Un plan hydrogène annoncé « dans les prochains jours » par le gouvernement

Un plan pour le secteur hydrogène visant à « développer des capacités de production industrielles » en France va être annoncé « dans les prochains jours » par le gouvernement, a annoncé lundi la ministre déléguée à l’Industrie Agnès Pannier-Runacher.

« Aujourd’hui en France, nous avons beaucoup de composants dans la production d’hydrogène », mais « ce sont souvent des entreprises de taille modeste et la chaîne de production n’est pas complètement structurée, à la différence de l’Allemagne », a expliqué la ministre sur BFM Business.

Agnès Pannier-Runacher a estimé que « l’enjeu n’est pas d’équiper en infrastructures d’hydrogène parce que si on allait dans cette direction, on achèterait des solutions étrangères ». « On répondrait au défi climatique mais pas au défi industriel », a-t-elle ajouté.

« Notre enjeu, c’est de renforcer et d’accélérer (…) la structuration de l’industrie hydrogène en France », a poursuivi la ministre, en rappelant que deux projets de recherche et développement sur l’hydrogène étaient déjà financés dans le cadre du plan de soutien au secteur automobile.

Fin juillet, une centaine de parlementaires avaient publié une tribune plaidant pour « un plan hydrogène massif au service de la relance économique et de la transition énergétique ».

Interrogée sur les primes pour l’achat de voitures électriques, Mme Pannier-Runacher a indiqué que le gouvernement allait « probablement les proroger, mais en étant encore plus exigeants sur le contenu environnemental ».

Les primes « ont permis de faire basculer le marché », a souligné la ministre. « Nous sommes en train de réussir le pari (…) de transformer notre flotte automobile et de faire préférer l’électrique aux Français », a-t-elle dit.

Mme Pannier-Runacher a par ailleurs indiqué qu’elle allait pouvoir reprendre une activité sociale « dans quatre jours environ » après avoir eu un test négatif au coronavirus. La ministre avait annoncé la semaine dernière s’être placée en quatorzaine après avoir côtoyé une personne positive.

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COMMENTAIRES

  • L’hydrogène issue de l’eau par électrolyse: ça marche mais c’est hors de prix:
    rendement des meilleurs électrolyseurs: 60%
    rendement de liquéfaction: 60%
    rendement d’une pile à combustible: 60%
    rendement d’une batterie: 90%
    rendement d’un bon moteur électrique: 90%
    rendement global pour 50% de l’électricité passant par la batterie: 60%*60%*60%*95%*90%=18,5% ce qui veut dire qu’il faut mettre 5,4 fois plus d’énergie électrique dans l’électrolyseur que l’on ne récupère d’énergie mécanique en sortie du moteur électrique.
    Si l’on ajoute un rendement de 40% de la centrale électrique et un rendement de 95% de la distribution de l’électricité, on arrive à: 18,5%*40%*95%=7%
    Ce qui veut dire qu’il faut mettre 14 fois plus d’énergie dans la centrale électrique que l’on ne récupère d’énergie mécanique en sortie du moteur électrique.
    C’est une ânerie tant écologique qu’économique et l’on va y mettre des milliards ponctionnés sur nos impôts. C’est scandaleux.
    Et que l’on ne vienne pas me dire qu’avec des éoliennes… car celles-ci émettent 14 g de CO2/kW.h et donc avec les chiffres ci-dessus les émissions CO2 de cette voiture H2 seront plus élevées que celles d’une voiture essence ou diesel, avec une voiture deux fois plus chère.

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  • Encore une grande confusion entre industrie de l’hydrogène et l’automobile (qui peux n’ être qu’une cliente de l’industrie de l’hydrogène), y compris dans le message déposé par D. Guérin.
    L’hydrogène propre ne peut être qu’un sous-produit de récupération d’excédents de productions électriques venant notamment de l’éolien et produits par jours de grand vent. Mais dans ce domaine, nous sommes encore si loin de pouvoir fournir le nécessaire pour assurer le besoin du quotidien qu’il est plus que prématuré de parler de l’industrie de l’hydrogène PROPRE comme une forme de stockage de ces excédents que nous ne sommes pas prêts de produire à la façon dont on freine les développements de l’éolien avec 4 recours en justice par projet déposé.
    Pour l’hydrogène SALE, on sait déjà faire, et il est inutile d’en rajouter.

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  • A force de centaines de milliards d’euros (500 ! ), l’Allemagne a développé une immense flotte d’éoliennes (62 GW) et près de 50 GW de panneaux photovoltaïques.
    Ce pays mesure combien il est difficile de décarboner son électricité, sans trop altérer l’offre, avec des EnR intermittentes, peu productives et non pilotables.
    La génération d’hydrogène par electrolyse apparaît alors comme une obligation opportune de faire le meilleur usage des excès de production qui inondent occasionnellement le marché de l’électricité et qui écroulent l’économie de fonctionnement des moyens de production pilotables indispensables au maintien de la stabilité de l’équilibre production-consommation. La fuite en avant dictée par le dogmatisme anti-nucleaire conduit l’Allemagne à pousser l’ensemble de l’UE à s’engager avec elle dans cette nouvelle impasse.
    Sans avoir les moyens de pareilles fantaisies, ni d’intérêts charbonniers à préserver, la France, dont le système électrique est vertueux, tente péniblement de suivre un « modèle » qui a le double inconvénient d’être fort coûteux et de loin le plus tortueux pour rejoindre les engagements européens de décarbonation. .

