cauchemar nucleaire francais 3 3 - Le Monde de l'Energie

Le cauchemar nucléaire français (3/3)

Une tribune sur les obstacles qui se dressent sur la relance du nucléaire en France, en trois parties, signée Jean-Jacques Nieuviaert, président de la Société d’Études et de Prospective Énergétique (SEPE). Retrouvez ici la première partie, et ici la deuxième partie.

 

III. Comment sortir de cette impasse ?

En fait la voie de sortie possible repose sur deux axes :

  • Le premier consiste à obtenir d’EDF que le parc nucléaire historique, d’ici l’échéance 2030 (et jusqu’à 2040), atteigne vraiment un niveau de production normal correspondant à sa capacité, à savoir pour 63 GW environ 500 TWh (Ku de 90 %), en l’affranchissant en particulier de l’obligation de moduler face aux renouvelables (priorité d’injection au nucléaire). Ce niveau de production est la norme pour tous les parcs nucléaires significatifs au niveau mondial. Et, d’ailleurs, il ne sert à rien d’augmenter la capacité des réacteurs actuels si déjà à la base leur Ku n’atteint pas 90 % !
  • Le deuxième consiste à ne pas commettre l’énorme erreur stratégique de refuser de s’appuyer sur des SMRs qui pourraient être disponible beaucoup plus rapidement que les EPR2 ! Compte tenu de l’évolution de cette technologie au niveau mondial, il devrait être envisageable d’installer entre 2030 et 2035, non pas 4, mais entre 30 et 40 GW de SMRs. Et si EDF n’était pas capable de faire avancer Nuward assez vite, il serait toujours possible de faire appel à NuScale, GE Hitachi ou Rolls Royce pour fournir ces équipements. Quant au problème de sécurité des installations, qui concernerait en l’occurrence une centaine de SMRs, ceux-ci trouveront facilement leur place dans les enceintes des centrales actuelles ou dans celles des établissements militaires.

Dans cette hypothèse, toujours face à une consommation estimée par RTE à 640 TWh en 2035, les différentes productions pourraient atteindre :

  • Nucléaire classique 500 TWh
  • SMRs (20 GW) 140 TWh
  • Hydraulique 60 TWh

Dans ce cadre, la production programmable deviendrait largement excédentaire et les apports des EnR non programmables deviendraient non essentiels. Il serait possible de les développer avec discernement et sans précipitation, leur production pouvant être utilisée pour la production d’hydrogène vert, respectant ainsi les exigences de la Commission Européenne sur ce sujet. Ensuite, l’arrivée sur le réseau des EPR2, à partir de 2040, pourrait permettre de retirer progressivement les unités les plus fragiles du parc 900 MW. A l’horizon 2050 le parc pourrait ainsi être constitué de 15 GW d’EPR 2, 6 GW de N4, 26 GW de 1 300 MW et 33 GW de SMRs, soit les 80 GW de puissance nécessaire pour assurer 640 TWh de production.

Conclusion

En réaction à la présentation de la SFEC par la première ministre le 25 mai, l’Académie des Technologies, soulignait en particulier l’incompréhension par le gouvernement de l’inertie des réalités énergétiques et de l’échelle des transformations à mener. Ceci résume parfaitement ce que nous venons d’exposer.

Confronté à l’angoisse de la pénurie électrique qui se profile, la tentation pour des décideurs, qui maitrisent très mal le fonctionnement d’un système électrique et ont également beaucoup de mal à appréhender la réalité du calendrier de déploiement des investissements nécessaires, est de céder aux sirènes d’affairistes de tout poil, qui sont simplement désireux de placer leurs équipements sans tenir compte des intérêts réels de la nation.

Or il faut absolument arrêter de continuer à déclarer que les renouvelables intermittentes et le nucléaire sont complémentaires. Si c’est vrai quand il n’y a pas de vent ni de soleil, car le nucléaire peut les suppléer, à l’inverse quand les intermittentes produiront en grande quantité mais sans lien avec la demande, cela obligera le nucléaire à réduire sa production voire à l’arrêter, et il est donc insensé de vouloir agréger les deux productions sans tenir compte de cette réalité.

Et si on écarte les seules solutions qui pourraient faire sortir la France rapidement de sa situation de crise dans le domaine de l’électricité, alors, au-delà de la gesticulation récente sur le nucléaire, ce qui attend la France et donc ses consommateurs, c’est :

  • Au minimum la « sobriété », qui en est déjà à l’acte 2 avec l’été, mais, en fait, plus probablement, c’est la pénurie qui menacera l’économie française ;
  • Un développement insensé des renouvelables qui, en imitant l’Allemagne, vont détruire les paysages de France sans aucun résultat concret, et qui vont de surcroit risquer de nous obliger à passer par une nouvelle dépendance, cette fois-ci technologique, vis-à-vis de la Chine.

Et pour revenir sur l’Allemagne, si l’Express titrait le 26 juin, à juste titre , « Nucléaire : le travail de sape de l’Allemagne contre la France », il faut quand même reconnaitre que les responsables français lui ont sacrément facilité la tâche. Il faut cesser d’accepter cette discussion stérile qui sévit au niveau des instances communautaires et qui montre clairement une Allemagne acharnée à détruire le nucléaire français, et ceci contre toute logique stratégique. Il suffit de voir le reste du monde se tourner maintenant vers cette énergie , que ce soit la Chine, l’Inde, l’Asie, les Amériques, la Turquie et même l’Europe de l’est qui se nucléarise avec l’aide des USA, supplantant ainsi la Russie sur sa chasse gardée historique.

