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Anticipation des risques : une exigence de sûreté pour l’ensemble des installations électriques françaises

Soumises à des procédures de sûreté, de sécurité et de radioprotection très strictes, les centrales nucléaires françaises ne sont pas les seules à faire l’objet d’une surveillance très rigoureuse. L’ensemble des installations du parc de production électrique français se doit d’anticiper les risques naturels et les menaces humaines, ainsi que leurs conséquences sur les populations et infrastructures avoisinantes.

La prévention des risques à la base de la sûreté nucléaire

En tant qu’exploitant du parc nucléaire français, EDF est responsable de la sûreté des installations nucléaires. L’entreprise doit mettre en œuvre, en accord avec l’Etat, via l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), les dispositions qui permettront de garantir leur bon fonctionnement, d’éviter les accidents et de gérer les éventuels incidents de manière à en minimiser les conséquences. La prévention des risques éventuels constitue, dans ce cadre, la première phase d’un dispositif largement éprouvé au fil des ans et basé sur le concept de « lignes de défense en profondeur » des installations. Cette organisation de la sûreté nucléaire hexagonale consiste à prendre en compte de façon systématique les défaillances (techniques ou humaines) potentielles et à s’en prémunir par des lignes de défense successives (systèmes de sûreté, procédures, contrôles techniques et administratifs). Ces lignes de défense reposent sur trois axes distincts que sont la prévention, la surveillance et l’action.

Le risque d’inondation, au même titre que tout autre événement naturel susceptible de mettre à mal la sûreté d’une installation, a été anticipé dès la conception des centrales nucléaires françaises. Il est par ailleurs réévalué de manière régulière. Tout événement majeur entraîne des réévaluations complètes des mesures de protection en vigueur. En 2013, la publication du « Guide relatif à la protection des installations nucléaires de base contre les inondations externes », présentait une série de recommandations et de mesures de protection encore plus strictes à mettre en place dans les centrales françaises avant le 31 décembre 2014. Depuis cette date, de nombreuses améliorations structurelles de la sûreté ont été mises en oeuvre par EDF (rehausse des digues, construction de murets, mise en place d’une protection étanche autour des matériels importants pour la sûreté et moyens mobiles de pompage, etc.) et permettent aujourd’hui une meilleure prise en compte du risque d’inondation d’origine externe, et ce dès la conception des installations. Sur le plan organisationnel, l’électricien français a également mis en place un dispositif d’alerte, des procédures de conduite permettant d’anticiper et de gérer les situations d’inondation, ainsi qu’un plan d’urgence interne (PUI) et de mesures de gestion de l’isolement.

Un dispositif de sûreté et de sécurité adapté à toute éventualité

Cela étant, les exigences de sûreté sont réévaluées en permanence afin de prendre en compte tous les risques potentiels. L’exploitant doit donc envisager tous les scénarios possibles et fournir les réponses les plus adaptées. Pour une installation nucléaire, cela passe avant tout par le maintien de l’approvisionnement du site en eau et en électricité, indispensable pour éviter tout incident d’origine nucléaire. La centrale de Bugey (comme chaque unité de production nucléaire) est équipée dans ce but de deux groupes électrogènes de secours, qui en cas de coupure du réseau électrique, sont capables de fournir en quelques minutes l’électricité nécessaire au refroidissement du réacteur. Issue du retour d’expérience de la catastrophe de Fukushima au Japon, des Diesels d’ultime secours (DUS) sont en construction sur l’ensemble des centrales nucléaires françaises afin de garantir une source supplémentaire d’alimentation électrique en cas de situation extrême. Grâce à leurs deux réservoirs de fuel de 60m3, ils permettent notamment d’assurer un fonctionnement autonome du site pendant 72 h avant livraison du fioul par la FARN jusqu’à 15 jours après leur démarrage, soit un délai largement suffisant pour une reprise en main des équipements défaillants ou un retour à la normale en cas d’événements naturels extrêmes.

En parallèle, une Force d’action rapide nucléaire (FARN) a également développé dès 2012, capable d’intervenir sur tous les sites nucléaires en moins de douze heures et de déployer un dispositif de sécurité d’urgence en cas de situation extrême. Composée de près de 300 agents et experts volontaires, elle a pour objectif d’intervenir en cas d’accident majeur dans les centrales nucléaires françaises afin d’assurer dans l’urgence les alimentations en électricité, en eau et en air des installations, évitant ainsi la fusion nucléaire et les rejets radioactifs dans l’atmosphère.

 

© Photo : EDF – Matthieu COLIN

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