Allemagne: des militants pour le climat occupent une centrale au charbon controversée

Une dizaine de militants anti-charbon ont occupé mardi tôt dans la matinée la centrale allemande « Datteln 4 » parvenant à interrompre un test avant sa mise en service prévue l’été prochain, une décision critiquée au moment où Berlin compte abandonner ce minerai.

Quatorze personnes se sont introduites sur ce site de l’ouest du pays, certaines ayant pu occuper une partie de la centrale, a confirmé mardi la police de Recklinghausen à l’AFP.

Parmi ce groupe, 11 militants sont « montés sur des pelles et se sont enchaînés aux bandes transporteuses » de la centrale, faisant qu’une manoeuvre de test « a été interrompue », a expliqué de son côté le collectif « Datteln vom Netz » (« Datteln hors du réseau ») dans un communiqué.

Cette action a été rendue « nécessaire pour atténuer la crise climatique », explique cette source.

Les militants, qui ont déjà obtenu par la loi la fin des autorisations d’exploitation de la forêt millénaire de Hambach, dans l’ouest, menacée par l’extension d’une mine de lignite, se concentrent désormais sur la centrale « Datteln 4 », qu’ils souhaitent ériger en symbole de l’hypocrisie gouvernementale.

La mise en route programmée de la centrale de Datteln est controversée au moment où Berlin a adopté un projet de loi sur la sortie progressive du charbon d’ici 2038.

Le gouvernement a estimé préférable de stopper de vieilles centrales plus polluantes que d’annuler la mise en service de « Datteln 4 ».

Dans un plan adopté en décembre, l’Allemagne s’est fixé l’objectif de diminuer de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à leur niveau de 1990, alors qu’elle est déjà assurée de manquer ses objectifs climatiques pour 2020.

L’institut berlinois DIW a lui révélé début février que l’ouverture du bloc à Datteln entraînerait 40 millions de tonnes d’émissions de CO2 supplémentaires et appelé à une fin plus rapide de la production de charbon d’ici 2030.

commentaires

COMMENTAIRES

  • La fermeture de tranches nucléaires en France entrainera, sans aucun doute, une plus grande sollicitation du parc thermique fossile en Allemagne (charbon, lignite, gaz et fuel), et en France (et construction d’une centrale au gaz à Landivisiau). Pas de quoi s’en étonner !

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  • Cette centrale à charbon dont la construction a commencé bien avant que l’Allemagne ne se déclare décidée à abandonner le charbon après le nucléaire aurait pour elle entrainé de lourdes indemnités à verser à son propriétaire. Merkel préfère la laisser s’ouvrir et fermer d’anciennes centrales également à charbon mais moins performantes car plus anciennes.
    De toutes les façons ce problème n’a rien à voir avec nos fermetures de réacteurs nucléaires. Et si nos fermetures sont cause d’un déficit de productions sur consommations et que nous devons importer d’Allemagne, c’est d’abord par ce que l’on traine les pieds pour investir dans l’éolien et le solaire et ensuite c’est se mettre à la remorque de l’éolien allemand qui n’exporte que ses surproduction éoliennes ce qui arrive de plus en plus souvent.
    D’ailleurs, je constate que nous mêmes exportons surtout nos surproductions éoliennes, pas de vent, pas d’exportations !

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  • Rochain
    Si nous avons exporté, en 2019, 84 TWh, ce n’est pas que l’éolien, qui est de 34 TWh. Et à un contenu carbone de 36 g/KWh en moyenne !

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  • Il n’y a effectivement aucun parallèle à faire entre nucléaire et charbon. Chacun a ses défauts et on les connait bien. mais il y a une énorme différence.
    Le CO2 rejeté dans l’atmosphère doit être immédiatement freiné si on veut limiter le réchauffement climatique lequel va plonger la planète et des parties de la planète plus que d’autres dans un chaos extrêmement dangereux. On peut en déduire que le monde entier doit stopper immédiatement toutes les centrales à charbon.
    Dans le cas du nucléaire, le grand danger est constitué par le stockage des déchets faute d’un traitement existant. 1- nous savons stocker les déchets nucléaires de façon « safe »et avec une certitude quasi absolue pendant un minimum de 50 années, voire un siècle. 2- Des annonces scientifiques récentes démontrent que le traitement des déchets nucléaires est possible, c’est sans doute l’affaire d’une dizaine d’années.3- la disponibilité du combustible pendant un siècle est assurée.
    Donc le Nucléaire nous permet d’attendre et de travailler à la résolution de ses faiblesses pendant un siècle (50 années sont sans doute suffisants). On ne peut absolument pas dire la même chose du Charbon.
    Ne parlons pas de sécurité, et du risque majeur qui aboutit à des pertes humaines, le charbon ne sortirait pas en bonne place de la comparaison.
    C’est pour cela, que je suis et reste pro-nucléaire et pro-renouvelable à la condition que les productions intermittentes assument comme des grandes leur inconvénient majeur de disponibilité.

