Des premiers résultats satisfaisants pour l’éolienne Floatgen

Le projet Floatgen a été lancé en 2013 par un consortium européen composé de 7 partenaires. Véritable démonstrateur technologique, il vise à valider en conditions réelles d’utilisation une éolienne offshore de 2 MW posée sur une fondation flottante en béton baptisée Damping Pool.

L’installation de cette turbine et de son concept de flottaison 100% français a eu lieu au large du Croisic, sur le site d’expérimentation en mer de l’École Centrale de Nantes (SEM-REV), il y a 9 mois. Les premiers résultats viennent d’être publiés par Ideol.

Des résultats conformes aux attentes d’Ideol

Mise en service il y a un an au large des côtes françaises, et entrée en production en septembre 2018, l’éolienne flottante Floatgen vient de livrer ses premiers résultats d’exploitation.

Et de l’avis de la société française Ideol, coordinatrice du projet, la turbine de 2 MW et son flotteur en béton affichent des résultats conformes et même supérieurs aux attentes.

Selon les données publiées par Ideol, la « première éolienne en mer de France » a généré quelques 2,2 GWh d’électricité au cours du premier semestre 2019. Une production que la direction a estimé être « en phase » avec les prévisions.

« La montée en charge du démonstrateur, effectuée dans le respect d’un protocole de mise en service soigneusement élaboré par les équipes d’Ideol, a été progressive, et ce en parallèle de la validation technique étape par étape d’un ensemble de combinaisons de conditions de houle et de vent subies en mer depuis la mise en service du démonstrateur en septembre 2018 ».

Des conditions météorologiques particulièrement difficiles

Il faut en effet préciser que les premiers mois en mer de Floatgen n’ont pas été de tout repos. Au début du mois de juin, l’éolienne a en effet dû faire face à la tempête Miguel : un véritable baptême du feu avec notamment des vagues de plus de 8 mètres de haut et des rafales allant jusqu’à 103 km/h.

Grâce à plus d’un millier de capteurs placés sur les différents composants de l’éolienne, les ingénieurs de la plateforme d’essai Sem-Rev ont pu procéder aux mesures nécessaires à la confirmation des potentialités de production de la turbine et du bon comportement de son flotteur en béton.

« La validation progressive de ces différentes combinaisons a permis d’atteindre une disponibilité supérieure à 90% dès le 2ème trimestre 2019 (après une disponibilité de 68% au 1er trimestre 2019), et devrait permettre d’atteindre en fin d’année la disponibilité finale », a expliqué Ideol. « Ce résultat a été rendu possible par : l’excellente tenue à la mer du brevet Damping Pool ; l’absence d’impact des mouvements induits par le flotteur sur la production de l’éolienne, caractérisée par une courbe de puissance meilleure qu’à terre ; et la facilité d’accès en maintenance du flotteur Ideol, réalisé jusqu’à des cas de houle de 2,3 m de hauteur significative ».

La technologie d’Ideol déployée au Japon et en Méditerranée

En plus de ses essais menés en France, Ideol a déployé un second démonstrateur de son éolienne offshore au Japon.

Les résultats obtenus au cours de cette période, qui a également été marquée par le passage de trois typhons, a permis de valider entièrement les technologies qui composent la Floatgen.

« Nous allons maintenant installer les équipements nécessaires pour permettre la mesure exacte de la courbe de puissance. Les performances pourront être établies par un tiers afin d’obtenir une certification. Cette éolienne est un laboratoire à taille humaine qui nous permet également de tester de nombreuses choses, par exemple des procédures de maintenance », a expliqué Bruno Geshier, directeur commercial et marketing d’Ideol, aux journalistes de Mer et Marine.

L’éolienne Floatgen devrait donc poursuivre son séjour au large du Croisic pendant encore une année au moins.

En parallèle, Ideol est impliqué dans l’un des projets de parc éolien offshore implantés en Méditerranée. La société fournira en effet les flotteurs nécessaires à la mise à l’eau de 4 éoliennes en mer au large de Gruissan, dans l’Aude.

Ces machines seront installées à plus de 18 kilomètres des côtes, dans une zone de 60 mètres de profondeur.

L’éolien flottant « offre une nouvelle frontière, car il permet de s’affranchir de toute contrainte de profondeur. On peut donc ouvrir le marché de l’éolien en mer à tous les pays du monde, plus seulement quelques zones peu profondes concentrées pour l’essentiel dans les eaux européennes. Le flottant permet aussi d’exploiter au mieux les ressources offertes par le vent, sur les sites plus éloignés des côtes, là où les gisements éoliens sont les meilleurs. Et puisqu’on s’éloigne du littoral, on résout les problèmes liés à la pollution visuelle et aux conflits d’usage, par exemple avec les pêcheurs », estime Paul de la Guérivière, président d’Ideol.

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