Faut-il sortir du nucléaire ?

Géraldine Woessner vient de sortir « Faut-il sortir du nucléaire ? » dans la nouvelle collection de livres « Ça fait débat » « pour les Nuls » dirigée par Olivier Duhamel, qui décryptent les sujets d’actualité brûlants. La journaliste du « Point » nous donne ici les clés pour tout comprendre au débat sur le nucléaire.

Pourquoi la France a-t-elle eu recours au nucléaire ? Quels sont les risques environnementaux du nucléaire ? Le nucléaire coûte-t-il vraiment moins cher ? Peut-il sauver le climat ?

Interview.

Vous êtes une adepte et spécialiste du fact-checking… Le nucléaire apparaît comme un sujet controversé où désinformations, fantasmes, lobbys et contre-vérités abondent chaque jour. Est-ce la raison pour laquelle vous avez voulu mener votre « enquête » ?

Oui et non. L’expérience du fact-checking m’a surtout appris à me méfier de moi-même ! En réalisant une chronique quotidienne sur la base de déclarations de personnalités entendues le jour même, j’ai réalisé à quel point certaines idées reçues étaient tellement ancrées dans nos esprits que plus personne ne se souciait d’en vérifier la source, ou la réalité. Trois fois sur cinq environ, mes recherches m’ont conduite à une conclusion complètement opposée à l’idée que je me faisais a priori du sujet. Mais je n’ai pas « choisi » de me pencher sur le nucléaire.

J’ai simplement, au départ, abordé la question en cherchant à comprendre si ce qu’on disait sur son coût, comparé à celui des énergies renouvelables, était vrai.

Or, pour répondre à cette question plus précisément que par un slogan, j’ai découvert qu’il fallait prendre en compte, et étudier, une foule de problématiques, qui vont bien au-delà des seuls coûts de production habituellement mis en avant : quel sera le coût du démantèlement des centrales ? Pour les énergies solaires ou éoliennes, quel sera celui du stockage, des câbles qu’il faudra tirer pour les raccorder au réseau, pour quel service rendu ? Etc.

Cette approche a dû plaire à Olivier Duhamel, directeur de la nouvelle collection des éditions First-Pour Les Nuls (Ça fait débat), puisqu’il m’a contactée pour me proposer de travailler sur le nucléaire.

N’ayant – a priori – pas d’idée préconçue, j’ai été ravie d’accepter. Et je me suis astreinte à la même méthodologie que pour tous les sujets que je traite : ne jamais prendre pour argent comptant ce que dit un lobby, qu’il soit pro ou anti, mais tenter de trouver la source la plus neutre possible, la comprendre, et retranscrire ce qu’elle dit.

Quelle est la chose la plus surprenante que vous avez découvert en préparant ce livre ?

Quand on suit cette méthodologie, je dois avouer qu’on tombe des nues. J’avais huit ans lorsque s’est produit le drame de Tchernobyl, et j’ai grandi, comme la majorité du public, dans la terreur du nucléaire. Je croyais qu’on lui devait des centaines de milliers de morts et de malformations.

Entendons-nous : les conséquences environnementales et sanitaires de cette catastrophe – comme des autres ! -, sont réelles, mais la perception qu’on en a est très éloignée de la réalité constatée, mesurée et chiffrée par les experts internationaux, dont il est impossible de soutenir qu’ils seraient payés par l’industrie nucléaire.

Le Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des rayonnements ionisants (UNSCEAR), composé de scientifiques venant de 27 pays, fonctionne sur le même modèle que le GIEC pour le climat !

J’expose leurs conclusions, ainsi que celles de scientifiques suivant les cohortes de survivants d’Hiroshima, de Nagasaki, de Tchernobyl ou de Fukushima : les morts du nucléaire sont infiniment moins nombreux qu’on ne le dit, de même que les cancers provoqués par ces tragédies, qui ne dépassent pas, à ce jour, quelques milliers de cas.

