L’Europe face à la montée des énergies fossiles sous l’impulsion de Donald Trump

2025 pourrait marquer un tournant majeur dans la géopolitique énergétique mondiale, avec un renouveau des énergies fossiles et un ralentissement des ambitions climatiques globales. Ce revirement est largement porté par le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, accompagné de politiques énergétiques qui relancent l’exploitation des énergies conventionnelles. Un changement déjà amorcé par d’autres acteurs internationaux.

Trump, avec son slogan « Drill, baby, drill », réaffirme sa volonté de dynamiser l’industrie pétrolière et gazière. Il s’engage à relancer l’extraction d’hydrocarbures et à favoriser l’utilisation de la fracturation hydraulique, en éliminant les obstacles bureaucratiques et en autorisant cette technique sur les terres fédérales. Le choix de Chris Wright, figure de proue de la fracturation hydraulique moderne, comme secrétaire à l’énergie, renforce la détermination du président américain à renforcer la position des États-Unis comme leader énergétique mondial. Cette dynamique s’inscrit dans une volonté historique d’indépendance énergétique nationale, soutenue par une réduction des subventions aux énergies renouvelables.

Les retombées à l’échelle mondiale

Cette nouvelle orientation des États-Unis pourrait avoir de profondes répercussions sur l’échiquier énergétique mondial. D’un côté, les pays producteurs de fossiles, soutenus par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, se renforcent grâce à d’importants investissements dans les infrastructures énergétiques américaines et dans d’autres régions comme l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Ces actions viennent appuyer une stratégie visant à maintenir les énergies fossiles au centre du marché mondial.

Dans ce contexte, le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, annoncé par Trump, risque de provoquer un déclin des efforts mondiaux de décarbonation. D’autres nations pourraient suivre cet exemple, mettant en péril les objectifs climatiques mondiaux et compliquant la transition vers des sources d’énergie propres. La Russie, quant à elle, continue de vendre son pétrole et son gaz naturel à des prix compétitifs, malgré les sanctions imposées par l’Union européenne, rendant la transition énergétique encore plus complexe.

Les défis pour l’Union européenne et l’avenir du nucléaire

L’Union européenne se retrouve confrontée à une position fragile face à l’intensification de l’utilisation des énergies fossiles à prix réduits. Ces pressions contrarient ses objectifs de décarbonation et ralentissent son passage aux énergies renouvelables, notamment à une époque où la demande mondiale d’énergie augmente, en particulier pour soutenir le développement de l’intelligence artificielle. L’Europe devra ainsi adapter ses stratégies pour éviter un retard dans sa transition énergétique.

Face à ce défi, le nucléaire pourrait connaître un regain d’intérêt. Les réacteurs de troisième génération, plus sûrs et plus performants, apparaissent comme une réponse immédiate à la demande croissante d’électricité. En parallèle, les projets de réacteurs de quatrième génération et de petits réacteurs modulaires (SMR) poursuivent leur développement pour répondre à des besoins futurs.

Un monde énergétique en pleine redéfinition

Ce revirement vers les énergies fossiles, en particulier le pétrole et le gaz, n’indique pas un déclin de ces sources d’énergie, mais plutôt un retour en force de celles-ci. L’affirmation d’Ilham Aliyev, le président de l’Azerbaïdjan, à la COP29, qualifiant le pétrole de « cadeau de Dieu », résume bien cette nouvelle ère énergétique. Bien que les énergies renouvelables continuent de progresser, leur rythme de développement sera bien inférieur à celui des énergies fossiles, creusant ainsi le fossé entre ces deux types de sources d’énergie.

Dans ce contexte de redéfinition des politiques énergétiques mondiales, l’Union européenne devra se poser la question : doit-elle persister dans ses ambitions climatiques ou s’adapter à la nouvelle réalité géopolitique et énergétique ? Les choix à venir, sous l’impulsion de leaders comme Teresa Ribera, Dan Jørgensen et Philippe Lamberts, figureront parmi les décisions clés pour l’avenir de l’UE dans un monde où l’énergie fossile semble reprendre une place centrale.

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