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Écologie-Énergie : un dossier mal traité à revoir entièrement

Peu importe « la faute à qui » , les résultats sont là, le dossier écologie-énergie initié par le Grenelle de l’Environnement (2007) débouche sur une impasse, il n’y a plus d’autre solution que de revoir totalement la copie.

Les bases scientifiques, techniques et industrielles n’étant pas solides, les traductions économiques et financières sont catastrophiques, poursuivre, colmater, improviser, mènent au désastre.

Le gouvernement, les élus, les commentateurs se prennent régulièrement les pieds dans le tapis avec des incohérences, des raccourcis, des anathèmes, proprement confondants d’incompétence et d’arrogance.

Que ce soit sur les énergies renouvelables, le diesel, les fossiles, le nucléaire, le véhicule électrique, le réchauffement climatique, le dérèglement climatique et surtout le sauvetage de la planète, on n’arrive plus à compter le nombre d’âneries véhiculées tous les jours par les uns et les autres.

La fin de l’histoire, car nous y sommes aujourd’hui , c’est qu’ayant défini le « bien », on demande aux Français de modifier leurs comportements, et faute d’adhésion enthousiaste, on multiplie les mesures punitives pour les transgresseurs… qui sont la majorité de la population.

Le discours « on vous a mal expliqué » ne passe plus, comme celui « on est courageux, on ne change pas de position », après celui  » il faut que l’on donne l’exemple au monde entier » . « Rien ne va plus » comme on dit dans les casinos aux tables de roulette.

Revenons d’abord au changement climatique et à l’effroyable futur de la planète annoncé par les Cassandre professionnels. La planète a préexisté à l’homme, elle survivra à sa disparition !

Ce qui est en cause c’est l’existence des hommes sur la planète, et leur capacité à s’adapter à des changements climatiques et démographiques. Il y a toujours eu, depuis l’apparition de l’homme sur terre des changements climatiques, mais c’est la première fois qu’il y  a 7 milliards d’humains et que leur nombre continue à croître à cette vitesse.

Le sujet est donc démographique avant d’être climatique, et ce n’est pas  l’homme qui est  en mesure de faire disparaitre la planète ! Les formulations désormais quotidiennes dans le langage courant sont donc abusives, c’est l’homme qui peut disparaitre de la planète, et non l’inverse.

Puisqu’il s’agit de l’homme, la théorie darwinienne est que seuls finissent par rester ceux qui s’adaptent, tandis que l’humanisme tente de protéger les plus faibles.

La violence entre les hommes n’a pas disparu, loin de là, on observe même sa recrudescence dans des zones terrestres qui rêvaient de l’avoir éradiquée. L’écologie c’est la volonté de respecter l’homme et son environnement, mais ce n’est pas  sauver l’environnement en faisant disparaitre les hommes, l’écologie ne plaide pas pour une dictature où l’homme doit obéir à une nature fantasmée par une élite représentant le « bien ».

Depuis plus de dix ans des élites autoproclamées ont défini le » bien » et fourni les instruments pour que chacun puisse y contribuer .

Le premier mensonge est de considérer l’on peut définir le bien pour une région, un pays ou la planète.

En 1973 le Professeur René Dubos, un des pères de l’écologie , avait dit lors de la conférence fondatrice de Stockholm, « pensez globalement, agissez localement ».

Aucune personne ne peut décider de ce qui est « bon » en dehors du contexte environnemental dans lequel les humains sont plongés. C’est le péché mortel des conférences type COP 21 débouchant sur des mesures indifférenciées, c’est absurde, illusoire, racoleur, un vrai désastre… écologique.

Des certitudes qui font pschitt

Le deuxième mensonge qui irrigue tous les discours et postures diverses et  qui conduit à des mesures non acceptées et inacceptables est de donner des directives sur ce qui « doit » être fait en récoltant des données considérées comme scientifiques dans les caniveaux pour en tirer des vérités révélées et finir par des maximes de caractère religieux « j’ai la foi » , je « crois à «  …

Quand je dis « corrélation » n’est pas « causalité », ma génération comprend, les suivantes me prennent pour un vieux schnock.

Claude Bernard et la méthode scientifique doivent avoir disparu des programmes scolaires français. Par exemple la façon dont sont propagées les nouvelles sur ce qui est cancérigène est affolante.

Le diesel a été déclaré cancérigène en 2012, dit un document officiel du gouvernement français !

Pour arriver à une certitude, il aurait fallu définir l’élément mutagène. Un moteur, un mode de combustion, peut-il être mutagène ?

