Le gaz flambe : faudra-t-il brûler le drapeau européen pour se chauffer ? (Tribune)

Tribune signée Michel Gay.

Les prix de vente aux particuliers du gaz et de l’électricité vont s’envoler dans les pays de l’Union européenne (UE). En France, la hausse de 12,6% des tarifs réglementés de vente de gaz naturel (TRVG) au 1er octobre 2021 concerne environ 3 millions de « consommateurs résidentiels ».

Le gaz avait déjà augmenté en 2021 de 8,7% au 1er septembre, de plus de 5% en août, et près de 10% en juillet. Ces hausses successives sont une des conséquences néfastes de la folle politique énergétique « verte » de l’UE. Elles atteignent près de 50% depuis le 1er janvier 2020 !

Les Européens commencent benoitement à découvrir les premières conséquences financières de cette ruineuse orientation énergétique « verte » fondée sur du vent et du soleil intermittents : le prix du gaz naturel explose dans l’UE et vient d’atteindre le 20 septembre un sommet historique à 79 euros par mégawattheure MWh) soit une augmentation de 30% en une semaine.

Le prix de l’électricité (majoritairement produit par le gaz en Europe) va suivre le mouvement.

Toutefois, les consommateurs résidentiels ayant des contrats à prix fixe sur plusieurs années (environ la moitié des clients) ne sont pas concernés à court terme par cette hausse. Ils paieront la hausse… plus tard.

Pourquoi cette hausse  historique ?

Cette hausse d’une ampleur inédite est observée dans tous les pays européens. Elle s’expliquerait par une offre limitée en Europe, par des niveaux de stockages au plus bas depuis des années, par la modération des exportations russes en raison de l’incendie cet été d’un des deux gazoducs d’importation du gaz russe vers l’UE, et par « la reprise économique mondiale observée depuis plusieurs mois » selon la Commission de régulation de l’électricité (CRE).

La mise en service du gazoduc Nord Stream 2 devrait permettre de fournir davantage de gaz à partir de 2022 et de limiter la hausse mais, dans l’immédiat, les prix du gaz en Europe resteront élevés tout au long de l’hiver.

Aides aux ménages modestes

Un ménage chauffé au gaz dépense en moyenne 1500 euros TTC par an selon la CRE.

En France, l’association UFC-Que Choisir estime que les tarifs d’électricité pourraient encore bondir de 10% au début de l’année 2022, soit « une augmentation moyenne de 150 euros sur la facture annuelle d’électricité d’un ménage l’utilisant pour le chauffage ».

Afin d’essayer de compenser cette hausse des prix, le gouvernement a annoncé mi-septembre le versement en décembre d’une aide exceptionnelle et dérisoire de 100 euros pour près de 6 millions de ménages modestes.

Les politiques commencent à trembler, car la population (gilets jaunes ?) pourrait ne pas accepter cette désastreuse dérive haussière.

En Espagne, un nouveau train de mesures visant à faire baisser les factures d’électricité, allant d’une réduction de la taxe spéciale sur l’électricité à une réduction temporaire de la rémunération perçue par les centrales électriques n’émettant pas de CO2 a été approuvé le 15 septembre dernier.

L’Italie envisage de permettre l’utilisation de fonds de son enveloppe dévolue au plan européen de relance Covid pour aider les familles qui éprouvent des difficultés à régler leur facture d’énergie.

L’électricité

Les tarifs réglementés de vente de l’électricité sont révisés deux fois par an. En 2021, ils ont augmenté de 1,6% en février, puis de 0,48% en août. Mais les prix flambent actuellement sur les marchés de gros, faisant craindre une forte hausse des tarifs réglementés en février 2022.

Même si la France produit principalement (75%) son électricité avec ses centrales nucléaires, son prix est établi à partir du coût de mise en route du dernier moyen de production d’électricité appelé pour satisfaire la demande. Et ce dernier fonctionne le plus souvent au gaz.

Enfin, le prix de l’électricité est aussi influencé par la hausse des prix des quotas d’émission du CO2 obligatoirement achetés par ceux qui consomment des énergies fossiles comme le gaz.

