2037, l’année où la mobilité électrique dominera la mobilité thermique

2019 a été une année intéressante pour le secteur mondial des véhicules électriques. Il faudra probablement attendre les premiers mois de 2020 pour tirer un bilan ferme et définitif des ventes, mais les chiffres publiés par les instituts de sondage font état d’une part de marché de 2,2% pour les voitures propres au cours des 10 premiers mois de l’année qui s’achève.

Portées par des constructeurs de plus en plus conscients de leur rôle dans la lutte contre le réchauffement climatique, les ventes ont en effet été stimulées par l’apparition d’une multitude de nouveaux modèles 100% électriques.

Et si l’on en croit Bloomberg New Energy Finance, la montée en puissance des motorisations électriques devrait s’accélérer au cours des prochaines années. Au point de rivaliser en termes de prix avec les voitures thermiques d’ici une vingtaine d’années.

Vers une parité de prix d’ici 2024

Dans sa dernière étude en date, intitulée « Les perspectives du véhicule électrique », Bloomberg New Energy Finance s’est intéressé à la manière dont l’électrification du transport routier va impacter les ventes de voitures au cours des prochaines années. Selon les données avancées par l’institut de recherche américain, l’évolution technologique permettra d’ici 2037 aux voitures électriques d’afficher un prix de vente similaire à celui des voitures thermiques.

À l’heure actuelle, la voiture à moteur thermique domine largement le marché en raison de son autonomie plus importante mais également des tarifs plus avantageux que les modèles à moteur électrique. Cette tendance pourrait toutefois évoluer au cours des 5 prochaines années en raison d’une forte baisse des prix des batteries.

« Lorsque la demande cumulée pour les batteries dépassera 2 TWh, ce qui devrait se produire en 2024, les prix tomberont sous les 100 dollars par kilowattheure. Ce prix est considéré comme le point de bascule à partir duquel les véhicules électriques commenceront à atteindre une parité de prix avec les véhicules équipés de moteurs à combustion interne », estiment en effet les auteurs du rapport.

La batterie de stockage, le cœur de la voiture électrique

La batterie est un équipement majeur qui représente près d’un quart du prix d’une voiture électrique. Le prix moyen des batteries a connu une impressionnante baisse en quelques années : s’il s’élevait à 1.100 dollars le kilowattheure en 2010, il tourne aujourd’hui autour de 156 dollars le kilowattheure.

« Les coûts en sortie d’usine baissent grâce aux améliorations apportées aux équipements de fabrication et à la densité énergétique accrue au niveau de la cathode et des cellules des batteries. L’extension des usines existantes offre également aux entreprises une voie moins coûteuse pour accroître leur capacité de production », explique Logan Goldie-Scot, responsable du stockage de l’énergie chez Bloomberg New Energy Finance.

En d’autres termes, plus les constructeurs auto vont déployer d’usines de production de voitures électriques, plus le coût de fabrication des batteries s’inscrira à la baisse en raison de leur production en série.

Ce cercle vertueux sera soutenu par une augmentation de la demande en voiture électrique en raison des politiques de plus en plus favorables aux véhicules respectueux de l’environnement.

Vers une victoire du moteur électrique dans la guerre de la mobilité ?

La décennie 2020 devrait donc entériner la baisse des prix des batteries et donc, par conséquent, la baisse du prix des voitures électriques.

Alors que le marché des batteries devrait atteindre 116 milliards de dollars par an d’ici 2030, la courbe de vente des voitures ne va cesser de croître… au point de dépasser celle des ventes de voitures thermiques en 2037.

L’avenir est en effet loin d’être radieux pour les voitures à moteur thermique. En raison des quantités astronomiques de ressources fossiles qu’elles contribuent à brûler, elles sont en effet responsables d’une grande partie du réchauffement climatique. La communauté internationale œuvre à ce titre à réduire leur part de marché au profit des véhicules électriques.

Selon les prévisions de Bloomberg, la part de marché des véhicules essence et diesel ne va cesser de diminuer dans les prochaines décennies. Mieux, la part de marché des véhicules électriques dominera celle des véhicules thermiques dès 2037.

