L’Europe face à la montée des énergies fossiles sous l’impulsion de Donald Trump

2025 pourrait marquer un tournant majeur dans la géopolitique énergétique mondiale, avec un renouveau des énergies fossiles et un ralentissement des ambitions climatiques globales. Ce revirement est largement porté par le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, accompagné de politiques énergétiques qui relancent l’exploitation des énergies conventionnelles. Un changement déjà amorcé par d’autres acteurs internationaux.

Trump, avec son slogan « Drill, baby, drill », réaffirme sa volonté de dynamiser l’industrie pétrolière et gazière. Il s’engage à relancer l’extraction d’hydrocarbures et à favoriser l’utilisation de la fracturation hydraulique, en éliminant les obstacles bureaucratiques et en autorisant cette technique sur les terres fédérales. Le choix de Chris Wright, figure de proue de la fracturation hydraulique moderne, comme secrétaire à l’énergie, renforce la détermination du président américain à renforcer la position des États-Unis comme leader énergétique mondial. Cette dynamique s’inscrit dans une volonté historique d’indépendance énergétique nationale, soutenue par une réduction des subventions aux énergies renouvelables.

Les retombées à l’échelle mondiale

Cette nouvelle orientation des États-Unis pourrait avoir de profondes répercussions sur l’échiquier énergétique mondial. D’un côté, les pays producteurs de fossiles, soutenus par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, se renforcent grâce à d’importants investissements dans les infrastructures énergétiques américaines et dans d’autres régions comme l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Ces actions viennent appuyer une stratégie visant à maintenir les énergies fossiles au centre du marché mondial.

Dans ce contexte, le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, annoncé par Trump, risque de provoquer un déclin des efforts mondiaux de décarbonation. D’autres nations pourraient suivre cet exemple, mettant en péril les objectifs climatiques mondiaux et compliquant la transition vers des sources d’énergie propres. La Russie, quant à elle, continue de vendre son pétrole et son gaz naturel à des prix compétitifs, malgré les sanctions imposées par l’Union européenne, rendant la transition énergétique encore plus complexe.

Les défis pour l’Union européenne et l’avenir du nucléaire

L’Union européenne se retrouve confrontée à une position fragile face à l’intensification de l’utilisation des énergies fossiles à prix réduits. Ces pressions contrarient ses objectifs de décarbonation et ralentissent son passage aux énergies renouvelables, notamment à une époque où la demande mondiale d’énergie augmente, en particulier pour soutenir le développement de l’intelligence artificielle. L’Europe devra ainsi adapter ses stratégies pour éviter un retard dans sa transition énergétique.

Face à ce défi, le nucléaire pourrait connaître un regain d’intérêt. Les réacteurs de troisième génération, plus sûrs et plus performants, apparaissent comme une réponse immédiate à la demande croissante d’électricité. En parallèle, les projets de réacteurs de quatrième génération et de petits réacteurs modulaires (SMR) poursuivent leur développement pour répondre à des besoins futurs.

Un monde énergétique en pleine redéfinition

Ce revirement vers les énergies fossiles, en particulier le pétrole et le gaz, n’indique pas un déclin de ces sources d’énergie, mais plutôt un retour en force de celles-ci. L’affirmation d’Ilham Aliyev, le président de l’Azerbaïdjan, à la COP29, qualifiant le pétrole de « cadeau de Dieu », résume bien cette nouvelle ère énergétique. Bien que les énergies renouvelables continuent de progresser, leur rythme de développement sera bien inférieur à celui des énergies fossiles, creusant ainsi le fossé entre ces deux types de sources d’énergie.

Dans ce contexte de redéfinition des politiques énergétiques mondiales, l’Union européenne devra se poser la question : doit-elle persister dans ses ambitions climatiques ou s’adapter à la nouvelle réalité géopolitique et énergétique ? Les choix à venir, sous l’impulsion de leaders comme Teresa Ribera, Dan Jørgensen et Philippe Lamberts, figureront parmi les décisions clés pour l’avenir de l’UE dans un monde où l’énergie fossile semble reprendre une place centrale.

commentaires

COMMENTAIRES

  • « Le nucléaire apparait comme une réponse immédiate à la demande croissante d’électricité. » ?????

    Une réponse immédiate……. dans 15 ans au mieux ! On n’a pas tous la même définition de l’urgence !
    Serge Rochain

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    • Comble de l’hypocrite que de s’étonner qu’il faille « 15 ans » pour compter sur le nucléaire quand on a passé son temps depuis 30 ans à tout faire pour couler l’industrie nucléaire française , allemande, belge …
      Pas la moindre retenue comme de nombreux politiques qui, tel Hollande sans vergogne, devant une commission de l’assemblée nationale en 2024, explique doctement que LUI a « sauvé » le nucléaire en ne fermant que Fessenheim alors que ses partenaires politiques (les verts , un bonne partie des socialistes, LFI ) voulaient fermer plus de 14 réacteurs !

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      • à Victor
        et ^puis 15 ans pour le prochain EPR c’est se foutre de la gueule des ing qui ont travaillé sur les EPR2 plus simples à construire ! La durée d’accouchement d’un premier de série n’a rien à voir avec la durée qui sera constatée qd nos ing et techniciens auront appris de leurs erreurs. Cela s’appelle de l’expérience, n’en déplaise à ces ignares ! .
        Comme aurait pu dire les tartuffes socialos : « cachez cette expérience que je saurais voir ou constater » !
        Ce sont les pauvres types de gauche qui discréditent tjrs et encore comme d’hab.
        Discréditer discréditer discréditer il en restera tjrs qq chose !

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  • Le monde politique actuel n’est pas réjouissant.
    Concours de démagogie et de grimaces dans tous les principaux partis devant une société aliénée, infantilisée par le divertissement (de manière générale et profonde, dont font partie le JT et les débats – spectacles affligeants politiques).

