La Suède annonce un plan pour l’éolien en mer en plein débat sur le nucléaire

Le gouvernement social-démocrate suédois a annoncé mardi un plan de développement de l’éolien en mer en plein débat sur les pénuries d’électricité et sur l’avenir du nucléaire dans le pays, à sept mois des élections législatives.

Trois secteurs de développement ont été désignés dans le golfe de Bothnie, plus au sud en mer Baltique ainsi qu’en mer du Nord, a expliqué la ministre de l’Environnement Annika Strandhäll lors d’une conférence de presse.

L’objectif est d’atteindre dans un premier temps une production d’électricité offshore de 20 à 30 térawattheures (TWh), avec ensuite un plan de développement à plus long terme visant environ 120 TWh.

« L’objectif est de contribuer à un développement durable et accélérer la construction d’éoliennes en mer pour pouvoir faire face à la hausse de la demande d’électricité à la suite de la révolution industrielle verte », a expliqué Mme Strandhäll.

La consommation suédoise d’électricité actuelle avoisine les 140 TWh annuels, selon le gouvernement.

Mais le développement d’importants projets industriels d’énergie verte en Suède (usines de batteries électrique, aciéries utilisant de l’hydrogène d’origine renouvelable…), particulièrement dans le nord du pays, va générer d’importants besoins en électricité dans les années à venir.

Et ce alors que la demande est déjà sous tension, avec un hiver marqué par l’envolée des prix de l’électricité et des problèmes de pénurie en Europe.

Le débat sur l’avenir énergétique a été un des principaux sujets des débats politiques organisés en amont des élections législatives de septembre.

La droite et l’extrême-droite plaident pour des investissements rapides dans des nouveaux réacteurs nucléaires, une question qui divise la classe politique suédoise depuis des décennies, après un référendum de 1980 soutenant une sortie progressive de l’atome civil.

Opposés officiellement à de nouvelles centrales, les sociaux-démocrates au pouvoir ont toutefois donné des signaux plus positifs ces dernières semaines, en validant notamment un centre de stockage définitif de déchets.

Ces dernières années, le développement d’importants parcs éoliens à terre en Suède ces dernières années a apporté un renfort de production électrique significatif, mais aussi rendu le réseau suédois plus fragile en l’absence de vent.

Un phénomène qui a favorisé la flambée des prix de l’électricité durant l’hiver, poussant certains partis à freiner la connexion du reste du réseau européen.

Dans le même temps, l’approvisionnement a souffert de la fermeture de quatre réacteurs nucléaires entre 2016 et 2020, réduisant le nombre d’unités en opération à six.

Avec une importante ressource hydraulique, la Suède peut s’appuyer sur un parc électrique parmi les moins émetteurs de CO2 en Europe.

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COMMENTAIRES

  • La Suède a de quoi construire des STEP de grande capacité, de quoi lisser davantage la production éolienne, dont les périodes peu ventées ne durent pas longtemps. Mais cela ne semble pas envisagé, comme en Norvège, qui possède pourtant un gigantesque potentiel pour cela.
    Ce sont l’Espagne et le Portugal qui ont le plus de projets de STEP.
    La Suisse et l’Autriche ont récemment ajouté des centrales, mais les projets semblent désormais limités.
    La Chine continue à en déployer massivement.
    Pourtant, avec le déploiement à grande échelle du PV, l’écart de prix entre les heures de milieu de journée et les heures de pointe devrait devenir de plus en plus important, sans compter la nécessité, pour le réseau d’accompagner la montée en puissance et descente très rapides du solaire.
    Les projets sont du côté des batteries et de l’hydrogène.
    Une des dernières STEP en Allemagne, avant que l’abandon du programme qui était prévu suite aux pressions des « écologistes locaux ».
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_de_Goldisthal
    Pourtant, 1 km² permet de stocker 10 GWh, ce qui représente une surface faible par rapport à la capacité de stockage.
    Pas besoin de grands reliefs, de la moyenne montagne suffit, et même de la basse montagne: il y a 3 importantes STEP dans les Ardennes et il pourrait y en avoir plein d’autres.

    Répondre
  • Mais qu’est-ce que 10 GW ? Stockage ou déstockage de 1000 MW pendant 10 heures ? Ou 100 MW pendant 100 heures (sans compter les pertes en cours de route). Pas de quoi aller bien loin pour soutenir un réseau qui doit débiter 70 à 90 GW !

    Répondre
  • Oui, Cochelin, c’est exact: 1GW = 1000MW
    Et la STEP de Goldisthal ne peut pas soutenir un réseau qui doit fournir 80 GW de puissance, mais un panneau solaire de 500 W ne peut pas alimenter non plus toute l’Allemagne, ni même un seul réacteur nucléaire de 1 GW.

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