La France pourrait produire 20% d’hydroélectricité de plus, selon les exploitants

Les centrales hydroélectriques assurent 12% de la production d’électricité en France et bien qu’ancien, le secteur a encore un potentiel de développement qui permettrait de produire « 20% de plus, essentiellement avec de nouveaux ouvrages », a estimé jeudi France Hydro Electricité.

En moyenne, ces installations produisent 60 térawattheures (TWh) par an, soit la consommation électrique de 27 millions de Français, a rappelé le syndicat professionnel qui fédère les exploitants de 720 ouvrages.

Ces ouvrages peuvent être des centrales qui turbinent au fil de l’eau (un torrent, un fleuve…), ou des barrages qui stockent l’eau avec des centrales qui turbinent à la demande pour produire l’électricité.

« Le potentiel de développement est de 12 TWh, cela représente 20% de plus, essentiellement avec le développement de nouveaux ouvrages », a précisé lors d’une conférence de presse le président de France Hydro Electricité Xavier Casiot.

Il n’a pas dit le montant d’investissements que cela représenterait, variable d’un projet à l’autre et fonction du cours d’eau, de la puissance et des contraintes environnementales.

A horizon 2028, la France a planifié un développement de 5% de l’hydroélectricité, soit 3 à 4 Twh de plus. Une nouvelle loi de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est en préparation.

Gaz Electricité de Grenoble (GEG) compte ainsi sept installations nouvelles sur des torrents de montagne, dont la mise en service approche: « la plus petite de 2 GW, équivalent de la consommation de 1.000 habitants et la plus grosse de 12 GW à Peisey-Nancroix dans la vallée de la Tarentaise » et qui commencera à produire « au mieux pour 2025 », selon Nicolas Fléchon, directeur production énergies renouvelables chez GEG.

Le parc hydroélectrique, pilier de la production électrique française avant le développement du nucléaire civil à partir des années 1970, est « un outil extrêmement précieux pour assurer l’équilibre du réseau », a rappelé M. Casiot.

Son développement « permettrait d’éviter le recours aux énergies fossiles, charbon et gaz, auxquels la France a encore recours lors des pics de consommation, assure France Hydro Electricité.

La France manque cependant de centrales Step ou « stations de transfert d’énergie par pompage ».

Ces centrales, au nombre de six seulement actuellement, sont capables de pomper l’eau d’un bassin inférieur vers un bassin supérieur. Si elles utilisent de l’énergie solaire ou éolienne excédentaire pour pomper cette eau, cela revient à « stocker » cette énergie excédentaire. C’est une solution vue pour accompagner l’essor du solaire et de l’éolien et pallier le phénomène d’intermittence de ces énergies renouvelables.

« On a des possibilités qui vont au-delà des besoins » en matière de Steps, a souligné M. Casiot, alors qu’une concertation est engagée avec les pouvoirs publics que la construction de Steps bénéficie d’aides.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Oui, il serait bien que l’état finance une étude des possibilités de STEP en France, quitte à obliger les nouveaux projets d’ENRi de prendre des parts lors de la réalisation ultérieure pour assurer une part du « système complet »…

    Nota: L’article mentionne des GW pour de petits ouvrages qui doivent être en MW… (Faire des fautes d’orthographe, c’est pas beau mais cela arrive, des fautes d’unités cela induit en erreur par un facteur 1000 – c’est réellement trompeur et cela change le sens de la phrase)

    Répondre
  • Quelle honte, ces articles de l’AFP.
    Je l’ai dit dans d’autres articles: les journalistes ne savent pas compter et ne connaissent pas les unités de mesure.
    Confondre MW et GW, c’est se tromper, à peine d’un facteur 1000.
    Mais, c’est le niveau d’une grande partie de la France actuelle.

    Et en plus, le fond est largement erroné:
    « Si elles utilisent de l’énergie solaire ou éolienne excédentaire pour pomper cette eau, cela revient à « stocker » cette énergie excédentaire. C’est une solution vue pour accompagner l’essor du solaire et de l’éolien et pallier le phénomène d’intermittence de ces énergies renouvelables ».
    Les STEP ont été d’abord couplées au nucléaire et elles diminuent le problème de la variabilité des énergies variables sans pour autant remplacer le back-up. Elles en font juste baisser le facteur de charge.
    Quant au niveau de Français, c’est pareil: plein de fautes de syntaxe !

    Répondre
  • excellent article, l’hydroélectrique ne serait-ce qu’avec des mini turbines de surface qui se suivent, installées aussi bien sur les rivières, les fleuves et sur la mer pourrait être d’un appoint considérable à coûts très maîtrisés.

    Répondre
    • @Monsieur Renard,

      Si vous avez des références sur vos turbines de surface !? Je serais preneur surtout pour celles en mer.