C’est ce que je documente dans mon livre. Ce bilan est appelé à évoluer, évidemment, car les lésions causées par les radiations peuvent mettre des années à produire des conséquences, mais cela restera sans commune mesure avec ce qu’entretient la croyance populaire. En revanche, les traumatismes provoqués par les accidents nucléaires ont eu des conséquences sanitaires lourdes (avortements volontaires, suicides, dépressions, alcoolisme…) dont on tend à sous-estimer les effets.

J’ai également tenté, dans le livre, de donner au lecteur les clés de compréhension d’une telle dichotomie, en expliquant quels sont les effets des radiations sur la santé. Par exemple, je m’affolais moi aussi, avant ces recherches, des taux mesurés de tritium dans l’environnement.

Jusqu’à ce que je réalise que le tritium est peu radio-toxique, et qu’il faudrait boire environ 2 litres d’eau tritiée à 78 000 béquerels chaque jour, pendant toute l’année, pour recevoir 1 millisievert de radioactivité, cette dose étant encore trois fois inférieure à la dose de radioactivité naturelle reçue par chaque Français chaque année.

Je détaille ces notions (becquerel, millisievert…) dans le livre, car il me semble que si on ne les comprend pas, alors on ne peut pas, en conscience, se faire une opinion raisonnée, et encore moins voter pour tel ou tel projet. Sans parler de détecter les vrais sources d’inquiétude !

Car elles existent. La carte des retombées de Césium 137 sur la France mérite d’être disséquée. Bref : je suis allée de découvertes en découvertes et, oui (puisque c’était votre question initiale), je pense que la population française est mal informée.

De récents sondages montrent que les Français pensent que le nucléaire participe au réchauffement climatique. Comment expliquez-vous une telle méconnaissance des Français à propos du nucléaire ?

Comme les énergies renouvelables, l’énergie produite par l’électricité nucléaire n’émet aucun CO2. Elle en émet indirectement, par les infrastructures qu’elle induit : 12 grammes en moyenne par kilowattheure produit, selon le GIEC, soit quatre fois moins que le solaire (41 gr), et 68 fois moins que le charbon.

A mon sens, la méconnaissance des Français vient d’une confusion fondamentale dans le débat public : les Verts, et EELV aujourd’hui, ont fait de l’abandon du nucléaire un marqueur de leur politique, bien avant que surgissent les problématiques de réchauffement climatique.

Les autres partis, qui n’ont jamais investi le champ de l’environnement, se sont contentés de reprendre les positions d’EELV pour verdir leurs programmes et leurs politiques. Et quand les enjeux ont évolué, les Verts ont fait le choix de garder ce marqueur : la lutte contre le nucléaire reste prioritaire, par rapport aux défis que pose le réchauffement climatique.

La loi de 2015 relative à la transition énergétique de Ségolène Royal avait pour objectif de porter la part du nucléaire dans la production électrique de la France à 50%, contre 72% aujourd’hui.

Il existe de bons arguments pour défendre cette position (le risque que présente un mono-approvisionnent, par exemple), mais les politiques ont préféré mettre en avant la transition énergétique : on a vendu au public qu’on allait réduire la part du nucléaire pour sauver la planète.

L’opinion a naturellement associé, à partir de ce discours, les émissions de CO2 à la production nucléaire ! On ne saurait être plus loin de la réalité, puisque cette loi consiste, en réalité, à remplacer par des énergies renouvelables une énergie qui est déjà bas-carbone.

Elle n’aura strictement aucun impact sur les émissions de CO2, et sur le réchauffement climatique. Les sondages que vous citez prouvent que l’opinion l’ignore : c’est un grave problème démocratique, car les électeurs risquent de se prononcer sans connaître les enjeux, ni les conséquences, de ce pour quoi ils votent.

Vous abordez dans votre chapitre « Épopée du nucléaire » l’histoire de la bombe et du nucléaire militaire… Pourquoi, malgré l’avènement du nucléaire civil, nombreux sont ceux qui mettent ces deux technologies dans le même panier ?

Ils sont fondés à le faire ! L’histoire du nucléaire civil est intimement liée au développement du nucléaire militaire. On a découvert la fission de l’atome à une époque où les canons grondaient, et qui peut dire si, sans les formidables budgets alloués à l’époque à l’armée, la recherche civile aurait aussi rapidement progressé ?

