Présidentielle: 1.400 chercheurs demandent aux candidats de s’emparer de la question du climat

Près de 1.400 chercheurs s’inquiètent de « l’absence de débat démocratique » portant sur le climat et la biodiversité dans la campagne présidentielle et pressent les candidats de s’exprimer sur ces sujets essentiels, dans une tribune parue mardi sur le site de Franceinfo.

Si les programmes de la plupart des principaux candidats à l’élection présidentielle, de Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen, contiennent des propositions liées à la crise climatique et environnementale plus ou moins détaillées, le sujet peine à s’imposer dans les débats, dominés par les questions de pouvoir d’achat ou encore sur l’immigration.

« Nous constatons avec inquiétude l’absence de débat démocratique dans la campagne présidentielle sur les graves bouleversements en cours et à venir, qu’ils concernent le climat, l’océan, la biodiversité ou les pollutions », expliquent ces 1.398 chercheurs dans différentes disciplines (climatologues, océanographes, mathématiciens, économistes, philosophes, historiens…).

« Les défis qui nous attendent incluent la diminution des émissions de gaz à effet de serre et la préservation du vivant. Mais ils portent aussi sur la nature et le rythme de l’adaptation, la juste répartition des risques et des efforts, la solidarité entre générations ou entre territoires », soulignent encore ces chercheurs, dont les climatologues Valérie Masson-Delmotte et Christophe Cassou, tous deux membres du groupe d’experts de l’ONU sur le climat (Giec), la géographe Magali Reghezza-Zitt, membre du Haut Conseil pour le climat (HCC) ou encore le président du Conseil scientifique du Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN) Luc Abbadie.

Ces défis concernent de multiples secteurs économiques et de la vie des Français, poursuivent-ils. « Encore faut-il que les citoyens puissent décider en leur âme et conscience. Pour cela, les candidats et candidates à l’élection présidentielle doivent pouvoir s’exprimer, et donc être interrogés sur ces questions de fond », soulignent encore ces chercheurs.

« Alors que se multiplient les discours de l’inaction, il est plus que jamais essentiel de pouvoir délibérer sereinement sur les alternatives, les opportunités et les contraintes des différentes options envisagées ».

« Les électeurs et électrices ont besoin de connaître les propositions des candidats et des candidates à l’élection présidentielle et leurs conditions de mise en oeuvre », insistent-ils, sans réduire le débat « à un affrontement entre partisans du nucléaire et défenseurs des énergies renouvelables ».

commentaires

COMMENTAIRES

  • Les politiques se mettent au niveau de la population.
    Ces élections seront un programme de divertissement presque comme les autres, orchestré par les médias, agrémenté de sondages permanents, de petites phrases et autres vannes puériles.
    Les chercheurs sont dans un autre monde, intellectuel, rationnel.

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  • Tous les journaux publient ça aujourd’hui sans dire qui sont ces 1400 chercheurs! Qui a collecté les signatures? L’entreprise est elle apolitique? On peut se poser des questions, les candidats parlent d’écologie, ce sont les media qui les questionnent peu sur le sujet, référent les petites phrases, les sondages, les trahisons, les adhésions. La quasi totalité des journalistes et des media témoignent d’une ignorance crasse en matière d’énergie, de biodiversité, d’écologie en général. Concernant les candidats, les seuls qui détaillent des projets concrets sont Yannick Jadot et Jean Luc Mélenchon, les autres sont dans les généralités générales! Les pires sont évidemment les deux candidats d’extrême droite pour qui le problème ne semble pas exister. A nous d’apprécier l’intérêt et les compétences des politiques. Lesquels prennent le temps d’étudier ces questions, lesquels auront lu en détail les travaux de « The Shift Project » et son PTEF?

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  • J’ai connu quelqu’un qui s’est présenté aux élections législatives sous l’étiquette UDI, qui « présentait bien », parlait bien, avait déjà une certaine notoriété locale, et qui a essayé d’élever le niveau de la campagne, en posant des questions de fond, simples et pertinentes, par rapport aux votes du député en place durant son mandat. Je trouvais cela intéressant et j’ai voté pour lui en espérant qu’il fasse un bon score. Il a fait 1%, et était écœuré.

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  • « Concernant les candidats, les seuls qui détaillent des projets concrets sont Yannick Jadot et Jean Luc Mélenchon, les autres sont dans les généralités générales!  »
    « Les pires sont « évidemment » les deux candidats d’extrême droite ».
    Je trouve que ceux que vs préférez sont les pires (le mélenchon et le jadot) et je ne dirai rien sur le cliché « évidemment » !

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    • Michel DUBUS ce sont les seuls qui envisagent de faire enfin quelque chose d’utile pour la planète , le climat , notre santé , contre la pollution , le Co² , les GES .. alors que les autres veulent nous enfoncer toujours plus dans la pollution et la production de déchets ultimes que l’on va laisser égoïstement à toutes les générations futures avec une énergie polluante à tous les stades , dangereuse, très chère

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  • Sous prétexte d’un manque de débats démocratiques sur les sujets importants du moment entre des « sachants » et des personnes qui n’y connaissent rien, les lanceurs d’alerte nous préparent une nouvelle usine à gaz. Le but non avoué d’avoir ces débats dits démocratiques du type, par exemple, « consultation citoyenne » biaisée est de permettre aux idéologues avec leur faux nez de se propulser/s’autoproclamer en « sachants » et de justifier qu’ils sont les meilleurs pour bouffer des crédits de recherche ?!
    – Avons -nous besoin d’être manipulé par la bonne parole d’une « masse » avec une grande diversité de disciplines, de « sachants » (climatologues, océanographes, mathématiciens, économistes, philosophes, historiens…je n’y vois pas de thermodynamiciens !) en tout 1400 chercheurs groupés en une organisation qui sera « similaire » à celle du GIEC capable de donner le « la » aux instances politiques ?.. Oui ? ou cet « assemblage » est-il le résultat d’une vraie sélection de compétences diverses et reconnues de haut niveau (et non à majorité d’informaticiens comme le GIEC) prouvées par les succès démontrés de leurs travaux (et pas uniquement auto proclamées par infiltration/percolation !) ? – Cette manière de nous « éclairer » doit être précisée afin de ne pas se trouver à être manipulé par des forces politiques, des « influenceurs » qui veulent du fric, et ne nous veulent pas forcément du bien ! Un contre- pouvoir indépendant de contrôle des « sachants » est à organiser comme l’exigent les règle de la Qualité !

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  • @ Henri,
    tout à fait d’accord avec vs, je me méfie du terme de chercheur plaqué sur des non scientifiques surtout via le site de franceinfo qui est loin d’être blanc blanc au niveau de son orientation politique

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