      Depuis des siècles on canalise l’eau vers les équipements hydrauliques (y compris bien évidemment dans divers type de moulins au moyen-age), les installations dite au fil de l’eau ne le sont qu’à moitié (elles sont surtout limitées par la capacité du barrage à stocker le Flux d’eau entrant et contrainte aussi de maintenir un flux d’eau sortant pour diverses raisons…).
      La nature des écoulements d’un flux d’eau lorsque l’on met un objet dans celui-ci, c’est hyper complexe… Par contre quand on met de l’eau dans un petit canal ou un tuyau on sait où elle va et on peut diriger le flux vers la « bonne » place…

      L’échec notoire de Naval Group et EDF sur les hydroliennes était prévisible, mais ils ont fait sérieusement le projet pour démontrer la Non-faisabilité mais satisfaire les politiques… Bilan : Cela ne marche pas à cout technico-économique raisonnable… (Par contre on pourrait faire de nouvelles petites centrales marémotrices… dans divers estuaires et protéger des villes et des infrastructures de la montée des eaux en cours, c’est pour l’instant inenvisageable pour des raisons dites « écologiques ». Mais lorsque des dégâts seront vraiment importants dans des villes du Littoral on pourra se poser la question de soit bouger une partie de la ville ou faire des digues à diverses vocations… mais ce sera faible en terme d’énergie à l’échelle nationale…

      Répondre
    • @Patrick-Georges RENARD,

      Si vous pouviez donner vos Sources concernant les «  » mini turbines de surface qui se suivent, installées aussi bien sur les rivières, les fleuves et sur la mer pourrait être d’un appoint considérable à coûts très maîtrisés. «  »

      Oui, il y a des hydro-générateurs sur des voiliers mais cela coute cher d’une part et le flux d’eau est garanti et guidé par la coque du bateau à vitesse conséquente, sinon ça ne tourne pas.

      LA connaissance est la seule chose qui croit quand on la partage, dans l’attente meilleures salutations.

      Répondre
    • @Patrick-Georges RENARD,

      S’il vous plait pourriez-vous faire suivre des éléments sur «  » les mini turbines de surface qui se suivent, installées aussi bien sur les rivières, les fleuves et sur la mer pourrait être d’un appoint considérable à coûts très maîtrisés. «  » que vous évoquez.
      Nota : Il y a plein de trucs de « charlots » sur ce sujet sur le Net et bien peu de choses crédibles surtout à cout technico-économique abordable et déployable à des échelles conséquentes ! (en Bretagne on a toujours des expérimentations d’hydroliennes en cours, ça fait 20 ans ou presque !!! et ça ne marche pas à des couts technico-économique intéressants, c’est juste des trous à subventions – Hélas !)

      Répondre
      • Il ne s’agit pas de trucs de charlot à moins que vous estimiez que les chaînes de télévision françaises qui ont fait le reportage, les mairies en question qui ont misent en place ces turbines hydrauliques fassent partie des charlot. Je vous invite donc à prendre contact avec ces chaînes publiques de la télévision afin qu’elle rediffusent ce documentaire sur les roues hydrauliques. Dans l’article en question le maire d’une commune spécifie que cette roue hydraulique montée sur un mat orientable permet à elle seule de fournir l’électricité suffisante pour quelques centaines de foyers de sa commune (de mémoire 800 foyers pour une roue. Bien entendu cela ne va que si le débit est là. Et ma suggestion est de dire: Puisque une roue placée sur un cours d’eau suffit à alimenter quelques centaines de foyers, rien n’empêche compte tenu de son coût minime de mettre en place plusieurs de ces roues qui se suivent pour ainsi avec le même cours d’eau alimenter non plus des centaines, mais des dizaines de milliers de foyers. En multipliant ainsi les endroits où les cours d’eau permettent ce type d’exploitation ce sont alors très rapidement des millions de foyers qui à moindres coûts d’implantations pourront bénéficier de cette énergie permanente (ou presque).

        Répondre
        • @Patrick-Georges RENARD,

          Ci c’est la « Télé » qui le dit et quelques élus interviewés cela doit être vrai… mais surement avec des Ordres de Grandeur à vérifier !!! Se tromper d’un facteur 1.000 n’effraye que peu de Journalistes… (et « Les Charlots » passaient encore il y a peu à la Télé !!!)

          Dans l’attente de « vrais » éléments » sur les «  » les mini turbines de surface qui se suivent, installées aussi bien sur les rivières, les fleuves et sur la mer pourrait être d’un appoint considérable à coûts très maîtrisés. «  », si c’est possible, meilleures Salutations @ Monsieur RENARD .

          Répondre
  • « « la plus petite de 2 GW, équivalent de la consommation de 1.000 habitants »
    Mazette ! Quelle puissance ! Mais qu’est-ce qu’ils consomment ces habitants ! Ils chauffent même en été ?