Absurde bien sûr ! Par contre un combustible pourrait l’être, mais ce serait alors le gazole.

Un gros navire utilise autant de gazole que des millions d’automobiles, la relation éventuelle de causalité conduirait tous les marins à mourir de cancers, ce qui n’est pas le cas…

Il existe des corrélations, elles sont observées par les épidémiologistes, et c’est aux biologistes et aux médecins de rechercher les relations de causalité, ils ne l’ont pas encore fait, laissons les travailler sans conclure.

Des relations de corrélation ont aussi été détectées entre maladies respiratoires et vie urbaine, accusant Nox et particules fines issues du diesel.

La cause de l’émission de ces polluants n’est pas uniquement le diesel, mais cela a permis d’accuser le diesel comme seule cause.

C’est faux, ce qui n’empêche pas de considérer qu’il faut diminuer les émissions de polluants en ville, et de recourir à des mesures efficaces. Certains en ont conclu que la voiture électrique était LA solution, c’est un peu court.

La diminution des émissions en zone dense soulève d’autres problèmes plus complexes, chaque réalité doit être étudiée, transports publics, retour aux espaces verts, véhicules à consommation et vitesse restreinte, véhicules autonomes, véhicules électriques ou à hydrogène, redéfinition de l’équilibre entre métropoles et villes moyennes font partie des orientations possibles vers des solutions.

Mais poursuivre ce combat insensé contre le diesel après avoir incité chaque Français à préférer cette solution technique jette le discrédit sur l’ensemble de la classe politique nationale.

Non, les éoliennes et le solaire ne sont pas non plus les solutions mondiales pour l’énergie, non le charbon ne doit pas et ne peut pas être éradiqué de la planète, non le pétrole et le gaz ne vont pas disparaître des usages humains dans les années qui viennent, non le nucléaire ne va pas être abandonné par les pays qui en ont besoin.

Non, il n’est pas possible aujourd’hui de taxer le kérosène des avions dans un seul pays ou une seule région du monde, non l’augmentation des taxes sur les produits pétroliers n’est pas « écologique », elle conduit à augmenter les recettes de l’Etat impécunieux.

Non, la » taxe carbone » décidée dans un seul pays ou une seule région n’est pas « écologique », une taxe permet une recette, c’est tout, non les couverts en plastique ne sont pas cancérigènes, les gobelets non plus, le cancer ne s’attrape pas non plus en roulant avec sa voiture sur le bitume…

Je ne demande pas à tous les politiques de devenir experts, ni à tous les journalistes ou autres commentateurs non plus, mais faire peur aux populations n’est pas une manière efficace de gouverner, ni d’informer.

Dire que nous devrions pouvoir utiliser les énergies marines ne conduit pas à conclure qu’il faut ériger 62 éoliennes en mer pour défigurer une des merveilles du monde, le Cap Fréhel et conduire homards, tourteaux, calmars et coquilles Saint-Jacques à émigrer, on n’est pas « obligé » de mettre une éolienne dès qu’un beau site apparait pour utiliser un vent qui est tout sauf gratuit, il devrait y avoir une limite à dire des bêtises et à en commettre.

Le Grenelle de l’environnement et ses conséquences

Les conséquences du Grenelle de l’Environnement, nous sommes en train de les vivre, le peuple a été aveuglé par un continuum de petites touches qui embarrassaient les uns, mais qu’ignoraient les autres.

Désormais il n’est plus un Français qui ne mesure pas les conséquences dramatiques de choix faits et surtout de choix en train de se préparer, programmes d’éoliennes en mer, fermetures idéologiques de centrales nucléaires amorties, anathèmes contre le pétrole et le gaz, poursuite de tous les déviants, volonté de faire taire tous ceux qui contestent les mesures prises pour, soi-disant, « sauver la planète ».

L’écologie politique nous a trompés, nous a mis collectivement  sur de mauvaises pistes, droit dans le mur , tandis que le vrai cancer du pays, celui des dépenses publiques, continuait à progresser.

Avancer « droit dans nos bottes » comme on nous le demande, hé bien non. Il faut changer de paradigme, celui des dix dernières années est mauvais, les résultats sont là pour le prouver,  c’est la méthode expérimentale (cher Claude Bernard !) .

Redevenons écologistes tous ensemble, c’est-à-dire reprenons la nécessité de défendre l’homme dans son environnement et non l’environnement au détriment de l’homme. Retrouvons le sens des démarches entreprises, le patrimoine naturel et architectural fait partie  de l’écologie, la défense de la faune aussi.

