A Gardanne, les salariés de la centrale à charbon espèrent toujours un moratoire

Après 45 jours de grève, les salariés de la centrale à charbon de Gardanne (Bouches-du-Rhône) espèrent toujours obtenir un moratoire sur la fermeture annoncée du site, à l’image de celui que vient d’obtenir sous conditions la centrale de Cordemais (Loire-Atlantique), a rappelé lundi la CGT, dénonçant « l’incohérence » du gouvernement.

« On a le moral, on tiendra jusqu’à l’obtention d’un moratoire. L’annonce concernant Cordemais est une bonne nouvelle, mais cela montre l’incohérence du gouvernement. On ne peut pas avoir une transition énergétique variable en fonction des régions », commente Nadir Hadjali, secrétaire général CGT de la centrale du Gardanne lors d’une conférence de presse.

Dans un courrier aux syndicats dévoilé vendredi, le ministre de la Transition écologique François de Rugy a annoncé qu’afin de garantir l’approvisionnement en électricité de la Bretagne, la centrale à charbon de Cordemais pourrait fonctionner au-delà de 2022 si son projet de conversion à la biomasse réussit.

En novembre, Emmanuel Macron avait confirmé son engagement de fermer les quatre centrales à charbon encore en activité d’ici 2022 : Cordemais (Loire-Atlantique) et le Havre (Seine-Maritime) appartenant à EDF ainsi que celles de la société allemande Uniper à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle).

En grève depuis le 7 décembre à l’appel de la CGT, les salariés de Gardanne demandent un moratoire afin d’avoir plus de temps pour mettre en place un projet de reconversion permettant la sauvegarde des emplois. Selon la CGT, la fermeture du site conduira à la destruction de 1.000 emplois sur le département, or « aujourd’hui il n’y a aucun projet », a souligné Nicolas Casoni (CGT).

« Fermer les centrales à charbon c’est aussi perdre l’autonomie énergétique de la France, ce qui conduira a une augmentation des tarifs de l’électricité », a assuré le représentant syndical.
Le service d’approvisionnement et de combustible a été mis à l’arrêt au début de la grève? empêchant le fonctionnement de centrale, a précisé le syndicat.

Le 24 décembre le groupe d’énergie allemand Uniper a annoncé qu’il s’apprêtait à négocier la vente de l’ensemble de ses activités françaises, dont ses deux centrales à charbon, à EPH, une holding dans l’énergie aux mains du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.

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