Plus les engagements climatiques de l’Union européenne sont contraignants, plus ces quotas se vendent chers… et plus le prix de l’électricité grimpe.

Alors que la responsable du prix du CO2 à la Commission européenne a déclaré qu’elle allait œuvrer pour que cette hausse cesse, le vice-président en charge du « sauvetage de la planète » (Timmermans) se réjouissait de son côté que l’énergie soit être chère pour obliger les gens à changer de comportements…

Mais que se passe-t-il ?

Aujourd’hui, la demande de gaz est forte en Asie et en particulier en Chine dont l’objectif est de dominer le monde d’ici 2050 grâce à son développement économique qui nécessite une augmentation de la consommation d’énergies (fossiles et nucléaire) abondante et bon marché. Les méthaniers sont donc plus attirés vers l’Asie que vers l’UE mais ce n’est qu’un fonctionnement normal et marginal du marché.

Or, le prix du gaz naturel livré par quelques méthaniers en Chine ou en Corée peut varier sans influencer le prix du gaz russe, algérien ou norvégien vendu dans l’UE.

En effet, la grande majorité du marché est régie par des contrats à long terme avec un prix fixe. Il n’y a aucune raison pour que les prix de l’énergie s’emballent à cause de l’augmentation du prix sur des quantités marginales en Asie.

Et pourtant, ce prix élevé sur de faibles quantités de gaz lointain se répercute en Europe en profitant aux professionnels spéculateurs sur le dos des consommateurs priés de payer ou de… se restreindre, ce qui doit réjouir le vice-président de l’UE en charge de « sauver la planète ».

La flambée des prix du gaz et de l’électricité n’est donc pas techniquement justifiée. Les spéculateurs savent identifier la bonne occasion pour s’enrichir aux dépens des consommateurs. Tout ce petit monde d’affairistes y gagne, y compris les États qui récupèrent d’une main via les taxes ce qu’ils redonnent en partie de l’autre. Seul le pauvre citoyen contribuable-consommateur, qui n’y comprend plus rien, doit payer !

De son côté, l’UE s’oriente naïvement vers une énergie éolienne et solaire peu abondante et chère… dont l’inanité pour « sauver la planète » se révèle chaque jour un peu plus en étant incapable de remplacer le gaz et le nucléaire à cause de sa nature intermittente et variable, connu de tous…

Cette énergie renouvelable aléatoire restera marginale (actuellement 2,5% de la demande primaire de l’UE).

Les 1000 milliards d’euros déversés par l’UE durant presque 50 ans, et les trois directives européennes imposant d’acheter prioritairement leur production n’y changeront rien.

Retour des gilets jaunes ?

Les factures du gaz et de l’électricité vont augmenter sans aucun impact sur les émissions mondiales de CO2 à cause de cette folle « transition énergétique » européenne vers le gaz, soutenue par l’Allemagne, fondée sur des énergies éoliennes et solaires soient-disant gratuites mais en réalité chères car diffuses, importées, aléatoirement variables et intermittentes.

Devant l’incompétence et le dogmatisme idéologique des responsables des pays de l’UE dans le domaine énergétique, les Européens et les gilets jaunes en France devront-ils brûler de rage des drapeaux bleus étoilés pour se chauffer ?

gilets-jaunes-jpg

ANNEXE technique

La note « Evolution des puissances pilotables des puissances pilotables installées en France et en Allemagne depuis 2005 » indique que ces deux pays ont perdu plus de 34 gigawatts (GW) de puissance pilotable depuis 2005, ce qui est considérable.

Cette perte est due à la fois à l’ouverture vers une pseudo-concurrence des marchés de l’électricité, mais aussi à « l’intoxication » des décideurs par les prévisions de l’Energiewende en Allemagne et de l’ADEME en France (influencée par l’association antinucléaire Négawatt) qui donnaient globalement une chute de la consommation d’électricité de 40 % en France et de 45 % en Allemagne entre 2010 et 2020.

