Parc éolien de Saint-Brieuc: les pêcheurs dénoncent des rejets chimiques

Les comités des pêches des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine ont demandé mardi l’arrêt du chantier du parc éolien en baie de Saint-Brieuc en raison de rejets présumés dans la mer de substances chimiques.

« Les comités des pêches ont eu connaissance grâce à un lanceur d’alerte présent à bord du navire de forage l’Aeolus du fait que des quantités de préparation servant au scellement chimique des pieux étaient déversées (quotidiennement ?) en baie de Saint Brieuc sur le chantier éolien », dénoncent les deux comités dans un communiqué de presse.

Ils indiquent avoir transmis les photos et vidéos de ces « déversements intentionnels » au procureur de la République de Brest.

« Les comités des pêches demandent que le chantier soit immédiatement stoppé en attendant que toute la lumière soit faite sur les pollutions survenues en 2021 et celles liées au déversement intentionnel des produits de scellement chimique ces dernières semaines », ajoute le communiqué.

Interrogée par l’AFP, la société chargée de la construction du parc Ailes Marines, filiale de l’espagnol Iberdrola, dit avoir réalisé des contrôles inopinés sur le bateau.

« Les spécialistes d’Ailes Marines ont constaté l’absence de déversement non autorisé ou d’événement inhabituel inhérent aux travaux de forage et d’installation des pieux en mer. Les vidéos projetées semblant montrer l’évacuation d’un trop plein, il a néanmoins été rappelé à Van Oord (sous-traitant d’Ailes marines, ndlr) de stocker intégralement les eaux stagnantes ou autres à bord du navire Aeolus », a indiqué Ailes Marines dans un courriel.

L’installation de la première fondation métallique immergée du parc éolien a eu lieu début juillet.

Contesté par des pêcheurs, le parc de 62 éoliennes est prévu pour entrer en service fin 2023. Il « produira l’équivalent de 9% de la consommation électrique de la Bretagne » et « contribuera à son autonomie énergétique », selon Ailes Marines.

La Bretagne ne produit actuellement que 19% de ses besoins en électricité, selon le Réseau de transport d’électricité (RTE).

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COMMENTAIRES

    • Vous voulez dire une petite partie de l’avenir, juste la petite, très petite, utilité d’une énergie intermittente.
      Dont le rôle ne sera jamais que de soulager les centrales pilotables polluantes (gaz en France) lorsque les conditions sont favorables.
      Donc moins de la moitié du temps.

      Répondre
  • En effet, le « béton rapide maritime » est un produit chimique, largement utilisé pour la construction de ports, qu’ils soient de commerce ou de plaisance.

    Sans compter avec ce que déversent le plaisancier toulonnais et ses semblables avec les anodes sacrificielles de leurs embarcations. Ce que font aussi les pêcheurs de St-Brieuc et d’ailleurs.

    Répondre
  • Attendons les résultats de l’enquête avant de dégoiser ds un sens ou ds l’autre.

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    • Ben voyons…. ces affaires sont telleùent cousues de fil blanc….. demin il faudra arréter le chanter par ce qu’un marin aura été surpris de faire pipi dans la mer et il faudra une enquête et une analyse d’urine de l’Atlantique pour déterminer les dégats causés ai milieu naturel qu’il constitu !
      C’est de plus en plus minable ces tentatives de bloquage de développement du renouvelable, et appres on importera d’Allemagne un peu plus chaque jour, tout en leur bavant dessus !

      Répondre
      • @Rochain
        « ces tentatives de blocage de développement du renouvelable »
        Seulement du renouvelable intermittent, celui qui ne fait qu’assister des centrales classiques lorsque le vent est assez fort, centrales à gaz, voir à charbon chez nos voisins.

        Répondre
  • Pour les ravages faits par la pêche en mer, voici ce que constate l’Ifremer, organisme scientifique plus sérieux qu’une bande de pêcheurs accrochés à leurs pratiques contestables.

    https://theconversation.com/peche-ce-que-la-science-nous-dit-de-limpact-du-chalutage-sur-les-fonds-marins-172325

    Les empreintes de chalut de fond dans la partie nord du golfe de Gascogne, visible sur les images sonar de l’Ifremer, est très démonstrative.

    Avec ses chaluts de fond et ses dragues, la pêche détruit sur des millions d’hectares les espèces animales et végétales qui vivent sur les fonds marins.

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