Prix négatifs de l’éolien : l’État change les règles
C’est un tournant discret mais significatif dans la politique énergétique française : le 2 juin 2025, le ministère de l’Économie a annoncé que trois parcs éoliens en mer – ceux de Fécamp, Saint-Brieuc et Saint-Nazaire – devront désormais suspendre leur production lorsque en cas de prix négatifs de l’électricité. Cette nouvelle règle vise à endiguer les pertes publiques liées à un système de subvention jugé trop rigide.
Fin d’un modèle de soutien inconditionnel à prix négatifs
Jusqu’ici, ces parcs étaient couverts par des “contrats d’obligations” qui garantissaient un rachat systématique de leur production à un tarif fixé à l’avance, quels que soient les prix du marché. Résultat : même lorsque les prix devenaient négatifs – un phénomène de plus en plus fréquent lors des pics de production renouvelable et de faible consommation – l’État devait indemniser les producteurs pour une électricité dont personne ne voulait.
Avec les avenants signés début juin, la logique change. Désormais, les exploitants de ces trois parcs devront cesser leur production lorsque le prix de marché passe sous la barre des 0 euro. Une mesure de bon sens économique, selon Bercy, qui espère ainsi limiter une perte estimée à 80 millions d’euros sur le premier semestre 2024, pour l’ensemble de la filière éolienne.
L’éolien terrestre dans le viseur
Ce réajustement ne concerne pas uniquement l’éolien offshore. Le ministère prépare déjà un cadre similaire pour les éoliennes terrestres, elles aussi concernées par les effets de l’intermittence et de la volatilité des prix. Un premier arrêté d’application a été soumis au Conseil supérieur de l’énergie, en attendant une législation plus complète dans la prochaine loi de finances.
L’objectif est clair : responsabiliser davantage les producteurs éoliens, en particulier ceux bénéficiant de subventions publiques. Désormais, les futurs contrats inciteront ces installations à interrompre leur production quand elle n’a plus de valeur sur le marché, au lieu de continuer à générer des pertes.
Une rationalisation critiquée mais attendue pour éviter les prix négatifs
Du côté des défenseurs des énergies renouvelables, cette réforme suscite des inquiétudes. Certains redoutent qu’elle ne freine le développement de nouveaux projets, en instaurant une incertitude supplémentaire sur la rentabilité des investissements. Pour d’autres, cette décision traduit une nécessaire maturation de la politique de soutien aux renouvelables, qui ne peut rester aveugle aux signaux du marché.
Les opposants historiques à l’éolien, eux, y voient une forme de reconnaissance des limites de cette énergie, jugée trop intermittente et peu prévisible. Ils dénoncent de longue date le “coût caché” de l’éolien pour les finances publiques, notamment à travers les contrats à prix garantis signés il y a plus de dix ans, dans un contexte énergétique bien différent.
Une étape vers une gestion plus fine des renouvelables
Au fond, cette réforme marque un glissement vers un modèle plus flexible, dans lequel les énergies renouvelables devront s’adapter davantage aux dynamiques du marché. En période d’excédent de production, mieux vaut suspendre la production que subventionner une électricité invendable.
Cette logique s’inscrit dans un cadre plus large de modernisation du mix énergétique français. L’objectif n’est pas de remettre en cause le développement des renouvelables, mais d’en rationaliser l’intégration au réseau, en tenant compte de leur nature intermittente. Dans un système où les pointes de production ne coïncident pas toujours avec les besoins, il devient crucial d’ajuster les soutiens publics pour préserver à la fois la stabilité du réseau et la soutenabilité budgétaire.
Si cette première étape se montre concluante, elle pourrait servir de modèle pour d’autres segments du secteur énergétique subventionné, à commencer par le photovoltaïque. En attendant, le signal envoyé aux producteurs éoliens est clair : produire pour produire ne suffit plus, même au nom de la transition énergétique.
COMMENTAIRES
Encore un raisonnement d’épicier….. Il faut cesser de produire lorsque la production est supérieur à la consommation…..cela s’apelle le suivi de charge ! Les prix sont une conséquences, par une cause !
Peut être est-là un moyen de décourager les investisseurs dans le domaine de l’éolien en mer, celui le plus susceptible de permettre de se passer du nucléaire en raison de sa similitude de production quasi constante avec celui du nucléaire, qui se montrerait alors bien inutile.