Nous n’avons pas à obéir à des « gourous » qui  vous expliquent que telle ou telle réalisation d’énergie renouvelable est plus importante que quelques animaux, que ces gourous soient ministres ou représentants de la nation.

Ce n’est pas à quelques individus appelés à la télévision de nous dire que tout ce qu’ils font est pour notre bien car ils savent ce qui est bon pour nous.

Il ne suffit pas de dire « c’est écologique » pour rassurer le peuple, il faut le lui démontrer, et malheureusement la démonstration ne peut pas être faite car c’est tout le contraire qui est en route depuis dix ans.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Les énergies renouvelables nous coutent très chères et totalement inefficaces ! Pourquoi s’entête ton ?

    Répondre
    • chemin d’Aillé
      86130
      Il n’y a pas d’entêtement, selon moi, simplement une « histoire de fric » pour ceux qui en vivent.

      Répondre
  • Votre analyse est juste et je la partage, je suis aussi satisfait de constater la prise de conscience de l’absurdité et tout simplement du manque de bon sens des politiques récentes en matière d’écologie, des « âneries » effectivement on en a entendu et on en entend encore… Ceci étant cela ne diminue pas pour autant mon pessimisme quant à l’avenir du mode de vie des 7 milliards d’humains que vous évoquez…

    Répondre
  • L’état cherche 10 milliards suite aux cadeaux offerts aux gilets jaunes. On peut déjà trouver 1 milliard : il suffit de laisser Fessenheim fonctionner jusqu’à sa prochaine visite décennale au lieu de l’arrêter en 2020. L’ASN la juge sure, elle est amortie, elle n’émet pas de CO2.

    Répondre
  • La Cour des Comptes (2017) a estimé que le programme de construction d’éoliennes et de panneaux photovoltaïques nous a coûté 27 milliards d’euros et nous engage pour 100 milliards que les Français ont payé par la CSPE , taxe sur l’électricité » jusqu »en 2016 et par la Contribution Energie Climat depuis 2017, ce qui explique l’essentiel de la hausse des carburants. Malgré un investissement qui permettrait de construire 10 EPR, aucun effet sur les émissions sur le CO2 n’a été observé, toujours selon la CC. La faible production de ces énergies se substituant à la production nucléaire, sans effet sur la sûreté des réacteurs, au contraire.Ce soutien délirant aux électricités renouvelables intermittentes est d’autant moins acceptable que le Syndicat des Energies Renouvelables affirme que ces dernières sont compétitives. . Il est donc urgent de supprimer tout soutien aux productions d’électricité éolienne et photovoltaïque dès cette année, ce qui diminuerait la taxe Climat Energie d’un montant de plus de 5 milliards par an..

    Répondre
  • La mobilisation de l’opinion française pour reconnaître que le risque climatique est planétaire peut être soit un atout soit un handicap. Atout si elle conduit à utiliser intelligemment nos surcapacités électriques actuelles et à orienter l’investissement que nous faisons dans les pays en développement pour qu’ils adoptent d’emblée des solutions à bas carbone. Handicap si chaque groupe d’intérêt ici s’arrange prétexter de la transition énergétique pour faire financer des revendications qui n’ont pas grand chose à voir comme arrêter à 40 ans des réacteurs nucléaires pour « faire de la place » pour des éoliennes ou des EPR, comme arrêter d’acheter des voitures diesel pour « faire de la place » pour de l’électrique ou de l’essence, comme accélérer la chute de l’emploi industriel pour « faire de la place » pour des « emplois verts »…
    Une des causes de cette course à l’abîme est que la période 2000-2008 a connu une hausse effrénée du prix du baril, jusque 140$: de là à conclure que toute réduction de consommation d’énergie, à n’importe quel prix , serait vite rentable, que maîtrise des importations d’hydrocarbures et maîtrise des rejets de CO2 iraient de pair, que « 3×20 en 2020 » était raisonnable…Mais ensuite, subprimes, dettes souveraines, gaz de schiste US, Abu Dhabi… Il y a urgence à remettre à plat beaucoup d’idées répétées depuis 10 ans, à recentrer sur « empreinte carbone », sur la réalité de l’économie et de l’emploi,;… Avant que ceux qui payeront la facture ne deviennent à leur tour « gilet jaune » !

    Répondre
  • Bonjour,
    Cet article résume à merveille la situation, je rajouterai que l’hypothétique réchauffement climatique planétaire qui justifie toutes ces dépenses insensées est bâti sur des observations qui ne sont pas scientifiques.

    Répondre
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