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Loi industrie verte : nouveaux horizons pour le soutien de projets stratégiques

Une tribune signée Arnaud Bélisaire, avocat associé en droit de l’énergie du cabinet Norton Rose Fulbright et Noémie Portut-Castel, avocate.

 

Après des mois de débats parlementaires, la loi n°2023-973 relative à l’industrie verte, qui vise à la décarbonation de l’industrie française dans un contexte d’enjeux de souveraineté et de transition énergétique, a été publiée au Journal Officiel le 24 octobre1. Cette loi, couplée aux mesures du projet de loi de finances (PLF) pour 2024, semble judicieuse au regard du retard de la France en matière d’industrie verte comparativement à ses voisins.

Des enjeux stratégiques d’indépendance

Fin 2021, le ministère de l’industrie chinois publiait un plan de développement vert à destination de ses secteurs industriels, ayant pour principal objectif d’investir en faveur du développement de l’énergie et de l’électricité. L’année suivante, les Etats-Unis présentaient l’Inflation Reduction Act (IRA), loi représentant 400 milliards de dollars de dépenses en faveur de l’adaptation au changement climatique et de la transition énergétique, allant du prolongement de crédit d’impôt aux subventions pour la production d’énergie verte. Face à ces mesures, les industries françaises et européennes doivent rester compétitives, tout en étant en mesure de conserver une part majoritaire de contenu local européen. Il est donc stratégique de sécuriser un approvisionnement made in Europe, afin d’améliorer l’indépendance énergétique de l’Europe.

Aussi, leTemporary Crisis and Transition Framework (TCTF)2 mis en place par la Commission européenne en 2022 et prolongé en mars 2023, vise à accompagner les Etats membres de l’UE dans leur transition vers une économie net zéro. Le TCTF permet aux États membres le développement de régimes visant à accélérer le déploiement des énergies renouvelables et du stockage de l’énergie, et ce jusqu’au 31 décembre 2025. En outre, sa section 2.83 introduit de nouvelles mesures pour accélérer les investissements dans des secteurs clés pour la transition. Dans la lignée du plan quinquennal chinois et de l’IRA américain, le TCTF prévoit un soutien à l’investissement pour la fabrication d’équipements stratégiques, i.e. batteries, panneaux solaires, éoliennes, pompes à chaleur, électrolyseurs d’hydrogène ; captage, utilisation et stockage du carbone ; ainsi que production de composants clés et production et recyclage de matières premières critiques connexes.

Les réponses apportées par la Loi industrie verte

Le gouvernement reconnaît que la France accuse un retard en matière d’industrie verte, par comparaison avec certains de ses voisins45. Le secteur de l’industrie doit ainsi impérieusement être accompagné dans la réduction de ses impacts. A titre illustratif, en France, ce secteur est à l’origine de 18% des émissions annuelles de gaz à effet de serre.

La loi industrie verte vise à élaborer une stratégie nationale pour une industrie verte sur la période 2023-2030, afin d’accélérer la transition écologique et la décarbonation de l’industrie. Il convient de noter que l’implémentation de cette loi reste soumise au cadre européen du TCTF. Les industriels des filières des énergies renouvelables ont salué le rôle de la France pour l’impulsion donnée au niveau européen dans le combat pour la transition énergétique, en cohérence avec leur volonté d’influencer plus fortement les instances européennes.

A horizon 2030, le gouvernement vise une réduction de l’empreinte carbone de 41 millions de tonnes de CO2, représentant un investissement de 23 milliards d’euros et la création de 40.000 emplois. Pour réaliser ces objectifs, la loi industrie verte s’articule autour de 4 priorités.