Ces deux prévisions allaient contre toute logique alors que la neutralité carbone exigeait, au contraire, un remplacement des énergies fossiles par de l’électricité décarbonée, donc que la consommation d’électricité irait en augmentant d’ici 2050, et non en baissant, comme l’indique depuis plusieurs années l’association Sauvons le climat dans son scénario Négatep.

En réalité, les antinucléaires allemands et français voulaient prouver qu’il était facile de sortir facilement du nucléaire pour passer à 100 % d’énergies renouvelables intermittentes (EnRI).

A force de belles démonstrations absurdes, ils ont abusé les pouvoirs publics qui ont programmé des baisses de moyens pilotables avec une naïveté confondante, alors que depuis 10 ans (tout de même) la consommation d’électricité ne baisse pas en Allemagne et en France.

Au contraire, la neutralité carbone exigera le remplacement des fossiles par de l’électricité décarbonée.

Les Allemands qui affichaient une baisse de la consommation d’électricité de 637 TWh à 350 TWh en 2050 annoncent maintenant qu’il faut viser une consommation de plus de 1000 TWh et, en France, l’Académie des Sciences annonce de l’ordre de 900 TWh en 2050.

Les pouvoirs publics allemands et français ont été abusés en adoptant en 2020 la folle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).

La France a perdu les marges indispensables pour passer les pointes de consommation tout en se ruinant avec des électricités intermittentes qui n’assument aucun service au système électrique, ni aucune responsabilité dans l’équilibre offre-demande.

L’augmentation des prix sur le marché « spot » est totalement révélatrice de cette situation. Les acheteurs sur « le spot » sont les électriciens qui doivent faire face à une défaillance d’un moyen de production, ou bien des revendeurs qui n’assurent que 95 % de leurs ventes par contrat d’achat et bouclent par des achats sur le spot.

Désormais, les quantités disponibles sur ce marché « spot » sont de plus en plus faibles. Résultat : les prix s’envolent.

Et le pire est à venir puisque les Allemands vont arrêter près de 3 GW de nucléaire et 7 GW de centrales à charbon-lignite.

En résumé, les prix montent par manque de moyens pilotables en Europe et les délestages (coupures de courant) approchent.

Les Etats européens devraient se rendre à l’évidence et décider en urgence la construction de moyens pilotables… à gaz.

Pour la France, la PPE est à enterrer et les arrêts de tranches nucléaires ne sont plus d’actualité. Il faudra lancer à la fois les EPR2 et des centrales à gaz plus rapides à construire, et donc remettre la neutralité carbone au-delà de 2050.

Voilà comment des idéologues amènent la France et toute l’Europe dans le mur à la fois pour la tenue de l’équilibre électrique et pour l’objectif de neutralité carbone.

Le tarif public ne dépend pas du prix du gaz, mais les fournisseurs alternatifs achètent une partie de leur électricité sur le marché. Si les prix du marché grimpent, leurs coûts montent et ils doivent répercuter cette hausse sur leurs clients.

Les fournisseurs alternatifs sont producteurs à partir de centrales au gaz (comme ENGIE ou Total Energies) et / ou revendeurs d’électricité nucléaire achetée à EDF grâce à l’Accès régulé à l’électricité nucléaire (ARENH). Ils sont donc frappés par la hausse du prix du gaz mais peuvent modérer leur prix de l’électricité grâce à l’ARENH.

Ceux qui ne sont que des revendeurs d’électricité achetée sur l’ARENH, c’est le bonheur, ils alignent leur prix de l’électricité sur ceux d’ENGIE et de Total énergies, et ils gagnent plus qu’avant !

Pour qu’ils soient compétitifs, la CRE va augmenter les tarifs régulés de vente (TRV) de l’ordre de 10 à 12 % en février 2022 car les prix du marché « spot » devraient augmenter au fur et à mesure que les excédents mis par les électriciens sur le marché vont se rapprocher de zéro.

La CRE va donc augmenter le tarif régulé pour que les (pseudos) « producteurs alternatifs » soient compétitifs. Ainsi, lorsque les prix spots sont bas, les alternatifs peuvent vendre au-dessous du tarif régulé, et lorsque les prix spots sont hauts, le tarif régulé augmente pour ne pas les pénaliser.

