Une taxe carbone élevée pour freiner la croissance du charbon

Le gestionnaire du réseau électrique français RTE a réalisé, en soutien avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, une étude portant sur l’impact qu’aurait un prix élevé de la taxe carbone sur le mix électrique européen. Un prix plancher de 30 euros favoriserait notamment l’utilisation du gaz au détriment du charbon (énergie fossile la plus polluante).

« Avec le parc de production actuel, les simulations réalisées montrent qu’il faudrait retenir un prix autour de 30 €/tonne de CO2 au niveau européen pour diminuer de façon significative (de l’ordre de 100 millions de tonnes par an, soit 15 %) les émissions du secteur électrique européen », estiment les auteurs de cette étude. Si le choix se portait sur un signal plus élevé, de l’ordre de 100 euros la tonne de CO2, la réduction serait deux fois plus importante, soit de l’ordre de 30 %.

Pour RTE, une taxe carbone élevée est le seul moyen de freiner l’utilisation du charbon dont le coût particulièrement faible contribue à renforcer sa place dans les mix électriques européens. « Au-delà d’une certaine valeur du CO2, les coûts de production des centrales au charbon et au lignite vont progressivement s’aligner sur ceux des centrales au gaz ». L’idée est donc de réduire les émissions de CO2 en favorisant la ressource la moins polluante (en l’occurrence le gaz).

De plus, dans un secteur électrique où les investissements sont majoritairement guidés par la variable prix, une taxe carbone élevée permettrait également de favoriser la croissance des énergies renouvelables. La hausse des prix des ressources fossiles devrait en effet s’accompagner d’un accroissement de la compétitivité des énergies propres.

RTE estime également qu’un signal prix à 100 euros la tonne permettrait de rendre plus attractif les solutions de stockage de l’électricité. Un secteur qui n’en est qu’à ses balbutiements et qui se cherche encore un modèle économique.

Crédit photo : Arnold Paul

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COMMENTAIRES

  • Curieux que la conclusion évidente ne soit pas sauté au yeux de RTE et de l’ADEME : sin on veut vraiment décarboner l’électricité, ce n’est pas le transfert charbon vers gaz qu’il faut réaliser (le gain en CO2 n’est que de 50% environ), mais charbon vers nucléaire, le gain étant alors de 100% !!
    Mais qui est donc le patron de RTE, pour qu’il soit aussi incompétent ? Ah oui, c’est François Brottes, l’ancien journaliste devenu « expert en énergie » au PS, au point d’être nommé à la tête de RTE par Hollande.
    Dans ces conditions, avec une transition énergétique qui privilégie le gaz, les rejets de CO2 (et notre indépendance énergétique) ne sont pas près de s’améliorer !

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