Faciliter l’implantation de sites industriels en France

Par le biais de France 20306, le gouvernement prévoit d’offrir à des investisseurs 50 terrains compatibles avec l’implantation de nouvelles activités industrielles7. Il ambitionne également de simplifier la procédure d’autorisation environnementale, de sorte de diviser par deux les délais de délivrance des autorisations d’ouverture d’usine (i.e. de 17 à 9 mois). En outre, une procédure exceptionnelle simplifiée sera mise en place pour les projets d’intérêt national majeur8, tels que les gigafactories (par le biais notamment de procédures de raccordement électrique accélérées ou la délivrance de permis de construire directement par l’Etat au lieu des communes). Enfin, en vue d’inciter l’installation de panneaux solaires plus performants sur les parkings extérieurs de plus de 10.000 m2, le texte modifie la loi APER9 pour allouer aux entreprises un délai supplémentaire pour se conformer à cette obligation (jusqu’au 1 janvier 2028).

Conditionner les aides publiques à la transition écologique

Les sociétés privées qui bénéficient d’aides publiques à la transition écologique et énergétique de la part d’entités dont l’Etat détient directement ou indirectement une partie du capital ou des droits de vote (notamment l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME) ou Bpifrance), devront mesurer leur impact environnemental via la publication d’un bilan d’émissions de gaz à effet de serre10 (BEGES).

Favoriser les entreprises vertueuses

La loi industrie verte renforcera la prise en compte de critères environnementaux dans le cadre des commandes publiques, en y ajoutant deux nouveaux motifs d’exclusion (i.e. non-respect de l’obligation d’établir un BEGES ou de l’engagement de publication d’information en matière de durabilité). Il est prévu d’être ajouté par décret un troisième motif d’exclusion pour les offres de pays tiers faisant preuve de concurrence déloyale vis-à-vis de la France.

Financer les projets industriels

La loi industrie verte a également vocation à soutenir la décarbonation des industries existantes. Elle met en place un plan d’épargne avenir climat (PEAC) qui bénéficiera d’une exonération fiscale et d’une rémunération avantageuse. Ce plan permettra à son titulaire d’acquérir des titres financiers qui contribuent au financement de la transition énergétique. Par ailleurs, et surtout, la loi industrie verte instaure le crédit d’impôt « investissement industries vertes ».

Le C3IV, mesure pragmatique et efficace

Le TCTF a autorisé les Etats membres à mettre en place un régime d’aides d’Etat jusqu’en 2025. Dans ce cadre, des mesures de soutien aux technologies vertes ainsi qu’à la décarbonation de l’économie seront formalisées en France dans le projet de loi de finances pour 2024. Ce dernier met en place un crédit d’impôt dit « aux investissements industries vertes » (C3IV) avec l’objectif d’attirer les investissements vers l’éolien, le photovoltaïque, la chaîne de valeur des batteries et les pompes à chaleur11.

Le C3IV présente une nouvelle architecture de soutien financier, composée en premier lieu d’aides CapEx et RDI12. L’aide CapEx pourra financer entre 20 et 45% des investissements relatifs aux technologies identifiées par le TCTF. L’aide RDI viendra compléter l’aide CapEx pour les dépenses RDI sur les mêmes technologies, en sus des aides préexistantes. En second lieu, le C3IV met en place une Garantie Projets Stratégiques (GPS) pour les projets les plus stratégiques, permettant de dérisquer ces projets grâce à des garanties publiques de l’Etat.

Un guichet spécifique auprès de l’administration fiscale13a déjà ouvert pour que les porteurs de projets d’investissement puissent déposer leurs demandes d’agrément. Après analyse de l’éligibilité de l’activité par l’ADEME, la DGFiP délivrera à l’investisseur son agrément, qui définira la somme dont il pourra bénéficier. Si le candidat reçoit son agrément, alors les dépenses engagées dès le dépôt de la demande seront éligibles au C3IV. Conformément au TCTF, l’agrément fiscal devra avoir été reçu avant le 31 décembre 2025. La procédure devrait durer environ 3 mois, mais il faudra attendre la promulgation de la loi de finances pour 2024 et la validation officielle de la Commission européenne pour les premiers versements du C3IV.