La France se doit donc, au-delà d’adopter une stratégie nucléaire cohérente, de marquer fermement son territoire et de refuser de continuer à discuter d’un sujet qui constitue, comme les traités lui en donnent le droit, une décision souveraine.

commentaires

COMMENTAIRES

    • Et, justement, Serge !… ça tombe bien ! Ma tante….. si,si, j’ai vérifié !…
      Ce passage de l’article n’a pas pu vous échapper ? Je le cite:
      « …. une Allemagne acharnée à détruire le nucléaire français, et ceci contre toute logique stratégique. Il suffit de voir le reste du monde se tourner maintenant vers cette énergie , que ce soit la Chine, l’Inde, l’Asie, les Amériques, la Turquie et même l’Europe de l’est qui se nucléarise avec l’aide des USA, supplantant ainsi la Russie sur sa chasse gardée historique. »
      Mon pauvre !… Il faudra vous décider à remettre votre logiciel à jour !… non ?

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    • encore une analyse tronquée, comme si c’était la priorité a l’injection du renouvelable qui était responsable du faible taux de fonctionnement de nos réacteurs
      si les autres pays tournent a 90%, c’est qu’ils tournent en base, en voulant faire 80% de notre mix electrique en nuc, il est normal d’avoir un coef de fonctionnement bas.

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    • @Rochain…mauvais perdant, ta tante te suggérerait de réfléchir avant d’être antinucléaire primaire et 100% ENR, impossibilité technique, et défavorable pour la France. Les Allemands ont fait la preuve de l’erreur  » Tout ENR »… C’est pourtant facile à comprendre … sauf pour l’intello bidon …

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    • Sacré Rochain.
      Même votre tante, qui cependant ne devrait pas y comprendre plus que vous, sait que éolien et, pire, solaire, sont intermittents.
      Tant qu’on ne saura pas stocker de l’électricité autrement que dans des STEPs, les renouvelables ne peuvent guère avoir d’autres usages que de fabriquer de l’hydrogène ou de remonter de l’eau dans les STEPs.
      Quant à ralentir le nucléaire comme on le fait actuellement, cela n’a aucun sens.
      – une centrale coûte quasi aussi cher en fonctionnement qu’à l’arrêt
      – les variations rapides de puissance des centrales nucléaires détériorent les centrales, que ne fonctionnent parfaitement qu’en base, à leur puissance nominale. Et c’est pourquoi on les complémente par de l’hydraulique.

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  • Si j’avais été en charge d’écrire cette 3e partie, je l’aurais écrite à 75% de la même façon, en respectant en tout cas le plus important c’est à dire utilisation prioritaire du nucléaire par rapport à tout autre mode de production. La politique française en terme de production d »électricité est parfois assez étrange, mais sur ce coup là, elle est parfaitement débile. Les SMR, bien sûr, français ou pas si pas prêts, capables d’apporter un début de solution à la sécheresse (utilisation en cogénération) généralisée qui nous menace, mais pas installés dans les casernes, le problème de sécurité peut être résolu sans présence humaine aujourd’hui. Stabilisation des ENRi mais renforcement des ENRp (mais dans la partie 2 on a bien compris que c’était l’inverse qui était prévu dans la prochaine PPE à paraître- Désolant !). En tout cas merci à Jean-Jacques Nieuviaert pour son travail fort utile pour redresser des idées fausses s’il en est encore temps.

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  • Bonjour tristesse,
    La commission de l’Assemblée Nationale concernant la perte de souveraineté de la France dans le domaine de l’énergie n’a pas dû être comprise par notre première Ministre.
    Pour la production d’électricité, lors de son audition, Madame Borne a répété plusieurs fois que la France devait marcher sur deux jambes : une avec le renouvelable l’autre avec le pilotable. La nuit et sans vent il faut donc marcher à « cloche pied » .
    Je pleins notre pauvre EDF qui doit supporter un bouclier tarifaire, vendre de l’électricité pas chère à ses concurrents, relancer le nucléaire, favoriser les renouvelables éoliens et solaires construits à l’étranger. Les « politiques » ne sont vraiment pas à la hauteur.

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  • Voir ds le texte ce qui me parait le plus pertinent et que je partage à 200 %, j’eusse cependant aimé que JJ N parle de la relance rapide des RNR permettant de boucler le cycle et traiter ainsi les déchets en assurant une autonomie énergétique pour des siècles !
    « le parc nucléaire historique, d’ici l’échéance 2030 (et jusqu’à 2040), atteigne vraiment un niveau de production normal correspondant à sa capacité, à savoir pour 63 GW environ 500 TWh (Ku de 90 %), en L’AFFRANCHISSANT en particulier de l’obligation de moduler face aux renouvelables (PRIORITE d’injection au nucléaire) ». Comme avant !
    « il faut ABSOLUMENT ARRETER de DECLARER que les renouvelables intermittentes et le nucléaire sont COMPLEMENTAIRES Si c’est vrai quand il n’y a pas de vent ni de soleil, car le nucléaire peut les suppléer, à l’inverse quand les intermittentes produiront en grande quantité mais SANS LIEN AVEC LA DEMANDE, cela obligera le nucléaire à réduire sa production VOIRE A L’ARRETER, et il est donc insensé de vouloir agréger les deux productions sans tenir compte de cette réalité »
    On a si bel outil et les escrologistes veulent le détruire et le ruiner avec la complicité des politiques et des médias de gauche!
    Au sujet de E Borne, il m’est impossible de comprendre qu’une ingénieu-re, fusse-t-elle de polytechnique et +, ait aussi peut de cervelle avec une tête de piaf qui plus est ! Encore une erreur de casting de macron, qui malgré sa super intelligence et sa rhétorique à plus soif, n’est plus à une bourde près !