J’ai pensé ce chapitre important, car il permet à chacun de reprendre pied dans sa propre histoire, et ses propres émotions. Pour comprendre ce qui distingue aujourd’hui le nucléaire civil du nucléaire militaire, il faut être capable, même grossièrement, de les appréhender.

Vous évoquez les déchets nucléaires qui posent question et font peur, à juste titre. Le projet Cigéo de Bure est-il selon-vous la solution ou faut-il encore explorer d’autres pistes ?

Sincèrement, je l’ignore. Le débat est complexe, il implique des conséquences, suppose de vrais choix politiques, et il reste ouvert… Mais c’est cet état de fait que je déplore, parce qu’un jour, après bientôt 20 ans de débats, il va bien falloir trancher ! Mon livre tente d’exposer les enjeux d’un choix éclairé.

De quels volumes parle-t-on ? De quelle dangerosité ? Les arguments des opposants – un débat biaisé par l’absence de réelles alternatives, des risques intrinsèques – sont parfaitement valables, comme le sont ceux des partisans de l’enfouissement – un risque infinitésimal de remontée des déchets, la crainte que dans un siècle, l’ État ne puisse plus assurer la sécurité d’un stockage en surface…

Je me contente d’exposer les faits à notre disposition. A chacun de se prononcer.

Dernière question… alors, selon-vous, faut-il sortir du nucléaire ?

Je suis convaincue d’une chose : qu’il est urgent d’attendre. Si vous m’aviez posé cette question en 2012, après le drame de Fukushima, ma réponse aurait sans doute été différente.

Mais en 2019, confrontés à l’urgence du réchauffement climatique, notre devoir est d’établir des priorités.

Parce que le nucléaire est une énergie bas-carbone, parce que nous savons gérer les déchets (en les vitrifiant, quand les déchets des centrales à charbon se répandent librement dans l’atmosphère), parce que note parc, construit, n’exige pas d’investissements délirants, parce que, surtout, nous ne savons pas stocker l’énergie intermittente (solaire et éolienne), j’estime personnellement que le risque associé à un abandon du nucléaire surpasse les avantages qu’on pourrait attendre d’une sortie.

La France, justement parce que la part du nucléaire dans sa production d’électricité est énorme (72%), est aux avant-postes des solutions de demain : quand la plupart des autres pays, comme l’Allemagne, l’Inde, la Chine, concentrent leurs efforts sur la décarbonation de leur électricité, la France peut déjà passer à la phase deux – celle que tout le monde redoute.

Notre électricité est déjà décarbonée. Pour progresser, nous devons nous attaquer aux transports, aux bâtiments… C’est plus difficile, évidemment. Mais c’est aussi, collectivement, ce que la Planète attend de nous.

 

commentaires

COMMENTAIRES

  • l’avenir de la filière nucléaire pourrait être problématique si l’on découvrait demain matin, un moyen simple et pas cher de séquestrer le CO2. Malheureusement, cela remettrait en selle les combustibles fossiles jusqu’à épuisement total, soit selon les spécialistes encore au minimum un siècle. Si cette hypothèse est techniquement souhaitable, je ne suis pas certain qu’elle ferait progresser l’humanité qui a une fâcheuse tendance à ne plus savoir maîtriser ses pulsions.Ce qui nous arrive pourrait sauver le genre humain en nous obligeant peu ou prou à revenir aux valeurs qui ont permis l’amélioration de l’homme au moins jusqu’au siècle des Lumières.

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  • « …et surtout parceque nous ne savons pas stocker les énergies intermittente. »

    Voilà une belle fack News

    Répondre
    • dupont 02.11.2019
      “…et surtout parceque nous ne savons pas stocker les énergies intermittente.”
      Voilà une belle fack News

      En effet, de plus, ces sources d’énergie ne sont pas intermittentes ce qui laisse supposer tout ou rien, mais variables.
      Même par ciel couvert les PPV donnent…. Ils ne fournissent jamais zéro…. même la nuit et du moment que vos yeux voient quelque chose eux aussi. Ils sont même généralement sensibles à un spectre plus large que nos yeux.

      Répondre
    • Contrairement à ce que dit Dupont, il est vrai que le problème majeur des énergies électriques renouvelables majeures (éolien et solaire) est bien leur intermittence et leur variabilité. La seule solution qui résoudrait ce problème serait de stocker les surplus de production pour les utiliser en période de manque. Mais voilà : il faut stocker des quantités énormes, de l’ordre du TWh (consommation d’une demi-journée d’hiver en France). La façon la plus efficace de faire est de relever de l’eau que l’on turbine en période de manque. On peut penser le faire en remontant l’eau de la mer sur une falaise : prenons un très haute falaise (100mètres). Prenons un réservoir de 10mètres de profondeur et de 100mètres de largeur. Pour stocker 1TWh il faudrait que ce réservoir ait …4000km de longueur. Ce petit calcul simple montre l’ampleur du problème. Tout ceux qui disent que l’on a les méthodes de stockage se fourvoient: les lois de la nature sont têtues…

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      • Il relève de la légende que toutes les sources ENR soient totalement taries sur tout le territoire, nous avons des régimes de vent tres divers avec d’une part trois façades maritimes, sans compter les régimes intérieurs dépendant du relief. Par ailleurs, faire référence à l’hiver avec en permanence l’idée qu’en hiver il n’y a pas de Soleil, et les PPV se moquent qu’il fasse froid, il y a toujours du Soleil et du vent, qu’en l’un est au plus bas l’autre est au plus haut comme en témoigne les courbes très complémentaires de ce site qui n’est pas un site d’opinion mais qui reproduit des mesures :
        https://www.connaissancedesenergies.org/electricite-etat-des-lieux-sur-le-developpement-des-principales-filieres-renouvelables-180919?utm_source=newsletter&utm_medium=fil-info-energies&utm_campaign=newsletter/le-fil-info-energies-19-sept-2018
        De plus les marées sont là toute l’année comme la houle, la géothermie, les sources de la méthanisation, l’hydro-électricité, les possibilités aujourd’hui inexploitées au fil de l’eau ….. Arréter d’inventer des situations qui sont beaucoup plus improbables que des centrales nucléaires en arrêt intempestif comme celles de Cruas ou celle de Golfech qui a pris un véritable abonnement aux arrêts accidentels et qui mettent une semaine à redémarrer…. Car nous avons un facteur de charge du nucléaire qui est tombé de 80% il y a quelques années à près de 60% aujourd’hui, mais cela ne vous interpelle jamais, tandis qu’un nuage qui passe au-dessus d’un PPV est une preuve indiscutable que les ENR ne sont pas une solution.
        Les quantités à stocker lorsqu’il faudra le faire, et ce n’est pas pour tout de suite, il va falloir sérieusement monter en puissance pour se trouver à devoir stocker, sont loin d’être aussi importantes que ce que vous vous plaisez à colporter. En tout cas bien moins importante que ce qu’il faut stocker comme énergie la nuit pour ne pas perdre la production nucléaire nocturne alors que la première consommatrice, l’activité économique est au repos à plus de 90%…. je parle de vos millions de ballons d’eau sanitaire dont vous n’avez besoin que le jour et pas la nuit. Mais ça non plus vous ne l’avez jamais remarqué….. ça ne va pas dans le bon sens !
        Alors pour revenir à votre falaise de bas étage je vous suggère rien que pour rigoler :
        Un train de 20 wagons de 10 m de long sur 2,5 de large et 2 de hauteur fait un volume de 1 000 m3 chargés de roches de densité 2,5 qui nous font donc 2,5 millions de kg. Sur un dénivelé de 1 500 m, nous produisons 2 500 000 kg × 9,81 (~10) ×1 500 m = 3,75 × 1010 joules = 10 MWh. Avec une centaine de ces trains (stockage de 1 GWh chaque jour à consommer chaque nuit), on peut stocker quotidiennement 1/6e de la production également quotidienne du barrage de Donzère-Mondragon (et plus de la moitié de ce que consomment les Lyonnais en 24 heures) en ne mobilisant qu’environ 300 hectares de pentes de montagnes occupés par 150 km de voies ferrées.

