On ne transforme pas l’énergie du vent sans éoliennes, ni celle du soleil sans panneaux photovoltaïques (Tribune)

Les actions contre l’éolien ne cessent de croître. Considérées comme disgracieuses, bruyantes et nuisibles aux oiseaux, les éoliennes sont boudées. De même, les projets solaires photovoltaïques sont parfois réputés constituer des conflits d’usages de terrains potentiellement agricoles. Pourtant, l’éolien comme le solaire sont des solutions au réchauffement climatique.

Matériels dégradés ou brûlés, actions juridiques, tribunes et discours d’élus locaux ou nationaux, les opérations anti-éoliennes se multiplient. Qualifiés par certains de disgracieux, bruyants et nuisibles à la faune volante, les pales et hauts mâts blancs surplombant nos campagnes ne font pas l’unanimité. Une situation paradoxale au regard de l’urgence climatique qui nécessite de recourir à des énergies renouvelables et sans émission de CO2.

Que penser de ces critiques ? Sont-elles justifiées ? Les parcs d’éoliennes dénaturent-ils autant les paysages et le patrimoine bâti que le clament leurs détracteurs ? Les éoliennes sont‑elles sans pitié pour la faune aviaire ? Le bruit provoqué par la mécanique des nacelles et des pales est-il insupportable ?

Certes, avec des tailles de 100 à 200 mètres de haut, les éoliennes ne passent pas inaperçues. C’est pourquoi, aucun opérateur d’éoliennes ne s’aventurerait à essayer d’investir les grands sites paysagers ou patrimoniaux bâtis français. Mais, si tous les sites et paysages de notre pays sont a priori dignes d’intérêt, est-il pensable d’y cesser toute activité industrielle et de mettre la France sous cloche ?

Et quid des lignes électriques haute tension, des innombrables zones commerciales, des giratoires tous les kilomètres, des voies ferrées à grande vitesse ou des autoroutes ? Aujourd’hui plus personne ne s’émeut de la présence de ces éléments dans nos villes et nos campagnes ni ne les remarque.

Présents depuis des décennies dans nos paysages, ils sont entrés dans notre inconscient collectif. Il y a donc fort à parier qu’il en sera de même pour les éoliennes dans quelques années.

Des évolutions technologiques pour réduire les impacts environnementaux

Aujourd’hui la majorité du territoire métropolitain est quasiment inaccessible aux centrales éoliennes ou photovoltaïques en raison des zonages de protection mis en place, le plus souvent à juste titre, par les pouvoirs publics : parcs nationaux ou régionaux, grands sites classés, World Heritage Unesco, Natura 2000.

Mais les opposants les plus extrémistes voudraient étendre ces mesures de protection à l’ensemble de la France au motif du caractère unique de chaque paysage entourant une possible zone d’implantation d’une centrale éolienne ou solaire. Accusées de nuisances sonores par leurs détracteurs, les éoliennes sont-elles si bruyantes ? Si ce reproche a pu être justifié dans certains cas et sur certains sites, il y a quelques années, de nombreux travaux de R&D ont été entrepris pour réduire le bruit à 55 dB au pied d’une éolienne, soit un seuil en deçà des 85 dB considérés comme nocifs pour la santé.

Quant à l’impact des éoliennes sur la faune aviaire, là encore de nombreuses innovations technologiques comme des techniques d’éloignement des oiseaux et chauves-souris ou des systèmes d’arrêt des machines en période de reproduction ou de passage d’espèces migratoires ont été mises en place pour réduire les effets néfastes.

Les études les plus sérieuses ont d’ailleurs permis de relativiser la mortalité aviaire due aux rotors en comparaison des dangers des lignes électriques ou des collisions avec les façades d’immeubles de grande hauteur.

L’éolien : une énergie propre par excellence

Au delà de tous ces arguments, il en est un indéniable : l’éolien assure une production d’énergie respectueuse de l’environnement. A l’heure du réchauffement climatique, consommer des énergies non fossiles pour réduire les rejets de CO2 est devenu un impératif.