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  • La proposition de l’auteur est intéressante mais il ne précise pas ce que deviendra le parc de production renouvelable intermittent (ENRI) qui sera selon lui « non essentiel ». Mais la modulation de la production des énergies pilotables pour compenser la volatilité de la production des ENRI ne sera inutile qu’à condition d’être en mesure d’arrêter la production de ces dernières lorsqu’elle risqueront de saturer le marché, ce qui n’est possible qu’avec des mesures incitatives permettant de compenser le manque à gagner des producteurs ENRI, analogues à celle qui existent déjà aujourd’hui, à savoir la garantie de recevoir une indemnité correspondant à la vente de 35 % de la production maximale de l’éolienne ou du champ photovoltaïque en cas d’arrêt volontaire. Dans ces conditions, on ne voit pas bien l’intérêt de conserver une production renouvelable intermittente qui coûte de l’argent aux consommateurs ou aux contribuables mais a un apport négligeable.
    Bref, la proposition mérite d’être étudiée de façon plus approfondie.

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  • Je cite ce qui précède
    « mesures incitatives permettant de compenser le manque à gagner des producteurs ENRI, analogues à celle qui existent déjà aujourd’hui, à savoir la garantie de recevoir une indemnité correspondant à la vente de 35 % de la production maximale de l’éolienne ou du champ photovoltaïque en cas d’arrêt volontaire. »
    Avec les taxes tarifaires sur les KWh fournis, on a subventionné les Inv des intermittents avec une garantie de prix minimal du KWh et maintenant on va leur payer leur manque à gagner à hauteur de 35 % de leur capacité si on n’a pas besoin de cette fourniture aléatoire. On est ds le monde de Ubu en sachant que le nucléaire (pilotable) avec l’ARENH fournit 120 TWh à un prix de 42 € pour les 100 premiers TWh et 46 € pour le reste !.
    Rappel : en France le facteur opératoire est de 25 % pour les éoliennes terrestres et de 12 % pour le solaire !

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  • Comment le nucléaire pourrait-il atteindre un facteur de charge de 90% alors qu’il n’a jamais pu le faire depuis 45 ans ?

    Le facteur de charge du nucléaire a varié de 65% à 75% selon les décennies, sans jamais dépasser le record de 77,8% de 2005. Pourtant, une énergie renouvelable variable était bien présente : l’hydraulique. L’éolien et le solaire étaient absents ou de faible importance jusqu’en 2015 et cela n’a pas entraîné un meilleur facteur de charge pour le nucléaire.

    Le nucléaire ne module pas sa production du fait des énergies renouvelables, car il est bien incapable de le faire. On le voit en particulier chaque matin lorsque la puissance appelée par la consommation augmente très rapidement, surtout entre 5h et 8h, et que le nucléaire ne suit pas.

    Le nucléaire réduit simplement sa production la nuit et en fin de semaine, lorsque la consommation est plus faible. Mais quelques exceptions peuvent faire les choux gras d’un commentateur.

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  • Le lien ne fonctionne pas.
    Le nucléaire s’efface simplement lors de toutes les périodes de forte production éolienne et en milieu de journée presque tous les week-end.

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  • Pour les SMR, il ne faut pas croire qu’ils vont être multipliés comme des petits pains d’ici 2035. Curieux aussi que le facteur de charge supposé d’éventuels SMR tout neufs soit de 80% contre 90% supposé pour de vieux réacteurs.

    Pour le monde qui est supposé se nucléariser, beaucoup d’annonces depuis 10 ou 20 ans mais pas grand chose de concret. En vingt ans, entre 2002 et 2022, la capacité nucléaire mondiale a très peu varié, de 359 GW à 373 GW (+4,0%).

    La production nucléaire mondiale est passée de 2.700 TWh en 2002 à 2.680 TWh en 2022. Quelle progression !

    C’est bien différent avec les renouvelables dont la production est passée de 2.890 TWh en 2002 à 8.540 TWh en 2022.

    Entre temps, l’éolien et le solaire qui étaient méprisés comme supposés insignifiants, ont vu leur production d’électricité dépasser celle du nucléaire : un peu en 2021, de 28 % en 2022.