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  • Je n’ai jamais défendu le charbon mais je comprends que celui qui s’y est engagé jusqu’au cou n’a pas de solution immédiate pour en sortir.
    C’est d’ailleurs la même chose pour celui qui s’est engagé également jusqu’au cou dans le nucléaire. Il n’a pas non plus de solution immédiate.
    Alors la différence c’est que le premier à pris la voie du Desengagement et pas le second toujours convaincu que des solutions qu’il cherche depuis 50 ans vont miraculeusement apparaître dans les 10 ans à venir et qu’ai si il pourra remettre le couvert pour le siècle à venir avec un nouveau nucléaire.
    Quant à balayer le risque catastrophe d’un revers de main, ‘est aussi ce que faisaient la veille tous ceux qui en ont été victimes le lendemain

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    • Tous les modes de production d’électricité sont dangereux: les barrages qui se sont rompus ont fait plus de morts que les accidents nucléaires, mais il n’y a pas d’activité industrielle sans risque.
      Pour ce qui est des émissions de CO2, les dits « renouvelables » comme l’éolien sont très loin d’être un modèle: il suffit de regarder ce qui se passe en Irlande ou au Danemark: par fort vent, surproduction et exportations massives il génèrent quand même trois fois plus de CO2 que la France pour cause de quelques % de centrales gaz nécessaires à l’équilibrage.

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      • Guerin a fait une comptabilité des morts de Tchernobyl d’un coté et de la rupture du barrage de Malpasset, et il a conclu…. roulement de tambour, qu’il n’y avait pas eu de morts à Tchernobyl !!! Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il est au-dessus de ses forces qu’il puisse être reprocher quoi que ce soit à son cher nucléaire.
        Et tout votre discoure ne repose que sur des âneries que vous inventez dans votre profonde conviction…. Quand les éoliennes donnent trop pour équilibrer il faut mettre une centrale au fioul ou charbon ou gaz…. bref quelque chose qui pollue pour contrebalancer ….., on ne sait ni quoi ni pourquoi mais c’est sûr, une éolienne doit polluer c’est indispensable pour la santé mental de Guerin….
        C’est vraiment pitoyables ces messes à la gloire du dieu atome avec le démon déguisé en éolienne
        Vous me faite pitié Guérin

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          • Et vous réfléchissez beaucoup sur la crédibilité d’un tel article écrit par des nucléocrate qui comme vous mettent la tête dans le sable en donnant comme nombre de morts par accidents dans le nucléaire le nombre de 31 en tout et pour tout !!!!!
            Aujourd’hui encore des hommes meurent des suites de l’accident de Tchernobyl. Selon diverses sources le nombre des morts de ce seul accident est donné comme tres variable et généralement dans une fourchette se situant entre les unités de milliers et de centaines de milliers. Mais on trouve un article qui se distingue des autres qui ne parle que d’une trentaine de morts, tout en précisant « sur le moment même de l’accident » ce qui évidemment ne peut pas inclure toutes les équipes chargées de déverser du béton en masse sur le réacteur en fusion dans les premiers jours.
            ET BIEN ENTENDU C’EST PRECISEMENT CE NOMBRE QUI EST RETENU DANS CET ARTICLE, voilà l’objectivité de cette publication pour laquelle je ne renouvellerai certainement pas mon abonnement. Les rédacteurs de cette revue l’on mis souvent en évidence, ne sont qu’une bande de nucléocrates qui piétinent le principe scientifique qu’ils sont supposés défendre. La plupart des fondateurs de cette revue de zététique ont depuis quitté l’association devant les nombreuses dérives qu’ils ont constaté et la main mise de ce groupe de nucléocrate.
            Mais sur ce cou vous êtes excusable, ne faisant pas partie de ce milieu vous ne pouviez pas savoir la forfaiture.

  • La différence c’est, qu’avec le charbon, la catastrophe est déjà là, avec tout ses morts depuis des dizaines d’années.Et nous, nous sommes, en France, parmi les moins émetteurs de CO2 et peu de victimes pour le secteur électrique(le nucléaire étant celui qui en provoque le moins). Quant au risque de catastrophe que vous évoquez, il n’est pas utile de jouer au prophète de mauvaise augure !

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    • Ce n’est pas moi qui remet en cause les rapports de l’UNSCEAR, c’est vous :
      https://www.laradioactivite.com/site/pages/UNSCEAR2008_Tchernobyl.htm
      Il n’est pas question de 31 morts faites les additions et n’oubliez pas les 6000 cancer de la thyroïde surtout
      Je sais, ca n’arrange pas vos affaires, il faut vous y faire.
      Quant au mix danois je ne sais pas ce qu’il vient faire la dedans ????
      Mais ca n’a aucune importance quoi qu’il arrive vous ne bougerez pas d’un pouce, heureusement ce n’est pas vous qui décidez de l’avenir, puisque de toutes les façons vous ne regardez que derrière.

      Répondre
  • Je connais le rapport de l’UNCEAR. Cela ne fait quand même pas 6000 morts puisque ces cancers (6000) se guérissent aisément. Mais regardez la situation en Allemagne, beaucoup plus dramatique que les accidents du nucléaire civil. http://www.leparisien.fr/societe/urgence-climatique-l-allemagne-doit-fermer-ses-centrales-a-charbon-28-07-2019-8124954.php
    Et le Danemark a, lui aussi, ses nombreuses victimes du charbon (allusion à son mix encore très carboné), malgré son parc important de renouvelables.

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