Tout le potentiel de l’IA au service de l’énergie

A l’heure où il est urgent d’optimiser la consommation d’énergie et impératif d’accélérer la transition énergétique, l’IA apparaît comme l’un des moyens permettant de répondre à ces objectifs.

Ainsi, grâce à l’analyse de grandes quantités de données issues des producteurs d’énergie fossile ou renouvelable ou d’objets connectés comme les compteurs intelligents, l’IA et le machine learning sont capables de fournir des éléments pour améliorer la distribution, équilibrer les charges de consommation d’énergie et gérer les fluctuations de la production des énergies renouvelables.

Les compteurs intelligents permettent de réduire la consommation et les investissements dans les infrastructures

Selon Research and Markets, le nombre de compteurs intelligents aux États-Unis et au Canada devrait atteindre 143 millions en 2024. En Chine près de 500 millions de compteurs ont été installés au début de 2018 et, d’ici à la fin de cette année, la France devrait compter 30 millions de compteurs Linky.

Déployés depuis une dizaine d’années aux Etats-Unis et plus tardivement en France et en Chine, ces compteurs intelligents permettent aux producteurs et distributeurs d’énergie de relever et d’analyser la consommation d’énergie dans chaque lieu où ils sont installés à savoir appartements, résidences, entreprises, mairies, écoles, piscines, etc…

De leurs côtés, les clients (particuliers, entreprises, collectivités locales…) peuvent, en se connectant à des appli mobiles ou des sites web, suivre leurs consommations et ainsi mieux la maîtriser. Ainsi, il est possible de gérer à distance la température d’une pièce voire d’éteindre des lumières si les lieux sont vides.

Aux Etats-Unis les services publics peuvent, en se connectant à un service dédié, diminuer à distance la consommation d’énergie d’un client et ainsi réduire la charge de pointe.

Grâce à la maîtrise de la consommation d’énergie globale, les investissements dans les infrastructures nécessaires au renforcement de la capacité de charge maximale sont réduits.

Mieux gérer les énergies renouvelables grâce à l’IA

Avec la croissance des énergies renouvelables, les sources de production se sont diversifiées et le réseau est devenu de plus en plus complexe à gérer du fait de l’instabilité de ces énergies (intermittence des énergies solaire et éolien).

À cette problématique s’ajoute celle des défaillances techniques du réseau. En effet il n’est pas rare qu’un tronçon de pipeline enterré devienne instable que ce soit du fait de son état vieillissant, de travaux en surface, ou de phénomènes météorologiques comme de fortes pluies par exemple.

En collectant des données produites par les objets connectés déposés sur les infrastructures de distribution d’énergie et en les croisant avec des données techniques ou issues de la météo ou de l’urbanisme, le Machine Learning et l’IA sont capables de prévenir une myriade de risques potentiels et d’évaluer l’intérêt de développer de nouvelles infrastructures en remplacement d’une ancienne et de déterminer le lieu le plus propice.

L’IA au service de l’exploration énergétique

Enfin, L’IA améliore et transforme les méthodes d’exploration des sols pour l’extraction et la production d’énergies. Plus rapides et plus précises, ces analyses permettent de réduire drastiquement le coût élevé des étapes en amont de l’extraction.

De même, ces sociétés d’exploration et de production se tournent vers le « raisonnement par cas », type d’intelligence artificielle effectuant une recherche dans les bases de données d’autres projets afin d’identifier ceux ayant des conditions similaires, les problèmes signalés qu’ils ont rencontrés et comment ils ont été résolus.

L’intelligence artificielle joue également un rôle important lors du processus de forage, en permettant en amont de mieux préparer les opérations et, en aval, de surveiller les performances de l’équipement.

Ainsi les algorithmes sont capables d’anticiper les problèmes et de modifier la vitesse, la direction, les coups de pompe, le taux de pénétration et le débit d’injection de produits chimiques.

