Les objectifs français dans l’éolien marin devront être rehaussés, selon Pannier-Runacher

La France va devoir « probablement » encore rehausser ses objectifs de déploiement de l’éolien en mer pour faire face à ses besoins d’électricité, a déclaré mardi la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

« Nous allons avoir besoin d’encore plus d’électricité que nous l’imaginions avant la guerre en Ukraine. Nous allons probablement devoir rehausser nos objectifs pour faire face à nos besoins croissants en électricité », a-t-elle déclaré à l’ouverture du salon des énergies renouvelables marines Seanergy.

Un objectif de 40 gigawatts (GW) d’éolien offshore, soit environ 50 parcs, a été annoncé pour 2050 par le président Emmanuel Macron.

« Cet objectif de 40 GW c’est très clairement un plancher, probablement pas un plafond. Ca va être un des enjeux de la loi de planification energétique sur laquelle nous travaillons en ce moment », a dit la ministre.

Devant « le mur énergétique » attendu, « nous devons absolument accélérer la production des énergies renouvelables, de toutes les énergies renouvelables car chacune a son mérite », et la place des énergies marines sera « centrale », a ajouté la ministre.

Quarante GW en 2050, « ce sera environ un quart de notre électricité (qui sera) d’origine éolienne marine », ce qui « nous permettra de conserver un mix energétique, résilient, decarboné et compétitif », a-t-elle plaidé.

Mais la France comptant à ce stade 8 GW de parcs installés ou dans les tuyaux, il faudra accélérer drastiquement les implantations.

L’Etat vient donc de lancer un processus de planification par façade maritime, avec débat public à l’automne, afin d’établir pour 2024 une cartographie des zones d’implantation.

Cette démarche est « aussi un levier pour bâtir avec les citoyens l’acceptabilité des parcs éoliens en mer (…), qui dans les années qui viennent pourront devenir une source de fierté collective comme le sont devenus nos barrages et nos centrales nucléaires », a dit Mme Pannier-Runacher.

A ce jour un seul est en service, depuis 2022 face à Saint-Nazaire, et deux doivent démarrer en 2023, Saint-Brieuc et Fécamp.

De nouveaux appels d’offres devraient être lancés d’ici la fin 2023 pour 2,5 GW, sur la base d’extensions de parcs déjà identifiées, a indiqué Mme Pannier-Runacher.

Concernant la Méditerranée, le gouvernement a choisi une seconde zone d’implantation, au large de Fos-sur-Mer.

Enfin, « je n’oublie par les autres énergies marines, qui ont toute leur place, en particulier l’hydrolien » (technologie en développement utilisant les courants marins).

Avec la future planification énergétique, les opérateurs d’hydroliennes voudraient retrouver le soutien de l’État, fortement réduit dans la foulée de la faillite en 2018 d’un acteur du secteur.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Vu le plancher Océanique en face de nos cotes et nos capacités industrielles dans nos ports, augmenter réellement l’éolien en Mer par rapport à ce qui est déjà prévu n’est vraiment pas gagné (sauf sur le papier de ministère à Paris !!!).

    D’autre part, comme pour le PV, le fait d’installer énormément d’ENRi qui produiront beaucoup quasi systématiquement en même temps que celles de nos voisins, cela va amener des Prix de Marché très faible aux Heures de fortes productions !!! Donc in fine des charges de CSPE qui vont augmenter !!!

    On ferait mieux de mettre BEAUCOUP, mais alors BEAUCOUP BEAUCOUP plus d’énergie dans le Stockage et notamment les STEP !!! (les Suisses ne font pas d’éolien mais des STEP depuis 15 ans!!!). Avec les problèmes d’eau à venir de multiples usages saisonniers sont « faisables » !!! Il y aura bientôt trop d’éolien en Europe (sauf pour le point des Gaziers et pétroliers – Merci à GrDF de financer NEGAWATT dont à ENGIE et TOTALénergies indirectement…, cela va faire leur Beurre, qui sera bien salé pour le petit consommateur moyen !!!)

    Répondre
  • La bande à Macron vient de s’appercevoir que le nucléaire n’est pas la solution et veut d’un seul coup booster l’éolien marin après s’être assis durant 5 ans sur les engagements de la cop21 de Paris en 2015 qui sur ce chapitre s’engageaient à avoir rendu opérationnel 6 GW d’éolien en mer pour 2020, entre autres. A ce jour à mi-2023 nous ne disposons toujours pas du premier GW !
    Mais la bande à Macron ne fait pas son méa culpa, on fait comme si de rien n’était. Pire encore on joue à l’entrepreneur jouant d’audace qui bouscule les indécis !

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  • Sacré Rochain, même pas peur du ridicule, ni de la grossièreté dans les propos.
    Pauvre homme.
    « La bande à Macron vient de s’apercevoir que le nucléaire n’est pas la solution »
    La fabrication d’électricité à partir du nucléaire est décarbonée, ce qui, au fond, est l’objectif.
    A partir d’un certain niveau d’éolien et de solaire, assez faible en fait, si on regarde un système complet capable de répondre à la demande de puissance sur le réseau en permanence, il convient de rajouter des centrales classiques, hydraulique dont STEPs, charbon, pétrole, gaz, ..
    L’hydraulique étant limité en France par Dame Nature, on se retrouve comme les Allemands avec une production considérable de CO2.
    Hélas.

