Verallia veut réduire ses émissions de CO2 de 27,5% d’ici 2030
Le groupe Verallia, numéro trois mondial du verre d’emballage, veut réduire de plus d’un quart ses émissions de C02 d’ici 2030, dans le cadre d’un programme de développement durable annoncé jeudi.
La réduction des émissions a été fixée à 27,5% dans les dix ans.
Historiquement, l’industrie du verre « s’améliorait de 1% par an en terme d’efficacité », a indiqué le PDG du groupe Michel Giannuzzi, en présentant le programme à la presse.
« L’objectif qu’on a pris est vraiment un objectif de rupture puisqu’il faut qu’on s’améliore de 27,5%, ça fait plus de 3% par an », a-t-il poursuivi.
« C’est vraiment un changement de braquet important en termes d’ambition de réduction de CO2 », a insisté le PDG de Verallia, en précisant que cet engagement portait sur les « scope 1 et 2 » (émissions directes des installations et indirectes liées à l’énergie importée).
Le programme s’appuiera sur plusieurs leviers. Verallia va d’abord augmenter la proportion de calcin, le verre de récupération, un composant de la fabrication du verre avec le sable et le carbonate de soude.
La part de calcin devra passer de 49% en 2019 à 59% en 2025, pour réduire la consommation d’énergie, ce qui implique un renforcement de la collecte du verre utilisé.
Un autre aspect de la baisse de la consommation d’énergie utilisée pour la fusion du verre est de recourir davantage aux énergies renouvelables, comme le biogaz.
Les fours actuels emploient en moyenne 80% de gaz et 20% d’électricité. Mais des recherches visent à inverser ces proportions, a expliqué M. Giannuzzi. Le projet « Four du futur » doit atteindre 80% d’électricité et 20% de gaz, ce qui se traduirait par une baisse de 50% des émissions de CO2. Une technologie innovante qui pourrait prendre le relais après 2030.
Les fours de Verallia fonctionnant encore au fuel seront remplacés d’ici 2025.
Le groupe se fixe parallèlement l’objectif de réduire de 3% le poids moyen de ses bouteilles et pots d’ici 2025.
Verallia a chiffré à 220 millions d’euros d’ici 2030 les investissements liés à la réduction de CO2.
Son programme prévoit aussi des engagements en matière sociale (zéro accident sur ses sites en 2025, renforcement de la politique d’actionnariat salarié et augmentation de l’indice d’égalité homme/femme) et d’économie circulaire (favoriser la collecte de verre, étudier la possibilité de lancer en France un projet pilote de réutilisation des bouteilles et pots et verre).
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