Allemagne : le projet de loi sur la sortie du charbon en 2038 adopté, malgré les critiques

Le Parlement allemand a adopté vendredi un projet de loi visant à faire sortir l’Allemagne du charbon d’ici 2038, malgré les critiques des organisations écologistes du pays, qui veulent aller plus vite.

« Nous mettons en route un projet générationnel de sortie du charbon. C’est une décision importante, qui montre la voie », s’est félicité le ministre de l’Economie Peter Altmaier, à l’issue du vote des deux chambres du Parlement allemand, le Bundestag et le Bundesrat.

La journée a été marquée par des actions de militants écologistes dénonçant le contenu de cette loi, qui fixe, selon eux, un cap trop lointain pour la sortie du charbon et prévoit des indemnisations trop élevées pour les exploitants des mines devant fermer.

Des militants de Greenpeace ont déployé devant le bâtiment du Reichstag, sous l’inscription « Au nom du peuple » gravée sur sa façade, une large banderole appelant à « Un avenir sans charbon ».

« La société civile continuera de travailler à une élimination du charbon compatible avec l’Accord de Paris d’ici 2030 en Allemagne », a prévenu Christoph Bals, de l’ONG Germanwatch.

A l’intérieur du bâtiment, le ministre de l’Économie, Peter Altmaier, a quant à lui défendu son texte devant les députés du Bundestag, la chambre basse du Parlement, estimant que « l’âge des énergies fossiles se termine irrémédiablement en Allemagne avec cette décision ».

Il a de même exhorté les opposants à ne « pas minimiser » ce texte.

Pendant que l’Allemagne fixe un échéancier pour la fermeture d’anciennes centrales au charbon, en commençant par un premier bloc fin 2020, elle laisse paradoxalement la nouvelle centrale « Datteln 4 » entrer en service dans l’ouest du pays, au grand dam des militants anti-charbon.

Adopté en Conseil des ministres fin janvier après des mois de négociations sous la pression croissante des défenseurs du climat, la loi sur la fin du charbon (« Kohleverstromungsbeendigungsgesetz ») indique que l’échéance de 2038 pour la fin du charbon pourrait être avancée de trois ans en fonction des bilans d’étape menés en 2026 et 2029.

Berlin a par ailleurs promis 4,35 milliards d’euros d’indemnités à se répartir entre exploitants de centrales à charbon tandis que 40 milliards d’euros iront à plusieurs régions minières pour les aider à rebondir après la sortie de cette énergie fossile.

Dans un plan adopté en décembre, l’Allemagne s’est fixé l’objectif de diminuer de 55% les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à leur niveau de 1990, alors qu’elle est déjà assurée de manquer ses objectifs climatiques pour 2020.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Et nous en 2038 on aura toujours des machines à produire des déchets millénaires et l’Allemagne sera 100% renouvelable bien qu »elle soit bien moins gâtée que nous sur le plan tant du climat que de la position géographique…. quelle honte !

    Répondre
    • L’allemagne sera bien contente d’avoir la France et ses centrales nucléaires pour lui fournir du courant quand il n’y aura ni vent ni soleil.
      Sinon, il utiliseront le courant produit par des centrales à charbon installées hors d’Europe (Turquie, Maroc…) dans des pays sans taxe carbone vers lesquels l’Europe installe des lignes THT.

      Répondre
      • La France est bien contente d’avoir l’Allemagne pour lui fournir son abondant courant eolien les mois d’hiver quand les réacteurs nucléaires qui sont les mêmes que le reste de l’année n’arrivent pas à fournir le nécessaire.
        Regardez les courbes d’imporyation/exportation fournies par RTE. D’octobre à janvier la France est importatrice du courant allemand…. Le genre d’info dont vous ne vous vantez pas.

        Répondre
  • à ces calendes grecques nous n’arriverons même pas à n’avoir plus que 50% de notre électricité en nucléaire et l’Allemagne sera à 100% ENR en produisant une électricité 4 fois moins chère

    Répondre
    • et encore une erreur:
      Selon la US Energy Information Administration et Selectra, le coût du KWH est plus de deux fois plus élevé pour un ménage allemand (0.30 euro) que pour un ménage français (0.14 euro) et presque trois fois plus élevé que pour un ménage américain (0.11 euro).20 nov. 2017