Après 10 ans d’ARENH, les alternatifs n’ont développé aucun nouveau moyen de production.

Or c’était l’objectif de la Commission Champsaur repris ensuite dans la loi NOME. Cette disposition ruine EDF et n’apporte rien en termes de vraie concurrence.

Le pire est que les électricités intermittentes ont immobilisé une grande partie des capitaux indispensables à la construction de moyens de production pilotables.

Et le consommateur est toujours perdant.

A la fin 2021, la somme des puissances pilotables en France et en Allemagne est de 178 GW, sans compter la perte de 10 GW entre nucléaire et thermique en Allemagne.

La puissance appelée à la pointe en Allemagne est de 82 GW et, en France, de 100 GW.

Mais tous les moyens mobilisables ne sont pas disponibles en même temps. La France cet hiver ne pourra pas compter sur plus de 80 GW.

Ceux qui clament que l’Europe peut encore arrêter 48 GW induisent les décideurs politiques en erreur, comme ils le font depuis 10 ans. En réalité, ils raisonnent en énergie annuelle. Or tous les électriciens de métiers savent qu’un parc adapté en énergie est sous adapté à la pointe par absence de stockage.

EVOLUTION DES PUISSANCES PILOTABLES INSTALLEES EN FRANCE ET EN ALLEMAGNE entre 2005 et 2020

 

2005

France Allemagne
THERMIQUE A FLAMME 27 387 MW 80 365 MW
NUCLEAIRE 63 363 MW 21 439 MW
HYDRAULIQUE 15 000 MW[1] 5 000 MW
TOTAL 105 753 MW 106 804 MW

TOTAL 2005 FRANCE + ALLEMAGNE = 212 557 MW

 

2021

FRANCE ALLEMAGNE
THERMIQUE A FLAMME 7 800 MW[2] 67 700 MW[3]
BIOMASSE 800 MW 9 000 MW[4]
NUCLEAIRE 61 500 MW 8 107 MW
HYDRAULIQUE 15 000 MW 5 000 MW
TOTAL 92 300 MW

85 100 MW (réels)

89 807

TOTAL 2020 FRANCE + ALLEMAGNE = 177 907 MW

 

BAISSE 2020-2005 = 34 650 MW

L’Allemagne va perdre 10 GW (6 GW Thermique et 4 GW nucléaire) entre 2021 et2022

L’Espagne et l’Italie sont structurellement déficitaires comme la Belgique et le Royaume-Uni qui sont presque toujours importateurs, ainsi que la Pologne, la Roumanie et la Turquie.

Si au lieu de faire la part belle aux idéologues de l’énergie, le gouvernement s’appuyait sur de vrais professionnels, il éviterait bien des bêtises, et surtout de graves soucis d’alimentation en énergies pour les Français demain.

Les pays de l’UE ont une politique énergétique incohérente qui conduit à l’appauvrissement et à de graves problèmes sociaux et humains.

 

commentaires

COMMENTAIRES

  • En tant qu’humble citoyen, à travers cet article je comprends mieux la bévue du gouvernement Français qui a décidé de fermer prématurément Fessenheim. Bizarrement le silence de certains politiques devient assourdissant, je pense à Ségolène et bien d’autres qui ont aussi oeuvré, en son temps, pour fermer le surgénérateur SuperPhenix.
    En Alsace on ne voit pas beaucoup de projets de moyens de substitution pour compenser les 1800 MW manquant . De l’autre côté du Rhin on n’hésite pas à construire des centrales au gaz et des centrales au charbon émetrices massives de C02, et ce malgré les promesses de réduire l’emprunte carbone.
    J’attends avec impatience les commentaires de » l’expert bardé de diplômes » Mr Rochain .

    Répondre
  • Pourquoi cette hausse historique ? comme rapporter sous ce titre très bien documenté…… rien à voir avec la politique mondiale en faveur du renouvelable. L’Allemagne souvent dénoncée par Michel Gay et ces acolytes n’utilise pas plus le gaz qu’en 2010 avant qu’ils n’arrêtent la moitié de leur parc nucléaire à la suite de l’accident de Fukushima, et pour être complet rappelons que depuis cette date les émissions de CO2, le charbon, et le nucléaire sont en diminution constante et que seuls les renouvelables sont en croissance comme en témoignent les statistiques officielles de Ministère de l’énergie (BMWI) à l’inverse des sites et des messages d’opinions qui courent sur les forums sous le clavier de gens mal informés et trompés par le lobby nucléaire. Il est a la portée de tous d’avoir l’information juste :
    https://www.cleanenergywire.org/factsheets/germanys-energy-consumption-and-power-mix-charts

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  • Rien de ce que dit Rochain ne contredit l’article de Michel Gay qui est parfaitement pertinent. Tous les gouvernements se sont pliés aux diktats des idéologues qui se disent verts. L’incompétence des politiques est confondante. Super-phénix avait plus de 20 ans d’avance sur les USA où Bill Gates veut construire maintenant un NaNR, Fessenheim pouvait fonctionner 20 ans de plus sans problème, on devrait avoir déjà de nouvelles centrales en construction si l’on veut remplacer les vieilles à 60 ans, on devrait continuer à travailler avec des partenaires à la quatrième génération qui sera beaucoup plus sure, sans ou presque sans déchets, et consommatrice de très peu ou pas d’uranium. Évidemment Macron a arrêté le projet Astrid! Cerise sur le gâteau, la France a accepté l’injonction de Bruxelles de privatiser les barrages, comme cela les futurs acheteurs nous ferons payer l’électricité à prix d’or chaque fois que la situation sera tendue. Nos pères ont pensé qu’ils construisaient ces monuments pour la France, pas pour les actionnaires de sociétés prédatrices! Le monde entier sait qu’il faudra nettement plus de production d’électricité en 2050 qu’aujourd’hui sous peine de récession mondiale énorme et l’ADEME dit le contraire sans honte!

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    • Michel Gay est simplement incohérent comme d’habitude en commençant par dire que la crise du gaz était la conséquence de la politique du renouvelable menée par l’Europe et plus bas sous le titre POUQUOI CETTE HAUSSE HISTORIQUE ? Il développe une liste de raisons qui n’ont rien à voir avec cette politique de renouvelables qui n’est même pas évoquée.

      Et en bon nucleophile incapable de remarquer les incohérence de votre gourou, vous applaudissre son discours à deux mains en étant aussi incohérent que lui.!

      Répondre
  • Rochain
    La part du charbon a bien baissé. Celle-ci a quand même une peu augmenté (88,8 TWh en 2010 – 91,9 TWh en 2020 pour une demande intérieure nettement plus faible) Maintenant que celle-ci repart, la part du charbon est repartie sérieusement à la hausse cette année avec la reprise économique. Le gaz est encore relativement peu utilisé à cause de son prix et en atente de la mise en service de NORDSTREAM2. https://energy-charts.info/charts/energy_pie/chart.htm?l=fr&c=DE&interval=year Ne racontez donc pas n’importe quoi !

    Répondre
    • Mon pauvre Cochelin vous êtes encore à faire un caca nerveux en jugeant de l’efficacité ou plutôt de l’inefficacité d’une politique de transition énergétique qui se déroule sur une période de 25 à 30 ans en fonction d’une variation qui change d’une seconde à l’autre…. On ne peut vraiment rien pour vous

      Répondre
  • Mon pauvre Rochain. Vous n’avez pas compris que je n’ai pas dit que cette transition était inefficace (je reconnais d’ailleurs que la part de charbon avait baissé), mais elle a ses limites et coûte très cher au pays. Comme le reconnait d’ailleurs la Cour des Comptes en Allemagne. https://allemagne-energies.com/tag/cour-des-comptes-allemande/ Vous en êtes encore à jouer le carricaturiste en permanence, quand ce n’est pas de la mauvaise foi. Vous êtes désespérant à vous lire sur tous les forums.