Et si le nucléaire est une énergie décarbonée, les centrales subissent aujourd’hui les effets du réchauffement climatique via la pénurie d’eau. C’est ainsi qu’en 2019 et 2020, EDF a été contraint d’arrêter l’un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Golfech en Occitanie en raison de la sécheresse. Dans ce contexte, et face à une consommation énergétique qui ne faiblit pas, le mix énergétique s’impose.

Et quelle que soit la source, éolien ou solaire, les deux solutions requièrent des espaces. Il est donc temps que la France assume le coût environnemental de ces installations, si elle veut concilier la lutte contre le réchauffement climatique et la satisfaction des besoins énergétiques. Car personne n’est prêt à subir des interruptions de fourniture d’électricité.

Le solaire photovoltaïque, prochaine cible ?

Si l’opposition forte, injustifiée, totale aux éoliennes est connue depuis plusieurs années, et connaît une forte accélération depuis quelques mois, complaisamment relayée par certains médias, les centrales photovoltaïques échappaient jusqu’à présent à la vindicte générale.

La très faible hauteur des panneaux solaires posés au sol, qui rend aisée leur intégration paysagère, l’absence totale de bruit ou du moindre danger pour la faune, paraissaient garantir leur acceptabilité locale. Mais aujourd’hui les opposants sont imaginatifs : faute de pouvoir s’attaquer à la hauteur des tables supportant les panneaux, c’est la superficie occupée qui est jugée intolérable, y compris dans des zones ou les mouvements de terrains masquent les installations.

Un autre argument est l’occupation de terres qui pourraient être dédiées à l’agriculture et peu importe que ces terres soient le plus souvent en friche depuis des dizaines d’années sans aucune perspective de reprise.

Que pouvons-nous en conclure ?

Le développement des énergies renouvelables en France et dans le monde semble donc se caractériser par le paradoxe propre à nombre de mutations technologiques et industrielles : si le principe et le bien fondé d’énergies décarbonées, produisant des MWh électriques à prix de marché et ne générant pas de déchets, semble admis par nos concitoyens, une opposition radicale et multi-factorielle, portée par une minorité de personnes, dont des décideurs publics de premier plan, empêche aujourd’hui l’atteinte des objectifs fixés par le législateur.

Les pouvoirs publics sont de surcroît confrontés à des formes violentes de contestation des projets d’intérêt général, quels qu’ils soient. Le concept de « zone à défendre » rendu célèbre à Notre-Dame des Landes sera-t-il demain la règle pour chaque projet éolien ou solaire ?

commentaires

COMMENTAIRES

  • Cet article est assez malhonnête, en ce qu’ il ne dit rien des défauts fondamentaux des EnR aléatoires qui est la nécessité d’ avoir des centrales de « back-up » pour pouvoir satisfaire la demande électrique. De ce fait leur efficacité dans la réduction des émissions de GES/CO² se trouve réduite à néant, ce que les experts admettent clairement (CARENCO, Pt de la CRE devant la Commission AUBERT – MEYNIER-MILLEFERT, JANCOVICI, Jean-Pierre RIOU, etc…). Un autre inconvénient majeur de ces énergies est leur grande dispersion géographique qui oblige à multiplier les lignes MT ou HT pour les intégrer au réseau, ce qui a un coût élevé et provoque des dégâts supplémentaires aux paysages. Et l’ on pourrait énoncer moult autres critiques fondées…
    Inversement le nucléaire est « exécuté » sur un seul constat fragmentaire qui est la raréfaction de la ressource en eau pour le refroidissement : cet argument ne tient pas, car les sécheresses sont essentiellement estivales, et ce n’ est pas durant l’ été que le nucléaire est le plus nécessaire. Ensuite la construction de nouvelles centrales (EPR ou autres) devrait privilégier les sites côtiers, la mer étant inépuisable en termes de source froide ; cela bien entendu en tenant compte des risques liés aux tempêtes, marées exceptionnelles et remontée du niveau prévisible…

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    • Je suis tout a faint d’accord Alec de commentaries. J’ajouterais le problème de la productivité, souvent absent dans les discussions et le niveau de subsides énormes. Il me semble essentiel que la France reste compétitive sur le plan énergétique. C’est manifestement le nucléaire dont on aura besoin.