      Le kwh est deux fois plus cher en Allemagne qu’en France

      Répondre
      • Toujours les mêmes âneries comparant des coûts ttc dont les taxes font plus que le prix de l’électricité elle même. Vous pensez donc bêtement que comparer des taxes permet de savoir quelle source d’énergie produit le courant le moi s cher ?
        Vous êtes vraiment plus stupide que ce que j’imaginais… Et vous prouvez ici jusqu’à votre incompétence à trouver des sites d’organismes de statistiques officielles donnant le détail de ces coût notamment HT… C’est pourtant facile je les ai déjà donné 10 fois sur ces forums

        Répondre
  • En 2038 : Les centrales à charbons en Allemagne, auront été remplacées majoritairement par des centrales à Gaz CCG,et seulement partiellement par des ENRs ,et le gaz de ces CCG, sera en majorité d’origine fossile . Et ça les antinucléaires de tout poils, essayent vainement de le cacher , mais il faut vraiment être aveugle ou d’une très mauvaise foi militante fanatique pour ne pas le voir.

    Répondre
    • Ainsi vous êtes le successeur de madame Merkel ? Et vous allez décider d’arrêter les développements éoliens, solaire, et biogaz, et annuler le projet hydrogène des surproduction éoliennes ? Mais alors comment on va faire nous, en France, en hiver quand notre parc nucléaire étant poussif, il n’arrive pas à fournir et que durant 4 mois on est obligé d’importer des électrons éoliens d’Allemagne ?
      Au secours… On va droit vers le Black out
      Tout ça est bien sur vérifiable sur le site de RTE.
      Nous avons importé d’octobre à janvier.cet hiver.

      Répondre
  • Au niveau du parlement européen , il a récemment été décidé d’ailleurs, que le gaz fossile serait classé (comme le Nucléaire d’ailleurs),en tant que : » Activité transitoire favorisante » . Ainsi il a été déclaré officiellement que :
    « Les activités qui ne sont pas compatibles avec la neutralité climatique mais qui sont considérées comme nécessaires dans la transition vers une économie neutre en carbone sont labellisées activités transitoires et favorisantes. Elles doivent avoir des niveaux d’émissions de gaz à effet de serre correspondant aux meilleures performances du secteur.
    Les combustibles fossiles solides, tels que le charbon ou le lignite, sont exclus, mais le gaz et l’énergie nucléaire pourraient potentiellement être labellisées activités transitoires et favorisantes dans le plein respect du principe consistant à ne pas « causer de préjudice important » ». La législation entrera en vigueur après sa publication au Journal officiel de l’UE. La Commission actualisera régulièrement les critères techniques de sélection pour les activités transitoires et favorisantes. D’ici le 31 décembre 2021, elle devrait les revoir et définir des critères permettant d’identifier les activités ayant un impact négatif important.

    Répondre
  • En Allemagne ,il n’est pas besoin d’arrêter les développements éoliens, solaire, et biogaz, ni d’annuler le projet hydrogène des surproductions éoliennes(et peut être même solaires). Maintenant que tous ces développements intéressants, en eux mêmes, soient capables de faire en sorte que les Allemands puissent se passer en 2038 ( même en 2040) du Gaz fossile, après la sortie du charbon, il y a une marge suffisamment importante pour que nombre de décideurs politiques soient très sceptiques à ce sujet et valide l’usage d’autant de gaz fossile qu’il sera nécessaire pour faire tourner leur pays .

    Répondre
    • Vous êtes un homme remarquable… Vous savez prédire l’avenir, radieu pour le nucléaire cela va sans dire, savez tout un tas de choses sur les poyens allemands que les économistes energeticiens allemands ignorent, vraiment vous êtes un génie.
      Mais si j’osais je vous demanderais de m’expliquer comment nous allons faire l’hiver prochain si nous devons nous passer des électrons éoliens allemands qui, selon vos prédiction vont arrêter de produire, l’Allemagne allant, ARRIÈRE TOUTES, revenir au rassurant nucléaire…. Oui, j’ose, expliquez moi maître.

      Répondre
  • Si l’ Allemagne(pure hypothèse) devait revenir au nucléaire , ça serait après une vingtaine d’année environ ,après l’avoir quitté, au mieux( 2022+20=2042, à la louche). on ne fait pas de sortie puis retour au nucléaire en seulement quelques années. C’est un processus long et compliqué et la population doit être d’accord. Par contre l’installation d’unités CCG (pour gaz fossile et biogaz) pour couvrir tous les manques dû à des politiques idéologiques irresponsables, se fait rapidement en quelques années. L’hiver prochain, les allemands fourniront leur quote-part selon les besoins en électricité de diverses origines. Ces origines seront selon les disponibilités allemandes du moment, prélevées dans un mix d’électricité de nature fossiles( gaz , charbon), d’ENRs ,et même du reliquat de nucléaire qu’il leur reste jusqu’en 2022 .

