Hydrogène terrestre : une énergie propre pour 170 000 ans

Une nouvelle étude révèle que la croûte terrestre regorge d’hydrogène naturel, une source d’ énergie propre et inexploitée qui pourrait alimenter l’humanité pendant des millénaires. Une découverte qui bouscule notre vision du futur énergétique, à condition de relever les défis de l’exploitation.

Un trésor enfoui sous nos pieds

Et si la solution à la crise énergétique mondiale se trouvait depuis toujours dans les entrailles de la Terre ? C’est la promesse soulevée par des chercheurs des universités d’Oxford, de Durham et de Toronto. Leur étude, récemment publiée, met en lumière un gisement colossal et encore largement méconnu : l’hydrogène naturel, généré depuis des milliards d’années dans la croûte terrestre.

Longtemps ignoré, cet hydrogène géologique – ou hydrogène « blanc » – se distingue des formes actuellement produites industriellement à partir d’hydrocarbures ou d’eau. Ici, aucun besoin de recourir à des procédés coûteux ou polluants : la nature a déjà fait le travail. Les scientifiques estiment que les réserves enfouies pourraient théoriquement couvrir les besoins énergétiques mondiaux pendant 170 000 ans. Un chiffre vertigineux, qui pourrait bien transformer notre rapport à « l’énergie propre ».

Contrairement à ce que l’on croyait, ces gisements ne se limitent pas aux profondeurs du manteau terrestre. Ils peuvent aussi se former dans la croûte continentale, dans des contextes géologiques variés, et se trouver à des profondeurs accessibles. Des indices de cette ressource ont déjà été détectés dans au moins 30 États américains, mais également dans des zones montagneuses comme les Alpes, les Pyrénées ou certaines régions de l’Himalaya.

Une énergie propre, mais encore sous-exploitée

Aujourd’hui, l’hydrogène est au cœur de nombreuses stratégies de transition énergétique. Il est déjà largement utilisé dans la production de méthanol, d’ammoniac ou dans certaines industries lourdes. Son potentiel pour décarboner les transports et produire de l’électricité en fait une alternative séduisante aux énergies fossiles. Mais la majorité de l’hydrogène commercialisé est dite « grise », produite à partir de gaz naturel, et responsable de 2,4 % des émissions mondiales de CO₂.

L’émergence d’un hydrogène naturel, exploité directement à partir du sous-sol sans émissions, pourrait bouleverser ce modèle. Cette ressource présente plusieurs avantages : elle est disponible en continu. Elle ne dépend pas des conditions météorologiques comme le solaire ou l’éolien. En outre, elle ne nécessite pas de transformation industrielle polluante. Son exploitation pourrait donc s’inscrire dans un cercle vertueux, réduisant notre empreinte carbone tout en répondant à une demande énergétique croissante.

Selon les chercheurs, le marché de l’hydrogène, déjà évalué à 135 milliards d’euros, pourrait atteindre mille milliards d’euros d’ici 2050. Dans ce contexte, la découverte de réserves naturelles abondantes pourrait jouer un rôle central dans les politiques énergétiques à venir, à condition que les infrastructures et les cadres réglementaires suivent.

Défis techniques et promesses géologiques

Mais cette révolution ne sera pas sans obstacles. L’hydrogène est une molécule légère, qui a tendance à s’échapper facilement du sous-sol si les conditions ne permettent pas sa préservation. Les chercheurs insistent donc sur la nécessité de bien comprendre les mécanismes de production, d’accumulation et de conservation de cette ressource.

Parmi les paramètres clés : la composition des roches, la présence ou non de micro-organismes capables de consommer l’hydrogène, ou encore l’existence de pièges géologiques pour le stocker. L’équipe de recherche propose d’adopter une approche similaire à celle utilisée pour l’hélium naturel, en croisant données géologiques, géochimiques et biologiques pour identifier les zones les plus prometteuses.

L’identification de ces « conditions idéales » pourrait permettre de cibler des explorations efficaces et limiter les coûts d’exploitation. L’avènement d’une « recette » de l’hydrogène naturel, comme l’appellent les scientifiques, pourrait accélérer la transition vers une énergie abondante et propre, à condition d’y investir massivement en recherche et en innovation.

Vers une nouvelle énergie propre à 100% ?

Alors que le monde cherche à sortir de sa dépendance aux énergies fossiles, l’hydrogène naturel apparaît comme une carte maîtresse. Il ne remplacera pas à lui seul toutes les autres sources d’énergie, mais pourrait devenir l’un des piliers d’un mix énergétique plus équilibré, plus durable et plus résilient.

La route est encore longue avant une exploitation à grande échelle. Il faudra des années de recherche, de développement de technologies adaptées et de mise en place de régulations internationales. Mais une chose est sûre : ce potentiel énergétique enfoui sous nos pieds pourrait redéfinir les frontières de notre avenir énergétique.

commentaires

COMMENTAIRES

  • En attendant de lire cette fameuse étude j’espère qu’il ne s’agit pas encore d’un leurre et de faire le buzz .
    Gardons à l’esprit l’énergie de la fusion, magnifique énergie nucléaire , dont la mise en pratique ne cesse d’être repoussée face aux défis technologiques.

