Mobilité électrique : le Québec veut forcer la main des constructeurs
Le nouveau ministre québécois des Transports, Jacques Daoust, entend encourager les filières électrique et hybride pour atteindre l’objectif ambitieux de plus de 100.000 véhicules en circulation à l’horizon 2020. Pour cela, une loi « Zéro émission » est en projet afin d’obliger les constructeurs à commercialiser des modèles de véhicules propres sous peine d’amendes.
Dans un entretien au journal La presse, le ministre québécois des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports, a affiché toute sa détermination à faire de la mobilité électrique l’avenir de la province canadienne. Le gouvernement québécois, pourtant libéral, entend ici s’immiscer sur le marché et demander des comptes aux constructeurs automobiles via le vote prochain d’une nouvelle loi « Zéro émission ».
Ce projet de loi, dont l’objectif affiché est d’atteindre 100.000 véhicules en 2020, consisterait à contraindre tout constructeur automobile à vendre une quantité appréciable de véhicules électriques et hybrides « branchables » sur un territoire donné sous peine de sanctions financières. Elle permettrait dans le même temps de réduire les émissions de gaz à effet de serre dues au transport et la dépendance de la province québécoise au pétrole.
« Les gens qui ont une première voiture électrique ou hybride rechargeable l’adoptent. Il faut donc créer ce premier moment-là, donner un encadrement, un environnement qui va faire que ça vaut la peine d’essayer. Quand les gens l’essayent une fois, beaucoup l’adoptent« , explique le ministre Jacques Daoust.
Une mesure assez radicale mais que beaucoup considèrent déjà comme la seule capable de stimuler l’offre sur le marché. A ce jour, seuls 8.500 véhicules électriques et hybrides « branchables » ont été vendus dans la province.
Crédits photo : Devokan514