Moins sujets aux erreurs, aux défaillances d’attention, à la fatigue pouvant d’ailleurs entraîner des accidents, ces algorithmes fonctionnent avec une précision bien supérieure à l’humain. La Data et l’IA permettent donc d’opérationnaliser l’amélioration du processus de forage.

Aujourd’hui l’IA est devenue un levier essentiel du secteur de l’énergie en permettant de mieux maîtriser la consommation d’énergie, d’anticiper les dysfonctionnements du réseau, ou encore d’optimiser les dépenses d’infrastructures.

Mais tout cela nécessite une coordination orchestrée non seulement de la technologie, mais aussi des personnes et des processus. Tirer profit de la donnée ne se fait pas sans que celle-ci soit collectée, analysée et utilisée par tous.

 

 

commentaires

COMMENTAIRES

  • Surtout, l’IA devra en permanence interconnecter ou déconnecter des tronçons de réseau sur lesquels des consommateurs écroulant la ressource où des fournisseurs surproduisant déstabilisent la fréquence sur un réseau qui perdra de plus en plus sa structure pyramidale au profit d’un maillage fin entre fournisseurs et consommateurs géographiquement proches.. L’IA devra également commuter les surproduction vers les sites de stockage et les délester au profit des consommateurs lors des défaut de productions des fournisseurs locaux. Le transport d’énergie s’apparentera de plus en plus a des transmissions de paquets d’énergie en fonction des disponibilités et des besoin de chaque nœud du réseau, il lui sera superposé le réseau d’information. Mais c’est là la finalité encore lointaine et entre temps nous devrons nous accommoder du passif qui est l’héritage des productions centralisées dont la charge d’atomisation auprès de chaque consommateur a été confiée à une structure pyramidale en simple équilibre électrique.

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  • Rochain
    Des productions centralisées que la plupart des pays du monde connaissent car c’est la façon la plus économique et la plus efficace de répartir les grosses productions d’électricité, quelque en soit la source. Sauf quelques petits pays (Pays Bas, Danemark) dont la production décentralisée est basée sur du petit thermique fossile associé à la cogénération, du petit renouvelable et biomasse.

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    • Des productions centralisées que la plupart des pays du monde connaissent, non pas parce que c’est la façon la plus économique et la plus efficace de répartir les grosses productions d’électricité, mais par ce que l’lorsqu’il a fallu produire beaucoup d’électricité il n’y avait pas le choix, c’est ainsi que ceux qui étaient riches en charbon on fait des centrales à charbon, et les benêts qui n’étaient pas aussi bien pourvus, à grand cri de « NOUS DEVONS NOUS RENDRE INDEPENDANT DU PETROLE IMPORTE, FAISONS DES CENTRALES NUCLEAIRE CAR NOUS AVONS DE L’URANIUM EN BRETAGNE ET (JE NE SIS PLUS OU ENCORE) »
      Et dès le lendemain on importait l’uranium d’Afrique à l’époque….depuis on traine de fournisseurs en fournisseurs à travers le monde….. pour affirmer NOTRE INDEPENDANCE ENERGETIQUE.
      Et s’il n’y avait pas de choix il y a 50 ans, aujourd’hui nous l’avons. Et vous raisonnez en permanence dans le passé, vous êtes du XXe siècle. Comme ceux qui se réfugient dans leur charbon qui sont les mêmes que ceux qui le faisaient il y a 50 ans quand le nucléaire était une alternative crédible, mais comme pour le charbon, aujourd’hui, 50 ans plus tard, il ne l’est plus.
      D’ailleurs votre expression « le plus efficace pour répartir » me fait vraiment rire. Forcément si elle n’est que centralisée il faut la répartir, mais si la production est répartie à l’origine, elle n’a pas besoin d’être répartie, elle est par nature proche des consommateurs, et il n’y a rien à répartir et c’est vraiment ce qu’il y a de plus efficace.
      La taille du pays justement importe peu du moment que c’est réparti, et de façon pernicieuse insuffler l’idée que la production répartie implique le thermique fossile disqualifie totalement votre discours s’agissant d’ENR
      Vous êtes un peu plus que nul avec ces perfidies stupides et hors sujet, et sur ce forum là encore je ne vous répondrai plus

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  • Rochain
    Nous n’exploitons plus notre charbon et nous n’avons pas de pétrole ni de gaz comme au Danemark et Pays Bas. Vous n’avez pas compris que pour distribuer des grosses puissances produites aussi par l’hydraulique, le solaire ou l’éolien (il en existe des grands parcs de 100 à 400 MW), il faut bien un réseau interconnecté THT pour les répartir ou exporter les excédents avec plus ‘efficacité et moins de pertes. Tous les pays dans ce cas là font de même !

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    • Arrêtez de me dire que je ne comprends pas ceci et pas cela…. Pour qui vous prenez vous ?
      Votre référence c’est « les autres le font aussi ». Vous, quand vous comprendrez qu’ils ont le même passé que nous vous arrêterez de faire du surplace, les lignes aériennes datent pour tout le monde d’une époque où on ne se souciait pas tellement du paysage (curieusement on ne s’en soucie que depuis qu’il y a les éoliennes), ce qui n’empêche pas que seules les THT et HT de RTE y sont contraintes avec des tensions à 400 000 volts pour le circuit d’interconnexion de production et transfrontière, et 250 000 volts pour le réseau de distribution interconnecté à EDEDIS. Les lignes du réseau de répartition MT à 15 et 30 000 volts en revanche peuvent être enterrées, et c’est ce qu’on choisit plusieurs pays dont les Pays-Bas dont je parlais dans un autre message et cela n’a rien à voir avec la façon dont l’électricité est produite, ce qui vous échappe manifestement d’après vos réactions hors sujet. Il semble tout de même que cet aspect des choses et en train de changer face aux ruptures d’approvisionnement des dernières tempêtes dont la fréquence semble augmenter.
      Il est inutile de référer en permanence au passé, il est aujourd’hui question de choisir un outil de production efficace et sans danger pour l’avenir. Pour aujourd’hui ce moyen de production nous l’avons déjà et inutile de revenir dessus. Quand vous comprendrez qu’il faut arrêter de regarder dans le rétroviseur vous aurez déjà fait un sérieux progrès. Ce que nous avons tous aujourd’hui n’est que l’héritage d’un passé qui a fait de son mieux lorsqu’il fallait choisir. Ce qu’il y a de nouveau entre en compétition, comme le nucléaire en son temps est entré en compétition avec le charbon et le mazout. Certains ont plutôt crû dans le charbon et/ou le mazout et ils ont eu raison car on ignorait à l’époque qu’un jour se poserai le problème du CO2. D’autres ont cru dans le nucléaire car ils ignoraient aussi beaucoup de chose, comme le fait que pour le Co2 le choix était judicieux mais par ignorance du problème connu aujourd’hui et ils ont donc eu raison aussi, mais qu’il était néfaste car les déchets dont on ne parlait pas, ou peu, ne présentaient alors aucun problème potentiel. Nous ignorions aussi que face à des erreurs humaines ou des causes naturelles que nous ne pouvions pas deviner à l’avance des catastrophes allaient se produire.
      Depuis, l’éolien, le solaire ainsi que d’autres nouvelles ENR encore immatures sont apparues offrant des alternatives aux fossiles et au nucléaire. Ceux qui avaient misé sur le fossile ont compris leur erreur (la plupart en tout cas) et misent maintenant sur ces nouvelles solutions. Ceux, comme nous surtout, qui ont misé sur le nucléaire, tout fier d’avoir fait un choix plus judicieux avec la bonne adéquation au problème climatique se gargarisent de cet heureux hasard qui ne doit rien à nos capacités prédictives et croient en conséquence détenir la bonne solution pour l’éternité.
      Mis en compétition avec les nouveaux ENR pourquoi pas, mais le nucléaire n’a plus les avantages d’il y a 50 ans. Les exigences nouvelles tirées des expériences malheureuses à travers le monde ont imposé de nouvelles normes très complexes rendant le produit plus cher et plus long à construire comme en témoigne les EPR dont aucun n’a à la fois respecté son budget et ses délais de construction. L’autre avantage dit de pilotage n’existait absolument pas sur plus de la moitié de ceux qui ont été construits, donc au moins les 34 à 900MW puisque de toutes les façons la consommation a été organisée pour être sensiblement constante sur le cycle de 24 heures. De plus même sur ceux qui ont été dotés de cette possibilité de réduction de puissance car il ne s’agit de toutes les façons que de cela l’opération est délicate et n’est mise en œuvre qu’exceptionnellement. J’ai expliqué le mécanisme dans un autre message sur un des forums que vous fréquentez. Cela explique pourquoi c’est l’hydraulique qui assure le suivi de charge et de temps à autre les bruleurs à gaz. Enfin, le coût de production très bas que nous avons connu avec le nucléaire historique est révolu avec les prix déjà négociés pour les EPR qui sont de l’ordre de 110 € le MWh alors que les mêmes négociations à travers le monde pour l’éolien et le solaire reste entre le tiers et la moitié de ce prix.
      On constate aussi que les arguments anti-éoliens par exemple ont évolués devant l’avancée des évidences. Au début les éoliennes n’étaient pas laides, le reproche était la faible production. Mais depuis que sur l’ensemble de l’ Europe la fourniture d’électricité par ce moyen a dépassé celle du charbon MEME en Allemagne, l’argument ne tient plus alors on a trouvé autre chose : C’est moche et il y en a partout, mais cela ne tient pas dans la mesure où le reproche n’a même pas été fait aux lignes acheminant la basse tension dont seulement 1/3 est souterrain :
      https://lenergeek.com/2018/08/10/les-differents-types-de-lignes-electriques-tht-ht-mt-bt/
      Et j’en passe comme le soi-disant bruit assourdissant des éoliennes dont la mesure à la distance des habitations est de l’ordre de celui d’une conversation en privé, facilement mesurable même avec votre téléphone et l’appli ad hoc.
      Alors il apparait clair qu’il ne s’agit que de prétextes et maintenant vous pensez ce que vous voulez, c’a m’est égal , je sais que l’avenir s’imposera malgré vous et malgré les retournements de vestes des politiciens plus soucieux de résultats électoraux , fruits des lobbys des anciennes sources d’énergie électrique, que de réalités.