    Répondre
    • Au lieu de divaguer sur vos hypothèses plus folkloriques les unes que les autres répondez à ma question :
      Devant la défaillance annuelle de notre nucléaire comment devrions nous sans les électrons éoliens allemands que nous importons 4 mois par an pour nous en sortir puisque nous trainons les pieds pour nous équiper en éoliennes, en solaire, et autres ENR ?
      Nous remettrons les centrales à gaz,, fuel, et pétrole en marche pendant ces 4 mois !!!

      Répondre
  • Les allemands importent au cours de l’année , une partie de notre électricité nucléaire, selon leurs besoins du moment , pourquoi refuserions nous leur quote part d’éolien lorsque cela nous arrange, quand ils veulent nous la vendre. Pour moi le mix ENR-nucléaire ,que ce soit au niveau national ou Européen ne me dérange pas du tout. Cela n’irrite que les antinucléaires militants fanatiques . L’éolien ne ma jamais dérangé contrairement à d’autres pronucléaires . Si vous essayez de me faire passer pour un anti-éolien, vous perdez votre temps. Et quand le duo ENR-nucléaire ne suffit plus à répondre au besoins, on se retrouve obligé d’utilisé du fossile ,car on a plus le choix.

    Répondre
    • Personne ni moi même n’avons dit que les Allemands ne pouvaient importer de l’électricité française. Mais brusquement vous devenez très tolérant à leur égard.
      Ce n’est plus le sempiternel « Quand y a pas de vent c’est les centrales charbon et gaz qui assurent, ou heureusement qu’on est là avec le nucléaire pour assurer…. »
      Mais vous venez de découvrir que 4 mois par an nous importons les électrons éoliens allemand !!! Quand on vous met le nez dans le caca c’est soit silence radio, soit tout d’un coup » oui mais les allemands importent plus de notre nucléaire  » ou comme vous ici, d’un air presque outré. » Mais bien sûr qu’ils ont le droit d’importer notre nucléaire, pourquoi devrions nous leu interdire »’ et blabla ».
      Non le nucléaire n’est pas indispensable et sans vent nous avons bien d’autres solutions.

      Répondre
  • En Allemagne ,quand il n’ y a pas de vent c’est bien les centrales charbon et gaz qui assurent (et aussi une partie du nucléaire Français).C’est vous qui avez le nez dans le caca; le caca de votre mauvaise foi et de votre esprit borné de vieil aigri malade obsessionnel de son délire antinucléaire permanent . Le caca des antinucléaires militants fanatiques. Et je vais pas passer mes journées à répondre du tac au tac à un vieux bonhomme aigri et obsédé par un jeu de ping-pong verbal sans fin . J’ai bien d’autres choses à faire. Aussi mes réponses (si je décide de répondre car avec vous c’est perdre du temps)se feront souvent attendre.
    Les 4 mois par an ,c’est pas 4 mois d’affilé dont les jours(et les heures) se suivent les uns après les autres(comme vous aimeriez sournoisement que des gens le croient par erreur) mais une valeur cumulée sur l’ensemble de l’année et vous le savez parfaitement (à moins que vous ne soyez complètement idiot) !! Cela n’a rien d’extraordinaire et c’est pour ça qu’il faut des suivis de charge conventionnels pour compenser cette variabilité importante de l’éolien tout au long de l’année.
    Enfin le sujet ,c’est la sortie du charbon en 2038 . Et si l’Allemagne sort du charbon en 2038 ,l’essentiel de ce que ne produira plus le charbon et que les ENRS n’arriveront pas à couvrir ,sera produit sans complexe par les allemands avec du Gaz Fossile, et pour cela les Allemands n’hésiteront pas à recourir au prétexte de la législation européenne sur  » les activités transitoires et favorisantes dans le plein respect du principe consistant à ne pas « causer de préjudice important »” qui permettent d’utiliser du gaz fossile. Et les Allemands ont assez de poids dans l’UE pour faire perdurer cette législation aussi longtemps qu’ils la jugeront nécessaire . CQFD.

    Répondre
commenter

Répondre à Serge Rochain Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective