Nucléaire: Hinkley Point va permettre une « cadence mieux maitrisée » des chantiers nucléaires en France (Rémont)

Le chantier des réacteurs nucléaires au Royaume-Uni à Hinkley Point permet à EDF d’entrer dans une « cadence industrielle » et doit lui éviter les écueils rencontrés sur le chantier de Flamanville lors de la construction des futures centrales nucléaires françaises, a estimé jeudi le PDG d’EDF Luc Rémont.

« C’est vraiment l’un des aspects fondamentaux de toute filière industrielle: plus vous faites, meilleur vous êtes », a déclaré à quelques journalistes M. Rémont, lors d’une visite du chantier britannique en compagnie de la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher et de son homologue britannique Grant Shapps.

« Là, nous sommes rentrés dans une phase de cadence industrielle dont Hinkley Point est le démarrage puisque c’est la première fois qu’on en fait deux (EPR) d’un coup et quand on va passer d’Hinkley Point à Sizewell (autre chantier EPR porté par EDF au Royaume-Uni), on va répéter les mêmes gestes et quand on va passer sur l’EPR 2 (version optimisée de l’EPR), on va également passer directement sur une série en répétant les mêmes gestes », a-t-il ajouté.

Il espère ainsi éviter de répéter les déboires rencontrés sur le chantier de l’EPR de Flamanville, qui accuse déjà 12 ans de retard et dont le budget initial a été multiplié par quatre, alors que la France souhaite relancer le nucléaire avec au moins six EPR à construire.

« Ce chantier est très différent de notre expérience de Flamanville », a estimé Luc Rémont.

« A Flamanville, nous construisions notre premier réacteur en France, depuis très, très longtemps (…). Ici, nous en construisons deux d’un coup, après l’expérience de Taishan en Chine, d’Olkiluoto en Finlande et de Flamanville et avec un retour d’expérience de l’ensemble de ces chantiers », a-t-il poursuivi, évoquant par ailleurs une numérisation du chantier « qui permet de savoir exactement ce que chacun doit faire à chaque instant et d’en tenir compte dans notre programmation de travaux ».

Le chantier de Hinkley Point a également connu plusieurs contretemps: le dernier en date remonte au 19 mai 2022 lorsqu’EDF avait annoncé un nouveau retard minimum d’un an et des coûts supplémentaires d’au moins 3 milliards de livres, pour une mise en service de la première unité désormais prévue en juin 2027, au lieu de fin 2025.

commentaires

COMMENTAIRES

    • Et évidemment le « Père Vert » Serge en met une couche à l’encontre de toutes logique industrielle qui veut que la production en série permette des gains de productivité une fois la tête de série réalisée…

      Avec sa logique, ou en serait le cout du PV ou de l’éolien !???

      La différence entre certains panneaux solaires des années 80 et ceux d’aujourd’hui n’est pas immense (plutôt dans la finesse d’ailleurs).
      La différence entre les centrales des années 80 et un EPR est assez colossal… Mais maintenant c’est assez maitrisé, Cf Taishan et Hinkley Point (qui est certes retardé, et pour Rappel le Covid n’a pas aidé !!!).

      Sinon le pépère ne peut plus dire qu’aucun EPR ne marche en Europe ! Au pays du « Père Noel » l’EPR est en route…

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      • APO et tous les autres trolls avec leurs délires d’irradié qui n’arrivent même pas à ouvrir les yeux sur le rel du terrain . au bout de 5 EPR en fiasco vous parlez encore de tête de série ? .. regardez le dernier en Angleterre qui vient encore de prendre des milliards de de dépassement de budget .. alors que l’on connait déjà tous les défauts chroniques et pour polluer toujours plus et produire des déchets ultimes que l’on va laisser égoïstement à toutes les générations futures avec la vrai facture de notre merde polluante de nucléaire..

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    • @Rochain , l’idéologue verdâtre … Le programme EPR2 , 6 + 8, est lancé . La crise énergétique a enfin permis à E.Macron de comprendre que sans le nucléaire , la disponiblité en électricité ne pouvait être assurée, l’électricité étant indispensable à notre civilisation et d’autant que l’on doit supprimer les énergies fossiles pour respecter la limitation du réchauffement climatique. Les Verts idéologistes sans cervelle à la Rochain n’ont plus qu’à se taire : continuer les critiques sur le nucléaire ne fait que mettre en évidence leur complète ignorance des systémes énergétiques et de la vraie écologie à savoir en premier lieu, réduire les GES. Se prétendre scientifique – comme Rochain qui m’insulte – et ne pas comprendre cela relève de l’ultime stupidité … A mauvais entendeur, Salut …

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  • Tout celui qui a travaillé dans l’industrie et ds les travaux neufs sait « qu’on se fait les dents » sur un premier de série (innovant) ! Citroën avec sa traction a failli pendre le bouillon d’onze heures et mettre la clé sous la porte avant de connaitre son immense succès…
    Surtout quand on connait l’histoire avec les teutons qui, après avoir voulu imposer « leur technologie », se sont carapatés au milieu du guet du projet commun EPR début des années 2000. Disant à EDF : « demerde sie sich », c’est ça l’esprit communautaire allemand du  » moi d’abord » !
    Ce que j’écrivais encore hier sur un autre post et qui corrobore ce que dit le PDG d »EDF qui ni un tocard ni un propagandiste ne vs déplaise SR !
    « Nota) les EPR ont leur place aussi dans le temps long qui ne sera pas si long que cela avec les EPR 2 qui ne seront pas des premiers de série mais qui seront construits en série avec des délais bien plus courts (pour ceux qui ont l’expérience du terrain), n’en déplaise à tous ces détracteurs qui pensaient que leur « cause » était entendue ! »

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      • @Michel Dubus,

        Vous avez pris en exemple l’automobile, qui est un secteur qui risque de se planter dans le passage au « tout électrique »… (sous peu)
        Vous auriez pu choisir l’industrie du Luxe qui bat tous les records en ce moment et qui emploient pas mal de monde, mais est-ce vraiment de l’industrie ???
        Sinon, l’exemple connu de tous, est AirBUS qui a eu certes des déboires sur les premiers A380 (la taille avait changé beaucoup de choses dans beaucoup de process) avant une bonne mise en production et un arrêt sur cette gamme pas de la faute des techniciens/ingénieurs mais du fait de la stratégie prise par l’entreprise sur cette « gamme ». Mais l’A320 est réellement un succès depuis son lancement et en quasi continue (et à chacune de ses mises à jour) sans avoir eu des arrêts réels et des changements aberrants sur ce programme… L’A350 marche bien aussi… (Un peu Hélas, car l’aviation pollue bien…).
        La construction des paquebots (en partie sous Alstom) à Saint-Nazaire est aussi un exemple, ou ce fut tendu sur les têtes de série il y a plus de 20 ans, avant de bien s’enchainer pendant pas mal d’années (suivant la conjoncture globale)…

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