Le jeune fournisseur britannique d’énergie Ovo va mettre la main sur les activités pour les particuliers du groupe SSE, ce qui devrait faire de lui le numéro deux d’un secteur très concurrentiel au Royaume-Uni.

SSE, l’un des poids lourd britanniques, a annoncé vendredi dans un communiqué un accord de cession de ces activités pour 500 millions de livres.

Environ 3,5 millions de foyers souscrivent à ses services. Comptant 8.000 employés, le groupe, qui va utiliser le produit de la cession pour réduire sa dette, sera désormais recentré sur les réseaux et les énergies renouvelables.

« Ses clients vont espérer que le nouveau propriétaire Ovo offre des services de qualité alors que SSE a historiquement obtenu des bons scores dans ce domaine par rapport aux autres fournisseurs », note Russ Mould, analyste chez AJ Bell.

Cette acquisition va faire changer de dimension Ovo, entreprise créée il y a seulement dix ans et qui est jusqu’à présent le fournisseur d’énergie indépendant le plus important du pays avec 1,5 million de clients pour des effectifs de 2.000 personnes.

Le marché britannique de l’énergie était jusqu’à alors dominé par six grands groupes, avec en tête British Gas (propriété de Centrica, 19% des parts de marché de la distribution d’électricité) devant SSE (13%), l’allemand E.On (12%), le français EDF Energy (11%), Scottish Power (qui appartient à l’espagnol Iberdrola, 10%) et Npower (8%), selon les chiffres portant sur le premier trimestre publiés par le régulateur britannique de l’énergie Ofgem.

Les acteurs historiques sont sous pression et cherchent la parade face à la montée de nouveaux fournisseurs, à l’image d’Ovo.

SSE, qui espère boucler la transaction fin 2019 ou début 2020 une fois obtenus différents feux verts réglementaires, avait d’ailleurs voulu fusionner ses activités pour les particuliers avec celles de Npower.

Il avait dû renoncer en décembre 2018 à cette opération qui aurait donné naissance au numéro un du secteur, compte tenu de conditions de marché difficiles, dont la mise en place par le gouvernement précédent d’un plafonnement de certains tarifs.

Centrica, qui perd beaucoup de clients au Royaume-Uni, avait quant à lui lancé un vaste plan de restructuration début 2018, qui doit passer par la suppression de 4.000 emplois d’ici à 2020 soit plus de 10% de ses effectifs.
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