Le récif de l’Amazone s’étend dans des concessions de Total (Greenpeace)

Le récif corallien du fleuve Amazone, découvert en 2016, s’étend dans des concessions où le groupe pétrolier français Total veut chercher du pétrole, affirme mardi Greenpeace, dont une équipe mène une expédition dans cette zone avec des scientifiques.

« L’équipe de scientifiques vient de faire une découverte majeure: la présence d’une formation récifale -composée de rhodolithes (des algues calcifiées ndlr)- à l’endroit même où Total envisage de forer des puits d’exploration pétrolière », à plus de 180 mètres de profondeur et à 120 km au large des côtes brésiliennes, indique Greenpeace dans un communiqué.

« Le géant pétrolier affirmait pourtant dans un document remis aux autorités brésiliennes en février que la formation récifale la plus proche de ses concessions se trouvait à 8 km », affirme l’ONG environnementale.

Contacté par l’AFP, Total s’est refusé à tout commentaire.

Le navire de Greenpeace, l’Esperanza, est en mission pour six semaines avec des scientifiques brésiliens pour mieux connaître ce récif, dont la structure est composée de patchs dispersés. Sa superficie pourrait atteindre « 56.000 km2, soit près de six fois la taille estimée au départ », selon l’ONG.

Le développement d’un tel récif est surprenant car les embouchures des grands fleuves, caractérisées par des courants importants, de nombreux sédiments et des eaux peu claires, ne sont en général pas propices au développement de coraux.

Greenpeace critique les projets de Total dans la région, pointant du doigt les dangers que représenterait une marée noire pour les coraux et demande une sanctuarisation de la zone.

Total, au même titre que BP, a acquis des blocs pétroliers dans l’embouchure de l’Amazone lors d’enchères en 2013, mais n’a toujours pas obtenu la licence environnementale des autorités locales.

En août, l’Institut brésilien pour l’environnement (Ibama) a réclamé des informations complémentaires au sujet de l’étude d’impact environnementale fournie par l’entreprise française, jugée « insuffisante ». Total a répondu à la demande de l’Ibama fin janvier.
jmi-laf/ial/eb

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