En pratique, lors de sa déclaration fiscale, la société bénéficiaire du C3IV devra préciser le montant de CapEx investi sur l’année dans le projet éligible, et recevra un crédit d’impôt au prorata de ce montant. Le versement du C3IV pourra être fait sous deux formes à l’option de la société ayant reçu l’agrément : (i) un versement unique au moment du paiement de l’impôt sur les sociétés, ou (ii) un versement directement auprès d’un établissement de crédit dans le cadre d’une cession de créances dite « Dailly »14. Cette seconde option autorise la société à céder sa créance de C3IV à un établissement bancaire (qui recouvrera le montant du C3IV lorsqu’il sera versé), permettant ainsi à la société cédante d’obtenir de la trésorerie.

Il appartient désormais aux industriels de s’approprier les différentes prérogatives de la loi industrie verte. Pour ce faire, la publication par le gouvernement des différents décrets y afférents15 est primordiale. La promulgation de la loi de finances pour 2024 permettra également aux investisseurs de lever de nouveaux financements grâce à la mise en œuvre du C3IV.

 

 

6 Plan d’investissement d’avenir de 54 milliards d’euros sur 5 ans en vue notamment de rattraper le retard de la France dans certains secteurs industriels et investir dans le développement durable, annoncé par le président de la République en 2021.

8 Cette qualification sera attribuée par décret du ministre chargé de l’industrie.

9 Loi n°2023-175 du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables.

10 Ce bilan est simplifié pour les entreprises de 50 à 500 salariés.

11 Les modalités complémentaires de soutien au secteur de l’hydrogène décarboné ou vert ont été écartées du champ du C3IV, et seront arrêtées dans le cadre du PLF pour 2024.

12 Recherche, Développement et Innovation.

14 Article L. 313-23 et seq. du Code monétaire et financier.

15 Par exemple, la liste des labels reconnus par l’Etat au titre du financement de la transition énergétique et écologique ; ou la décision d’attribuer la qualité de projet d’intérêt national majeur.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Encore une longue série d’engagements que l’on ne tiendra pas car le nucléaire qui y verra une menace mobilisera ses troupes de conditionnés se croyant informés pour dénigrer les projets, et les ambitieux politiques achèteront leur voix en votant contre les projets.
    On a vu ça avec les engagements de la France de la Cop21 de 2015 à Paris dont les objectifs pour 2020 ne sont toujours pas atteints et ne le seront toujours en 2025 ! La parole de la France ne vaut plus rien !

    Répondre
    • Sacré Rochain.
      J’espère bien que les engagements de construire 6 puis 8 centrales nucléaires seront tenus, car nous avons pris un retard considérable sur ce qui aurait été nécessaire, une bonne cinquantaine de centrales pour remplacer petit à petit celles dont le maintien à niveau sera impossible.
      De plus, alors que nous étions en pointe en réacteurs surgénérateurs (neutrons rapides) avec notre centrale Super-Phénix (1420 MW), nous avons tout abandonné pour des raisons bassement électoralistes, y compris le projet Astrid.
      Et ce ne sont pas les éoliennes et panneaux solaires, intermittents, qui vont alimenter le réseau.
      Nous feront donc comme les Allemands, reconstruire des centrales à fuel, gaz ou charbon.
      La gloire pour Rochain.

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  • Il semblerait que certaines informations relatives à l’énergie ne parviennent pas jusqu’aux cabinets d’avocats !
    En effet, aucune allusion n’est faite, dans ce plaidoyer en faveur exclusive des ENRI, en ce qui concerne l’une des sources les moins carbonées qui soit: le nucléaire, ce qui, bien entendu, réjouit les « apôtres » inconditionnels de ces énergies « alternatives » (comme « Maître Serge » !…) dont nul n’ignore (sauf, peut-être, certains avocats ?) qu’elles ne suffiront pas à résoudre les problèmes…
    Bien sur, on peu comprendre que certaines informations scientifiques ou techniques soient ignorées dans certaines professions, mais, on peut aussi penser que, quand on ne connaît pas un sujet (ce qui semble, ici, être le cas ?), il convient d’éviter d’en parler ! Non ?
    Je cause, tu causes, il cause….etc…etc…

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  • Depuis juin 2012, date à laquelle le fleuron nucléaire de la France, l’EPR de Flamanville, devait être mis en service, celui-ci n’a pas encore produit le moindre MWh.