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  • Seul problème qui semble échapper à la compréhension de tous les écolos à la manoeuvre à Bruxelles : les « ambitions » de l’Europe en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, etc., d’un coût exhorbitant et maintenant scandaleusement discriminatoires notamment chez nous avec les ZFE et les proscriptions de location de logements « énergivores », ont au niveau mondial à peu près autant d’effet qu’une piqûre de moustique sur une jambe de bois. Arrivera-t-il un jour qu’une personne de simple bon remplace Ursula et fiche en l’air toutes ces inepties ?

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      • 🤣😂 et Cochelin qui oublie toujours les bases du sujet 🤣😂 rien ne fonctionne en France on a le nucléaire depuis plus de 60 ans et on est les vices champion de la pollution en Europe , les champions du réchauffement climatique et de la production de déchets ultimes .. .et tout ça rien que pour notre électricité qui nous fait dépendre de la Russie et qui ne représente que 20 % du problème de l’énergie .. et en plus faute de connaitre les bases il ne sait toujours pas ce que sont les ENR et que l’éolien n’en est qu’une partie .. 🤣😂 on est champion des exportations alors qu’en France on arrête l’eolien pour exporter à perte notre merde polluante de nucléaire et en se gardant les déchets : grâce : « … le développement continu de la production renouvelable (éolien et solaire) ;
        l’abondance de production hydroélectrique. … » .. .

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  • Oui, nous dépannons souvent (par nos exports) nos voisins qui ont tant misé sur les ENR variables et se retrouvent souvent à court d’électricité ou que notre électricité est moins chère et moins carbonée. Voir plus haut le site « vie-publique ».

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  • Et combien de fois faut-il vous dire que l’on arrête jamais l’éolien ? On l’écrête quelquefois en été lorsque la production est trop importante par rapport à la demande en France ou chez nos voisins. Par contre, le nucléaire est très souvent modulé à la baisse lorsque la demande est trop faible, quelquefois en semaine, en fin de semaine, lors des jours fériés, et pour des raisons de prix de l’électricité trop bas. https://www.revolution-energetique.com/moduler-la-puissance-dun-reacteur-nucleaire-est-ce-dangereux/
    Quant à la pollution et réchauffement climatique, rien à voir avec notre parc nucléaire, mais plutôt, comme chez nos voisins, à cause des transports routiers et du chauffauge aux combustibles fossiles, gaz et fuel. Voir rapport du CEREMA que je vous aidéjà fournis mais que vous ne lisez pas.

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  • C’est bien quinze ans comme l’indique un rapport officiel de février 2022 : « Dans un scénario central, le couplage définitif au réseau d’un premier réacteur EPR2 est envisagé à l’horizon 2037 » .

    Pour le sixième, c’est en 2050 seulement. Pas de quoi répondre avec le nucléaire à l’augmentation de la consommation d’électricité d’ici là.

    Malgré leur longue expérience à l’époque, et sans avoir commis d’erreurs auparavant, il a cependant fallu seize ans pour que Chooz B-1 soit mis en service commercial et onze ans pour Civaux-2, le dernier de la série N4. Réacteurs qui, par la suite, ont eu la fameuse corrosion sous contrainte.

    Pourtant, ces réacteurs étaient plus simples à construire que des EPR 1 ou 2.

    Notons que le coût de construction estimé a déjà bien augmenté depuis la première estimation.

    Notons aussi que pour les EPR de Hinkley Point, 5e et 6e de la série EPR, le tarif d’achat actualisé de l’électricité est de 128 £/MWh, soit 152 €/MWh au taux de change actuel.

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  • Canado
    ce n’est pas la peine de prendre des références à la noix et tes airs de censeur sensé pour casser du nucléaire
    Quand on veut tuer son chien on dit qu’il a la rage.
    Ce sont les pauvres types de gauche qui discréditent tjrs et encore le nucléaire comme d’hab.
    Discréditer discréditer discréditer il en restera tjrs qq chose !
    Seulement aujourd’hui avec le nucléaire existant la France a un taux de CO²eq/kWh de 61 g pour une puissance fournie de 80GW en pointe (53 GW pour le nuc) avec un export de 8 GW tandis que l’Allemagne est à 407 g de CO²eq/KWh pour une puissance fournie de 70 GW.
    De plus comme aux US le parc nucléaire existant Fr pourra être prolongé de 40 ans, ne vs déplaise !
    D’autre part avec la volonté ferme de développer la 4G (RNR type Superphénix que le « visionnaire » Jospin a torpillé en 1997), nous serions à l’bri pour des siècles de matières premières.!

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  • Pas besoin de tuer le chien nucléaire, il se fait vieux et il meurt de lui-même.

    On trouve des commentateurs enragés de ce que leur idole perd de sa superbe.

    Maintenant, si un document officiel du gouvernement français et un tarif d’achat officiel du gouvernement britannique sont « des références à la noix », on juge le personnage qui tient ces propos.

    Pas besoin de discréditer le nucléaire. Celui-ci se discrédite lui-même :
    – au niveau mondial, par son incapacité en 2023 à dépasser son niveau de production de 2006, alors que la production totale d’électricité a augmenté de 62 % et celle des renouvelables de 262% (x 2,62)
    – en France, où le facteur de charge du nucléaire n’a cessé de décliner depuis son record de 77,8% en 2005.

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    • @Canado. Suggestion : on supprime l’effacement du N devant les ENRI, et on rigole à la tête des adorateurs des ENRI qui vont voir le facteur de charge de leurs idoles se ratatiner sur lui-même.

      On regrette aussi que l’envolée mondiale des ENRi, dont Canado se gausse, ne se traduise pas par une baisse des GES, ce qui est, in fine, le but recherché. Serait-ce que les ENRi soient une mauvaise solution ?

