Retraites: Trois des quatre terminaux méthaniers en France arrêtés pour sept jours

Trois des quatre terminaux méthaniers qui permettent d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) en France ont été mis à l’arrêt pour « sept jours », a indiqué lundi soir la CGT Elengy, qui proteste contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.

L’arrêt de ces trois terminaux situés à Fos-sur-Mer (Bouches du Rhône) pour deux d’entre eux, et à Saint Nazaire (Montoir-de-Bretagne, Loire- Atlantique) pour le troisième, bloque l’alimentation en gaz du réseau de distribution GRTgaz, le déchargement des navires méthaniers et le remplissage des citernes de GNL.

« Les trois terminaux méthaniers d’Elengy sont à l’arrêt », a confirmé à l’AFP la direction d’Elengy, filiale d’Engie, qui indique que cette mise à l’arrêt s’est faite « dans des conditions de sécurité classiques » et n’a, à ce stade « pas d’impact » pour le grand public.

L’arrêt a été « voté par l’assemblée générale du personnel organisée par la CGT » (majoritaire), selon Mathieu Michel, élu au CHSCT d’Elengy.

Le quatrième terminal méthanier de France, opéré à Dunkerque par le groupe belge Fluxys, va également entrer en grève pour 48 heures à compter de mardi matin, a indiqué la direction de ce groupe à l’AFP, confirmant une information de la CGT selon laquelle son débit a été ramené au minimum technique.

Avec la guerre en Ukraine, le GNL a progressivement remplacé le gaz russe qui arrivait par gazoduc, pour la France: en 2022, les terminaux méthaniers « ont représenté 50% de l’approvisionnement en gaz français », selon Elengy. Et la part devrait largement augmenter en 2023.

Les flux de GNL vers la France se sont intensifiés en 2022 (+102%), « faisant du pays un point d’entrée majeur du GNL en Europe », selon le bilan 2022 de GRTgaz.

L’autre source d’alimentation pour le réseau GRTgaz, les stockages, « sont extrêmement sollicités pour combler le manque » et feront l’objet de barrages filtrants à partir de mardi, selon la CGT.

« On va baisser un petit peu le débit sur les stockages et demander le retrait pur et simple du projet de réforme du gouvernement », a indiqué Frédéric Ben, responsable du secteur gaz à la FNME-CGT.

Dans un premier temps, les centrales de production d’électricité fonctionnant au gaz pourraient être touchées, tout comme des industriels, des clients « effaçables », c’est-à-dire en mesure de s’approvisionner autrement en énergie, selon la CGT.

commentaires

COMMENTAIRES

  • On pourra rappeler qu’en détrônant la Chine de la place de Numéro 1 (en 2021), on est devenu « Champion du Monde » d’importation de Gaz de Schiste US – https://aspofrance.org/2023/01/01/la-france-championne-du-monde-de-gaz-de-schistes-par-marc-blaizot/

    Et ce n’est pas cette semaine de grève qui risque de nous faire perdre la course au titre pour 2023 …

    Nota : Le Bilan du GNL issus de Gaz de Schiste américain est délétère en terme de GES… Il faut commencer à se poser des questions sur l’usage du Gaz en France, si on veut diminuer nos émissions réellement !

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  • Grâce au nucléaire qui nous fait brûler en permanence en gaz de schistes made in USA l’equivalent de la production de 9 a 12 réacteurs nucléaires sur les 19 qui sont en panne chronique on est devenu champion du monde. Cf eco2mix.

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  • La sottise de Rochain n’a pas de limite, si on n’avait que des ENRi on brûlerait beaucoup plus de gaz! Quant au gaz de schiste il n’est pas plus polluant que le gaz conventionnel, il a coûté un peu d’énergie à liquéfier et transporter pour venir des USA mais c’est assez marginal. Il faudra s’en passer un jour, c’est évident, mais ça prendra du temps.

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    • Moulard : « La sottise de Rochain n’a pas de limite, si on n’avait que des ENRi on brûlerait beaucoup plus de gaz! »

      L’ignorence de Moulard à depuis longtemps dépassé toutes les limites car, d’une part il est incapable de démontrer ce qu’il affirme et d’autre part la limité de consommation de gaz en raison de la défection du nucléaire ne le doit qu’au nombre trop restreint de centrales à gaz en France et si l’on pouvait faire plus on le ferait au lieu d’importer si massivement le complément qui fait défaut depuis l’étranger avec 14 GW en permanence comme en ce moment.
      Par azilleurs, si au lieu de se précipiter à nouveau sur le nucléaire qui ne fonctionne pas on avait misé sur le renouvelable on aurait plus de centrales fonctionnant au biogaz que l’on aurait développé à la hauteur du besoin et l’on de brulerait pas de gaz de schiste qui brusquement dans les propos de Moulard se révèle ête un gaz disposant de vertus exceptionnelles car en effet, outre la limération de CO2 dans l’atmosphère la fragmentation hydraulique du sous-sol des paysproducteurs de ce gaz ne présente aucun caractère néfaste ou polluant.
      La sottise de Moulard n’a d’égale que sa mauvaise foi, ou….son ignorence.

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      • @ »Père Vert » Serge,

        Moi aussi je fais beaucoup de fautes de frappes et d’orthographe, donc je ne suis pas le mieux placé…
        Mais IGNORANCE s’écrit avec un « A » – https://fr.wikipedia.org/wiki/Ignorance (vous l’écrivez en permanence avec un « E » ça vous rend encore plus pittoresque mais par bonne Action envers le Pépère et pour calmer le « ridicule », je le lui signale quand même quelquechose qu’il ne peut pas ignorer avec des diplomes…)

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    • @Jean-Pierre Moulard,

      Certes sur la valeur totale des émissions du Gaz c’est relativement marginal mais c’est non nul – je vous invite à lire rapidement cette étude https://www.carbone4.com/publication-importation-gaz – et pour en faire de l’électricité de pointe cela devient même assez significatif (Hélas !) …

      Le Gaz de Schiste a fait lever tellement de boucliers il y a 15 ans en France, que d’en être devenu le « Champion du Monde » en 2022 en termes d’importation mondiale est un sacré retour de médailles !!! (et sans Nord Stream, ce n’est pas près de s’arrêter…).

      Nota : on ferait mieux d’aider les Algériens à mettre beaucoup de PV et d’éoliennes chez eux (où l’électricité est faite quasi exclusivement au GAZ) avec le réseau qui va bien tout en ajoutant quelques interconnexions via l’Italie et l’Espagne pour s’assurer plus d’importation de Gaz du Sud de la Méditerranée le temps de s’en passer le plus possible et aussi de mieux ventiler les ENRi présentes chez nous et qui commencent à saturer nos voisins…

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