    « et la plus grosse de 12 GW à Peisey-Nancroix dans la vallée de la Tarentaise » et qui commencera à produire « au mieux pour 2025 » »
    C’est sûr qu’avec une plus petite à 2 GW la plus grosse devait se montrer à la hauteur ! Une erreur, ça passe mais quand on enfonce le clou à la ligne suivante, ça disqualifie l’auteur de l’article qui est manifestement prêt à écrire vraiment n’importe quoi. Ceci dit, il est évident que l’on peut améliorer considérablement la production renouvealble hydraulique et même sa capacité de stockage d’énergie, et cela d’autant plus que l’on en a besoin et que l’on en aura de plus en plus besoin… mais on préfere faire des outils à base de consommation d’atomes ça fait mieux pour épater la galerie d’ignorants qui bavent devant ce qu’ils ne comprennent pas !

    Répondre
    • @ »Père Vert » Serge,

      Je vous invite à regarder une bonne conférence explicative sur les STEP faite par un spécialiste qui a passé toute sa carrière dans l’hydraulique (conférence faite par Visiatome – La Grande Aventure de l’Atome) – https://www.youtube.com/watch?v=l-QnVHlXIRU – Par ailleurs c’est riche en enseignement sur les Appels de puissance du réseau…

      Nota : Je ne comprends pas Pourquoi la SER ne parle pas plus de STEP !??? (ENGIE et Totalénergies ont-ils trop de poids dans cette strucuture à ce jour !?)
      Pour NegaWatt et leur sponsor GrDF, je comprends pourquoi ils n’insistent pas… La flamme Bleue les sponsorise solidement… (Triste LOL !)

      Répondre
    • @ »Père Vert » Serge,

      C’est vraiment drôle de vous lire pour une fois !

      Pour un amoureux du « marteau », vous lire parler d’enfoncer des clous, c’est tordant !!!!!! 🙂 😉

      Répondre
  • Bien que je sois convaincu que notre salut ne peut venir que du nucléaire (E = mc2 devrait pourtant apparaître incontournable, même à ces crétins d’écolos qui si on les écoute nous ramèneront à l’homme de Cro-Magnon), il ne faut évidemment pas négliger l’apport de l’énergie hydraulique, lui aussi soumis à un principe élémentaire mais incontournable qui est celui de la gravité (à ma connaissance, l’eau, stockée ou non, suit les pentes !), assorti du turbinage inverse en période d’excédent d’énergie, ce qui devrait conduire à multiplier les STEP. Par ailleurs, je suis surpris que les projets ardemment défendus par mon ancien professeur d’électrotechnique, M. Gibrat, celui des usines marémotrices, n’ait donné lieu qu’à une seule réalisation, alors qu’il est évident qu’il s’agit là encore d’une source d’énergie totalement gratuite, celle due à la rotation de la Lune ! Il y a certainement beaucoup de sites qui s’y prêtent. Je rejoins M. APO dans son commentaire ci-dessus.

    Répondre
    • @Brun,

      Pour certains La Rance n’était qu’une Usine pilote dans les années 50 – Cf https://www.persee.fr/doc/ingeo_0020-0093_1954_num_18_4_1407 – ils voulaient faire une usine entre Cancale et Granville (plus de 20 km de digues) pour faire une Giga-Usine marémotrice produisant potentiellement 3 GW… Techniquement faisable, mais économiquement hors de Prix sans compter la production régulière mais non constante dans le temps des centrales marémotrices (du fait des marées)…

      Pour de petites usines marémotrices, le potentiel des estuaires bretons est limité, ce serait des centrales en MW, ou en dizaines de MW dans le meilleur des cas… 3 facteurs peuvent justifier de telles infrastructures :
      1 – la protection des villes (déjà mentionné dans un précédent commentaire) en Amont
      2 – le fait de se servir du barrage en accès routier dans quelques sites (quitte à faire sauter certaines viaduc routier existants… dont certains seront vétustes prochainement…).
      3 – Le développement de certaines formes d’aquaculture dans les bassins créés…
      Mais sincèrement ce n’est pas demain la veille, qu’un projet sortira, il y aura trop d’opposition locale… Et qui prendra le risque surtout pour de petits volumes. Idéalement il faudrait même plusieurs projets en série pour optimiser les couts de développement des turbines/pompes et par la suite de la maintenance… Quitte à en faire en Normandie aussi.
      (En Angleterre-Pays de Galles, ils ont un projet d’usine marémotrice qui niveau design est assez abouti, et ils pourraient aussi faire de petites installations marémotrices par endroit… même si ils ont des marées plus faibles que vers Saint-Malo)

      Répondre
  • Il serait aussi bon de se replonger dans certains ouvrages du passé et dans certains projets pas si lointain…

    Il y eut il y a 30 ans des avant-projets de Transfert d’eau (avec une partie énergétique potentiellement sous forme de STEP) entre le Rhone et la Loire – https://www.persee.fr/doc/jhydr_0000-0001_1992_act_22_4_5289
    Ces projets peuvent paraitre « fous » mais pourraient avoir du sens dans les années à venir et pour les générations futures…

    Répondre
commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective