transition vers energies renouvelables demande verdir nos savoir-faire techniques - Le Monde de l'Energie

« La transition vers les énergies renouvelables demande de verdir nos savoir-faire techniques »

Dans cet entretien au Monde de l’Énergie, Pauline Le Fiblec, directrice compétences et formation d’Engie Solutions France, évoque les besoins de compétences et de formation pour assurer la transition énergétique française.

 

Le Monde de l’Énergie —Quels sont les grands enjeux de la décarbonation et les besoins en compétences en la matière ?

Le Monde de l’Énergie —La transition énergétique est un défi inédit mondial, par son ampleur et son urgence. Elle est au cœur de notre raison d’être, de notre stratégie et de toutes nos actions. Notre ambition est de contribuer à l’objectif Net Zéro Carbone d’ici 2045, en fournissant des énergies flexibles et bas carbone.

Le développement des nouvelles activités offre de beaux challenges à relever et nécessite une montée en compétences de nos salariés sur les technologies actuelles et futures, pour assurer le bon fonctionnement de notre entreprise et répondre aux besoins de nos clients de manière efficiente.

Pour y répondre, la direction des ressources humaines se mobilise sur le développement des compétences de nos salariés. Accompagner cette montée en compétences joue un rôle clé dans la promotion et l’adoption des énergies renouvelables ; c’est un véritable levier pour stimuler l’innovation, l’attractivité des métiers et favoriser les opportunités d’emplois verts dans ce secteur en pleine croissance.

Le Monde de l’Énergie —Quels sont les nouvelles compétences nécessaires liées à cette décarbonation ?

La transition vers les énergies renouvelables demande de verdir nos savoir-faire techniques dans de nombreux domaines tels que : l’électricité, la biomasse, l’énergie solaire photovoltaïque, le solaire thermique, la géothermie, l’optimisation énergétique, les automates, etc.

Le technicien de demain doit pouvoir, au-delà de l’aspect technique de son métier, être en capacité d’analyser chaque situation, de pouvoir poser un diagnostic et de proposer une solution. C’est le seul moyen de rester à jour avec les avancées technologiques et favoriser l’innovation dans ce domaine.

Les nouvelles technologies comme la géothermie de surface, les chaufferies bois, l’électrification des systèmes, la gestion de l’intermittence et les actions de sobriété poursuivent leur entrée fulgurante dans le corpus de compétences requises et apparaissent comme une tendance de long terme. Parce qu’elle constitue un gage de réussite de la transformation, la notion d’efficacité énergétique est déterminante pour les métiers de notre activité.

Le Monde de l’Énergie —Quelles solutions existent aujourd’hui pour assurer la formation de ces nouveaux talents ? Sont-elles à la hauteur de l’enjeu ?

La raréfaction des énergies carbonées nous oblige à accélérer le développement des compétences et proposer des parcours certifiants et des formations spécifiques métier pour accompagner nos salariés dans leur poste actuel et celui de demain. Engie Solutions a pour rôle de former des opérationnels qualifiés capable de concevoir, développer, installer, entretenir et exploiter les infrastructures liées aux énergies renouvelables. Nous accompagnons et formons également des demandeurs d’emploi avant de les intégrer dans le cadre de Préparations Opérationnelles à l’Emploi (POE), en partenariat avec avec un organisme de formation l’IFFEN et France Travail.

Le Monde de l’Énergie —Quelle place a la formation continue dans cette stratégie ?

La montée en compétences de nos salariés est au cœur de nos préoccupations. La direction des ressources humaines est engagée et convaincue de l’importance d’accompagner ses salariés dans leur montée en compétences en capitalisant sur leurs compétences actuelles et en leur permettant d’en développer de nouvelles. Notre objectif est de donner un nouvel élan à l’apprentissage avec des projets structurants.

Nous accompagnons nos collaborateurs tout au long de leur évolution professionnelle, en leur proposant des parcours métier évolutifs alliant théorie et pratique, intégrés à des plans de carrière.

Parcours métier et modules de formations labellisés sont déployés auprès de nos équipes grâce à une ingénierie pédagogique sur-mesure. Nous sommes d’ailleurs ravis que nos parcours certifiants, qui témoignent notre volonté d’accompagner nos salariés dans la durée, aient été labellisés par la Commission Européenne dans le cadre de l’année des compétences (au même titre que notre dispositif et mobilisation sur les POE).

Le Monde de l’Énergie —Comment attirer davantage de jeunes vers des métiers à l’image encore trop souvent négative ?

Nous avons la chance d’incarner des métiers d’avenir au cœur des préoccupations actuelles. Nous menons une politique ressources humaines dynamique pour faire connaître ENGIE Solutions, ses métiers et surtout l’étendue des possibilités d’évolution au sein de notre Groupe : politique d’alternance ambitieuse, rencontre auprès de collégiens, partage de temps forts avec les nouvelles générations…

Par exemple, dans le cadre de la mise en place du stage pour les secondes, nous prévoyons 2 semaines rythmées pour comprendre la transition énergétique, nos métiers et nos enjeux. Nous clôturerons ces 2 semaines par un challenge « EnRoute vers le futur ! » pour sensibiliser ces collégiens aux énergies renouvelables et pourquoi pas éveiller des vocations !

commentaires

COMMENTAIRES

  • En résumé, il s’agit de réunir, en fonction des problématiques de chaque type d’activité, les compétences mettant en oeuvre le passage depuis l’emploi d’une énergie sous une forme quelconque, à l’énergie électrique.

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  • On peut quand-même s’étonner que cet article n’évoque à aucun moment l’énergie électrique fournie par le nucléaire, c’est à dire, en ce qui concerne ,la France, près de 70 % de sa production, qui est, en outre, la plus décarbonée, la seule qui soit pilotable (n’en déplaise à Serge Rochain !…) et qui permette de remplir les trous dans la raquette laissés par les ENRi (chers au même !).
    Et la relance (indispensable) de cette filière nécessitera, aussi beaucoup de compétences nouvelles, dont il n’est jamais question dans cet article, qui semble retarder un peu sur l’actualité (et la réalité !)

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    • @Schricke
      D’un point de vue mondial le nucléaire compte peu et cela ne changera pas pendant encore au moins 20 ans
      quelque soit la volonté des décideurs politiques,.
      Les renouvelables, eux, continueront de progresser avec ou sans les décideurs politiques, pour ceux qui sont déjà compétitifs.

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      • Mais que les ENR continuent de progresser dans les pays dont le mix électrique s’appuie fortement sur les énergies fossiles, c’est une bonne chose. Mais en France dont le mix est déjà largement décarboné, la progression des ENR est moins nécessaire.

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    • @ Daniel S
      Tout à fait. Pour ces gens là, les compétences pour le nucléaire sont proscrites et je vais reprendre la formule adaptée à la politique politicienne du moment : « pas une seule compétence pour la monstruosité catastrophique du nucléaire » toute similitude ou ressemblance avec les législatives est purement fortuite !

      Répondre
    • Schricke Daniel toujours à ânonner un passé qui n’aurait jamais du exister avec une énergie polluante à tous les stades très chères qui nous fait fiancer la guerre des Russes et qui ne représente que 4% de l’énergie dans le monde et qui baisse inexorablement ..qui a fait de nous les vice champion de la pollution en Europe et les champions de la production de déchets ultimes que l’on va laisser égoïstement à toutes les générations futures ..allez un exemple parmi tant d’autres de ce qui se fait sur le terrain pendant que d’autres veulent que la France s’enfonce toujours plus : https://www.pv-magazine.fr/2024/06/04/record-dinstallations-de-systemes-pv-en-suisse-sur-les-quatre-premiers-mois-2024/