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  • Le facteur opératoire du nucléaire en France est un vrai sujet !
    J’ai mis le lien qui propose le facteur de charge des réacteurs nucléaires en 2019 par pays avec entre autres leur nombre leur âge moyen et leur part du mix électrique :
    https://energieetenvironnement.files.wordpress.com/2021/07/facteur-de-charge-nucleaire.jpg
    Les 27 pays du tableau se divisent en quatre catégories. La catégorie « vert foncé » regroupe les 14 pays dont le facteur de charge est supérieur à 85 %. La catégorie « vert pâle » regroupe 8 pays dont le facteur de charge est situé entre 70 et 85 %. La catégorie « jaune » recouvre les 3 pays où il se situe entre 50 et 70 % et la catégorie « orange» regroupe les 2 pays se situant sous le seuil de 50 %.
    Avec un facteur de charge de 68,1 %, la France, pays possédant une forte expertise nucléaire, se retrouve en 24e position sur les 27 pays étudiés. Plus étonnant encore, le facteur de charge semble en chute rapide : il était encore de 75 % quatre ans plus tôt, en 2015, selon le RTE.
    Il semble que la CSC et la maintenance avecsles contraintes administratives nécessitent des moyens humains en compétence que nous n’avons pas ou plus ou jamais eu !
    Un constat : les US, avec un parc plus important et un âge moyen un peu supérieur au notre, ont un facteur de charge de 90.7 %…
    Il faut impérativement envoyer ensemble des techniciens et ing d’EDF et de l’ASN faire du benchmarking aux US afin de pointer les différences de méthodes afin d’optimiser nos protocoles et notre efficacité sur ce sujet. Ceci ne serait pas du temps de perdu !

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    • @Michel DUBUS 17.09.2023
      Le facteur de charge est plus faible qu’au USA parce qu’en France les réacteurs sont en plus grande partie pilotables. Cela étant historiquement nécessaire, puisque la France produisait 75% de son électricité ainsi. Désormais s’ajoute le problème des ENRs qui injectent prioritairement sur le réseau, obligeant à davantage de modulation encore.
      Concrètement, cela signifie que l’on s’est offert un super outil pour générer du courant proprement et pas cher, mais que l’on ne l’utilise pas autant que l’on pourrait.
      A qui profite le crime ?

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  • La baisse de la production nucléaire est largement corrélée à la baisse de la consommation. Cela se voit facilement, en disposant du cumul de toutes les variations horaires, pour une année entière, des diverses sources de production d’électricité.

    Sur l’année 2022, le volume (en GWh) des milliers d’heures auxquelles la production nucléaire a baissé a été de 996 GWh. Au cours de ces heures de baisse du nucléaire, la consommation a soit baissé, soit augmenté, pour un bilan à la baisse de 2.325 GWh, donc davantage.

    Au cours de ces mêmes heures, environ la moitié des 8.760 heures de l’année, la production éolienne a soit augmenté, soit baissé, pour un bilan augmenté de 188 GWh seulement. De même pour le solaire avec un bilan augmenté de 518 GWh.

    Mais, en variant de même à la hausse ou à la baisse à ces heures auxquelles le nucléaire baissait, le bilan de l’hydraulique a été une baisse de 944 GWh et celui du gaz naturel une baisse de 479 GWh.

    Ainsi, ce ne sont pas l’éolien et le solaire qui font baisser la production nucléaire, mais la baisse de la consommation. De son côté, l’augmentation de l’éolien et du solaire a été compensée par une baisse du gaz naturel (aussi du charbon et du fioul) et une baisse de l’hydraulique. Cet hydraulique étant économisé pour être ensuite utilisé lorsque la consommation augmente.

    Pour ceux qui n’ont pas accès à ces informations, il est toujours possible d’utiliser RTE et de l’huile de coude pour le vérifier sur un échantillon.

    En conclusion, on voit bien qui est le bonimenteur, défenseur de son fétiche nucléaire.

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      • Lorsque l’on n’a pas accès à la bonne information, précise et chiffrée, on se rabat sur des graphiques imprécis, incomplets et surtout mal interprétés, utilisés pour un discours trompeur.

        Seuls les données de consommation et de production de RTE permettent de savoir ce qu’il en est exactement.

        Comme il a été dit, il est toujours possible de faire une vérification sur un échantillon à partir des données de RTE. Encore faut-il être moins superficiel et savoir compter.

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  • Le tableau de cet article : https://energieetenvironnement.com/2021/07/13/le-faible-facteur-de-charge-du-nucleaire-francais/
    est intéressant, comme le site d’une façon générale.

    Mais le tableau aurait été plus parlant s’il avait été classé selon la part du nucléaire dans le mix électrique et non par ordre alphabétique des pays.

    On verrait alors clairement que le facteur de charge du nucléaire français est faible, tout simplement car la part du nucléaire français dans le mix électrique est trop élevée, alors que la consommation varie beaucoup entre le jour et la nuit, entre l’hiver et l’été, entre les jours froids ou pas (à cause du chauffage électrique).

    Pour chaque degré °C de température en moins, la consommation d’électricité augmente de 2.400 MW (en puissance). La part thermosensible de la consommation électrique dépasse souvent 25% en hiver et peut même dépasser 30% (34% le 5 décembre 2019 au matin : bilan RTE).

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  • Concernant le facteur opératoire, suite
    Je rappelle ce que j’écrivais ds mon post précédent :
    « (en 2019) Avec un facteur de charge de 68,1 %, la France, pays possédant une forte expertise nucléaire, se retrouve en 24e position sur les 27 pays étudiés. Plus étonnant encore, le facteur de charge semble en chute rapide : il était encore de 75 % quatre ans plus tôt, en 2015, selon le RTE ».
    Ayant travaillé ds le domaine des énergies et de l’ingénierie, je sais que le benchmark et les études in situ permettent de faire avancer, de comprendre et mettre en évidence les points clé à traiter sur ce sujet. Ici il faut regrouper les forces EDF et ASN afin qu’elles travaillent ds le même sens…
    Je sais aussi que souvent ceux qui savent tout dès le départ ont une vision partisane voire idéologique qui ne leur sert, in fine, qu’à se décrédibiliser !
    Pour ceux qui sont intéressés, à lire le thème suivant
    Electricité en hiver : à la merci des nuits sans vent par Michel Negynas
    https://contrepoints.us6.list-manage.com/track/click?u=db9663f6dae6153ba093bee4a&id=1654048c09&e=400c480cf9

