« Libérons l’investissement vert »: l’appel de 100 personnalités à Macron

Le gouvernement, « au nom de la sauvegarde du bien commun », doit « lancer d’urgence un grand programme d’investissement public pour la transition écologique et énergétique », appellent une centaine de personnalités, chercheurs, économistes, politiques.

Parmi les cent premiers signataires de cet appel, relayé par le mensuel Alternatives Economiques et posté sur Change.org, figurent les climatologues Jean Jouzel, Hervé Le Treut, Jean-Pascal Van Ypersele, les économistes Gaël Giraud, Alain Grandjean, Michel Aglietta, Thomas Piketty, la négociatrice climat Laurence Tubiana.

« Les dépenses que nous affectons à nos importations d’hydrocarbures, de produits chimiques ou d’autres matières premières non renouvelables doivent aller aux emplois locaux – notamment en développant les économies d’énergies et de matières, les énergies renouvelables et une agriculture durable. Et cela au profit des territoires », souligne le texte.

« Cette lutte pour un développement vert et riche en emplois requiert de nombreux leviers. Certes, il faut une régulation et une fiscalité qui donnent les bons signaux; certes, il faut cesser d’allouer des capitaux à des actifs non durables; mais il est fondamental d’accroître l’investissement, dans les infrastructures comme dans les compétences », ajoute-t-il.

Pour cela « il est nécessaire de mobiliser l’épargne des ménages et des entreprises (…) Or cette mobilisation ne pourra être optimisée sans un surcroît d’investissement public », arguent les signataires, dont les ex-ministres Pascal Canfin, Christian Eckert, ou encore Daniel Cohn-Bendit.

Exemple, la rénovation énergétique des logements: « sans aides publiques, les ménages ne s’engageront pas dans des travaux lourds dont le temps de retour est très long ».

Et il faudra « isoler ces fonds publics du déficit budgétaire, comme le ferait toute entreprise qui ne confond pas ses investissements avec ses dépenses de fonctionnement », ajoute le texte.

Les investissements publics et privés qui permettraient à la France de tenir ses objectifs climatiques ont été estimés par le think tank I4CE entre 45 et 75 mds d’euros par an (2% à 3% du PIB).

« Or nous ne dépensons que 31 mds répartis à parts égales entre ménages, entreprises et acteurs publics », note l’appel, pour qui « on ne fera pas plus (d’écologie) avec moins (de moyens) ».

Autres signataires, les chercheurs Michel Colombier, Patrick Criqui, Laurent Berger (CFDT), Philippe Martinez (CGT), Philippe Louis (CFTC), les députés LREM Matthieu Orphelin, Barbara Pompili, Bénédicte Peyrol, UDI Bertrand Pancher, PS Dominique Potier, ou LFI François Ruffin, les représentants d’ONG Audrey Pulvar (FNH), Cécile Duflot (Oxfam), la navigatrice Isabelle Autissier (WWF).

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