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  • Seulement aujourd’hui heureusement qu’il reste ce bon vieux nucléaire qui existe malgré vos railleries… Hier la France avait un taux de CO²eq/kWh de 61 g pour une puissance fournie de 80GW en pointe (53 GW pour le nuc) avec un export de 8 GW tandis que l’Allemagne était à 407 g de CO²eq/KWh pour une puissance fournie de 70 GW. et elle importait à tour de bras !.
    Aujourd’hui ce chien (de nuc) qui est en train de crever utilise encore 86,66% de sa capacité et permet à la France d’être à 34g tandis que l’Allemagne que vous mettait sans arrêt sur un piédestal est à 341g soit 10 fois plus.
    De plus comme aux US le parc nucléaire existant Fr pourra être prolongé de 40 ans, ne vs déplaise !
    Dans votre laïus je n’ai pas vu la référence du  » tarif d’achat officiel du gouvernement britannique »
    « Comme l’indique un rapport officiel de février 2022″… De qui de quoi ? De mecs de gauche qui trainent ds les ministères et qui n’ont jamais travailler de leur vie. Heureusement qu’on n’a pas attendu après eux rebâtir notre dame.!
    Napoléon Bonaparte disait : « Quand on veut on peut » donc n’attendons rien de sérieux de ce nième rapport officiel de 2022. !

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  • La proportion très élevée de nucléaire dans la production d’électricité est une spécificité française (70% en 2024)
    La Finlande est à 40%, la Suisse à 32%, la Suède à 30%.
    Pour le reste, dans la plupart des autres pays où il y a du nucléaire, la part de celui-ci tourne autour de 20%.
    Installer des ENRv éoliennes et photovoltaïques est aujourd’hui le moyen le plus rapide pour faire diminuer la consommation d’énergie fossile dans tous les pays du monde sauf la France, même si l’on sait qu’au final, il restera probablement un back-up fossile de l’ordre de 20 à 30% pour la plupart des pays.
    Concernant les quantités importantes de matériaux utilisés par les ENRv, il est probable que celles-ci seront largement recyclées un jour et qu’il y aura également des progrès pour utiliser moins de métaux rares.

    Ce qui est sûr est que les réserves actuelles en uranium ne permettent pas de développer à l’échelle mondiale les REP fonctionnant à l’U235.
    Quel aurait été le coût de l’énergie si, à la place des ENRv, un modèle de RNR surgénérateur fiable avait été mis au point, et déployé mondialement à grande échelle, nul ne le sait.
    Quelles auraient été les conséquences géopolitiques de cela, nous ne le savons pas non plus.

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    • A marc selon vos dires
      « Concernant les quantités importantes de matériaux utilisés par les ENRv, il est PROBABLE que celles-ci seront largement recyclées un jour et qu’il y aura également des progrès pour utiliser moins de métaux rares.
      L’ingénieure minière Aurore Stephant sur You Tube dans une vidéo intitulée « le gaspillage » qu’il faut avoir vue, inventorie en démontrant les dommages irréversibles causés à la planète et aux hommes pour l’extraction de tous les métaux, terres rares et matières premières soient disant « nécessaires » à la transition écolo (de plus, et ce n’est pas mince qu’il faut les raffiner avec des quantités d’eau provoquant la destruction et la pollution des nappes phréatiques partout sur terre)
      Le recyclage, si un jour il est effectif, ne se fera pas avant plusieurs décennies, le temps de parfaire cette destruction.
      organisée!
      Les RNR comme disait Y Brechet c’est l’avenir et il faut commencer tout de suite par relancer le projet ASTRID ! Il permet de boucler le cycle du nucléaire et traiter ses déchets en garantissant une autonomie dans ce domaine de plusieurs siècles « gratuitement ».
      C’est encore un socialo destructeur, Jospin pour ne pas le nommer, qui a signé en 1997 l’arrêt de super Phénix et l’a foutu à la poubelle de l’histoire de la science au nom son idéologie mortifère d’ignare. La dissolution de l’assemblée nationale voulu par Jupé (autre imbécile premier de classe) a été le phénomène déclenchant permettant aux socialos d’en avoir la majorité et ainsi imposer au pays leurs bêtises.
      .

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      • Il n’y a pas que Jospin qui a arrêté une expérience de RNR.
        Cela a été idem au Japon (surgenerateur Monju), et l’Allemagne et les EU se sont déglonflés au moment de mettre en service celui qu’ils avaient construit !

        D’un autre côté, la Russie fait tourner aujourd’hui un RNR de 800 MW en sous-génération à 100% de MOX.
        La Chine construit divers prototypes de faible puissance.
        Au niveau énergétique, la Chine avance principalement sur les ENRv et sur l’hydraulique (STEP et projet pharamineux de barrage de 60 GW au Tibet), et se garde le nucléaire sous le coude en avançant doucement dans ce domaine.

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        • Cela n’était pas une expérience de RNR Super Phenix mais un outil de production qui produisait et fonctionnait bien ds sa dernière année avant d’être flingué par le trio vert socialo Jospin, Corinne Lepage et D Voynet.
          Vous avez des appréciations plutôt légères concernant les RNR et l’avance technologique qu’avait la France ds ce domaine vous me décevez. A ce sujet regardez les interviews d’Henri Proglio et d’Yves Brechet. qui ne sont pas des charlots comme le sont les gens de gauche ds leur grande majorité ne vs déplaise.

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          • Superphoenix était un prototype.
            Je n’ai jamais dit que Jospin avait eu raison de l’arrêter, bien au contraire. Il y avait sans doute d’autres enseignements technologiques à en tirer. Je ne fais que regarder au niveau international ce qui a été fait sur les RNR.

            La filière est également allée trop vite entre Phoenix et Super Phoenix.
            SP Phoenix a été construit avant que les enseignements nécessaires sur Phoenix aient été tirés.
            C’est le point de vue de nombre d’experts.
            SP était également trop gros pour un prototype. Avec 5 tonnes de plutonium dans le ventre dans une machine toute nouvelle, je comprends que certains riverains furent inquiets !

            La raison réelle de l’arrêt du programme Astrid est, en partie, le rapatriement des effectifs sur le design de l’EPR2 après l’échec du design de l’EPR, trop compliqué à construire.

