Projet de vaste piscine nucléaire: Ouverture d’une concertation publique
Une concertation préalable du public s’est ouverte lundi au sujet d’un projet d’immense piscine de combustibles nucléaires à La Hague (Manche) qui vise à répondre au risque de saturation des bassins actuels, a constaté l’AFP.
Chacun peut, jusqu’au 18 février via le site internet projet-piscine.edf.fr, s’exprimer sur ce projet de bassin qui vise à « éviter la saturation » des piscines actuelles de La Hague (Manche), selon la commission nationale du débat public.
Une première réunion publique est en outre prévue lundi en présentiel à 19h30 à Beaumont-Hague.
La piscine dont le coût est évalué à 1,25 milliard d’euros aurait une capacité de 6.500 tonnes de combustibles. Les bassins actuels en comptent un peu moins de 10.000 tonnes, l’équivalent de 100 coeurs de réacteurs.
Un deuxième bassin est envisagé à côté du premier soumis à la concertation.
Tous les combustibles irradiés dans les centrales françaises pour produire de l’électricité convergent vers les piscines de la Hague pour y refroidir, avant d’être retraités par Orano.
Le lancement de ce projet d’EDF est « vraiment urgent », face aux risques de saturation des bassins actuels, estimait en juin 2020 l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).
Si les bassins sont pleins, les réacteurs doivent progressivement s’arrêter.
EELV et Greenpeace sont opposés à ce projet et prônent un entreposage des combustibles usés, à sec, à côté de chaque centrale, sans retraitement, comme cela se fait à l’étranger.
Pour EDF et Orano le retraitement vise à réduire le volume des déchets nucléaires. Mais pour les écologistes ce n’est pas le cas et le retraitement est pour eux une opération « extrêmement polluante ». Selon eux, les combustibles recyclés fabriqués par Orano à partir des combustibles usés, sont dans les faits très peu utilisés.
Le sénateur PS de Cherbourg Jean-Michel Houllegatte est lui favorable à ce projet. L’unité recyclage d’Orano emploie 4.800 personnes en France.
Dans un rapport parlementaire publié en 2018 Barbara Pompili alors députée LREM avait indiqué « continuer de s’interroger sur la nécessité de construire à grand frais, une piscine centralisée dotée de deux bassins ayant pratiquement chacun la taille d’un terrain de football ».
« On a là une question lourde qui se pose: est-ce que c’est raisonnable de laisser une telle quantité de matière nucléaire au même endroit », avait cette année-là déclaré l’élue après avoir visité La Hague.
« Le retraitement constitue une exception française qui contribue à l’accroissement des risques en matière de sûreté et présente une pertinence économique contestable », écrivait Mme Pompili dans son rapport préconisant d’étudier la piste de l’entreposage à sec.
clc/lg/els
COMMENTAIRES
Toujours des pansements sur une jambe de bois. Il n’y a pas de solutions avec le nucléaire.
Le nucléaire dont le taux de charge tourne autour de 70 % en France et 100 % en Allemagne avec leur petit parc de 8 GW.
Encore une erreur d’euphorie nucléaire Cochelin, le facteur de charge du nucl »aire français n’est pas de l’ordre de 70% comme vous dites, il n’a été que de 62,5% en 2020 et attendez vous à une nouvelle baisse pour 2021 ….. il rejoindra bientôt celui de l’éolien offshore que l’on tarde à construire.
En 2020, la crise COVID a contraint le parc nucléaire a réduire sa production et à s’effacer devant l’éolien. Cette année, il est parti pour dépasser la production de l’année passée.
Message totalement incohérent, le nucléaire n’a pas eu à « S’EFFACER » devant l »éolien en 2020 qui s’est montré en revanche beaucoup plus résilient face au Covid que le nucléaire tout simplement, avec des maintenances qui n’ont pas pu être faites dans le délais ce qui n’a pas gêné les éoliennes beaucoup moins fragiles. Merci peut-être au Covid qui a pu servir de prétexte, la réalité cachée étant peut-être plus la vétusté passive du parc, augmentée d’une vétusté active relative aux incapacité du nucléaire au suivi de charge simultanément au maintien de la réaction en chaine comme une dizaine de réacteurs le mettent en évidence en ce moment même et dont l’arrêt impactera encore cette année le facteur de charge car en ce moment le nucléaire peine à 43GW de puissance pour une puissance installée supérieure de presque 50%.
Le résultat risque de ne pas être très brillant non plus en 2021 !
Et proche de 70 % sur 12 mois glissants, d’octobre 2020 à septembre 2021. https://www.rte-france.com/eco2mix/les-donnees-en-energie
On trouve toujours une combine pour améliorer la présentation….. En effet ça glisse mieux en mettant de l’huile.
Je pari que vous trouveriez mieux encore en cherchant 12 mois consécutifs dans les cinquante dernières année, où en faisant par exemple une sélection des 12 meilleurs mois de ces 50 dernières années.
Quant aux réacteurs allemands leur technologie est si sophistiquée que pour atteindre un facteur de charge de 100% il n’y a besoin ne de maintenance, ni de rechargement de combustible, et il ne sont même jamais en panne…. vraiment fortiches ces allemands …. non ?
Le pilotage du nucléaire, d’après RTE, est modulé en fonction des productions renouvelables et surtout de l’éolien. L’année passée a été plus généreuse dans ce domaine.
Cette année, jusqu’à fin Septembre 2021, la production nucléaire a été de 266871 GWh et de 241146 GW en 2020. Jusqu’à présent, cette année surpasse donc l’année passée pour la production nucléaire (et l’éolien, beaucoup plus basse). Informez-vous au lieu de raconter n’importe quoi ! Et sur 12 mois glissants, 361141 GW pour 335416 GW l’année précédente, pour le nucléaire ! On se rapproche, cette année, de 70 % de nucléaire sur la production totale.
Ce n’est pas d’après RTE que le pilotage du nucléaire est modulé, c’est d’après une équation algébrique d’égalité entres les variation de production d’un coté du signe égal et des variations de la consommation de l’autre coté du signe égal et cela en fonction des maigres possibilités de réaction et des multiples contraintes, notamment des possibilités opérationnelles du nucléaire donc dans une très petites mesure car il est souvent plus facile et plus rapide d’actionner les outils de productions réactifs que sont les centrales à gaz et l’importation/exportation depuis ou vers les pays en surproduction ou demandeurs.
Et cela conformément à ce que l’on voit chaque jour comme aujourd’hui ou des variations de 12GW ont étés absorbées depuis ce matin par les ressources autres que nucléaire qui est resté amorphe dans sa production constant de 41GW sans varier même d’un millième depuis la nuit jusqu’à maintenant.
Cessez de nous parlez du pilotage fantôme du nucléaire totalement inexistant. et ça aussi c’est RTE qui nous le prouve !
Toujours du déni concernant une possible modulation du parc nucléaire, et un effacement devant des productions éoliennes importantes ponctuellement. Bel exemple ici : https://lenergeek.com/2019/03/07/mix-electrique-nucleaire-tristan-kamin/
Je n’ai que faire des avis des opinions de Karmain où d’autres suppôts du nucléaire, le déni c’est de nier….LES COURBES DE RTE !
Comment discuter avec des zozos de votre espèce qui nient ce qu’un analphabète serait capable de comprendre en voyant les diagramme du professionnel ?
Salut Cochelin vous êtes rentré dans la castes des infréquentables.
Vous n’avez pas lu ce qu’écrit Kamin: « la flexibilité du nucléaire est un peu limite pour suivre la consommation ». En France, c’est majoritairement l’hydraulique et ensuite le thermique qui font le boulot. Tout le monde est d’accord là-dessus. Mais pour suivre l’éolien, les preuves sont là pour le nucléaire en France, avec les diagrammes du professionnel. L’Allemagne peut aussi connaître ce genre de pilotage dans des cas extrêmes.