        Répondre
      • Tamain a parfaitement raison. Rien ne sert de se se lancer dans des calculs mécaniques pour voir les conséquences des solutions de stockage. Quelles que soient les solutions imaginées on arrive à des investissements colossaux et plus ou moins plus idiots les uns que les autres. Il faut que les experts en réseaux électriques déterminent quelle puissance installée totale de moyens de production intermittents est possible pour gérer le bon fonctionnement de ce réseau en évitant tout investissement d’adaptation de ce réseau. Gardons notre argent pour investir dans les moyens de production renouvelables et pilotables, ce sera bien plus utile, et tout ça, allié au revamping des centrales nucléaires qui peuvent l’être de façon sécure (Fessenheim en premier) parce que la situation EPR est difficile mais on finira par en sortir. Tout cela nous permettra de passer les 30 années à venir pour trouver des solutions plus pérennes.

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  • Il y a 3 alternatives sérieuses aux nucléaires.

    – Des économies sur la consommation d’électricité.

    Il reste un gros potentiel d’économies dans le secteur du chauffage, de l’éclairage, de la réfrigération et dans l’utilisation des moteurs électriques.

    Au niveau européen, avec les technologies qui sont disponibles, cela représente un potentiel d’économie de 1000 TWh soit 2 fois la consommation d’électricité en France.

    – La modernisation des centrales thermiques afin de réduire leurs consommations de charbon et de gaz naturel.

    Les nouvelles centrales ultra supercritiques et à cycles combinés consomment de 20 à 40% de charbon et de gaz en moins, par rapport aux anciennes centrales.

    Sachant le prix le prix d’une centrale ultra supercritique est de 2 milliards pour 1 GW.

    Avec en plus, pour les centrales au charbon, une forte baisse des émissions de polluants (particules, dioxyde de soufre et dioxyde d’azote) grâce à de meilleurs filtres.

    – Le remplacement du charbon et du gaz naturel, utilisés dans les centrales thermiques, par des déchets renouvelables.

    En 2018, le monde a utilisé 3,8 milliards de TEP (tonne équivalent pétrole) de charbon et 3,3 milliards de TEP de gaz naturel.

    Or, chaque année, la production agricole représente un total équivalent, en énergie, à 50 milliards de TEP.

    C’est dire le potentiel de mieux utiliser les déchets de la production agricole sachant que, avec le développement des robots pour le tri des déchets, il est beaucoup plus facile de valoriser ces déchets.

    Au final, si tous les pays de l’OCDE (les USA, le Japon, l’Europe, la Corée du Sud, l’Australie..) faisaient le triple choix, à la fois, de réduire la consommation d’électricité, d’utiliser les centrales thermiques ayant les meilleurs rendements et de valoriser au maximun les déchets renouvelables, il sera possible, pour ces pays, non seulement de se passer du nucléaire mais aussi de réduire fortement la consommation de charbon et de gaz.

    Sachant que, plus une centrale thermique a un rendement élevé, moins elle a besoin de combustive et moins il faut de déchets renouvelables pour remplacer le charbon et le gaz.

    Répondre
    • Ya pu ka ! Si c’était si simple, pourquoi aucun pays n’y est-il pas parvenu ? Le simpliste et l’amateurisme n’est pas par mise dans ce domaine. Au minimum, il faudrait chiffrer le projet et trouver les financements.

      Répondre
    • Et deux autres plus sérieuses encore : le solaire et l’éolien. Mais d’autres encore bien sur, marées, houles, les bonnes vieilles chutes d’eau,….

      Répondre
        • Ne faites pas le Naïf, c’est très bien expliqué dans l’article que vous mentionnez. Il ne s’agit pas d’un retour au charbon, ce qui est une fake new dans le pire sens du terme. Mais bien de ne pas payer les indemnités au propriétaire de cette centrale avec qui le contrat a été signé avant la décision d’arréter le charbon. D’ailleurs, pour l’instant l’arrêt du charbon n’est pas encore amorcé puisque l’Allemagne a décider d’écarter le risque nucléaire en priorité.
          Vous pourriez citer avec de bien meilleurs raison que nous n’avons nous même pas arrêté le charbon alors que nous avons eu jusqu’à 76% de nucléaire dans notre mixe électrique, alors à quoi bon quelques % de charbon ?

          Répondre
  • Avec l’énergie, soit c’est un choix politique ou on laisse faire la loi du marché.

    – Si on laisse faire la loi du marché, alors on va souvent choisir la technologie la moins chère.

    Ainsi, aux USA, il n’y a qu’une seule centrale au charbon ultra supercritique, la centrale John W. Turk Jr.

    Ceci parce qu’une centrale supercritique coûte plus chère. Et les habitants ne veulent payer plus cher leur électricité. Ainsi, on continue de faire marcher de vieilles centrales.

    C’est pourquoi, aux USA, il y a plus de 100 centrales au charbon en activité qui ont été construites avant 1950. 10 ont été construites avant 1930.

    A l’inverse, le Kosovo vient d’annoncer le remplacement d’une ancienne centrale, dite Kosova A, par une nouvelle centrale supercritique, construite par GE, qui va consommer 40% de charbon en moins et avec des fumées 20 fois plus propres.

    – Si c’est la politique qui décide, alors les choses peuvent vite mal se passer car le pouvoir politique est rarement pragmatique.

    Derrière chaque décision, il y a toujours de l’idéologie et du clientélisme.

    Ainsi, la plus vieille maison isolée de France a presque 100 ans. Une maison où il fait chaud en hiver et frais en été.

    Pourtant, la France ne compte que 3 000 maisons passives. Car cela n’a jamais été une priorité. Il y a toujours en France des maisons qui sont chauffées au charbon.

    Au niveau européen, la consommation d’énergie finale dans le secteur résidentiel et tertiaire représente 3 fois la consommation d’énergie finale en France. Une consommation qui sert souvent à chauffer et à refroidir.

    Si, après 1973, l’Europe avait fait le choix de l’isolation……….

    Répondre
    • La France est un des seuls pays à faire le choix de sortir du charbon. Pour ce qui est de la consommation d’énergie finale, ce concept n’a aucun sens au niveau des émissions de CO2 ! Notre pays est parmi les mieux placés au niveau européen.

      Répondre
  • Cet article mérite grandement d’être lu car voilà quelqu’un qui réfléchit et se documente avant de causer

    Rochain dit encore des bêtises car que je sache le PV ne produit rien la nuit.

    Répondre
    • Et pourtant si Monsieur Fluchere,
      tres faiblement, certes mais il produit car il ne fait jamais nuit noir, même les jours sans Lune. Ce n’est d’ailleurs qu’une façon de combattre une fake new très répandue, pas une bêtise, mais il faut avoir un certain niveau pour la comprendre : Celle qui veut faire passer les sources variables pour des sources intermittentes, c’est à dire en tout ou rien.
      Il n’y a pas, soit du Soleil soit pas de Soleil.
      Il n’y a pas, soit du vent soit pas de vent…. et ça fait une sacrée différence.

      Répondre
  • Vous croyez vraiment qu’il faut réfléchir pour cela et qu’il est besoin d’un graphe ? C’est pitoyable.
    Ce que vous ne voyez surtout pas dans le graphe que vous exhibez c’est que le nucléaire écrase tout par l’investissement considérable qui y a été fait depuis 60 ans. Et ce n’est pas tout, vous constatez aussi que le suivi de charge qu’il est supposé assuré est bien du pipeau, il débite en permanence la même quantité d’énergie même en pleine nuit lorsque l’activité économique est pratiquement au point mort…. par ce qu’il est incapable de faire autrement.
    Quant aux quelques pixels de PPV installés en France il faudrait bien le dégagement d’une supernovæ proche pour voir quelques KW de production nocturne. Investissez y la même chose que durant les 60 ans de nucléaire et ça marchera..
    Vous manquez autant de connaissances dans la façon de réguler la puissance de production d’un réacteur nucléaire que dans l’estimation du rendement quantique d’une cellule photoélectrique. Si vous voulez avoir de l’information intéressante à échanger potassez d’abord ces sujets.
    Quant à faire du négationnisme climatique au prétexte de refuser de croire que l’Allemagne fait un retour au charbon, c’est pitoyable.