    Au cours des années 2013 à 2022, l’éolien et le solaire photovoltaïque ont produit 377 TWh. C’est 29 fois plus que ce qu’aurait produit l’EPR avec un facteur de charge supposé de 90%, très hypothétique.

    Entre 2012 et 2022, la production annuelle de l’éolien et du solaire a progressé de 37,7 TWh. Plus que trois fois ce qu’aurait apporté la production annuelle de l’EPR.

    Aucun EPR2 ne sera mis en service avant 2035 (officiel) ou 2037-2042 (officieux). Entre temps, même au train de sénateur constaté depuis 5 ans, l’éolien et le solaire auront augmenté leur production annuelle de 56 TWh minimum en 2035 (cinq fois plus qu’un EPR2).

    Selon toute probabilité, la production annuelle éolienne et solaire en 2035 sera bien supérieure au double de ce qu’elle a été en 2022.

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    • @Canado,

      Vous avez mis une coquille dans votre commentaire : «  » Au cours des années 2013 à 2022, l’éolien et le solaire photovoltaïque ont produit 377 TWh. C’est 29 fois plus que ce qu’aurait produit l’EPR avec un facteur de charge supposé de 90%, très hypothétique. «  » —> Un EPR dans la période de 2013 à 2022 aurait produit 100 à 120 TW.h donc le rapport 2.9 fois (Pi si vous le voulez…) – Deux virgule neuf et Pas 29 fois ! SVP, corrigez votre coquille qui impressionne et n’est pas habituel de votre part…

      Répondre
    • RECTIFICATIF :
      Au cours des années 2013 à 2022 … C’est 29 fois plus que ce qu’aurait produit – CHAQUE ANNEE – l’EPR avec un facteur de charge supposé de 90%, très hypothétique.

      Répondre
      • @Canado,

        Quel intérêt de comparer 1 DECENNIE de production des ENRi avec UNE seule ANNEE de production d’un EPR !? Où est le Sens de mettre un tel comparatif si ce n’est noyé la médiocrité de production cumulée des ENRi sur les sommes investies… On a dépassé les 40 GW de puissance ENRi installée à ce jour…

        Nota: J’aime bien le chiffre 29, c’est celui de mon département de Naissance, mais mal utilisé cela fait un peu Tache…

        Au fait combien d’investissement pour faire la DECENNIE de production des ENRi !? Et les 40 GW !? (Combien de Flamanville !?)
        Et en ce moment (Fin Nov début Décembre 2023), ce parc d’ENRi est descendu en production instantanée (malgré un foisonnement national conséquent et une multitude de sources de production qui « lisse » tout incident isolé) !?
        Réponse : Le parc ENRi Français (Plus de 40 GW !!! – 17.62 GW de PV et 23.059 GW d’éolien données 1er Octobre – avec ou sans les parcs offshore en phase de Tests !?) est descendu à 1.714GW sur les 8 derniers jours, soit la production potentielle instantanée d’un seul EPR et il ne fait pas chaud en France !!! (https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere#). Le parc Nucléaire produisait pendant ce temps 25 fois plus… (et Heureusement qu’il est là !).
        Le GAZ lui est monté sur les 7 derniers jours à plus de 8 GW !!! (5 fois le minimum des ENRi Solaire + PV)

        Nota : On peut toutefois dire que sur les semaines précédentes le parc ENRi (surtout l’éolien en cette saison) a permis de faire des « économies » d’eau dans les barrages et de moins consommer de Gaz, ce qui donne plus de réserves pour ces 2 moyens de production lorsque les ENRi seront en instantané à nouveau de10 à 25 fois moins importante que le Nucléaire, ce qui arrivera souvent (Hélas ! vu les investissements faits…).

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  • Et, selon toute probabilité, une bonne partie sera exportée pour cause d’imparfaite adéquation entre production et consommation comme il est aisé de le constater chez nos voisins. Donc, faible apport pour la sécurité d’approvisionnement du réseau lors de forte demande.

