer sur le bien fondé de vos convictions. Cela devrait plutôt vous donner l’impression que vous trichez avec vous-même et cherchez à vous auto-tromper tout en ne changeant rien à ce que l’avenir nous dira et seulement après avoir tenté de brouiller les cartes de la réalité aux yeux des autres….. limités à quelques membres du forum qui lisent nos echanges de façon indécises et sans convictions personnelles, ca qui doit être plus que marginal, peut être même inexistant.

      Répondre
  • Mon message précédent est destiné aux lecteurs du monde des énergies, qui après lecture du contenu et des articles en référence, auront la qualité de se faire une idée par eux-mêmes .
    D’autre part les auditions récentes à l’assemblée nationale de Y Bréchet et H Proglio sont aussi très instructives et j’invite les lecteurs curieux à les visionner (des résumés sont aussi dispo) !.

    Répondre
    • D’autant que la variation de contreintes porte également sur la pression dans le circuit primaire. et je crains qu’à ce jeu on se retrouve rapidement avec de nouveaux problèmes. On ferait sans doute mieux de rééquilibrer rapidement l’éolien pour profiter du foisonnement en linéarisant la production du vent selon l’endoit où il souffle, et moins solliciter le nuk pour le yoyo de compensation. mais cela ne dépend ni d’EDF, ni de RTE…. et à freiner le dévelloppement de l’éolien en montant les populations contre les éoliennes, le lobby nucléaire s’est tiré une balle dans le pied.

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    • Extrait du CR de la commission d’enquête visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d’indépendance énergétique de la France
      Questions réponses avec Yves Bréchet 2022-12-02
      Sur le vieillissement des cuves des réacteurs
      M. Antoine Armand, rapporteur.
      Je comprends bien que vous ne puissiez pas donner une analyse complète de l’état du parc à votre arrivée, mais quel point de vue, même parcellaire, vos travaux vous ont-ils donné sur le sujet ?
      M. Yves Bréchet.
      Dans un parc électronucléaire, il y a deux choses à examiner : le parc de réacteurs et le parc d’outils de fabrication du combustible. Ces deux aspects sont complémentaires, mais à distinguer. Un réacteur nucléaire comporte différents types de matériaux : le combustible, qui est du consommable ; toute la « tripaille » à l’intérieur, qui est aussi du consommable, et que l’on change régulièrement ; la tuyauterie, à l’extérieur, qui est remplaçable, même si cela coûte cher ; enfin la cuve, qu’on ne peut pas remplacer et dont la durée de vie qui détermine celle du réacteur, d’où toutes les études sur le vieillissement des cuves. Nous ne nous en rendons pas compte, mais nous avons la chance d’avoir cinquante huit centrales faites grosso modo sur le même modèle : cela permet un retour d’expérience considérable en matière de vieillissement. C’est ainsi que nous avons vu que les cuves vieillissaient beaucoup moins vite que prévu, d’où l’idée d’en prolonger la durée de vie, c’est à-dire le degré d’irradiation qu’elles peuvent supporter avant que le matériau ne se rapproche dangereusement d’une zone de fragilité.
      C’est exactement ce qui est en train de se produire aux États-Unis : après avoir porté cette durée de quarante à soixante ans, ils passent de soixante à quatre-vingts, et il n’est pas du tout impossible que l’on aille jusqu’à cent ans. Au bout du compte, il ne restera presque plus rien du premier réacteur, seulement la cuve. Mais cela suppose des études sérieuses, pas des estimations au doigt mouillé du genre « le réacteur machin est le plus vieux, donc on l’arrête » – si vous voyez à quoi je fais allusion. (Sous entendu Fessenheim)

      Répondre
      • et on continue de s’enfoncer toujours plus dans cette gabegie … pour ceux qui veulent ouvrir les yeux sur la réalité du terrain que tout le monde peut très facilement vérifier : c’est bien à cause de notre nucléaire polluant à tous les stades et le retard pris par la France dans le développement des ENR qu’on est oblige .. comme on l’a fait l’hiver dernier … de redémarrer les centrales thermiques déjà en place pour pallier aux défaillances de nos vielles chaudieres polluantes nucléaires et que l’on importe de plus en plus d’électricité de nos voisins qui eux s’en sortent grâce aux ENR … le nucléaire et le fossile sont déjà condamné économiquement … vous parlez d’une énergie polluante très très chère , dangereuse avec des déchets ultimes qui ne représente que 4% de l’énergie dans le monde et qui baisse inexorablement RAPPEL des faits : le monde entier se sort du fissible et du fossile / charbon / pétrole / gaz … sauf le bio gaz qui est une ENR … grâce aux ENR pour enfin produire propre sans dangers et sans déchets pour beaucoup moins cher que cette merde polluante de nucléaire qui fait des ravages sur la faune , la flore et l’être humain …. ENR qui nous sortent aussi du fossile/ charbon / pétrole / gaz … comment font les pays qui n’ont pas de nucléaire et de fossile et tous ceux de plus en plus nombreux qui ont déjà dépassé les 50 voire 75 % d’ENR dans leur mix et qui voient leur pollution , leur GES et leur Co² baisser au fur et à mesure du développement des ENR sur le terrain … alors que la France s’enfonce toujours plus dans la pollution et les déchets ultimes avec notre merde polluante à tous les stades, avec des déchets ultimes, très très chère , qui fait des ravages sur la faune , la flore et l’être humain… la crise actuelle le prouve bien en accélérant la mise en place des ENR sur le terrain : c’est bien les ENR qui nous sortent aussi du fossile/ charbon / pétrole / gaz … et c’est bien ce qui est urgent pour la planète , le climat , notre santé , contre la pollution , le Co² , les GES. et vérifiez que les ENR sont beaucoup moins chères que notre merde polluante de nucléaire et rapportent de l’argent à l’état .. pour payer le gouffre financier du nucléaire polluant à tous les stades qui fait des ravages sur la faune , la flore et l’etre humain … la réalité du terrain que l’on subit sournoisement partout en France depuis plus de 60 ans … https://scontent-mrs2-2.xx.fbcdn.net/v/t39.30808-6/315841840_10230605401863637_3119873046943460661_n.jpg?_nc_cat=106&ccb=1-7&_nc_sid=dbeb18&_nc_ohc=dFHbRyXJCj8AX9yskGe&_nc_ht=scontent-mrs2-2.xx&oh=00_AfBZ8c81j_3FUp9aZlvFeeWDeeGHvywUUFDc55JVM11DMw&oe=637F5369