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  • La surenchère et le jusqu’auboutisme tuent !
    Je rappelle à Agnès Pannier Runacher ce que j’écrivais encore hier
    Les éoliennes offshore ne sont pas pilotables. Leur facteur opératoire est d’environ 35 % (facteur de production souvent repris).
    Afin d’adapter la production d’élec à la consommation, ces éoliennes ont besoin d’un back-up, c’est à dire de centrales gaz seules capables d’adapter de façon réactive leur marche en fonction des à-coups et aléas rencontrés (manque de production en jour sans vent et forte consommation d’élec…)
    C’est ce que j’appelle la double peine
    1) cela tourne avec un facteur opératoire à 35% (nota : les éoliennes terrestres tournent avec un facteur opératoire à 25 % en moyenne)
    2) il faut installer des back-up conséquents pour assurer la production toute l’année sans rupture (blackout). Exemple : les Allemands avec 130 GW (éolien et solaire) de puissance installée ont 94 GW d’énergies pilotables en fossile (gaz charbon lignite).
    Alors « faire des appel d’offres « massif » pour déployer toute une série de parcs éoliens en mer et ainsi tenir ses objectifs énergétiques » en défigurant la France côtière qui ne garantit même pas la fourniture d’élec à la consommation demandée sans la mise en place de béquilles (back-up gaz par exemple qui augmente le taux de CO² encore appelé Intensité carbone°
    Pour info :
    Intensité carbone en mai chiffres sur electricity maps
    DE : 331 g
    FR : 32 g

    Répondre
  • Faut-il rappeler à Rochain la faible performance du premier parc éolien marin en France : https://energygraph.info/d/VHZHpV74k/production-per-unit?orgId=1&var-countries=FR&var-production_types=wind_offshore&var-units=17W0000014455651&var-units=17W000001445567Y&from=now-7d&to=now&refresh=15m
    Et ce n’est pas mieux en Allemagne. Ces énergies ne sont, en elles-même, très insuffisantes pour alimenter un réseau de manière fiable. Tout au plus un appoint quelquefois intéressant (surtout en hiver, en l’absence d’anticyclone).

    Répondre
    • Cochelin toujours à anoner les stupidites des trolls 😂😂😂 : on parle bien de la réalité dû terrain et des ENR .. et que pour pouvoir produire il faudrait déjà les installer en France les ENR .. allez face à vos inepties perpétuelles pour gogos la réalité du terrain alors que l’eolien et le solaire ne sont qu’une partie des ENR : « … Les énergies éoliennes et solaires ont fourni pour la première fois en 2022 plus de courant aux pays de l’Union européenne que le gaz naturel, année de bouleversements énergétiques précipités par la guerre en Ukraine, selon un rapport du groupe de réflexion Ember publié mardi.
      L’éolien et le solaire ont fourni en 2022 près du quart (22%) de toute l’électricité consommée dans l’Union européenne, bien plus que l’électricité à base de charbon (16%) et dépassant même « pour la première fois le gaz fossile (20%) » utilisé dans la production électrique, selon l’European Electricity Review du groupe de réflexion sur l’énergie…

      Répondre
  • Parler « d’éolien » seul n’a pas beaucoup de sens.
    Il faudrait au moins parler « d’éolien + extension réseau + interconnexions + back-up gaz afférents ».

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      • @Régis, Qui nous sortent de quoi !?

        Vu les investissements mondiaux vertigineux dans les Fossiles en cours, on n’est pas près d’en sortir… Et les « hydrocarburiers » sont garantis de tout vendre du fait de l’intermittence des ENRi (hélas !)…
        Toujours quasi rien sur l’hydraulique qui est pourtant le complément élémentaire de toutes les autres productions électriques si on ne veut pas de Fossiles… Les ENRistocrates phagocytent l’attention avec toute sorte de moyens payants et gratuits (Merci aux idiots utiles de l’ENRisme, vous engraissez un petit monde à bon compte…).

        Répondre
        • 😂😂 APO si tu arrêtais de te ridiculiser constamment en public en niant les chiffres officiels du terrain . oui les ENR accélèrent leur développement suite à la crise actuelle mais pas assez vite vu l’Urgence de la situation … tu as meme pas vu que l’article que tu as dit de conserver prouve l’inverse de tes délires récurrents de gogos 😂😂 et que pour pouvoir produire il faudrait déjà les installer en France les ENR .. allez face à tes inepties perpétuelles pour gogos la réalité du terrain alors que l’éolien et le solaire ne sont qu’une partie des ENR : « … Les énergies éoliennes et solaires ont fourni pour la première fois en 2022 plus de courant aux pays de l’Union européenne que le gaz naturel, année de bouleversements énergétiques précipités par la guerre en Ukraine, selon un rapport du groupe de réflexion Ember publié mardi.
          L’éolien et le solaire ont fourni en 2022 près du quart (22%) de toute l’électricité consommée dans l’Union européenne, bien plus que l’électricité à base de charbon (16%) et dépassant même « pour la première fois le gaz fossile (20%) » utilisé dans la production électrique, selon l’European Electricity Review du groupe de réflexion sur l’énergie…

          Répondre
          • Un sacré entonnoir de réflexion sur la tête le petit père vert Régis !!! Ca voit large et en profondeur (tout dépend du point de vue certes…) !!! Ca réduit les échanges possibles et cela montre le niveau auquel nos politiques doivent s’abaisser et/ou se maintenir pour se faire élire…

          • 😂🤣😂 APO fidèle à son rôle de troll stérile qui essaie vainement de rejeter ses propres inepties sur les autres .vous pouvez toujours nier et vous ridiculiser en public ça ne changera jamais la réalite du terrain vérifiable par tous ..par contre ça vous enfonce toujours plus lamentablement 😂🤣😂

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