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  • La dernière unité au charbon construite en Allemagne a été très laborieusement mise en service en mai 2020, après 14 années de travaux (9 ans de retard). Elle a remplacé des unités plus anciennes, au facteurs de charge bien plus faible. Elle consomme moins de charbon et émet moins de polluants et de CO2 pour chaque MWh produit (le CO2 n’est pas un polluant).

    Entre 2011 et 2022, la capacité des centrales au charbon et au lignite a diminué de 8.080 MW et celle des centrales au gaz a augmenté de 7.550 MW. Cependant, sur le total installé, 8.800 MW sont en attente de démolition ou dans une réserve stratégique qui semble ne jamais avoir été utilisée jusqu’à présent.

    Pour ceux qui se préoccupent de CO2, un sujet global, on ne peut que constater la médiocrité du nucléaire en ce domaine. En 2022, le nucléaire a produit dans le monde moins d’électricité que vingt ans plus tôt, en 2002, et surtout qu’en 2006.

    En 2022 toujours, les énergies renouvelables ont produit 3,2 fois plus d’électricité que le nucléaire. L’éolien et le solaire, à eux seuls, ont produit 28% de plus que le nucléaire.

    Répondre
    • @Canado,

      Sur votre point : «  » (le CO2 n’est pas un polluant) «  » —> C’est vrai d’un certain point de vue et suivant la « dose » (comme la radioactivité qui nous entoure…). Les plantes adorent le CO2 et les serres bretonnes chauffées au Gaz et dont l’atmosphère est parfois dopée par le CO2 de la combustion du Gaz prouvent que celles-ci poussent bien avec des teneurs assez élevées…
      Pour l’effet de Serre ne dépendant pas du CO2,des sources comme des noms d’organismes seraient bienvenues (si c’est possible)

      Amusant de voir vos critiques du GIEC sur le sujet du CO2 (malgré la présence de la Chine, de l’Arabie Saoudite, du Qatar et quelques autres qui seraient surement heureux de voir le sujet du CO2 disparaitre, même si pour la Chine les particules issues du Charbon font des ravages suivant la météo…).
      De toutes les façons, il faudra faire un IPPO (International Panel for study of Peak Oil avec PO pour Peak Oil) dès que possible et rappeler que les majors occidentales du pétrole ne « possèdent » des droits que sur 10-15% des Réserves mondiales de pétrole annoncées. La Russie et les pays du Golfe ont une énorme part des « réserves » et la fiabilité des inventaires est douteuse en bien des places et si le pétrole décroit en volume à l’échelle mondiale alors il y aura une décroissance mondiale vu les structures de nos économies… (les ENRi sur certains points risquent aussi d’en souffrir et la Chine ne fera plus de « cadeaux » aux occidentaux sous peu pour d’autres raisons…).

      CO2 ou pas CO2, on va dans le Mur pour la majorité du commun des mortels avec nos modèles actuels de sociétés. LE changement Climatique fera « juste » un effet de levier… Et les ENRi « made in China » à 75% ne nous aideront pas longtemps…

      Répondre
  • Le CO2 n’est pas un polluant, quelle que soit la dose. Les mots ont un sens précis, parfois employé de façon erronée.

    Le CO2 ne figure dans aucune liste de polluants, que ce soit celle du CITEPA en France ou celle de divers organismes internationaux.

    … – de gaz à effet de serre [GES], en CO2e et par GES individuel, …
    … – de polluants atmosphériques, par type de substance [acidifiants, eutrophisants et polluants photochimiques comme les NOx, le NH3 et les COVNM ; métaux lourds ; polluants organiques persistants ; particules], …

    Les gaz à effet de serre ne se limitent pas au CO2 (cf GIEC entre autres) et le « changement climatique » n’est pas seulement dû aux GES.