  • Enfin, c’est pas le sujet, mais je ne comprends pas comment une centrale (celle à charbon de Cordemais 1,2 GW) peut rester bloquée par le personnel durant tout l’hiver, alors qu’elle est prévue pour fonctionner en hyper pointe durant cette période…
    Manifestement, elle n’a toujours pas redémarré.
    https://www.letelegramme.fr/economie/energie/pres-de-saint-nazaire-pourquoi-la-centrale-a-charbon-nest-pas-redemarree-par-ses-salaries-6707243.php
    Cette situation est ahurissante.

    Extrait:
    « « Après deux mois sans aucune réponse à apporter aux questionnements des travailleurs du site, la direction décide de forcer le démarrage des tranches. (…) L’assemblée du personnel a répondu unanimement STOP ! », écrivent dans un communiqué les syndicats du site (CGT, FO, CFE-CGC).
    Le personnel « a décidé qu’aucun gramme de charbon ne sera consommé pour produire de l’électricité jusqu’à nouvel ordre », insiste le communiqué, appelant la direction à revenir « à la raison » et proposer « des éléments crédibles pour un avenir industriel au site de Cordemais ». »

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    • Quelques éléments repris ds les auditions devant la commission de l’assemblée nationale de fin 2022 jusqu’en avril 2023
      Le plat de résistance de l’audition du 31 janvier 2023 de l’ancien Premier ministre Jospin :
      le prétendu échec de Superphénix
      On en attend encore d’autant plus les noms que lui est rappelé en séance la confidence de beaucoup de socialistes historiques – dont certains de ses proches – reconnaissant aujourd’hui que fermer le surgénérateur fut une erreur
      on ne doit se référer qu’à une seule des pièces auxquelles cet article renvoie, c’est sans conteste à la pièce suivante intitulée :« Le sabordage de l’outil électronucléaire décrété par Matignon ….. » . Il y découvrira que Lionel Jospin et ses comparses jetèrent 16 milliards d’euros (en monnaie constante) – 13 pour un développement considéré comme abouti et trois en dédommagements – l’année où Superphénix resta couplé au réseau 250 jours d’affilée, en dépit d’un arrêt programmé de longue date pour réaliser un programme d’essais sur les barres de commande, affichant sur l’année un taux de disponibilité voisin de 96 %, le meilleur de l’ensemble du parc, avec une production de 3,7 milliards de kWh

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    • Pour faire suite au feuilleton Jospin ds cette audition
      Ajoutons que, avant de prononcer péremptoirement le non-avenir de la filière RNR, un ancien Premier ministre de la France aurait dû avoir la prudente modestie de se souvenir qu’un surgénérateur français du nom de Phénix, refroidi au sodium et d’une puissance thermique de 563 mégawatts, a consciencieusement délivré au réseau français tout ou partie de ses 250 mégawatts électriques, de 1973 à 2010, tout en étant le siège d’études sur la transmutation des déchets radioactifs.
      Ce même Premier ministre aurait dû faire preuve de la plus élémentaire précaution consistant à s’assurer que la fermeture du réacteur Monju était ou non le signe de la désaffection définitive du Japon pour la filière RNR, lui ayant permis de découvrir qu’il ne l’était pas et surtout que Monjou avait été développé de concert avec Superphénix, France et Japon partageant largement leurs recherche et développement sur la technologie concernée.
      En définitive, il y a quelque chose de pathétique et d’inquiétant à entendre cet ancien Premier ministre n’ayant manifestement rien appris déclarer que :
      « D’après ce qu’on lui a dit, le nucléaire étant inapte au suivi de charge – y compris en pointe – on regrette (à demi-mot) que le programme « renouvelables » engagé sous son mandat soit aujourd’hui si peu avancé…

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  • La semaine s’annonce froide, ensoleillée et peu ventée.
    Le PV va couvrir la pointe de 13h, mais pas celle de 19h…
    Par conséquent, ces employés de la centrale qui ne sont manifestement même pas en grève, mais qui bloquent son fonctionnement vont-ils, d’une certaine manière prendre la France en otage ???

    Apparemment, les journaux ne parlent même pas de cela. Ils préfèrent la politique politicienne et autres divertissements.

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  • Enfin, parmi les bonnes nouvelles, le nucléaire est à 90% de disponibilité à 55 GW / 61.
    (C’est moins que les 94% de 2012, mais c’est quand même un très bon score)
    Concernant les centrales à gaz, la capacité est de 13 GW, mais l’année dernière, la production maximale a été de 9 GW.
    Concernant l’hydraulique, il y a toujours certaines maintenances également.
    Je note que la capacité de pompage maximale utilisée a été cette année de 3,3 GW sur les 4 GW disponibles.

    La France peut également compter sur l’Espagne et sa réserve de centrales thermiques et hydrauliques, la Suisse et son hydraulique de pointe, l’Allemagne et le RU s’ils ont du vent !

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    • Ce matin, la France est importatrice nette. Elle n’a pas les moyens disponibles pour couvrir sa demande.
      Il manque près de 6 GW.
      L’Espagne et la Suisse par leurs importants moyens pilotables, ainsi que le RU et l’Allemagne parce qu’ils sont moyennement ventés, viennent à notre secours.
      L’éolien est faible en France ce matin (2 GW), mais il y a un peu de foisonnement avec nos voisins.
      Les 1,2 GW de Cordemais manquent à l’appel parce que le personnel a décidé de ne pas faire fonctionner la centrale.

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  • On a de la chance qu’il y ait du vent chez nos voisins anglais et allemands, sinon, étant donné tous les moyens pilotables qu’a liquidé l’Allemagne, cela ne passerait pas. Cela n’est pas toujours le cas. Ce ne sera peut-être même pas le cas demain.
    Il faudra soit d’autres centrales à gaz soit passer des effacements conséquents lors des jours d’hyper pointe.
    Et conserver ces 1,8 GW de charbon en réserve stratégique, et obliger le personnel a faire tourner la centrale le moment voulu.
    Ca ne vole pas haut au niveau de la presse qui ne parle même pas de ce problème, à part certains journaux une fois en novembre.