Serge, Allez donc voir les profils de puissance de l’éolien en mer publiés par RTE, au lieu de dire une fois de plus des âneries. L’éolien en mer est encore plus irrégulier que l’éolien à terre et c’est normal, parce que le vent y est moins freiné qu’à terre et donc l’intensité de ses fluctuations y est bien plus importante, contrairement bien sûr à la doxa incessamment diffusée par les médias.
Mon pauvre durant….j’ai plusieurs années d’enregistrament des cartes vent de météoFrance vent et vos blablas ne pesent rein face à ces documents ! l’éolien et plus puissant et plus régulier que que l’éolien terrestre !
Sérieusement, cela ne vous choque pas de continuer à financer des énergies incontrôlables en raison de leur asservissement à la météo, alors qu’elles génèrent des prix négatifs et devraient donc générer des pertes chez leurs producteurs ? La « logique d’épicier » que vous dénoncez est tout simplement du bon sens : voudriez-vous que votre épicier qui vous vend des tomates pourries et qui coûtent pour les envoyer aux déchets, soit indemnisé par les citoyens contribuables dont vous faites partie ?
Le vrai problème, c’est l’incompétence abyssale des hauts fonctionnaires qui ont signé des contrats à prix garantiés avec les industriels des énergies renouvelables, bien plus aguérris qu’eux en matière commerciale. Car la situation ubuesque que souligne cet article était totalement prévisible. Pire : elle va probablement empirer !
Les prix négatifs ne sont pas générés par les productions renouvelables variables mais par deux causes dont l’une n’est qu’une consequence de l’autre :
1) Une formule de calcul à dormir debout, établie pour un contexte de pénurie
2) Une surproduction par rapport au besoin, l’inverse de la situation de pénurie!
Monn pauvre Studer, sans ces renouvelables vous auriez des blackout presque tous les jours maintenant, ce sont les seuls moyens efficaces pour maintenir le reseau en équilibre ! Il n’y a rien d’imprévisible dans la météo, le Soleil se lève tous les jours ! Et tant l’éolien que le solaire sont bien plus pilotables que le nucléaire incapable de bouger en moins d’une demie journée alors qu’il s’agit de réagir à hauteur de plusieurs GW en quelques secondes !
Ca ne vous gène pas de sortir les mêmes aneries depuis des années au lieu de regarder ce que fait RTE tous les jours ?
Enfin, une mesure de bons sens, qui, bien entendu, provoque l’ire de notre défenseur inconditionnel et idéologique des ENRi, qui pense certainement à ce vieil adage: « Et s’il n’en reste qu’un, je serai celui-là !… », en continuant, contre vents et marées,, à débiter ses contre-vérités évidentes, auxquelles il reste sans doute, l’un des seuls à croire encore !
Notre « ami » Serge se reconnaîtra ? non ?
Ridicule ! cette suposée mesure n’est qu’une plaisanterie puisque RTE coupe déjà autant les parc éoliens que PPV à sa convenance depuis un an car c’est le seul moyen de garder un réseau électrique en équilibre face aux variations de puissances erratiques de plusieurs GW de l »exportation, que nous ne pouvont faire que grace aux renouvelables…lisez et surtout VERIFIEZ la realité du commentaire que j’ai fait il y a quelque minutes.
Rappel de ce q’impose notre PPE3 en nous envoyons directement dans le mur en accélérant :
L’énergie additionnelle visée à l’horizon 2035 sera exclusivement fournie par des énergies renouvelables variables à un niveau de 42.5 % et non pilotables,
Cet objectif « allemand » totalement arbitraire de la commission de l’UE, n’est en rien compatible avec notre mix énergétique bien plus vertueux que le leur en intensité carbone et bien plus stable sans besoin de béquilles précaires et ultra couteuses.
Mon pauvre Dubu vous rabâchez les mêmes âneries depuis des années…. les renouvelables sont les plus pilotables des dispositifs de production d’électricité et le nucléaire le moins pilotable comme RTE nous en fait la preuve presque tous les jours dès qu’il est question de rétablir l’équilibre du reseau mis a mal par les colossales variations de la consommations qui varie de plusieurs GW en quelques secondes !
Conséquence délétère :
Réseaux électriques à revoir.
La variabilité de la production d’ENR est source d’incertitudes quant aux adaptations à mettre en place. Seule certitude, ceci ajoutera des coûts supplémentaires considérables au fonctionnement du système énergétique.