    Pour les conséquences, la cause humaine se trouve en grande partie dans une surpopulation dont on ne parle jamais, entraînant la déforestation (pour des cultures vivrières ou des produits d’exportation), dans la destruction des mangroves et l’extraction de sable (fleuves et côtes), la destruction des haies (qui protégeaient de l’érosion de l’eau et du vent), dans l’imperméabilisation des sols et trop de drainage agricole qui aggrave les inondations et empêche un bon rechargement des nappes phréatiques ….

    Un petit exemple agricole : le remplacement du cheval (qui permettait de labourer selon les courbes de niveau dans les champs en pente) par le tracteur (qui ne peut le faire sous peine de verser) et qui laboure donc dans le sens de la pente, entraîne l’érosion des sols au moindre orage. Avec le labour au cheval, chaque sillon retenait l’eau de pluie et permettait son infiltration.

    Répondre
    • @Canado,

      Vous êtes gonflé(e!?) de dire que le CO2 n’est pas un polluant suivant la Dose, passé 1.000 ppm divers impacts se font sentir sur les capacités cognitives des humains au bout d’un certain temps et quand la dose dépasse quelques dizaines de milliers de ppm alors les impacts deviennent majeurs !!! – https://sante.journaldesfemmes.fr/fiches-sante-du-quotidien/2854163-co2-definition-effets-sante/
      Extrait : «  » Rappel :
      – 5000 ppm : Valeur Limite d’Exposition Professionnelle (VLEP) établie en France par l’INRS (Institut National de la Recherche Scientifique) pour une journée de travail de 8h
      – Au delà de 40 000 ppm : Peut entraîner une grave privation d’oxygène, et donc des lésions cérébrales permanentes, le coma et même la mort «  »

      @Canado,
      Vous distillez parfois des informations nauséabondes avec un certain culot !!! Oui, la dose de CO2 impacte la santé : Mais certes 250 ppm ou 500 ppm, la différence pour les humains sera quasi nul sur la santé respiratoire et le métabolisme… Sur la Biosphère et le Climat, plus de 95% des scientifiques sont par contre d’avis que cela engendrera des modifications colossales !!!

      Répondre
    • @Canado,

      Même l’ANSES en parle du problème de concentration excessive en intérieur du CO2 – https://meersens.com/qualite-de-lair-interieur-limpact-du-co2-sur-la-sante-et-le-bien-etre-au-travail/#:~:text=Les%20niveaux%20int%C3%A9rieurs%20de%20CO2,de%20l%27efficacit%C3%A9%20au%20travail.

      Extrait : «  » Selon l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’Environnement et du Travail), le taux de dioxyde de carbone dans l’air intérieur des bâtiments est habituellement compris entre 350 et 2500 ppm.

      L’ANSES recommande aux établissements scolaires et autres lieux publics, un renouvellement de l’air suffisant pour éviter de dépasser les 1000 ppm. Il s’agit du seuil de dioxyde de carbone dans l’air à partir duquel des effets indésirables sont ressentis.

      En effet, une exposition de seulement 1000 ppm suffit pour remarquer des effets nocifs et cela peut entraîner des conséquences plus graves sur la santé si l’exposition aux concentrations recommandées en CO2 ne sont pas respectées. «  »

      Si Canado (/Marguerite !?) a des Datas sur l’absence de Danger complète du CO2 ce serait bienvenu !

      Nota : Les chaudières au Gaz dans les appartements de nombreuses grandes villes (malgré la cheminée pour les Gaz brulés) doivent parfois gentiment impactés l’atmosphère intérieure…
      Ce qui est certain, c’est qu’il est difficile de maintenir des hautes teneurs en CO2 si il y a un peu de ventilation (passive ou active…).

      Répondre
      • Avec la Référence ANSES exacte pour que CANADO réalise que la « Dose » est souvent le problème – Le CO2 cela aide les Fleurs (comme les Marguerites) mais pas trop à garder la tête à haute dose – https://www.anses.fr/fr/content/dioxyde-de-carbone-co2-dans-l%E2%80%99air-int%C3%A9rieur#:~:text=Concernant%20les%20effets%20intrins%C3%A8ques%20du,%C3%A0%20partir%20de%201000%20ppm.