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  • Superphénix n’a produit que 7,5 TWh d’électricité (donnée IAEA) en 53 mois actifs sur onze années. Mais il a consommé davantage d’énergie pour maintenir le sodium en fusion, lorsque le réacteur ne fonctionnait pas.

    Dans la mesure où il n’y a pas de problème de disponibilité de l’uranium pour les prochaines décennies (au moins cinquante ans en triplant la capacité nucléaire mondiale) et où le coût aussi bien de construction que de production d’électricité d’un réacteur RNR est bien plus élevé que celui d’un réacteur classique, nul n’est besoin de se précipiter sur d’éventuels RNR.

    D’autant plus que l’on ne sait pas recycler le combustible en sortie d’un réacteur RNR et qu’il faudrait aussi construire de nouvelles installations pour cela.

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  • Pour l’année 2012, le facteur de charge du nucléaire a été de 73,0%. Pour un mois entier : 91,1% en janvier (température moyenne de 6,12°C), mais seulement 88,0% en février pour une température moyenne de 1,77°C (métropole).

    Lors de la vague de froid de 2012, du 1er au 12 février, la température moyenne a été négative en métropole pendant douze jours consécutifs.

    Avec une température moyenne de -3,92°C (de -1,5°C le 01 à -4,9°C le 08), le facteur de charge moyen du nucléaire a été de 93,2% et celui de l’éolien de 31,1% sur la période.

    Le 8 février 2012, jour le plus froid, le f.c du nucléaire a été de 94,1% et celui de l’éolien de 35,6%.

    À l’heure de consommation maximale, du 08-02 (19h), le facteur de charge du nucléaire a été de 94,2% et celui de l’éolien de 25,9%.

    Mais la veille, avec une consommation maximale à peine inférieure, le f.c. du nucléaire a été de 93,6% et celui de l’éolien de 56,8%.

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  • Cet épisode de froid de 2012 ne prouve pas grand chose, si ce n’est que les moyens pilotables sont toujours nécessaires et que l’éolien peut tomber à très peu.
    D’abord, il n’existe plus étant donné le réchauffement climatique rapide, et donc la perte de force de l’anticyclone de Sibérie qui soufflait sur l’Europe à cette période.
    Malgré le bon rendement moyen de l’éolien sur cette période, il y a eu au moins un jour à 14% de fc, ce qui est faible, et nécessite des moyens pilotables pour prendre le relais.

    Ces dernières années, en France, en janvier, le fc de l’éolien est descendu à 5% certains jours de froid, avec une demande l’ordre de 83 GW pour 1 GW de production éolienne.
    Hier l’éolien était à 2 GW lors de la pointe de 8h du matin, aujourd’hui il est à 3 GW. C’est peu.

    Mais cela est connu, ce n’est pas une surprise.
    Le grand changement, c’est l’Allemagne qui a liquidé une grande partie de ses moyens pilotables (qui étaient utilisés par la France durant les jours de froid), les réduisant au minimum pour couvrir ses propres besoins tout en s’en remettant à ses voisins scandinaves et suisses pour lui fournir les compléments nécessaires.

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  • Cela ne prouve effectivement pas grand chose. L’épisode de froid de ces jours ci démontre le contraire : peu de vent chez nous et nos voisins, Pays Bas compris !
    La baisse du parc nucléaire hier (53GW) a dû être décidée en prévision d’une production solaire un peu plus importante que les jours précédents. Le parc nucléaire est remonté à plus de 55 GW aujourd’hui.

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  • En 2015, le facteur de charge du nucléaire était de 75,3%. En 2016, il n’était plus que de 69,4%. Il y a-t-il eu une phénoménale progression de l’éolien et du solaire en 2016 pour réduire ainsi le facteur de charge du nucléaire ?

    En 2018, le f.c. du nucléaire est remonté à 71,1%. Pourtant, éolien et solaire ont produit davantage d’électricité en 2018 (38,7 TWh) qu’en 2016 (29,2 TWh).

    Le facteur de charge du nucléaire est tombé à 51,8% en 2022. Était-ce à cause de l’éolien et du solaire ?

    Excepté à de rares occasions, la production nucléaire n’est pas réduite à cause de l’éolien ou du solaire. La cause essentielle en est la variation de la consommation et du solde des échanges. Très visible l’été, la nuit, en fin de semaine : moindre consommation.

    Phénomène accentué avec la modération de la consommation consécutive à la baisse du pouvoir d’achat.

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    • @Canado. Faudra expliquer pourquoi EDF est contraint d’éteindre 10 ou plus réacteurs l’été si ce n’est pas pour laisser la place aux éoliennes, et s’ils ne sont pas éteints, ils naviguent bien en deçà de leur puissance. Il y a une certaine logique, et c’est un avantage du N de démontrer une souplesse pour laquelle il n’était pas spécialement conçu, mais lorsque ses pourfendeurs, comme Canado, utilisent cet argument pour « démontrer » le déclin du N, on frise l’imposture et la malhonnêteté.

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  • @Canado »
    En 2016, le parc nucléaire a réduit sa production « principalement due à la baisse de production du parc nucléaire français (-7,9% par rapport à 2015), elle-même liée aux arrêts de plusieurs centrales pour des opérations de maintenance ou des contrôles réalisés à la demande de l’ASN : jusqu’à 21 des 58 réacteurs ont été à l’arrêt en novembre 2016) ». en conséquence : « La France a fortement réduit ses exportations d’électricité en 2016 (- 21,5%) en raison de la baisse de sa production ». https://www.connaissancedesenergies.org/bilan-electrique-de-la-france-que-retenir-de-2016-240320
    En 2016, la hausse des production d’origine renouvelable n’a été que d’environ 5 TWh, dont 4 TWh d’hydraulique.

    Répondre
  • Et en 2018,  » les 58 réacteurs du parc nucléaire français ont produit 393,2 TWh, soit 3,7% de plus qu’en 2017 grâce à une meilleure disponibilité des centrales. La part du nucléaire dans le mix électrique est restée relativement stable par rapport aux deux années précédentes, s’élevant à 71,7% de la production en France métropolitaine en 2018 (contre 71,6% en 2017 et 72,3% en 2016) ». Sans toutefois retrouver le niveau de 2015 (415 TWh).