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      • Bravo, Régis !
        Vous en étiez resté à une contre-vérité par ligne de commentaire !… Désormais, vous franchissez allègrement le seuil de deux contre-vérités par ligne !…
        Donc, vous progressez ! Encore bravo ! Vous êtes « sur la bonne voie » !
        Allez, je termine avec un conseil d’Ami: Vous n’ignorez certainement pas, vous qui savez TOUT (ou presque !) que l’électricité que vous livre votre fournisseur (quel qu’il soit !…), est fabriquée, en France, pour près de 70%, avec (je vous cite) « cette saloperie de M…. polluante de nucléaire »…
        Alors, à votre place, j’éviterais de consommer cette M…. ! On ne sait jamais par où peuvent passer les électrons maudits qui tuent chaque année une grande quantité de nos compatriotes ! (C’est bien connu ! Non ?).
        C’était le conseil du jour (gratuit et désintéressé !)
        Evitez quand-même de provoquer la panique en diffusant trop rapidement cette information !
        « C’est tout pour aujourd’hui », comme le disait le regretté Claude Piéplu à la fin de chacun des épisodes des « Shadocks »

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        • daniel Schricke qui faute de comprendre les bases du sujet et de s’y intéresser n’arrive même pas à savoir de quoi il parle et refuse obstinement de vérifier le réel du terrain en se sortant enfin des vieux fakes pour gogos . le but c’est bien de verdir le réseau au plus vite et même en France le nucléaire est condamné et baisse inexorablement . et pendant que vos factures flambent les miennes baissent car voile ce que je finance avec mes factures : https://www.enercoop.fr/la-production-de-notre-electricite/nos-producteurs

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  • Des prix négatifs préjudiciables aux producteurs et consommateurs se produisent régulièrement dans de nombreux pays dès lors que ces productions (ENR) occasionnelles trop abondantes ne sont pas absorbées par une consommation correspondante. Hier encore : https://www.rte-france.com/eco2mix/les-donnees-de-marche Le nucléaire n’a pas ce défaut car il « ronronne » paisiblement et sa production fluctue en fonction de la consommation moyenne.

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    • 🤣😂😂 Cochelin alors que vous avez prouvé qu’en France on arrête les ENR pour exporter à prix négatifs notre merde polluante de nucléaire pour que les gogos à la fin de l’année puisse ânonner bêtement que la France exporte ..que les ENR ne produisent pas .sans dire pourquoi et que l’on paye pour ça .. . vu la sécheresse qui augmente année après année vous allez voir comment nos vielles chaudières polluantes vont ronronner ..🤣😂à Tchernobyl ils ont essaye de réguler le nucléaire 😂

      Répondre
    • @ Cochelin
      « Les ENR variables peuvent être arrêtées à la demande, comme le parc nucléaire, mais ne peuvent pas produire à la demande »
      Les prix négatifs sont dus a la surproduction, pas a un manque.
      la remise en route des ENR, (quand il y a du soleil ou du vent) est aussi rapide que leur arrêt.
      les ENR seront de plus en plus associé a un stockage.

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      • « Quand il y a du soleil ou du vent ». Cette condition détermine la remise en route des ENR variables, ce qui n’est pas le cas du parc nucléaire. Sinon, ce sont les centrales à énergies fossiles ou les importations (si nos voisins ont des surplus) qui seront nécessaires. Ou de l’hydraulique s’il reste du potentiel.

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        • apprendre au moins les bases du sujet pour bien voir ce qui existe déjà pour le nucléaire et qui servira pour les ENr . et voir aussi comment on se sort aussi du fossile avec l’hydrogène à base d’ENR … voir le bio gaz .. . en sachant que les ENR sont bien complémentaires

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  • @ Cochelin
    « C’est là la différence » tout à fait cela va sans le dire mais cela va mieux en le disant parfois le bon sens a du bon !
    Attention R.I st de retour !

    Répondre
    • 🤣😂😂 Cochelin alors que vous avez prouvé qu’en France on arrête les ENR pour exporter à prix négatifs notre merde polluante de nucléaire pour que les gogos à la fin de l’année puisse ânonner bêtement que la France exporte ..que les ENR ne produisent pas .sans dire pourquoi et que l’on paye pour ça .. . ..🤣😂

      Répondre
  • La seule technique ne suffit pas ; il faut aussi penser à l’acceptabilité sociale qui ne relève pas de l’ingénieur .

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