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  • MD: Il y a certes, les questions de compétences techniques que vous évoquez, mais le facteur de charge du nucléaire n’a pas fini de dégringoler, du moins tant que Micron est là avec son principe de priorité d’accès au réseau des énergies variables.
    https://energy-charts.info/charts/power/chart.htm?l=fr&c=FR&interval=month&month=01&legendItems=001000000101110000
    Pour l’instant, à ce niveau de pénétration du mix, le PV n’impacte pas négativement le nucléaire, ou peu durant le week-end. Il a même remplacé une grande partie du gaz et du charbon qui étaient consommés pour couvrir le surplus de demande journalier. Mais, en cas de développement très important, cela impactera le nucléaire.

    L’éolien est un cas différent. Au début de son développement, cela générait des excédents français qui étaient systématiquement exportés pour aller réduire la consommation des centrales thermiques de nos voisins.
    Mais, son développement est désormais tel à l’échelle européenne, que lors de perturbations (apportant un air doux, donc avec une demande faible), la France et ses voisins se retrouvent en surproduction, avec des prix spot négatifs !
    Alors, « on » réduit le nucléaire pour faire plaisir à l’Europe allemande. « On » reçoit même les surplus éoliens de nos voisins pour réduire encore plus le nucléaire, comme ce fut le cas par exemple le premier janvier dernier.

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  • L’arroseur arrosé …
    « Les graphiques sont infiniment plus parlants … » à condition de lire les valeurs associées aux graphiques, lorsque c’est le cas, et de ne pas se laisser abuser par un dessin qui semble (vu de façon superficielle) correspondre à ses croyances.

    Dans le graphique plusieurs fois cités (avec plus ou moins de réussite), la production nucléaire a bien chuté entre le mercredi 4 janvier à 12h et le jeudi 5 à 4h, de 3.386 MW (de 41.557 à 38.171), mais ce n’est pas à cause de l’éolien et du solaire qui ensemble ont perdu 9.016 MW entre les mêmes heures. Par contre, la consommation a perdu 15.154 MW (de 60.542 à 45.45.388).

    Un gros trou sur le graphique, et ce n’est pas la fin de semaine. Les valeurs sont bien évidemment en puissance (MW).

    On peut multiplier les exemples, cela a été vérifié sur le graphique (prendre celui des semaines pour plus de facilité).

    On trouve une séquence intéressante entre le mardi 17 (janvier) et le samedi 21, à 12h (midi) dans chaque cas.

    Comparé à la veille (même heure), le nucléaire a légèrement augmenté de 103 MW le mercredi 18, malgré une augmentation de 1.557 MW de E+S (éolien + solaire).

    Le jeudi 19, le nucléaire a baissé de 3.987 MW, mais E+S ont aussi baissé, de 2.053 MW.

    Le vendredi 20, le nucléaire a augmenté de 2.383 MW, malgré une remontée de 2.311 de E+S.

    Le samedi 21, le nucléaire a légèrement baissé (226 MW) pour une remontée sensible (3.888 MW) de E+S et une baisse de la consommation de 5.087 MW (toujours en puissance).

    D’une façon générale, le nucléaire a beaucoup de mal à suivre les variations de la consommation, ce qui se voit très bien sur les graphiques : la ligne du nucléaire peut rester plate pendant deux semaines, malgré les fortes fluctuations de la consommation entre le jour et la nuit.

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  • Lors de la première quinzaine de janvier (venteuse et douce), si les effacements avaient été passés en priorité sur l’éolien et non pas en priorité sur le nucléaire, le nucléaire n’aurait que très peu bougé, au lieu de s’esquinter à faire le yoyo tous les jours. CQFD.
    En plus, on peut supposer que ces effacements auraient eu un effet bénéfique sur la durée d’exploitation des éoliennes (cela reste à prouver), sur le long terme, alors que les yoyos sur le nucléaire usent les réacteurs.

    Lors de la deuxième quinzaine (anticyclonique), la demande était forte, et donc le nucléaire au maximum disponible (il n’est d’ailleurs pas attendu de cette source d’énergie qu’elle couvre 100% des besoins !). L’éolien était faible. Il a contribué modestement à la réduction de sollicitation de l’hydraulique de barrage et des centrales thermiques fossiles.

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    • Je vais dire que l’éolien était faible à modéré (lorsqu’il y avait des courants d’air d’Est ou à l’arrivée d’une perturbation juste après la période anticyclonique) lors de la 2ème quinzaine de janvier 2023.
      Par contre, en janvier 2022, c’était un long dunkelflaute !

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  • Mais pourquoi ne pas réduire le gaz naturel, le fioul et le charbon pour faire de la place au nucléaire ?

    Pourquoi ne pas réduire l’hydraulique, pour ne pas réduire le nucléaire ?
    Pourquoi ne pas augmenter le pompage des STEP, pour ne pas réduire le nucléaire ?
    Pourquoi ne pas réduire le turbinage des STEP, pour ne pas réduire le nucléaire ?

    Pourquoi ne pas augmenter les exportations, pour ne pas réduire le nucléaire ?
    Pourquoi ne pas réduire les importations, pour ne pas réduire le nucléaire ?
    Pourquoi ne pas augmenter la consommation, pour ne pas réduire le nucléaire ?