      Répondre
  • Vous ne voulez pas admettre que le réseau électrique des Pays-Bas n’a rien à voir avec notre réseau : plus de 6000 sources de production dont plus de 4000 en cogénération au fossile thermique. Tout ceci pour un si petit pays. Et l’enfouissement des lignes MT est aussi une question de moyens financiers. L’économie des Pays-Bas n’a rien à voir, encore une fois, avec la France. Les réserves de gaz et pétrole de ce pays lui donne un certain avantage sur les moyens financiers dont ce pays dispose.
    Le reste n’est que bavardage stérile et partisan.

    Répondre
    • Arrêtez vos « vous ne voulez pas admettre…… »
      La taille n’a rien à y voir, ils sont aussi moins nombreux. Vous ne trouverez jamais deux pays identiques et c’est votre prétexte pour dire que si quelque chose est applicable ici il n’est donc pas applicable ailleurs.

      En France on roule en voiture donc on ne peut pas rouler ailleurs en voiture car le pays n’est pas comparable. En France nous avons le téléphone donc les autres ne peuvent pas l’avoir. En France on marche avec des chaussures au pieds donc ailleurs ils marchent pieds nus. En France on est dés génies (surtout vous) alors ailleurs il n’y a que des imbéciles.

      Voila vote sempiternel raisonnement lorsque ce qui se fait ailleurs est à l’évidence bien supérieur à ce que nous avons, il ne faut pas l’admettre est prétendre une différence de taille du pays pour justifier notre retard.
      Alors restons en là vous êtes indécrottable

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