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    • Le plus couteux et le plus tortueux, c’est le nucléaire et de tres tres loin, de plus c’est le moins fiable et le plus imprévisible contrairement aux ENR dépendant des variations climatiques prévisibles plusieurs jours à l’avance.
      Un réacteur nucléaire ça tombe en panne pour un oui pour un non sans qu’aucune météo vous annonce 3 jours avant « ATTENTION tel réacteur va tomber en panne à telle heure de tel jour » et en ce moment la moitié des réacteurs français sont arrêtés dont la moitié de cette moitié pour cause accidentelle. Sur plus de 60GW installés, le parc ne fournit même pas 30 GW comme en atteste les graphique temps réel de RTE. En revanche on ne se prive pas d’importer ce qui manque, notamment depuis l’Allemagne.

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      • Dire que le nucléaire est le plus coûteux et le plus tortueux ; de surcroît le moins fiable et le plus imprévisible, contrairement aux ENRii dépendant des variations climatiques prévisibles plusieurs jours à l’avance, ne manque pas de culot. Cela dit, avec l’affirmation de « vérités » alternatives portée à son paroxysme par Trump, on ne peut s’étonner que les antinucléaires historiques aient retrouvé de quoi conforter leur pratique historique du mensonge .
        Un réacteur nucléaire ça tombe en panne certes mais un parc électronucléaire dans son ensemble, on ne l’a jamais vu.
        Ce qui n’est pas le cas des Enr. Soumises aux caprices du vent et à la nébulosité, à l’échelle de grandes régions (souvent de dimensions couvrant une part importante des pays européens interconnectés), les moyens de production faible ( 24 à 25 % pour l’éolien et 14 % pour le solaire), intermittente et non pilotable, c’est à dire inadaptable aux besoins des consommateurs sont un casse-tête permanent pour les gestionnaires de réseau (GRT). Ces GRT bénéficient heureusement de la flexibilité du nucléaire, de l’hydraulique de stock et du gaz en France, de celui du charbon/lignite et du gaz en Allemagne.
        A dire vrai, ce défaut pour les consommateurs n’en est pas un pour les écolos dogmatiques pour qui le meilleur moyen de réfréner les compulsions consuméristes qu’ils dénoncent. Il ne peuvent donc qu’applaudir au rationnement par l’offre et à l’adaptation de l’équilibre prod-conso par l’effacement de la consommation.
        Par ailleurs, si la nuit est strictement prévisible, la nébulosité l’est beaucoup moins, tant et si bien, qu’en une journée, on peut voir des variations brutales et très déstabilisantes pour le système électrique au point de multiplier les risques de black out.
        Combien de ces écolos vertueux ont-ils quitter le réseau électrique interconnecté pour s’autoalimenter sans recours extérieur ?
        Si la moitié des réacteurs sont à l’arrêt actuellement, c’est en grande partie parce que l’on concentre leurs arrêts périodiques en période estivale, période de moindre consommation, pendant laquelle le nucléaire couvre encore de l’ordre de 60 % des besoins nationaux.
        C’est aussi parce que le confinement, en avril-mai a sévèrement réduit l’avancement des travaux engagés au printemps et qu’ils ont repis avec des mesures barrières toujours contraignantes.
        Comme en attestent les statistiques européennes, la production des éoliennes a été souvent à la peine cet été (moins de 5 % de leur capacité de production).
        La vérité est que les EnR à production erratique sont les passagères clandestines d’un système électrique qui repose pour l’essentiel sur le nucléaire et l’hydraulique en France, le charbon/lignite et le gaz en Allemagne.
        Il arrive à la France d’être occasionnellement importatrice, il reste que la France est régulièrement un pays exportateur net d’électricité vers ses voisins, l’Allemagne en particulier. La plupart du temps, les exports allemands traduisent des surcapacités ponctuelles des EnR de ce pays dont le potentiel de puissance installée atteint de l’ordre de 120 GW (2 fois celui de notre nucléaire) et 150 % de la puissance maximale appelée par ce pays. Noter encore que grâce à ses 60 TWh d’export net annuel, la France contribue à décarboner le secteur électrique européen.
        Rappelons enfin que grâce à son parc nucléaire, les francais disposent d’une électricité 8 fois moins carbonée que celle de ses voisins d’outre-Rhin et beaucoup moins chère (environ 18 euros/MWh TTC ici, 32euros/MWh, là-bas). Et cela, malgré les surcoûts induits par les aides diverses accordées aux promoteurs cupides des EnRii.

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