    Répondre
  • En 2023, la production d’électricité n’a contribué que pour 25,8% des émissions de gaz à effet de serre (GES).

    En 2023, pour la dix-septième année consécutive, le nucléaire a produit moins d’électricité dans le monde qu’en 2006.

    Si les énergies renouvelables n’avaient pas augmenté leur production de 5.550 TWh (dont 3.830 TWh d’éolien et solaire) entre 2006 et 2023, quelles auraient été les émissions de GES ?

    En cinq ans, entre 2018 et 2023, la production mondiale d’électricité nucléaire a augmenté de seulement 37 TWh. Celle des fossiles a augmenté de 760 TWh et celle des renouvelables de 2.320 TWh. À eux seuls, éolien et solaire ont augmenté leur production trois fois plus que les fossiles (2.120 TWh).

    Quelle a été la meilleure solution, entre le nucléaire et les énergies renouvelables (éolien et solaire en particulier), pour limiter l’augmentation des gaz à effet de serre provenant de la production d’électricité ?

    Répondre
    • @Canado.
      1) On est bien d’accord qu’on s’intéresse à la production d’électricité, le reste (les 80% fossiles) devra être réglé, on ne sait pas trop comment, mais l’électricité fera partie de la solution.
      2) Il y a lieu de distinguer le monde et le cas français.
      3) En France, l’ajout des ENRi, surtout quand elles prennent la place du N, ne contribue pas à réduire les GES. Cela dit, il y a sans doute une bonne synergie à trouver entre la flexibilité relative du N (heureuse surprise, parce que ce n’était pas le but) et l’abondance des ENRi (France + Europe).
      4) Au niveau mondial, c’est plus pervers. Personne ne nie qu’il vaille mieux ajouter 2320 TWh d’ENRi que de fossiles, c’est une évidence.
      5) MAIS, le couplage ENRi/pilotable implique que bien souvent, le pilotable est fait à base de fossile, et trop souvent de charbon, raison pour laquelle le développement des ENRi ne se traduit pas par une baisse des GES.
      6) La stagnation du N est incontestable, pour tout un tas de raisons pas forcément rationnelles, dont un holdup pernicieux des écolos sur le bien (la petite fleur) contre le mal (le N), mais c’est un fait.
      7) Ajouter un EPR, c’est 10 TWh (par an) quasi-entièrement décarbonés. Ajouter 8000 éoliennes de 2 MW (soit l’équivalent d’un EPR), c’est ajouter 2,5 TWh décarbonés, et 7,5 TWh provenant de sources diverses, et très fréquemment de sources fossiles, sauf en France.
      8) On n’entrera pas dans l’épineux problème de l’ahurissante dépendance chinoise que posent les ENRi.

      Répondre
  • Le facteur de charge moyen du nucléaire a été de 65,3% entre 1981 et 1990 – de 70,8% entre 1991 et 2000 – de 75,5% entre 2001 et 2010 – de 71,8% entre 2011 et 2020.

    Pourtant, il n’y avait guère d’éolien avant 2010 et encore moins de solaire.

    Jusqu’en 2000, le nucléaire ne faisait aucun suivi de charge particulier, si ce n’est réduire sa production la nuit, en fin de semaine et en été, car il n’y avait pas de consommation suffisante et peu d’interconnexions avec nos voisins.

    Aurait-t-il fallu ouvrir les vannes des barrages pour que l’hydraulique (énergie renouvelable) laisse la place au nucléaire ?

    Pour ce qui est de la supposée souplesse du nucléaire, on a déjà démontré que celui-ci est très lent et très limité pour répondre à la forte augmentation de la consommation le matin. C’est pour l’essentiel l’hydraulique et le gaz naturel qui réalisent l’augmentation de production.

    Officiellement, tous les réacteurs français ont été conçus pour faire du suivi de charge. Dans d’autres pays, le nucléaire peut fonctionner de façon constante toute l’année, en base, car il ne compte que pour une faible partie de la production totale d’électricité.

    Répondre
  • Vous avez raison. Le parc nucléaire est moins rapidement modulable que le gaz ou l’hydraulique. Mais cela rend néanmoins quelques services lorsqu’il existe des variations brusques de la demande : https://www.sia-partners.com/fr/publications/publications-de-nos-experts/modularite-du-parc-nucleaire-francais-et-transition
    De plus, « Le parc nucléaire a toujours su faire de la modulation, mais ce qui change avec l’intermittence des énergies solaire et éolienne, c’est que nous avons besoin de faire varier davantage de réacteurs en même temps », explique dans les Echos Stéphane Feutry, délégué à l’état-major à la Direction de la production nucléaire d’EDF ». Les réacteurs nucléaires peuvent ainsi faire varier à la hausse ou à la baisse, jusqu’à 80 % de leur puissance en moins de 30 minutes et ce, deux fois par jours, ce qui représente plus de 1000 MW sur un réacteur de 1300 MW et 700 MW sur un réacteur de 900 MW. Ce fonctionnement en mode « suivi de charge », spécifique au parc nucléaire français, permet de compenser les variabilités sur le réseau, de garantir la stabilité de sa fréquence (normalement à 50 Hz), et de compléter dans des délais très court l’éventuelle défaillance d’une autre source de production.

    Répondre
  • Ainsi, le nucléaire ne serait pas si fiable que cela, puisqu’il faut parfois arrêter plus que de coutume de nombreux réacteurs pendant une longue période.

    Lorsqu’il existe des variations brusques de la demande, le nucléaire suit très peu comme on le constate en 2024 entre autres.

    Au cours des 30 heures pendant lesquelles la consommation a augmenté de plus de 6.000 MW (en puissance) en une heure, pour un cumul de 185,9 GWh, le nucléaire n’a augmenté en cumul que de 14,3 GWh (en 25 heures et 5 heures de baisse). L’hydraulique a augmenté de 82,2 GWh et les fossiles de 28,6 GWh. Le pompage a diminué de 23,3 GWh.