        Répondre
  • Aujourd’hui, le nucléaire est descendu à 24 GW, l’éolien est à 15 GW, les prix sont à 0, l’éolien est fort partout et la demande est faible partout. Par contre, lors de la vague de froid de mi-décembre, les prix étaient à 500 euros le MWh.
    La France a fermé des centrales thermiques (nucléaires, mais surtout fossiles) en état de marche en se plantant totalement sur les futurs coûts de l’électricité, qui permettent désormais de rentabiliser ces centrales malgré un faible nombre d’heures de fonctionnement.
    La punition de la France est en train d’arriver.

    Répondre
    • La punition a déjà commencée il y a 9 mois et l’erreur date de 7 ans avec le début du non respect de nos engagements de la cop21 en 2015…..et on n’est pas prêt d’arrêter de la payer.

      Répondre
    • L’audition édifiante de l’ancien président d’EDF Henri Proglio
      Extrait choisi sur le 50% de nuc de Brottes et de RTE de l’époque Ségo hollande.
      Question : Prévisions de la décroissance. Avez-vous le sentiment que RTE a contribué à abonder cette théorie avec des études supposées techniques ?
      Réponse : Les extrapolations des technocrates étaient d’un manque de réalisme total. Ils sont nombreux, il faut qu’ils s’occupent à faire des extrapolations. Mais comment voulez-vous l’expliquer à quelqu’un de bon sens ?
      Si on avait mis un artisan boulanger à la tête de la direction générale de l’énergie, il n’aurait probablement pas réagi comme ça.
      […]
      Le chiffre de 50 % de nucléaire dans le mix énergétique s’est construit totalement au doigt mouillé en disant on va baisser la part du nucléaire de 75 % à 50 %. Personne ne l’a jamais estimé autrement que comme ça ! On en a déduit qu’il fallait réduire le nombre de réacteurs…
      Par contre, personne n’a jamais su d’où venaient les autres 50 %…
      Il y a bien l’hydraulique qui est une très belle énergie renouvelable stable. Le reste du renouvelable, c’est l’expérience allemande. Ils ont investi 500 milliards d’euros dans le renouvelable. ! On en voit l’efficacité…
      ——————————————–
      Autre morceau choisi sur le tarif de l’élec aligné sur celui du gaz (à la mode teutonne)
      Henri Proglio :
      « Je me suis battu sans relâche pour obtenir l’ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique) à 42 euros alors que mes interlocuteurs proposaient 39 euros voire 36 euros. Aucune évolution n’a évidemment été prise en compte depuis.
      Dans mon combat en 2012 contre les administrations réputées compétentes, j’ai laissé filer la réglementation thermique 2012 tant le combat sur l’ARENH était compliqué. Je me suis dit, tant pis je sacrifie ce combat-là qui conduit aujourd’hui à une catastrophe qui favorise totalement le gaz.
      Ce prix (42 euros) a été fixé par voie autoritaire au bout d’un combat très inégal puisque j’ai essayé de défendre le bon sens, donc j’étais dans le mauvais camp. Le principe même de ce prix de cession était absurde. Le principe pour un industriel d’accepter de céder sa propre production à ses concurrents virtuels qui n’ont aucune obligation de production eux-mêmes. C’est quand même surréaliste. On a fait la fortune de traders, pas d’industriels.
      On n’a pas de concurrents ou si peu. Quelques éoliennes dispersées aux quatre vents et quelques champs photovoltaïques, vous voyez l’aspect risible du sujet.
      Et vous voyez des campagnes de communications de ces traders qui prétendent vendre de l’énergie verte. On a assisté à ça pendant des années avant que le client qui s’est laissé abuser finisse par se rendre compte du fait qu’il n’avait plus de garantie.
      Où est le service public de l’électricité qui nous a tant et tant récompensé ?
      ——————————————————————————
      Je terminerai (MDS) par le commentaire de Y Bréchet sur les 50%
      « Les 50 % magiques du rapport RTE, c’est la doxa, du « en même temps » avant l’heure. Lorsque j’étais professeur à Grenoble et proche du parti socialiste (PS), j’avais reçu une explication selon laquelle, comme les Allemands qui sortaient du nucléaire, les Français pourraient faire fonctionner vingt centrales de moins que les soixante qui produisaient 75 % de leur électricité. Avec quarante centrales, la part du nucléaire dans le mix atteindrait alors 50 %. Je n’ai jamais entendu de raisonnement plus explicite, mais j’ose espérer qu’il s’agit d’une blague. À ce chiffre s’ajoute l’idée récurrente selon laquelle il ne faut pas mettre tous nos œufs dans le même panier. Ce n’est pas la peine d’avoir fait l’ENA pour en arriver là »…
      ————————————————————————————————–
      Pour 2023 il va falloir avoir la santé quand on relis tout ça !

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