Retraites: l’accès à la centrale nucléaire de Gravelines de nouveau bloqué par des manifestants
Environ 300 manifestants bloquent de nouveau mercredi matin l’accès à la centrale nucléaire de Gravelines, sur le littoral du Nord, pour demander le retrait de la réforme des retraites à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO, a constaté une correspondante de l’AFP.
Le blocage, qui a débuté mardi, doit se poursuivre jusqu’à jeudi soir à 21H00, ont indiqué les manifestants, qui se relaient jour et nuit pour assurer une présence continue. Seules les équipes d’astreinte ont été autorisées sur le site de la centrale, dont l’activité est maintenue.
« Pour l’instant, il n’y a pas de baisse de charge » mais « si ça dure, cela pourrait engendrer des arrêts de tranches de production, en toute sûreté », a déclaré à l’AFP Franck Redondo, délégué FO. « Nous demandons à être reçus par le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy et que celui-ci se manifeste pour défendre nos statuts auprès du gouvernement ».
La direction avait indiqué mardi que, dans le cadre légal de la grève, « la production de courant est assurée, car d’autres moyens de production ont été anticipés », et « toutes les fonctions de sécurité de la centrale sont garanties ».
Plusieurs opérations de filtrage ont été menées depuis le début du mouvement national contre la réforme des retraites le 5 décembre.
Située au bord de la mer du Nord, à égale distance (20 km) de Dunkerque et de Calais, la centrale de Gravelines est la plus importante centrale nucléaire d’Europe de l’ouest, par sa capacité de production comme par le nombre de réacteurs.