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Bloomberg annonce des investissements en baisse pour le renouvelable

Les énergies renouvelables n’ont pas toujours le vent en poupe. Après une année 2016 déjà marquée par des résultats en demi-teintes, les investissements dans les énergies renouvelables se sont inscrits à la baisse en 2017.

Dans un rapport publié il y a quelques semaines, l’Agence Internationale de l’Énergie estimait en effet que le secteur renouvelable avait eu du mal à attirer les investisseurs en 2017.

Sur la même période, les énergies fossiles polluantes ont légèrement mieux tiré leur épingle du jeu : les investissements dans le segment de la prospection pétrolière et gazière se sont par exemple inscrits en hausse de 2%.

Alors que l’année 2018 suit son cours, les premiers bilans commencent à fleurir dans les médias. Quelles sont les premières tendances qui se dessinent pour le secteur des énergies propres ? Eléments de réponse avec le rapport New Energy Outlook de l’institut d’études Bloomberg New Energy Finance.

Des investissements en berne pour le secteur solaire

Le sursaut des investissements dans le secteur des énergies renouvelables n’aura finalement pas eu lieu au cours des premiers mois de 2018.

Selon les chiffres publiés par Bloomberg New Energy Finance dans son dernier rapport, les investissements dans les différentes filières renouvelables ne sont pas tous sur une pente ascendante pour ce premier semestre 2018.

Le secteur de l’énergie solaire accuse en effet une baisse conséquente. Les investissements dans les projets solaires mondiaux se sont élevés à quelques 71,6 milliards de dollars au cours des 6 premiers mois de 2018. Un montant qui s’inscrit donc à la baisse (-19%) par rapport à la même période de l’année précédente.

Pour les auteurs du rapport, la seule diminution des prix des technologies solaires n’expliquent pas cette importante tendance à la baisse au niveau mondial. Il faut se tourner vers la Chine où le ralentissement du déploiement des technologies renouvelables solaires vient de subir un brusque coup de frein de la part du gouvernement.

« Le 1er juin, le gouvernement chinois a sorti un document qui restreint les nouvelles installations solaires nécessitant une subvention nationale, avec effet immédiat. Cette mesure va entraîner une chute des projets en Chine cette année, par comparaison avec les 53 GW de 2017, un record spectaculaire », confirme Justin Wu, directeur Asie-Pacifique du Bloomberg New Energy Finance.

Les investissements dans l’éolien progressent fortement

Le secteur de l’éolien a en revanche bénéficié de vents beaucoup plus favorables. Les auteurs du New Energy Outlook expliquent en effet que ce ne sont pas moins de 57,2 milliards de dollars qui ont été accordés à des projets éoliens au cours du premier semestre 2018.

Soit une hausse importante de 33% par rapport à la même période de 2017.

Ce dynamisme économique s’explique par le lancement d’importants projets aux États-Unis : avec 17,5 milliards de dollars, les investissements dans l’éolien ont plus que doublé par rapport au premier semestre 2017.

La croissance du parc éolien de Taïwan, d’Inde, de Norvège ou encore des Pays-Bas explique également la bonne santé du secteur.

Vers la fin de l’hégémonie du charbon ?

Si les investissements ne sont pas toujours au beau fixe, la production d’énergie solaire et éolienne ne se porte pas si mal que ça. Elle vient d’ailleurs de franchir un cap symbolique : la puissance cumulée totale du parc solaire et éolien mondial a en effet franchi la barre du terawatt (1.013 TW).

Selon le rapport, l’éolien représente 54% des capacités installées alors que le solaire représente 46%. En ajoutant les autres technologies (et notamment l’hydroélectricité), le parc renouvelable mondial affiche une puissance de 2 TW.

Depuis le début des années 2000, la capacité de production solaire et éolienne mondiale a été multipliée par 65.

Le nombre de panneaux solaires déployés aux quatre coins du monde a été multiplié par 57 depuis 2017. Et ces chiffres de croissance ne devraient que s’intensifier au cours des prochaines années alors que le coût moyen des installations photovoltaïques et de l’éolien devrait diminuer respectivement de 71% et 58% d’ici l’horizon 2050.

« L’éolien et l’énergie solaire devraient atteindre 50% de la production mondiale d’électricité d’ici 2050, grâce à des réductions abruptes des coûts et à l’arrivée de batteries de stockage toujours moins chères », estiment en effet les auteurs du rapport.

Cerise sur le gâteau, le plus grand perdant dans cette perspective est le charbon. S’il s’accapare pour l’instant 38% du mix électrique mondial, il devrait voir son importance se réduire fortement : dans les années à venir, il pourrait ne couvrir que 11% des besoins électriques mondiaux.

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