Legrand : forte hausse des résultats sur neuf mois
Legrand, fabricant de matériels électriques et numériques, a vu son résultat net bondir de 42% au cours des neufs premiers mois de l’année et amélioré ses prévisions annuelles malgré l’intensification des difficultés d’approvisionnement.
Sur les neufs premiers mois de 2021, son résultat net a ainsi atteint 699 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 5,17 milliards d’euros, en amélioration de 15%, indique un communiqué du groupe jeudi.
Sur le seul troisième trimestre, la hausse du chiffre d’affaires a été plus faible, de 3,3% à 1,715 milliard d’euros, mais elle se compare avec un troisième trimestre 2020 élevé, marqué par un fort rebond, notamment de la construction, après la crise covid.
« Dans un contexte où les pressions sur les chaînes d’alimentation se sont intensifiées au cours du troisième trimestre » le groupe a connu « de fortes progressions de l’activité sur l’ensemble de ses zones géographiques », a dit Benoit Coquart, directeur général du groupe au cours d’une conférence téléphonique.
Le groupe « n’a pas arrêté de lignes de production » malgré la difficulté pour obtenir certains composants électriques ou électroniques ou certaines matières premières, et l’engorgement des ports mondiaux.
« Nous nous adaptons en terme de concepts de produits en intégrant les matières disponibles », a précisé M. Coquart.
Legrand, dont le siège est à Limoges, fabrique des prises électriques, interrupteurs, coupe-circuits et infrastructures électriques et numériques destinées aux bâtiments tertiaires, résidentiels ou industriels.
« Nous avons perdu quelques dizaines de millions d’euros de chiffres d’affaires, mais pas quelques centaines », a précisé M. Coquart qui escompte comme de nombreux analystes une résorption du problème d’approvisionnement plus rapide sur la partie matières et matériaux que sur la partie des composants électroniques.
Sa performance des neuf premiers mois a conduit Legrand à se montrer plus optimiste pour le reste de l’année, en intégrant néanmoins les répercutions des tensions sur les chaines d’approvisionnement.
Il table désormais sur une croissance du chiffre d’affaires comprise entre 11% et 13% au lieu de « au moins 10% », et une marge d’exploitation entre 20 et 20,5% du chiffre d’affaires (au lieu « de l’ordre de 20% ».
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