    Répondre
    • Cessez de prendre pour idiots les participants au forum.
      Cochelin : « Même le nucléaire est reparti à la hausse en Allemagne cette année car les ENR sont à la peine. »

      Ca veut certainement dire que le plan de transition vers les renouvelable est un succès sans précédent ?
      Non ? Alors que signifie cette assertion ? Cessez de prendre les autres pour des imbéciles.

      Répondre
      • Vous voyez bien la vulnérabilité de leur outil de production. En Allemagne aujourd’hui, l’éolien tombe à 0,77 % (488 MW) de son nominal, le charbon monte à 24,3 GW, le gaz à 7,81 GW. Rien de tel en France. seulement 3,56 GW de gaz car le vent tombe à 7,29 % (1,60 GW) de son nominal. Allez-vous dire que la situation est meilleure en Allemagne ?

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        • Non à cette milliseconde mais dans 13monutes 17 secondes et 3 millisecondes 4 micro seconde l’Allemagne s’en sortira mieux que la France…… Indécrottable Cochelin qui mesure la distance entre la Terre et Saturne avec un pied à coulisse !

          Répondre
          • Le prophète Rochain assène là des vérités bien relatives. Pour cette année, c’est le charbon et le nucléaire qui repartent en Allemagne (ainsi que les importations nettes) pour suivre la demande avec un taux d’émissions bien reparti à la hausse lui-aussi. En France c’est le nucléaire seul qui repart à la hausse, ainsi que les exportations, et les émissions qui repartent à la baisse.

          • Non en France c’est le gaz qui repart à la hausse. Je le vois tous les jours de la semaine car il y a besoin de 4 à 5 GW supplémentaire pour la journée et comme des 25 réacteur en j’achère il n’y en n’a pas 5 ou 6 capable de démarrer le mzti’ seulement pour la journée c’est 4 à 5 GW de gaz que l’on cramé… POINT BARRE !

          • Vous avez encore tout faux. Il n’y a pas réacteurs en jachère. Simplement à l’arrêt. Nous exportons en général plus que la production avec le gaz et de toute façon il y a moins de consommation de gaz que l’année dernière. https://nuclear-monitor.fr/#/mix
            Et alors, que dire de certains voisins qui font un usage massif de charbon et gaz !

          • C’est vous qui avez tout faux ! Chaque année en été et en attendant les grands froids une quinzaine de réacteurs sont mis en jachère dan l’attende du moment où on aura besoin d’eux. Bien sur qu’ils sont à l’arrêt, vous ne savez pas ce que veut dire jachère ? (à l’arrêt en attendant une raison de les remettre en marche, comme un terrain agricole mis en jachère après une période d’exploitation intensive en attendant d’y replanter d’autres types de cultures).
            Ils sont en parfait état de marche à l’exception d’un ou deux en panne et d’une autre paire en maintenance. On pourrait donc en démarrer un nombre suffisant chaque matin pour assurer le besoin de l’activité économique allant de 4 à, 8 GW pour la journée et les éteindre le soir en attendant le lendemain matin pour recommencer si le nucléaire était aussi pilotable que le croient les nucléophile sans culture scientifique. Malheureusement ce n’est pas possible leur réactivité est loin d’être suffisante, ce qui nous permettrait d’éviter de cramer du gaz (même si cette idée ne vous plait pas , c’est ce qui se passe) de même pour la trêve du WE. Sachant qu’il faut au moins deux jours pour démarrer un réacteur, pour les avoir opérationnel le lundi matin il faut les allumer le samedi matin après les avoir éteint le vendredi soir, c’est incohérent. Mais cette lourdeur n’est pas gênante pour le cycle annuel de plusieurs mois, même s’il fallait 10 jours pour les mettre en marche, il suffit de s’y prendre 10 jours à l’avance et le tour est joué et là c’est vraiment ce qui se passe. Ils sont en jachère ne attendant l’avis des prévisionnistes météo qui donneront le signal de la mise à feu et ils fonctionneront tous tout l’hiver, sauf pannes imprévisibles.
            Vous avez réagi bêtement à mon, message provocateur au sujet du gaz, mais je ne comprends pas pourquoi les nucléophile veulent voir le nucléaire comme étant absolument parfait ! Non il n’est pas aussi pilotable que vous vous plaisez bêtement à le croire et même dans les besoins à la baisse il y a des impossibilités sporadiques liées au cycle du combustible qui interdisent de diminuer la puissance. Notre chance est d’avoir à la base une importante hydraulique de barrage parfaitement pilotable mais quelque fois limite pour des raisons climatiques….. alors il faut recourir au fossiles.
            Compris pour la jachère ?