    Répondre
  • Vous faites là de la spéculation sur la production nocturne du solaire photovoltaïque. Mais dans aucun pays au monde vous n’avez de production nocturne de ce procédé. C’est la base de la thermodynamique que vous semblez ignorez. De la quasi absence d’énergie solaire, vous n’en tirerez rien.
    Concernant la modulation de la puissance des réacteurs nucléaires, vous avez tout faux. Edf en est tout à fait capable.
    Et là encore, vous préférez les énormes émissions de CO2 de l’Allemagne, de la Pologne, du Danemark, … aux faibles émissions de la France.

    Répondre
    • Le photo voltaïque produit la nuit….. ça veut dire quoi la NUIT mon pauvre Monsieur DAN ?
      Vous ne comprenez pas grand chose à ce que je vous dis.
      Quant vous cesserez de croire qu’une cellule photovoltaïque ne connait que deux états (produire ou ne pas produire) vous ferez déjà un gros progrès, et vous commencerez peut être à comprendre ce que je dis à travers « un PPV produit la nuit »
      Un PPV produit lorsqu’il reçoit déjà un photon, un seul mais vous, vous n’êtes pas capable de le mesurer.
      Vous êtes pitoyable en parlant de la thermodynamique à propos d’une cellule photovoltaïque, vous voulez faire le savant en utilisant des mots dont vous ne savez manifestement pas se qui se cache derrière. Ne croyez pas m’impressionner avec vos supposées connaissances qui ne sont que de l’ignorance.
      Expliquez moi aussi comment un réacteur nucléaire peut réguler sa puissance de sortie en fonction du besoin….j’attends votre explications…. et je vais bien rire.
      Serge Rochain

      Répondre
    • Monsieur Dan : « Concernant la modulation de la puissance des réacteurs nucléaires, vous avez tout faux. Edf en est tout à fait capable ».
      Alors, vous qui me parlez de la base de la thermodynamique à propos du rendement quantique d’une cellule de PPV pour faire le savant (j’en ri encore), je vous pose une question :
      « Comment un réacteur nucléaire peut réguler sa puissance de sortie en fonction du besoin….j’attends votre explications…. Rien que pour continuer à rire. »
      Mais voilà, pas de réponse, silence radio, vous avez un problème comme tous ceux qui supportent le nucléaire le verbe haut et dont la science se résume à faire le perroquet …. Vous affirmez ce qu’on vous a dit mais vous êtes incapable de le comprendre et finalement, vous n’en savez rien, mais vous vous permettez de toiser ceux qui savent.
      Si la nuit alors que l’activité économique, première consommatrice d’électricité, est pratiquement arrêtée les réacteurs nucléaires débitent toujours autant alors que le réel besoin n’est plus que du tiers ou du quart du besoin diurne, c’est parce qu’ils ne peuvent pas faire autrement. Plus de la moitié des 58 réacteurs EDF ne sont pas dispatchables, et les autres sont 4 à 5 fois moins réactifs à la variation que les centrales à charbon ou surtout à gaz, de faible puissance. Mais pour devenir moins bêtes vous êtes-vous informé de la façon dont on régule la puissance de sortie d’un alternateur qu’il soit mis en rotation par une chute d’eau, de la vapeur ou un moteur ? NON bien sûr, là il faut vraiment se pencher sur ce qu’est la thermodynamique, et aussi l’électromagnétisme, et apprendre beaucoup de choses pour le comprendre, et c’est autrement contraignant que de répéter n’importe quoi, vrai ou faux, comme un perroquet, et prétendre faire la leçon aux autres en exhibant des liens de site que vous ne comprenez même pas.
      Tenez, en voilà un qui sait de quoi il parle :
      https://energieetenvironnement.com/2018/03/09/le-nucleaire-inefficace-comme-reserve-denergie-pilotable/
      Vous me faites pitié Monsieur Dan

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