La Chine lance son marché du carbone, appelé à devenir le plus important au monde

La Chine a lancé lundi son marché du carbone, appelé à devenir le plus important de la planète, alors que le premier pollueur mondial a promis de parvenir à la neutralité carbone en 2060.

Ce système chinois d’échanges de quotas d’émissions est entré en vigueur lundi, selon l’agence de presse officielle Chine Nouvelle.

Il autorise pour la première fois les autorités provinciales à fixer des quotas pour les centrales thermiques et permet aux entreprises énergétiques de s’échanger des droits de polluer.

L’objectif de ce programme qui devait être initialement lancé en 2017, est de faire baisser les émissions polluantes en les rendant plus coûteuses pour les sociétés qui les génèrent.

Compte tenu de la taille de l’économie chinoise, ce système devrait détrôner celui mis en place en 2005 dans l’Union européenne pour devenir au niveau mondial le premier système d’échanges de quotas d’émissions (ou ETS selon les initiales tirées de l’anglais).

Selon les nouvelles règles, les quelque 2.000 centrales qui émettent plus de 26.000 tonnes de gaz à effet de serre par an sont concernées. Une fois à son rythme de croisière, le nouveau système devrait couvrir le tiers des émissions de gaz carbonique en Chine, d’après le Partenariat international d’action sur le carbone.

Pour l’heure, le pays carbure encore largement au charbon, une des énergies les plus polluantes. Les centrales chinoises fonctionnent à 60% au charbon et les experts s’attendent à ce que ce puissant groupe de pression milite pour des quotas confortables — et donc un prix du carbone avantageux.

En 2019, le pays a émis près de 14 milliards de tonnes de CO2, soit 29% du total mondial.

« La Chine poursuit des objectifs ambitieux en matière d’énergie propre » mais « le marché du carbone dans sa forme actuelle ne va pas jouer un rôle majeur dans la concrétisation de ces ambitions », a toutefois nuancé auprès de l’AFP Lauri Myllyvirta, du Centre de recherche sur l’énergie et l’air pur (CREA), basé à Helsinki. « Cela pourrait devenir un outil important dans le futur, et très vite, si le gouvernement décide de lui donner vraiment du corps », a ajouté l’analyste.

Les amendes prévues pour les entreprises qui dépassent les quotas d’émissions sont « trop basses pour être dissuasives », a aussi estimé Zhang Jianyu, vice-président pour la Chine de l’association écologiste américaine Environmental Defense Fund.

De nouveaux projets de centrales au charbon ont également émergé en dépit des engagements à réduire les émissions. Et selon Li Shuo, expert énergie de Greenpeace China, la production de charbon est en train de revenir aux niveaux observés entre 2012 et 2014 où les émissions ont connu un pic.

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