  • TRES BONNE analyse de Michel GAY.
    L’annexe technique (qui fait suite à cette tribune) sur la baisse des puissances pilotables en France et en Allemagne met en évidence le danger « de raisonner en énergie annuelle, alors que les règles de l’art du métier d’électricien soulignent qu’un parc adapté en énergie est sous adapté à la pointe par absence de stockage ».
    Fin septembre, j’écrivais :
    « tout le monde en Europe et sur la planète coure après le gaz, d’une part pour remplacer le charbon, le lignite et le pétrole dans les centrales thermiques qui assurent le back-up des ENRi (notamment en Allemagne), d’autre part pour alimenter le chauffage des particuliers et l’industrie.
    A ce sujet, à contrario des Allemands, l’électricité en France est très peu produite avec du fossile (<5%.) c'est pourquoi elle est 8 fois moins carbonée que chez Merkel ..
    Si le prix de l'électricité en Europe est lié au prix du fossile (dont le gaz), c'est que l'Allemagne, qui régente Bruxelles et l'Europe, s'est piégée dans sa gestion désastreuse de l'énergie dite électrique. Elle a entrainé ds son sillage une grande partie des autres pays de l'union.
    Il n'y a que la France qui a conservé en grande partie son énergie nucléaire. Pourquoi alors, les français et ses industriels devraient payer leur électricité beaucoup plus chère parce que les allemands se sont plantés et ont planté l'Europe?"

    Répondre
  • La connaissance statistique ne semble pas être la chose la mieux partagée.

    En mettant de côté l’année particulière de 2020, voyons les différences entre 2010 et 2019.

    Charbon ET lignite : 262,9 TWh en 2010 – 171,5 TWh en 2019
    Gaz naturel : 89,3 TWh en 2010 – 90,5 TWh en 2019
    Nucléaire : 140,6 TWh en 2010 – 75,1 TWh en 2019
    Renouvelables : 105,2 TWh en 2010 – 242,4 TWh en 2019

    https://ag-energiebilanzen.de/index.php?article_id=29&fileName=ausdruck_strerz_abgabe_feb2021_a10_.pdf

    Parmi les renouvelables, nous avons :
    Eolien : 38,6 TWh en 2010 – 125,9 TWh en 2019
    Photovoltaïque : 11,7 TWh en 2010 – 46,4 TWh en 2019

    L’année 2020 a aussi été celle d’une forte production éolienne et solaire, avec un facteur de charge supérieur à la moyenne. Ce f.c. a été inférieur à la moyenne en début d’année 2021, avec des températures plus basses.

    La compréhension des évolutions se fait sur longue période et en prenant tous les facteurs concernés. C’est autre chose que la cueillette des cerises.

    Répondre
  • Une des fautes graves en France a sans doute été d’accepter le mensonge « les réacteurs nucléaires ont été conçus sur la base d’un fonctionnement limité à 40 ans »… D’où dérivent les discours sur « machines vieillissantes », « grand carénage hors de prix »,  » centrales amorties » (comme si arrêter un équipement « amorti » était forcément rentable!).
    L’urgence devrait être de remettre en cause les arrêts de réacteurs de moins de 60 ou 80 ans, de cesser de comptabiliser l’électricité utilisée pour le chauffage résidentiel et tertiaire en « énergie primaire », d’examiner sérieusement les interconnexions électriques à renforcer pour améliorer la valorisation de notre capacité de production d’électricité décarbonée !

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