        Les excès sont en règle générale problématique surtout suivant l’environnement immédiat !!! (Trop de PV dans les pays riches au Nord du 45ème parallèle sont un problème pour leurs Mix électriques ET pour l’accès au PV dans de pays plus pauvres du Sud du 45ème… Mais il faut pas s’inquiéter – sauf en Allemagne – la Chine va surement « rééquilibrer » la Chose – et les Doses – sous peu, surtout avec les Américains à la Baguette pour déclencher des désordres « géopolitiques » d’ampleur… Et ce sera encore de nouveaux horizons énergétiques pour l’Allemagne avec encore et toujours son Lignite en sauveur !!!). Mais Oui, la France a besoin de PV dans les années à venir (surtout au Sud du Pays), mais pas trop ni trop de PV individuel hyper couteux en ressources, en prix et en « Alibis » à la Con pour Bobos…). Un Coq sans tête cela court vite et dans toutes les directions en se vidant de son sang, et la France semble – Hélas ! – être dans cette situation bien aidé par divers types de porteurs de couteaux – conscients et inconscients de ce qu’ils font…

        Répondre
  • Que le CO2 soit un polluant ou non, surtout aux concentrations habutuelles dans l’air ambiant, est un problème secondaire. Par contre, contester un effet de serre, il faut le faire ! Canado (ou probablement l’ancienne « Marguerite ») a un certain culot.
    Pour ce qui est du photovoltaïque à très grande échelle, les effets ne sont probablement non négligeables : https://www.lesoleil.com/2021/07/18/des-panneaux-solaires-qui-rechauffent-le-climat-est-ce-que-ca-se-peut-a9bcff583b24420ea7411f39e7afcdf1/

    Répondre
    • @Cochelin,

      Le problème de la « Marguerite » d’antan est qu’après avoir assené des séries d’informations vraies, des informations « secondaires » fausses et complètement orientées étaient « distillées » ou « CANARDé »… (en changeant le R&D de Canard pour une douce note de musique le « DO » on a Canado, une jolie musique de petit Canard devenu maintenant bien « bavard » appuyé par quelques résultats/hypothèses de R&D très orienté et non démontré dans bien des cas…).

      Le CO2 est et restera une bonne chose OU un polluant suivant la dose (à haute dose, même certaines plantes saturent et que dire de l’impact du CO2 dans les Océans, c’est colossal avec une acidification en cours délétère pour certains organismes…), comme plein d’autres choses dans notre monde fini…

      Répondre
  • à Cochelin
    j’avais fait le rapprochement (sans être vache) entre marguerite et canado !
    En effet marguerite était (comme canado) un puit sans fond sur les stats (des intermittents) qu’elle tricotait une fois à l’envers, une fois à l’endroit afin de noyer le poisson et d’en distiller mieux son poison idéologique antinucléaire.

    Répondre
    • @Dubus,

      Vous êtes drole parfois : «  » (sans être vache) «  » !!!

      On ne sera jamais d’accord sur tout, si ce n’est sur quelques notions de « bon sens » et de « sens commun »…

      Répondre
  • Quand est-ce que la France refera un grand Plan « Houille blanche » avec beaucoup de STEP de toute taille !? Les ENRi « vertes », c’est une chose, leur consommation et leur pilotabilité c’en est une autre…

    Dans les Dom-Tom Français le PV a un avenir radieux devant lui (et l’éolien aussi dans quelques iles, notamment aux Antilles) surtout avec quelques « détails » de pilotabilité qui pourraient être aisément fait. Dans l’Hexagone (Cf conditions météo de ces derniers jours), c’est bien différent… Il faut (et c’est très important de la rappeler) que toute l’Europe du Nord se mettant massivement au PV, les surproductions vont devenir chroniques et impacter le modèle économique du PV à certains niveaux. Que le PV soit peu cher en sortie de parc n’est pas le problème ou la solution, si par ailleurs il ne trouve pas « preneur », ce sera TOUJOURS trop cher !!!

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