« À l’horizon 2040, nous prévoyons que 57% des ventes de voitures particulières, et plus de 30% de la flotte passagers totale, sera électrique », estiment les spécialistes de Bloomberg.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Comme d’habitude, les augures vont se foutre le doigt dans l’œil.
    Le propos est déjà tellement incohérent avec des pronostics décousus à quelques lignes d’intervalle :
    « Au point de rivaliser en termes de prix avec les voitures thermiques d’ici une vingtaine d’années. » et juste en dessous:
    « Vers une parité de prix d’ici 2024 »
    Comme on peut le voir, on n’est pas à 17 années près pour faire des prévisions de basculement.
    Ensuite plus bas on nous parle de la chute du prix des batteries partant de celui de 2010 à 1100 € le KWh à 156 € aujourd’hui quand d’autres sources nous le donne déjà aujourd’hui à 125 € (Tesla)
    Ce n’est plus tant la chute du prix de la batterie qui va faire le prix du VE, et ce n’est déjà plus le cas depuis plusieurs années, cela n’a été vrai que durant la période avant 2015/2016, depuis l’incidence du prix de la batterie n’influence le prix de fabrication que de façon marginale.
    Ce qui fera chuter le prix des VE ce sera le volume de la production. Aujourd’hui il se vend 98 VT pour 2 VE.
    Au niveau industriel, c’est le volume qui fait le prix.
    Et le volume de la production est directement tributaire du volume des commandes clients, et le volume des commandes clients ne dépend que de leur niveau de confiance dans ce « nouveau » produit dont la réputation est aujourd’hui très mauvaise. Notamment en France en raison du discours du patron de PSA qui a discrédité le VE aux yeux des français qui prenait ce primate pour un visionnaire éclairé.
    Ce sont les ventes de VE à l’étranger qui tireront les volumes vers le haut et donc les prix vers le bas, dont les français finiront par profiter, bien après les autres.
    On fini toujours par payer l’erreur d’avoir mal placée sa confiance.
    Serge Rochain

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  • Pourquoi pas, mais il faudrait dire comment sera produite l’électricité nécessaire car si nous fermons des centrales à charbon et nucléaires pour installer des éoliennes, les voitures ne rouleront que quand il y aura du vent…

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  • Les VE n’ont pas de voile, elles roulent avec l’électricité de leur batterie, sans doute cela vous a-t-il échappé :- )
    A la rigueur vous auriez pu écrire, qu’elle ne pourront faire le plein que lorsqu’il y a du vent….. mais c’est une rengaine tellement connue.

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    • L’éolien tournant souvent autour de 2 % de la production, la recharge se fait et se fera encore longtemps par un mix dominé par le nucléaire, puis l’hydraulique, et le gaz. De même si vous multipliez le parc éolien par 4.

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    • Le MIX énergétique, est pour l’instant la clef de tous nos problèmes, et dans vos discussions de concierges,vous avez « oublié » les PPV, lorsque l’on se veut respectueux envers la planète, on essaie d’apporter sa « pierre à l’édifice », et si l’on habite en maison individuelle, on installe un champ de PPV adapté à la recharge de vos batteries VE .C’est aussi possible en copropriété, si et seulement SI, la majorité est atteinte en A.G. mission impossible dans 90% des cas, car les Français (dont je fais partie ) sont très souvent râleurs et de mauvaise foi .
      Quand au nucléaire, en matière d’empreinte carbone c’est la moins polluante des énergies actuelles (4%) PPV (14%) éolien (46% onshore), (52% offshore) (source adem) alors que le réacteur ITER à fusion sera sans aucun doute le GRAAL pour l’énergie de demain. il devrait entrer en production vers 2050, la fusion est la solution,de grandes nations y participent, techniquement et financièrement.Le bâtiment qui abritera ce soleil se trouve en France et est pratiquement terminé.

      Répondre
  • Vu le prix, l’autonomie limitée et les inconvénients écologiques (CO2 nécessaire pour fabrication et recyclage des batteries) des VE à batterie, l’attractivité restera faible auprès des consommateurs, quelque soit les artifices de communication des « experts » et responsables politiques… ce sera donc probablement un flop retentissant, le T3 2019 étant prémonitoire.
    Par contre le VE produisant l’essentiel de son électricité avec de l’hydrogène vert (H2 vert = eau + électricité sans CO2), avec en complément une batterie de véhicule hybride rechargeable, a tout l’avenir devant lui pour prendre la relève des VT… heureusement que Michelin & Faurecia (Symbio),Air Liquide, et espérons le demain Total, PSA et Renault, investissent ce champ prometteur, actuellement préempté par Hyundai, Toyota et Honda au niveau des constructeurs automobiles.

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