      Répondre
      • Actuellement, les faits sont ainsi. Pour un parc éolien de 15 GW, la production culmine à 2 GW (12 % du parc éolien) . L’hiver, en période anticyclonique et de forte demande, la production tombe beaucoup plus bas. Pour le parc nucléaire de 61,5 GW la production est environ de 46,8 GW soit près de 76 %. Pour un parc (nucléaire) à bout de souffle !

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        • Inutile d’inventer les faits qui vous arrangent sur la base de colportages de Fakes news nucléocrates.
          En hiver l’éolien est beaucoup plus producteur qu’en été quand c’est le solaire qui est plus productif et les variances se compensent parfaitement. On ne remplace pas la statistique et la science en général par des opinions motorisées par le désir d’avoir raison. La vérité est dans les courbes :
          https://www.connaissancedesenergies.org/electricite-etat-des-lieux-sur-le-developpement-des-principales-filieres-renouvelables-180919?utm_source=newsletter&utm_medium=fil-info-energies&utm_campaign=newsletter/le-fil-info-energies-19-sept-2018
          Ne parlez pas de faits…… vous ne savez pas ce que c’est !

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          • Vous ne devez pas savoir ce que sont les faits. Ils sont ici : https://www.electricitymap.org/zone/DE
            Vous aimez bien vous cantonner dans votre idéologie. A cette heure-ci, en France l’éolien est à 13 % et en Allemagne 10 % de son potentiel. Tout le reste de votre argumentation n’est que théorie et non adapté à décrire la réalité instantanée.

          • Je m’attendais bien à ce que vous refusiez la vérité des relevés statistiques car vous êtes bien trop bête pour comprendre autre chose que ce que le hasard fait à un moment quelconque et qui vous arrange comme si c’était la norme.

          • Je ne conteste pas les données statistiques, mais les données import/export sont ignorées. Les données instantanées sont plus représentatives de la réalité de la synchronisation entre sources de production et demande.

          • J’habite à un peu plus d’un km d’une centrale éolienne de 26 aérogénérateurs. Je suis donc aux premières loges pour voir tourner les rotors … ou pas. Depuis le mois de septembre les conditions anticycloniques ont fait que les éoliennes étaient arrêtées (ou tournaient en dessous du seuil de production) pendant près de la moitié du temps. Le facteur de charge tel que signalé par le site Wind Power était proche de 7% … soit pour une puissance installée de 52 MW une production de 3,64 MWh…

  • Pour s’en tenir au respect des paysages il suffit de lister tous les programmes dénoncés comme portant atteinte aux sites majeurs , par exemple en vue de la Montagne Sainte-Victoire magnifiée par P. Cézanne ou le projet -refusé par le préfet – aux abords du site proustien de Combray ou encore -écarté de justesse – vers le Mont St-Michel , etc.
    Quoi qu’ils affirment , les promoteurs éoliens n’ont que mépris pour les sites .Et la dégradation des espaces naturels ou culturels par leurs machines gigantesques n’est pas excusée par les autres causes , que ce soit les zones commerciales , les tristes lotissements ou les pylônes déjà en place .

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    • Rasons d’abord toutes ces villes qui dégradent les paysage, à commencer par votre maison, sans oublier les châteaux de la Loire, ni même Versailles et le Louvre.
      Ensuite nous nous attaquerons aux bâtiments agricoles qui nous nourrissent.
      Puis nous abattrons les 300 000 tourelles le poutres métalliques enchevêtrées, et feront le même sort à cette Toure Eiffel qui empêche certains de vois la tour Montparnasse et à d’autres les tours de la Défense.
      Ensuite, nous trouverons toujours quelque chose qui n’était pas là naturellement et qu’il faudra aussi abattre.

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  • Le principal défaut des renouvelables quel qu’il soit est surtout de faire de l’ombre au nucléaire qui dicte sa loi depuis 60 ans…. en France !
    Mais le monde n’est pas la France, cette France qui prend du retard, obnubilé par son nucléaire et nous paierons très cher ce que nos voisins auront pu intégrer sans avoir à se précipiter… Ce que nous serons contraints de faire.

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  • Quels voisins et quels résultats sur le contenu carbone de leur électricité (et le coût TTC pour les consommateurs) ? Vous rabachez toujours les mêmes arguments qui sont loin d’avoir fait leurs preuves. Les charges de service public de l’électricité ne sont-elles pas assez lourdes (dénoncées par la Cour des Comptes) et toujours à la hausse pour les consommateurs et contribuables ?

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  • @Rochain
    Le problème du nucléaire, c’est qu’il vous fait de l’ombre aussi car il vous touche au portefeuille, vous qui avez tant investi dans les ENR et qui peuvent rapporter gros.

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  • Chouette texte,
    Mais c’est un tissu de mensonges, il suffit de regarder le parcours de l’auteur et pour qui il travaille pour voir qu’il est très orienté dans ses propos pros éoliens, amoureux des énergies vertes et du mythe qui les entoure.
    Depuis que je m’informe sur l’Eolien, contraint de le faire car j’ai un projet à proximité de chez moi et d’autres non loin, plus je gratte et plus je vois que la développer est un problème et créera d’autres problèmes à l’avenir.
    Je ne remets pas les arguments habituels, intermittents, variables, non pilotables, diffus, extrêmement couteux au regard de la production d’électricité qui en résulte, nécessitant une puissance de back up égale (avec du fossile en grande partie), écocide, mafieux, …non sens économique…Vous trouverez aisément ceux ci.
    La peinture verte du début est passé au gris clair, puis au gris foncé pour finir au noir le plus sombre…
    Et pour enfoncer le clou, j’ai regardé le docu sur Arte:
    https://www.arte.tv/fr/videos/084757-000-A/la-face-cachee-des-energies-vertes/
    Pour voir que tout cela n’est que du greenwashing qui sert juste à déculpabiliser l’opinion occidentale et la rassurer. Cette stratégie est menée par quelques écolos bobos des villes qui n’ont aucun sens du terrain (cf la déclaration de notre Ministre de la Transition Ecologique aujourd’hui même qui fait elle même la preuve de son inconsistance sur le sujet), alors qu’on bousille à l’autre bout de la planète des quantités de zones minières au détriment de l’écologie locale et de la vie des riverains là aussi.
    La minorité dont parle ce Monsieur ne fait que grossir justement… peut être parce que la France est devenue le plus grand terrain de jeu pour les promoteurs (qui arrivent à saturation en Allemagne par exemple et doivent trouver d’autres débouchés), le nombre de gens concernés ne fait par conséquent qu’augmenter. Quand on voit les projets apparaitre à proximité de son propre cadre de vie, on s’intéresse au sujet… croyez moi. Quand ce n’est pas le cas, on est indifférent et on se contente de ce que les médias nous disent et puis il est vrai qu’on aurait bien voulu y croire, c’était tellement beau sur le papier recyclé des promoteurs, des hommes politiques au niveau national ou local.
    Mais là, fin de partie… on ne veut plus de ces mensonges, de ce mépris, de cette mafia qui s’enrichit au nom du verdissement de la production d’électricité. Ces gens là ne sont pas des écologistes, ce sont des affairistes qui ne pensent qu’aux billets verts du soutien public aux énergies vertes avec une priorité de rachat et à un niveau très favorable du Mw/H vendu sur le marché, ceci malgré des prix de revente de l’électricité parfois très bas, voir même de plus en plus souvent négatifs.
    Bienvenue en Absurdistan comme le disait le journal allemand « Die Zeit » au sujet de la gestion française de la crise Covid.. Le même terme peut s’appliquer à la Politique Energétique Française actuelle.
    Pour finir, les premiers NIMBY sont les promoteurs éoliens eux même : jamais il n’iraient proposer un parc à proximité de leur propre bien immobilier,… ils tiennent à leur tranquillité ces gens là.
    Bonne soirée …sous les doux ventilateurs des brasseurs d’air.

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    • Je ne vois dans ce message que le blabla habituel du nucleocrate qui se predmsente comme le candide totalement objectif et prêt à entendre tous les arguments avant de se faire une opinion éclairée et qui se découvre tel qu’il est depuis le début après avoir dénoncé les premieres vidéo favorables aux renouvelables sur la foi d’une opinion qu’il était à ce stade ne pas encore avoir. Mais des qu’apparaît une vidéo qui pretend montrer une hypothétique face noir des. ENR, brusquement il apparaît que c’est celle là qui dit la vérité.
      Toujours aussi minables ces nucleocrates.

      Répondre
    • Bravo Franck, vous exprimez en peu de mots ce que beaucoup pensent! L’éolien est le scandale de ce siècle et il est évident qu’avant 2030, il ne sera plus un fer de lance de cette transition énergétique qui dans les faits n’existe pas. Si une preuve devait être donnée, c’est l’Allemagne qui pollue avec son charbon jusqu’en 2038 (?) selon ses dirigeants mais qui continuera avec du gaz russe! Et aussi le monde entier qui malgré des chiffres savamment orchestrés ne font pas baisser les émissions de GES depuis l’accord de Paris de 2015, cinq ans déjà et pas plus dans 5 ans! Je rappel que l’Allemagne avait 100 Gw de puissance pilotable en 2002 et a toujours 100Gw, 18 ans plus tard. Alors m^me que ils affichent un taux de production ENRi de 22%. Chiffre qui n’augmentera plus vu l’opposition des riverains allemands. Tout ce grand mensonge mondial arrivera bientôt à terme, c’est une certitude. De même que les dictatures finissent toujours par tomber et très rares sont celles qui ont durées dans le temps, la dictature de cette écologie au non sens tombera, c’est inéluctable. Malgré toutes les propagandes, elles ne peuvent pas durablement insulter l’intelligence des gens, du peuple!

      Répondre
  • Publicité mensongère…pour lutter contre le réchauffement climatique, il est urgent de sortir de cette logique de produire toujours plus. Les subventions offertes aux promoteurs éoliens doivent être affectées aux économies d’énergie.
    STOP À L’ARNAQUE ÉOLIENNE.

    Répondre
  • Cet article de Monsieur Pascal Craplet est un tissu de sottises comme par exemple, pris au hasard, cette étrange affirmation : « Les études les plus sérieuses ont d’ailleurs permis de relativiser la mortalité aviaire due aux rotors en comparaison des dangers des lignes électriques ou des collisions avec les façades d’immeubles de grande hauteur. » Ce serait intéressant de connaitre le nom du brillant bureau d’étude qui aurait réussi à démontrer que des objets immobiles auraient le même impact que les hélices des éoliennes qui brassent, sur plus d’un hectare l’espace vital de l’avifaune, avec des pales de plus de 10 tonnes dont l’extrémité peut tourner jusqu’à près de 300km/h. Que reste-t-il d’une chauve-souris, d’un oiseau et des insectes de quelques grammes percutés à cette vitesse jusqu’à 200 mètres de haut. Certains diplômés, prétendus naturalistes à la solde des promoteurs éoliens, se targuent de pouvoir effectuer des comptages de mortalité. Comment ce monsieur Craplet peut-il écrire de telles idioties.

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    • Comme la plupart du temps, n’est une idiotie que celle qui va à l’encontre de ce que l’on croit.
      La vision animal, y compris la notre pour ceux qui n’ont pas compris que nous sommes des animaux, est une vision dynamique. Elle est une évolution favorisante de la nature, c’est à dire qu’elle donne un avantage et c’est la raison qui l’a faite devenir dynamique. Cela veut dire que l’on voit mieux ce qui bouge que ce qui est immobile et résulte de ce que nos proies cherchant à s’échapper c’était un avantage de développer la capacité à saisir la dynamique du mouvement, de la même façon les prédateurs se ruent sur leur proie il fallait donc pouvoir les repérer le plus rapidement possible lorsqu’ils sont encore loin, donc saisir le moment ou d’immobiles ils deviennent un déplacement.
      Cela explique pourquoi les lignes électriques statiques sont plus dangereuses qu’une hélice en mouvement.
      Quant aux immeubles de grandes hauteur ceux qui sont dangereux pour la faune volante sont ceux qui sont constitués de miroir ce qui en fait des surfaces du ciel comme celui qui les environnent de plus, les oiseaux y voient des congénères et donc l’assurance qu’il s’agit bien de leur propre milieu de vie et n’hésitent pas à voler dans leur direction jusqu’au moment du choc frontal avec leur double dont ils n’ont eu au mieux le temps de prendre conscience de leur double que lorsqu’il était déjà trop tard pour faire demi tour. J’en ai été témoin moi même lorsque j’ai fait construire une véranda avec des glaces réfléchissantes, sur une terrasse. durant près de 15 jours les oiseaux des environs venait s’assommer sur mes vitres, puis, finalement ils ont compris ce qu’était un miroir et depuis maintenant plusieurs années plus aucun accident de ce genre même avec les oiseaux de passages ce qui m’a beaucoup surpris. Je ne sais toujours pas si c’est parce que les autochtones sont capables de leur faire savoir le danger ou si ces voyageurs viennent de pays où les vérandas à glaces réfléchissantes sont aussi la norme. Alors oui, l’auteur à parfaitement raison et vous avez jugé trop vite. Maintenant ce ne sont pas des choses si difficiles à savoir, il existe des LPO (ligue de protection de oiseaux) un peu partout qui se livrent à des campagnes en tous genre à propos des oiseaux dont des comptages catégorisés par échantillonnages. On peut compter les cadavres d’oiseaux sur une surface donnée autour d’immeuble, parcs éoliens, ou sur un kilométrage linéaire sous des lignes à haute tension ou pas, à des périodes inter-migratoires ou migratoires saisonnières et les relevés fournissent la matière aux spécialistes des différents domaines concernés, et c’est un apport que chaque individu peut faire à la science pour faire progresser la connaissance dans de nombreux domaines, il n’y a pas qu’en ornithologie que c’est utile. Les domaines où chacun peut apporter à la science sont aussi nombreux que méconnus, mais c’est un autre sujet. De toutes les façons c’est ainsi que sont connus les dangers comparés entre éoliennes, immeubles, lignes HT…. et ce n’est pas votre avis pifométrique et peu réfléchis qui peut s’opposer à ces connaissances objectives.

      Répondre
  • Bonjour Serge, Les arbres qui ne bougent pas, les falaises immobiles, les maisons, les fils électriques, les poteaux téléphoniques, les immeubles miroirs de grande hauteur qui parsèment nos campagnes sont certes dangereux pour les oiseaux mais ils ont la particularité d’exister déjà ce qui n’est pas le cas des pales d’hélices de 15 tonnes lancées dans le ciel à près de 300 km/h. Selon vous les piétons devraient plutôt se méfier en priorité des voitures à l’arrêt que des véhicules arrivant à toute vitesse ? Pour ce qui concerne les comptages de mortalité quel est le sérieux de bureaux d’étude qui affirment, lors des enquêtes publique ICPE, pouvoir compter au sol les restes d’insectes, d’oiseaux, de chauves-souris pesant seulement quelques grammes qui, percutés à + ou – 300 km/h à 200 mètres de haut ont été pulvérisé et réduits en bouillie. Si vous aviez pris le soin de lire en détails les dossiers présentés aux enquêtes publiques vous auriez constaté que les mesures d’accompagnement, suivi de comportement et de mortalité, se limitent à 1 fois pendant les 3 premières années puis tous les 10 ans et que, quelle que soit la richesse de la biodiversité des lieux, ils arrivent toujours à la même conclusion : « L’impact sur la flore, la faune et les habitats est jugée faible ».

    Répondre
    • Certes tout cela existait déjà avant les éoliennes mais n’ont pas toujours existé non plus, ils sont tous apparu un jour alors qu’ils n’existaient pas la veille, donc cet argument ne vaut rien.. Quant au piétons qui selon vous et non moi qui devraient se méfier plus des véhicules à l’arrêt que de ceux qui roulent, démontré que vous n’avez pas compris la vision dynamique et ses avantages : on voit mieux un véhicule en mouvement qu’un véhicule à l’arrêt tout simplement, ensuite à vos réflexes de savoir quoi faire de cette meilleur perception

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