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Déchets nucléaires : l’impérieuse nécessité de Cigéo

Au début des années 1980, quand j’arpentais les États-Unis pour promouvoir le nucléaire en donnant en exemple le programme français, j’en soulignais l’exceptionnelle cohérence : nous ne développions pas que les réacteurs mais tout le cycle du combustible, y compris le retraitement et la vitrification des déchets de haute activité avec recyclage des matières fissiles dans ce que l’on n’appelait pas encore les réacteurs de quatrième génération, le Phénix et le futur Superphénix en construction.

Honnêtement, je précisais qu’il nous manquait le dernier maillon de la chaîne, le stockage géologique des déchets, mais que l’Andra, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, alors unité du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), y travaillait. L’entreposage des verres, en toute sûreté, permettait d’attendre…

Le stockage géologique validé par le Parlement

A la fin de la décennie 1980, de violentes manifestations contre les forages exploratoires de l’Andra ont amené le premier ministre, Michel Rocard, à décréter un moratoire sur ces recherches de site de stockage. La loi de décembre 1991 a ainsi organisé quinze ans d’études complémentaires avant de décider d’un mode de gestion des déchets nucléaires de longue durée de vie. A l’issue de cette période, en juin 2006, après des débats publics et au vu des premiers résultats des études menées dans le laboratoire souterrain de Bure en Moselle, les parlementaires français ont choisi le stockage géologique et décidé la future construction de Cigéo (Centre industriel de stockage géologique), supposé recevoir les premiers colis de déchets nucléaires dans quelques années, en 2030.

Les déchets sont là et il faut bien s’en occuper !

Depuis des décennies, les militants antinucléaires tirent argument de l’absence de stockage des déchets nucléaires civils pour affirmer qu’il n’y a pas de solution à leur gestion et qu’il faut donc cesser d’en produire, c’est à dire arrêter immédiatement le nucléaire.

Bien évidemment, la mise en service de Cigéo leur retirera leur meilleur argument et, logiquement, ils se mobilisent pour la retarder au maximum voire l’empêcher complètement. D’où les manifestations de l’été dernier ! Et d’où l’impérieuse nécessité de cette mise en service. D’autant plus qu’un arrêt du nucléaire ne ferait pas disparaître les déchets nucléaires déjà produits depuis plus de 50 ans, « détail » que les antinucléaires omettent trop souvent de mentionner.

 

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