plan-mobilite-jpg

Que contient le Plan mobilité du gouvernement ?

Si le bilan carbone du secteur électrique français est particulièrement exemplaire (notre mix électrique est décarboné à 97%), cette tendance n’est malheureusement pas généralisable à l’ensemble de notre économie.

Le secteur du transport est par exemple la première source d’émissions de gaz à effet de serre. Pire, la mauvaise qualité de notre air a poussé Bruxelles à renvoyer la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour « dépassement des valeurs limites de qualité de l’air fixées et manquement à l’obligation de prendre des mesures appropriées pour écourter le plus possible les périodes de dépassement ».

Verdir les moyens de transports tricolores apparait dès lors comme une priorité. Le gouvernement semble l’avoir compris et a décidé de passer à la vitesse supérieure.

Nicolas Hulot, ministre de la Transition Écologique, et Élisabeth Borne, secrétaire d’Etat chargée des Transports, ont présenté fin juillet une série de mesures en faveur d’une mobilité plus respectueuse de l’environnement.

Baptisé Plan mobilité, cet ensemble de mesures vise à verdir les modes de transports français afin de lutter plus efficacement contre la pollution atmosphérique.

Soutien à l’achat de voitures électriques, déploiement d’un vaste réseau de bornes de recharge ou création de zones à faibles émissions, petit tour d’horizon des principaux aménagements de ce Plan mobilité.

Multiplier par 5 le nombre de voitures électriques…

La démocratisation des voitures électriques reste un des leviers majeurs pour favoriser l’émergence d’une mobilité plus respectueuse de l’environnement.

Le Plan mobilité de Nicolas Hulot confirme cette ambition et entérine la volonté de l’État de remanier le parc automobile français en profondeur.

Le Plan vise ainsi à multiplier par cinq les ventes de véhicules électriques d’ici 2022 et à stopper la vente des voitures neuves à motorisation thermique d’ici l’horizon 2040.

Le Plan mobilité confirme la reconduction des dispositifs existants pour accélérer le renouvèlement du parc automobile tricolore, considéré comme vieillissant et particulièrement polluant.

Le bonus écologique de 6.000€ versé aux conducteurs français lors de l’achat d’une voiture électrique sera à ce titre maintenu à un « niveau élevé » au cours des prochaines années.

La prime à la conversion est également un dispositif qui sera reconduit. Lancée en janvier dernier dans une formule remaniée, elle concerne les ménages qui font le choix de mettre au rebus un vieux véhicule thermique au moment de l’achat d’un véhicule plus respectueux de l’environnement (voiture électrique et voiture thermique de classe Crit’air 1 ou 2).

Elle a bénéficié à près de 95.000 foyers français au cours du premier semestre 2018.

Le soutien du gouvernement au verdissement des modes de transport (voyageurs et marchandises) passera par de nouvelles mesures telle que « la prolongation du suramortissement pour l’acquisition de poids lourds propres jusqu’en 2021 ». Ce dispositif sera notamment entendu à « toutes les technologies à faibles émissions et renforcé pour les petits poids lourds ».

Le gouvernement annonce également des mesures visant à renforcer la production et l’approvisionnement du GNV et du bioGNV.

… et de bornes de recharge électrique en France d’ici 2022

Pour soutenir la croissance des ventes de voitures électriques, qui ne représentent actuellement que 2% des véhicules vendus dans l’Hexagone, l’État compte également développer le réseau français de bornes de recharge. Une stratégie qui permettra de lever un des freins à l’achat des véhicules propres : la crainte de la batterie vide et de la perte d’autonomie.

Concrètement, le Plan mobilité acte l’objectif de multiplier par cinq le nombre de points de chargement au cours des cinq prochaines années.

Nicolas Hulot compte notamment favoriser la multiplication des points de recharge sur les autoroutes et les routes nationales en sécurisant « la contractualisation entre les gestionnaires d’infrastructures et les opérateurs de bornes de recharge ».

Le communiqué du ministère de la Transition écologique présente également une série de mesures telle que « l’augmentation de la prise en charge financière du raccordement des bornes de recharge au sein du budget des réseaux de distribution », la « simplification du droit à la prise pour les personnes physiques ou morales utilisant un parking intérieur ou extérieur dans les copropriétés », ou encore l’obligation d’équiper les parkings en bornes de recharge lors d’une construction neuve ou lors de rénovations importantes.

Enfin, l’État a annoncé que sa croisade contre les voitures à motorisation thermique ne faisait que commencer. Pour freiner les ventes de véhicules polluants, le Plan mobilité va durcir les malus automobiles.

Mettre les collectivités territoriales à contribution

Le gouvernement a également insisté sur le rôle croissant des collectivités territoriales dans la transition énergétique du secteur du transport. Nicolas Hulot compte ainsi mettre une quinzaine de territoires (les plus pollués) à contribution grâce à un cadre réglementaire retravaillé pour être plus avantageux.

Ce partenariat ambitieux entre l’État et les collectivités locales vise principalement au développement, d’ici fin 2020, des Zones à Faibles Emissions (ZFE) dans les territoires de plus de 100.000 habitants les plus touchés par la pollution de l’air.

Des agglomérations comme Marseille, Nice, Toulouse, Strasbourg ou encore Lyon devront donc s’engager à restreindre la circulation des véhicules les plus polluants (qui ne répondent pas à certaines normes en matière d’émissions de particules fines et de dioxyde d’azote notamment) dans certaines zones.

« Pour accompagner les collectivités, la loi d’orientation sur les mobilités développe une série d’outils couvrant l’ensemble des moyens de transports et permettant d’accompagner la révolution des mobilités du quotidien. Parmi ces mesures, on note en particulier le lancement d’un 4ème appel à projets pour financer les transports en commun en site propre [ainsi que] la présentation à la rentrée d’un plan vélo ambitieux visant à tripler sa part dans nos déplacements », précise le gouvernement.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Dans le cadre d’une information ciblée et objective votre site regorge de bons sujets indispensables à ma bonne information et à ma curiosité permanente du vaste monde de l’énergie. Et surtout ma préoccupation de prévoir voire savoir de quoi sera fait le monde et de la dépendance des peuples à l’énergie dans les 30 prochaines années. Cordialement EBr

    Répondre
commenter

Répondre à La rédaction Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

on en parle !
Partenaires
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective
20 nov 2015
Les principales causes de mortalité dans le monde : mise en perspective