    Les choses sont bien plus complexes que ce que donne la vision à œillères polarisée par des a priori idéologiques.

    Si des réacteurs n’avaient pas des incidents inopinés entraînant leur arrêt, cela ne réduirait pas le nucléaire.

    S’il n’était pas nécessaire d’économiser le combustible nucléaire lorsque cela est possible, cela ne réduirait pas le nucléaire.
    La gestion du combustible nucléaire, très contrainte, est un facteur important de la conduite des réacteurs. Recharger le combustible d’un réacteur, c’est un arrêt de plusieurs semaines et il faut éviter qu’il n’arrive à un mauvais moment. C’est autre chose que d’ouvrir ou fermer le robinet du gaz d’une centrale.

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  • Sans aller jusqu’à supprimer totalement le « renouvelable » solaire et éolien , ce qui me paraît excessif et trop idéologique, je partage l’essentiel de la proposition qui d’ailleurs commence à faire son chemin jusqu’en Allemagne tellement sa position anti nucléaire, poussée historiquement par les grünen, devient intenable avec l’affaire du gaz russe et l’acharnement des allemands à la commission européenne pour tuer le nucléaire français.
    Nul besoin de se perdre en absurdités et en pseudo démonstrations car de toute évidence le nucléaire participe effectivement à ajuster la production à la consommation qui varie à chaque seconde selon l’activité du pays, selon la météo et bien évidemment plus vous installer de « renouvelable » non pilotable, le nucléaire, le gaz , le charbon, l’hydraulique ou tout autre pilotable, doit moduler pour maintenir la fréquence du réseau .
    La raison devrait conduire tout un chacun à promouvoir le juste équilibre entre production électrique non pilotable et pilotable.

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  • Pour sortir du dialogue de sourd.
    Je rappelle à nouveau ce que propose Jean-Jacques Nieuviaert pour sortir de l’impasse :
    « le parc nucléaire historique, d’ici l’échéance 2030 (et jusqu’à 2040), atteigne vraiment un niveau de production normal correspondant à sa capacité, à savoir pour 63 GW environ 500 TWh (Ku de 90 %),
    en L’AFFRANCHISSANT en particulier de l’obligation de moduler face aux renouvelables (PRIORITE d’injection au nucléaire) ».
    « il faut ABSOLUMENT ARRETER de DECLARER que les renouvelables intermittentes et le nucléaire sont COMPLEMENTAIRES Si c’est vrai quand il n’y a pas de vent ni de soleil, car le nucléaire peut les suppléer, à l’inverse quand les intermittentes produiront en grande quantité mais SANS LIEN AVEC LA DEMANDE, cela obligera le nucléaire à réduire sa production VOIRE A L’ARRETER, et
    il est donc insensé de vouloir agréger les deux productions sans tenir compte de cette réalité »
    Le facteur de CHARGE MOYEN Ku de 90 % à atteindre pour notre parc nucléaire avec une telle part de mix électrique de 70.6 % est hypothétique !
    Même en donnant PRIORITE d’injection au nucléaire face aux intermittents comme cela existait il y a 10 ans, si nous arrivions à 80 % après benchmark aux US comme je l’indiquais ds mes posts précédents. ce serait déjà une belle étape franchie !
    Par contre si nous arrivons à un facteur de DISPONIBILITE de 90% du nucléaire .en période hivernale soit 55 GW dispo
    avec un hydraulique à 15 GW dispo sur 25 GW installés
    avec du gaz à 10 GW dispo sur 13 GW installés
    avec du bio à 2 GW dispo
    avec Fuel Charbon à 3 GW
    Soit 80 GW d’énergies pilotables disponibles ds ce cas.
    Ce qui permet de passer la puissance de pointe demandée maxi en hiver 22/23 le 9 déc 2022 (9h 30) qui était de 75 GW sans avoir recours aux intermittents qui ont la « capacité » d’être aux abonnés absents surtout en périodes anticycloniques hivernales fréquentes en France et en UE

    Répondre
  • La puissance maximale appelée lors des hivers derniers a été de 86 GW en janvier 2022 et de 82 GW en janvier 2023.

    Il n’y a aucun modèle énergétique allemand. La situation actuelle procède seulement de choix politiques qui ont été faits pour gagner certaines élections.
    Ils sont sortis du nucléaire suite à l’émotion de l’opinion devant les images de Fukushima. Merkel a ainsi coupé l’herbe sous les pieds des Verts pour se faire réélire.
    Ils ont conservé le lignite, craignant une explosion sociale en Europe de l’Est et une arrivée au pouvoir de la droite nationale, si jamais l’industrie du lignite avait été liquidée. Les fossiles sont par ailleurs nécessaires pour compléter les ENRv.
    Ils ont arrêté le programme de STEP suite aux protestations des Verts locaux, alors que cela aurait permis un plus fort taux de pénétration maximum des variables.

    Répondre
  • Enfin, ils ne sont pas vraiment sortis du nucléaire puis qu’ils utilisent le nucléaire français (et autres suédois, tchèque etc) notamment lors des nuits peu ventées, pour économiser du gaz, et soigner ainsi leur ratio de part de % d’ENR dans leur mix de production nationale !