    Au cours des 85 heures pendant lesquelles la consommation a augmenté de 5.000 à 6.000 MW (en puissance) en une heure, pour un cumul de 468,3 GWh, le nucléaire n’a augmenté en cumul que de 76,3 GWh (en 75 heures et 10 heures de baisse). L’hydraulique a augmenté de 183,2 GWh et les fossiles de 39,0 GWh. Le pompage a diminué de 61,4 GWh.

    Et ainsi de suite … Le solde des échanges a aussi varié … L’augmentation du nucléaire a été inférieure à 1.000 MW en une heure, sauf exceptions.

    Mieux que des discours, l’observation des données RTE met en évidence que le suivi de charge se fait principalement par l’hydraulique, à laquelle sont plus ou moins associés les fossiles, et peu par le nucléaire.

    Une partie seulement des réacteurs sont capables de faire varier leur production de façon importante, et seulement en début de cycle, après le rechargement (question d’empoisonnement au xénon).

    Répondre
  • En 2035, dans dix ans, la consommation d’électricité en France pourrait être de 615 TWh, selon l’estimation de référence de RTE. D’ici là, puisqu’il n’y aura pas le moindre nouveau réacteur nucléaire avant 2037, faut-t-il développer les renouvelables ou le gaz naturel fossile ?

    Dans tous les pays où les énergies renouvelables variables comme l’éolien et le solaire se sont fortement développées, la production d’électricité fossile a reculé, d’abord en proportion, puis en énergie (TWh).

    Entre 2010 et 2023 en Allemagne :
    – la production éolienne et solaire a augmenté de 149,6 TWh et la production fossile a diminué de 130,3 TWh,
    – les fossiles sont passés de 59,1% à 43,3% de la production.

    Entre 2010 et 2023 en Australie :
    – la production éolienne et solaire a augmenté de 78,9 TWh et la production fossile a diminué de 46,1 TWh,
    – les fossiles sont passés de 89,6% à 62,3% de la production.

    Entre 2010 et 2023 en Irlande :
    – la production éolienne et solaire a augmenté de 9,2 TWh et la production fossile a diminué de 7,5 TWh,
    – les fossiles sont passés de 85,8% à 53,3% de la production.

    En France, la production éolienne annuelle a augmenté de 30,9 TWh entre 2012 (date à laquelle l’EPR aurait dû entrer en service) et 2024 (de 14,9 à 45,8 TWh). La production fossile n’a pas augmenté de 92,7 TWh (3 fois plus). La production nucléaire n’a pas non plus augmenté de 92,7 TWh, soit disant pour compenser les jours de faible vent.

    On n’entrera pas dans le sérieux problème de la dépendance à la Chine pour les ordinateurs portables, téléphones portable et de multiples autres produits, et à la dépendance de la France aux producteurs d’uranium.

    Répondre
    • @Canado.
      1. Effectivement, la courte vue des gouvernants va peut-être mener à une situation tendue en 2035. Notez que les écolos prévoyaient une décroissance.
      2. Vous pouvez toujours tricoter les statistiques comme vous voulez, la réalité est la suivante (en g de CO2e/kWh en 2024):
      France = 41 g
      Allemagne = 372 g
      Irlande = 351 g
      Australie = 143 à 557 g
      3. Le modèle fortement nucléarisé possède quelques centaines de % d’avance sur les donneurs de leçons basés sur les ENRi.
      4. Lorsque l’Allemagne s’améliore, et tant mieux (-20% depuis 2017), la France fait de même, et encore plus vite (-38%) !
      5. Dépendance : la différence entre les portables et l’énergie, c’est que, pour le moment, il existe une alternative industrielle qui peut s’opposer à la dépendance chinoise. Avec une nouvelle décennie d’écolos aux manettes, c’est cuit.
      6. Fiabilité du N : eh oui, il arrive que des machines tombent en panne. Il arrive aussi que les contrôleurs fassent preuve de zèle en éteignant l’ensemble de la ville pour changer une ampoule.
      7. Flexibilité du N : vos comptes d’apothicaires ignorent 2 points importants. RTE gère le réseau avec ses propres contraintes et ses propres méthodes. Lorsque RTE demande à Belleville 1 de fournir 878 ou 1125 ou 1300 MW, c’est souvent planifié sur une journée entière. La flexibilité du réseau possède d’autres leviers, dont le gaz, dont l’hydro, dont d’autres réacteurs, et tout ceci évolue d’année en année. Second point qui ne manque pas de sel, vous reprochez au N de ne pas suffisamment corriger les faiblesses des ENRi, c’est assez comique.

      Répondre
    • Facteur de charge du parc nucléaire avec faible production éolienne : plus de 90 % lorsque la maintenance est peu présente !

      Répondre
  • Un rappel à l’origine le nucléaire n’a jamais été pour faire un suivi de charge et c’était l’hydraulique qui l’assurait et tout allait bien !
    Un entrefilet qui donne à réfléchir sur les méfaits des intermittents pour la France
    Le problème des coûts masque celui des recettes
    L’autre problème du nucléaire est qu’il s’agit d’une industrie intensive en capital. La Cour pointe avec justesse sa sensibilité aux taux d’intérêts et au temps gagné ou perdu selon qu’un projet est plus ou moins bien géré. Mais elle est moins diserte sur le problème du facteur de charge effectif de ces centrales une fois mises en service.
    En effet, dans les pays où les centrales nucléaires ne dépassent pas la puissance de la « charge de base » du réseau, c’est-à-dire le niveau minimal de la demande, le facteur de charge peut dépasser 85 voire 90%. Le capital y est donc bien employé et l’impact du coût d’investissement sur le coût du kWh de sortie est minimisé, surtout si la durée de vie du réacteur peut être étendue à 60, voire 80 ans.
    Mais en France, où la puissance nucléaire dépasse cette charge de base, le facteur d’utilisation de nos centrales est nécessairement plus faible, autour de 70%.
    Encore plus grave : notre STUPIDE politique de déploiement de renouvelables intermittentes, sur le modèle allemand qui est en train de prouver son INEPTIE, fait que les jours de faible demande et de vent ou soleil normaux, il faut moduler à la baisse notre nucléaire. Cette modulation fréquente, bien entendu, abaisse encore son taux d’utilisation. Pire encore, elle peut accélérer l’usure de pièces vitales et donc réduire la durée de vie globale du réacteur. Tout cela est de nature à obérer la rentabilité des futures centrales au-delà des craintes exprimées par la Cour des comptes.
    Conclusion
    Le gouvernement français a eu raison de retourner sa veste et de relancer notre programme nucléaire après avoir mis à mal la filière pendant 20 ans. Mais hélas, il ne fait pas tout ce qu’il faut pour que le succès économique soit au bout de l’aventure. Au vu des sommes engagées et des enjeux pour l’avenir du pays, c’est une faute grave.