Donc beaucoup d’argent dépensé pour un résultat aléatoire.
Pour un ingénieur responsable c’est prohibitif, pour un politique vert inféodé c’est l’évidence à suivre !
Vous êtes aveugle au point de ne pas voir que ce qui varie le plus c’est l’import/export et que ce qui permet de palier les consequences déleteres comme vous dites de ces variations c’est la pilotabilité exemplaires des renouvelables variables !
Toujours la tête dans le sable à reciter son breviere ce pauvre Dubus !
Rappels
une politique énergétique rationnelle doit intégrer non seulement la production d’électricité mais également
• son stockage,
• son transport,
• sa distribution
• le mode de quantifier rigoureusement la consommation élec à venir pour les différents usages.
Pour cela, elle doit également admettre la nécessité de mener des recherches pour la réussir, sans se voiler la face sur les échelles de temps nécessaires
et ne pas oublier les RNR qui doivent faire partie de cette recherche commencée et arrêtée en 1997 avec Super Phénix par des idéologues sans cervelle !
Il importe donc de ne pas « mettre la charrue avant les bœufs ».et de ne pas « lâcher la proie pour l’ombre »
Dubus dans la liste vous pouvez ajouter : 3 ave Maria et 2 Notre père !
Mais alternativement vous pouvez dire : j’ai décidé de devenir intelligent et analyser comment RTE nous maintient un réseau en bon état d’équilibre ….. on ne vous demande pas d’inventer les moyens d’y parvenir, c’est dajà fait ….seulement les apprendre afin de ne plus sortir vos chapelets d’aneries ….et vous pourrez partager ça avec les Schricks, les Sirius, les Durand, et les Studer et devenir collectivement intelligents ….allez donc vois ce qui s’est passé le vendredi 27 septembre 2024 qui est assez symptomatique de la realité d’une journée avec 4 importantes variations de la consommation dans la journée, toutes réglées grâce aux renouvelables et uniquement grâce aux renouvealbles variables.
Le simple citoyen ;soucieux des finances publiques est fort étonné de voir le temps qu’il faut à nos politiques pour admettre que l’éolien est un domaine soumis au lobby et à ses intérêts .et qu’il faut prendre les mesures économiques de bon sens nécessaires .
Ce n’est de toutes les façons pas que depuis le 2 juin de cette année que RTE coupe des parcs éoliens, il s’y était essayé déjà le 15 septembre 2024 à 13heures, assez timidement, avec une déconnexion d’un GW, mais complété pas une coupure de parc PPV pour 3 GW avec une production solaire bien plus généreuse que l’éolienne (3 GW de production à cet instant pour l’éolien contre 14 GW pour le solaire). Reconnexion des deux types de parcs à 15 heures quand la demande d’exportation est revenue. Un peu plus tard, le 27 septembre 2024, RTE a déconnecté puis reconnecté des parcs éoliens par deux fois dans la journée. La première fois, 1 heure du matin lorsque la puissance solaire était encore absente, c’est une chute de puissance éolienne seule de 14 à 9,5 GW que RTE a gommé du réseau pour faire face à une chute de la demande d’exportation sensiblement équivalente. La demande d’exportation étant revenue à 5 heures, RTE a immédiatement rebranché les parcs éoliens empêchés de produire. Plus tard dans la journée, de midi à 16 heures c’est à nouveau plutôt l’éolien qui a été sollicité pour assurer le suivi de charge pour une chute de la demande d’exportation de plus de 7 GW, le solaire n’ayant participé au suivi que pour un GW. La reprise s’est faite normalement sur les deux types de parcs à 16 heures !
Démonstrations presque quotidienne que le renouvelable variable est bien plus pilotable que le nucléaire, et que RTE n’a pas attendu cette soi-disant autorisation (ou ordre) du 2 juin 2025 pour déconnecter les parcs éoliens et solaire en fonction du besoin prioritaire de maintenir le réseau à l’état d’équilibre électrique. J’ajouterai que le 27 septembre 2024 à 1heure quand l’Allemagne a cessé d’importer à hauteur de 4 GW depuis la France, le prix spot français était de -0,06€ le MWh et l’Allemand de +0,04€, ce qui démontre bien que l’on n’importe pas en raison d’un prix bas, mais du besoin d’électricité pour satisfaire la demande !