    Répondre
  • @airsol
    Il est vrai qu’il devient difficile pour le béotien de la gestion d’un réseau électrique de ne pas se lancer dans l’autoconsommation quand EDF fait de la pub pour cette technologie sous la pression de son actionnaire -commanditaire unique le gouvernement !
    Si on prend le pari que le stockage massif de l’électricité est pour demain alors pourquoi pas se passer du nucléaire.
    Mais c’est un pari qui est bien loin d’être gagné et libre à vous, comme le dit si bien Yves Bréchet ,de sauter en parachute en faisant le pari (gagnant !) d’en tricoter un avant de heurter le sol.
    Ce n’est pas mon pari et les gouvernants qui le prennent ne seront plus là pour assumer leurs responsabilités comme l’ancien chancelier allemand Gerhard Shredder qui a entraîné l’Allemagne dans l’impasse du gaz Russe et la chancelière Angela Merkel en arrêtant brutalement le nucléaire ce qui pose de plus en plus de difficultés aux industriels allemands électro intensifs.
    Et ce qui est vraiment émergeant c’est le business extrêmement lucratif de cette auto consommation mais certainement pas la transition énergético écologique !

    Répondre
    • @Victor
      Pour l’instant, le saut sans parachute c’est plutôt la construction de centrales, qui semble très mal maitrisée

      Répondre
  • @ airsol
    en paraphrasant pour le nucléaire, le saut sans parachute pour le stockage à grande échelle (qui n’est pas pour après-demain ne vous déplaise !), vous faites abstraction à dessein sur ce qui s’est passé ds les années 90 sur l’origine du projet EPR commun avec les Allemands !
    Je vais vous rafraichir la mémoire et informer ceux qui prendront le temps de lire ce qui suit :
    A cette époque, sur le papier ce projet, c’est idéal. Mais des données vont compliquer. D’une part, les ingénieurs EDF ont déjà un réacteur dans les cartons : le REP 2000, de conception 100 % française et enrichi de 30 ans d’expérience. Déjà très avancé dans son développement, les ingénieurs français auront du mal à faire le deuil de leur produit. D’autant plus que le design du nouvel EPR, qui embarque des technologies françaises et allemandes, sera extrêmement compliqué à finaliser.
    D’autre part, au début des années 2000 le chancelier Gerhard Schröder (encore lui Victor appréciera) annonce la sortie progressive de l’Allemagne du nucléaire. Une telle perspective conduira Siemens à s’éloigner du projet. En 2009, Siemens se désengage complètement du projet laissant EDF seul à payer les pots cassés Ils sont braves les teutons n’est-ce pas !.
    Il a fallut essuyer quantité de plâtres et ce n’est étonnant que les délais ont été à rallonge avec ce projet EPR1 mal né.
    Depuis EDF s’est employé à corriger ces défauts de conception avec l’EPR 2 plus simple et plus facile à fabriquer
    Critiquer ceux qui travaillent et qui sont à la peine c’est facile quand on est planqué à ne rien faire !
    Votre comportement est celui d’un gros égueulasse, désolé je n’ai pas trouvé un autre terme qui vous sied mieux..

    Répondre
  • Le nucléaire n’a jamais eu de priorité particulière. Seul compte le « merit order » dans l’appel des différentes productions sur le marché : celle ayant le coût marginal le plus faible. Et ce n’a jamais été le nucléaire, puisque l’hydraulique (énergie renouvelable) a toujours devancé le nucléaire.

    Sans éolien ni solaire pendant plusieurs décennies, le facteur de charge (annuel) du nucléaire n’a jamais dépassé 77,8%. C’était en 2005. La meilleure décennie du nucléaire a été 2001-2010 avec 75,5% de facteur de charge. Les réacteurs étaient encore jeunes. Depuis, les arrêts imprévus se sont multipliés, les rechargements et la maintenance ont commencé à traîner en longueur.

    Répondre
  • La sortie du nucléaire en Allemagne a été décidée par une loi de février 2002, avec l’accord des principaux fournisseurs d’électricité, suite à des négociations commencées en juin 2000. L’arrêt des réacteurs a été planifié sur 20 ans. Depuis l’origine, la date d’arrêt du dernier réacteur a été fixée à 2022.

    Cette loi faisait suite à la loi d’avril 2000 sur les énergies renouvelables.

    En septembre 2010, le gouvernement conservateur a voulu repousser de 12 ans la sortie du nucléaire, mais la loi n’avait pas été approuvée par l’une des chambres du parlement lors de la catastrophe de Fukushima.

    La loi de 2002 a donc repris son cour, avec l’arrêt de huit vieux réacteurs, dont deux étaient en panne depuis plus de trois ans. Le facteur de charge des autres était faible (65%) depuis au moins 4 ans.

    Répondre
  • A globaliser le vocabulaire, on ne comprend rien.
    Quelles sont les différentes intermittences inhérentes au « renouvelable » ?
    – solaire :
    passages nuageux, avec production réduite (de l’ordre de la moitié)
    alternance jour/nuit (prévisible)
    variation saisonnière (prévisible)
    – éolien :
    fluctuations horaires brutales : stabilisation par hydraulique/STEP ?
    vrai ENJEU, les périodes sans vent en hiver (anticyclone) pouvant durer plusieurs semaines

    Le solaire et l’éolien se complètent bien : davantage de vents en hiver et davantage de soleil en été. Mais il peut y avoir une semaine sans vent en hiver (et aucun moyen de stockage n’est envisageable).