    Répondre
  • Des promesses, des promesses, toujours des promesses. ça ressemble au génial sketch de Pierre Dac et Francis Blanche, qui n’a rien perdu en modernité. https://youtu.be/Vp_NrF9zfEw
    – Vous pouvez le dire ?
    ……….Oui
    – Vous pouvez le dire ?
    …….Oui !
    – Vous pouvez le dire???
    – Oui !!!!
    – Il peut le dire, Bravo !!
    C’est à peu de chose près la même chose mais en beaucoup moins drôle !
    En attendant, il faut se poser des questions sur les politiques, les hauts fonctionnaires, les lobbyistes avisés qui ont fait couler l’argent public par milliards de façon absurde pour fabriquer du H2. Bien sùr au sein, de ces hommes des gens qualifiés et sérieux, une minorité, mais aussi des individus sortis dont ne sait où si ce n’est le bottin mondain, de vrais et authentiques margoulins, qui se sont rempli les poches au moment où il est question de baisser les pensions des riches retraités qui touchent plus de 250 EUROS PAR MOIS, et qui ce gavent en payant 100% de leurs frais de mutuelle qui atteint des sommets et fait vivre dans l’opulence non pas des mutuelles, mais des sociétés d’assurance. Il est émouvant de voir l’unanimité des journalistes tres bien payés pour entretenir ce discours lamentable , pour dire ce qu’on leur demande de dire, tout en bénéficiant depuis que la presse existe, d’avantages considérables.
    Dans le même temps, des ingénieurs seniors brillants et hyperactifs il y a plus de 50 années en des temps, ont travaillé sur autre chose que des mirages et à l’aide des outils modernes de gestion des process des process les plus compliqués, indisponibles en 1973, l’année de leur premiers dans la pyro-gazéïfication et en utilisant des principes physiques archi connus et éprouvés, ont trouvé le moyen de fabriquer du syngas à bas pouvoir calorifique capable de remplacer du gaz naturel dans toutes les applications possibles et imaginables et évidemment ont fait bien mieux en 2016 (prêts à commercialiser- TRL 8) qu’en 1973 avec le même procédé à peine amélioré qui avait permis à un moteurs français de fonctionner sous un rendement électrique de 37,9%. On ne sait pas faire mieux en 2025, mais sans moteur français puisqu’il n’y en a plus !!! Succès rapide et prouvable sur documents de l’époque dans des pays en développement riches en déchets de biomasse, mais à partir de 2018, du fait 1- d’un premier client escroc 2- de politiques complaisants et 3- de juges plus ou moins sous influence des précédents, tout ça nous a plongé dans un long tunnel sans fin et rien ne sous permet de dire aujourd’hui que nous en sortirons un jour sauf à rencontrer….un mage de la qualité et de l’intelligence de Pierre Dac. Et pour finir, vous allez rire, c’est la seule solution pour ne pas se flinguer, nous ne savons pas ou est notre gazéïfieur car si nous ne pouvons pas pénétrer sur le site de MESPAUL dans le Finistere, chez un maraicher tres « spécial »; dirigés par 3 freres comme les Dalton, à la fois marchand de tomates et vendeurs de bois énergie (client idéal sur la papier) , tres bien connu des malheureux fournisseurs qui ont beaucoup souffert de leurs pratiques assez violentes ainsi d’ailleurs que leur personnel; pouvez vous nous aider à savoir où est passé notre gazéïfieur qui pourrait bien avoir pris des vacances en Asie (nous pouvons même être plus précis) pour revenir à peine changé. Et inutile de vous dire que cette seule perpective de rigolade, nous fait tenir debout, un privilège des gens honnêtes.
    ADEME ,????? Ministere de l’énergie ????? Académie des Sciences ????? Ecole polytechnique ( l’inbventeur est polytechnicien et Xgref) ????? Tous les énergéticiens de France et de Navarre ????? GRDF GRT GAZ EDF ;
    Total ENERGIES , Bouygues, Ministere de l’agriculture?????? Presse spécialisée ????? etc, etc etc, des milliers d’heures passées à dépenser nos pensions de retraite , près de 3000 contacts sur Linkedin ….rien, rien, rien. Des quoi douter totalement de la France et des Français. En attendant, on se passe en boucle Pierre Dac et Francis Blanche qui témoignent toujours du Génie de la France. Ah, un dernier mot : quelles sont nos ambitions: réaliser une seule installation de cogénération en France entre 100 kWe et 1000 kWe et bien sur la chaleur gratuite proportionnellle, avant d’aller vendre comme des petits pains notre appareil dans les tailles indiquées (parce qu’il sera visible du monde entier) là où nous fumes successfull il y a plus de 50 ans, à savoir, Tahiti (avec des coques de noix de coco mais ça n’intéresse pas EDT(Suez), le Cameroun avec des déchets de bois de scierie, la côte d’Ivoire avec des coques de palmistes ou des cabosses de cacao, le Canada inutile de dire avec quoi, le Nicaragua avec du bambou, les Philippines avec du « fast growing tree » et le Mali ou nous avons échoué à utiliser de la balle de riz, mais que nous saurions utiliser aujourd’hui apres développement. Et j’en oublie ! En fait en écrivant je me demande s’il ne serait pas opportun d’aller en parler à Mr Retailleau qui pourrait penser (intelligemment) que ça pourrait limiter l’émigration en développant économiquement les pays concernés. C’était déja dés 1970 notre motivation principale et c’est pourquoi nous n’avons pas choisi de fabriquer du H2 (notre appareil est plutot bien conçu pour ça) dont ces pays ne sauraient quoi faire.

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