    Répondre
  • Contrairement aux affabulations répétées de ce personnage, les réacteurs nucléaires français ont été conçus depuis l’origine pour le suivi de charge.

    Ce qui est évident, puisque la consommation a toujours varié de façon importante tout au long d’une journée et selon les jours, les semaines et les périodes de l’année, et que le nucléaire a été conçu pour représenter une très grande part de la production d’électricité en France.

    « Reactors in France are designed to be able to reduce output from 100% to 20% of rated capacity twice a day in under 30 minutes, depending on the type of reactor. »

    « While most reactors in operation worldwide have the potential to operate flexibly, innovation has allowed EDF to enhance its performance and develop technical skills. The design of French nuclear plants has evolved to include features not found in standard pressurized water reactors.
    These modifications have primarily involved using different types of control rod and changing their position in the core depending on power levels. The use of special ‘grey rods’, composed of materials that absorb fewer neutrons than standard ones, makes it possible to modulate chain reactions more precisely. »

    (Nuclear Performance Report, d’une association nucléaire mondiale) : le genre de document dont les adorateurs du nucléaire n’ont même pas connaissance de son existence.

    En théorie, c’est une variation de 21 GW en une demi-heure. En pratique, cela est de très loin beaucoup moins.

    D’autant plus que les réacteurs (pas tous) qui pratiquent ces variations ne peuvent le faire qu’en début de leur cycle du combustible, pour des questions d’empoisonnement au xénon 135.

    Pour l’essentiel du suivi de charge, en particulier le matin lorsque la consommation augmente fortement en quelques heures, c’est surtout l’hydraulique qui intervient, et aussi la réduction du pompage et des exportations.

    Répondre
  • Ce 29 janvier, avec 10,4 GW en sept heures, et même 9,6 GW en quatre heures, c’est tout autre chose qu’une prétention de vingt-et-un GW en une demi-heure.

    Le nucléaire n’a augmenté que deux fois de plus de 2 GW en une demi-heure (2,1 et 2,3 GW).

    Cette augmentation a toutefois été bien inférieure à celle de la consommation, puisque celle-ci a augmenté de 14,6 GW au cours des quatre heures mentionnées (de 4h00 à 8h00).

    À noter que l’EPR n’a en rien contribué à cette augmentation du nucléaire.

    Répondre
    • Si on avait pas foutu aux oubliettes le programme de STEP commencé dans les années 70 et terminé fin des années 80 (pour laisser la place au Gaz de Mer du Nord), on aurait une flexibilité bien accru.

      Quid du Mix français avec 10 GW de STEP au lieu des 5 actuels !??? (Le Nucléaire n’aurait pas à varier autant…).

      Va falloir se réveiller sur ce sujet urgemment … (Que ce soit en soutien à la production nucléaire et/ou en soutien à la filière ENRi… sans parler des problèmes d’eau en France que certaines STEP bien conçues peuvent « soulager » en partie… Le Gaz aussi avec des stations de dessalement d’eau de mer comme en Algérie et en Espagne, mais pas avec le même niveau de GES !)

      Répondre
      • Il est tout de même assez succulent de voir Canado s’évertuer à tenter de démontrer que le N n’est pas assez bon puisqu’il parvient mal à corriger les inconvénients majeurs du solaire et de l’éolien.

        Répondre
  • L’accroissement de la production nucléaire et hydraulique et un peu de thermique ont suffit pour suivre la demande.
    Concernant l’EPR, celui ci est en phase de d’essais sur plusieurs mois et n’alimente pas encore le réseau. Ce sera pour plus tard.

    Répondre
  • Contrairement aux croyances de nombreux adorateurs du nucléaire (auto-intoxiqués?), le problème du nucléaire français est bien de pouvoir suivre les fortes variations de la demande, en particulier le matin (et des échanges), et pas de s’adapter aux variations de certaines énergies renouvelables.

    Par exemple, sous une autre forme, une réalité déjà citée, celle des variations horaires de 2015.

    Au cours des 299 heures pendant lesquelles la consommation a augmenté de 5.000 à 8.510 MW (puissance), pour une moyenne horaire de 6.098 MW, le nucléaire n’a pu augmenter sa production que de 3.620 MW au maximum, pour une moyenne horaire de 802 MW (près de huit fois moins). L’hydraulique et les fossiles ont fait mieux que le nucléaire pour suivre la demande.

    En 2024, la consommation a moins augmenté en une seule heure qu’en 2015. Le nucléaire a fait un peu mieux (maxi) et un peu moins bien (moyenne) qu’en 2015 pour suivre la demande.

    Au cours des 376 heures pendant lesquelles la consommation a augmenté de 4.000 à 6.440 MW (puissance), pour une moyenne horaire de 4.820 MW, le nucléaire a augmenté sa production de 5.090 MW au maximum, pour une moyenne horaire de 657 MW (plus de sept fois moins). L’hydraulique a fait trois fois mieux et les fossiles un peu moins bien que le nucléaire pour suivre la demande.

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