    Quels palliatifs à ces intermittences ?
    – stockage pendant la nuit : batterie stationnaire domestique
    – stockage par STEP : utile à la marge (quelques GW pendant une journée)
    – démarrage de turbines à gaz : bien adapté, car faible investissement et stockage gaz naturel possible
    – modulation raisonnable des réacteurs nucléaires
    – foisonnement entre régions (énergie éolienne) : envisageable à la marge, selon capacité du réseau
    – importation : une dizaine de GW (interconnexions THT), mais attention, l’absence de vent peut affecter nos voisins
    – exportation : une dizaine de GW, les Suisses ne refusent jamais de remplir leurs STEP
    – démarrage différé des pompes à chaleur
    – appareils chauffe-eau alimentés la nuit : déjà fait
    – délestage de gros consommateurs (avec préavis)

    Pour mémoire, un réacteur nucléaire peut décroitre rapidement, mais il ne peut pas remonter en puissance rapidement, du fait de l’empoisonnement du coeur par le xénon.

    Piloter la production va devenir plus compliqué avec le développement des pompes à chaleur, et des voitures électriques.
    Par ailleurs, avec le changement climatique, les barrages (hors STEP) devront préserver leur réserve d’eau et limiter la production électrique pour stabiliser le réseau.

    Avec la politique de gribouille actuelle, dans 20 ans, on sera à genoux pendant les périodes sans vent en hiver !!
    Que faut-il faire ?
    A) construire massivement des turbines à gaz en back-up, produisant de l’ordre de 10% du temps, notamment les semaines sans vent l’hiver
    B) construire des méthaniers pour diversifier les fournisseurs de gaz
    C) imposer le chauffage hydride : pompe à chaleur + chaudière à gaz en back-up (en subventionnant le réseau de distribution du gaz, qui servira considérablement moins)
    D) associer une batterie stationnaire (batterie voiture déclassée) aux panneaux solaires domestiques
    E) installer des Piles A Combustible (200°C) produisant électricité et chauffage (expérience EDF de Chelles)
    F) renforcer nos interconnexions transfrontalières

    En deux mots, la solution à l’intermittence du renouvelable, c’est le gaz.
    Dans les délais impartis, il faut tolérer un peu de « fossile » en back-up pour éviter les ruptures d’approvisionnement en hiver.
    Tout le reste est verbiage.

    Répondre
  • Précision : avec du gaz RENOUVELABLE, qui aura remplacé le gaz naturel en France en 2050, comme l’indiquent GRTgaz (réseau de transport) et GRDF (réseau de distribution) :

    https://act4gaz.grdf.fr/system/files/document_download/file/2022-07/GRDF_PerspectivesGaz2022_Web-PaP.pdf

    Un large potentiel de production de gaz renouvelables, qui permet d’assurer un approvisionnement domestique et 100% renouvelable en 2050.

    Non seulement la méthanisation d’origines diverses, donnant du biométhane injecté dans le réseau, mais aussi deux technologies nouvelles déjà utilisées dans des pays voisins : la pyrogazéification et la gazéification hydrothermale.

    Répondre
    • @Canado,

      Les perspectives du BioGaz Français sont très « gonflées », que ce soit vis à vis des impacts du changement climatique comme du traitement des Lixiviats sur la partie méthanisation agricole (ce point est par endroit en train de devenir réellement problématique à l’heure actuelle ! Des solutions seront peut-être trouvées – mais peut-être pas et là cela posera problème…, les « lisiers » des gros élevages bretons posent problème depuis 40 ans et cela continue en bien des places…).
      Le tout sans parler des cultures « énergétiques » qui sont massivement développées et ne sont que peu de « jolies » CIVES comme annoncé dans les médias… – Hélas ! mais réel…
      De plus, les Terres agricoles françaises vont-elles produire de la nourriture ou de l’énergie !? (sans parler des niveaux d’importation actuel d’aliments pour bétails en provenance d’Amérique du Sud…). On a longtemps exporté de la nourriture et cela fait partie du « Soft Power » Français mais aussi de forme d’interdépendances avec d’autres pays. Sans cela Quid !?
      (Certes on mange beaucoup trop de viande en France et en Europe et on aurait de multiples intérêts à réduire cette gabegie de ressources, mais cela a aussi été permis grâce à de nombreuses importations qui ne seront pas/plus possible dans le Futur…)

      GrDF essaye de mettre en valeur sa « paroisse » mais le BioGAZ (même avec la pyrogazéification) risque de rester bien plus bas qu’annoncé donc le modèle sera insuffisant et le Gaz Naturel FOSSILE bouchera les « gros » Trous (si il y en a assez !?)… Si les rédacteurs de ce genre de prospectives veulent bien mettre leur héritage et celui de leurs enfants dans la « balance » avec saisie de leurs biens en cas de défaut du scénario alors on verrait certainement moins de scénarios accumulant les « Si » positifs sans modération du fait des paramètres environnementaux et géopolitiques… La Chute de certaines rendements agricoles dans le Sud de l’Europe et dans le pourtour méditerranéen est plus qu’inquiétant…
      Le BioGAZ, il y en aurai, des passages de comètes aussi…

      (Bien « Bavard » le CANADO dorénavant, avec toujours de bons arguments et des faits réels, mais avec quelques « fèves »/pillules douteuses bien cachées aussi dans le fil des textes…)

      Répondre
  • Pour une fois le mot est juste : Cauchemard….. mais vous n’avez encore rien vu. c’est parti pour un cuchemard jusqu’au XXIIe siècle !

    Répondre
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