Nucléaire en Europe: Newcleo rachète la société de pompes franco-suisse Rütschi

La startup nucléaire italo-anglo-française Newcleo a annoncé lundi le rachat du groupe franco-suisse de pompes nucléaires Rütschi à l’italien Gruppo Aturia, filiale du groupe indien WPIL limited, pour quelque 68,8 millions d’euros.

Avec Rütschi, Newcleo compte mettre en oeuvre « sa stratégie d’industrialisation » pour permettre « la fabrication directe des composants clés » de ses futurs réacteurs nucléaires de 4e génération utilisant des déchets nucléaires comme combustibles, indique dans un communiqué cette entreprise créée en 2021.

La transaction devrait être finalisée « au cours du dernier trimestre 2023 » et est « soumise aux conditions de clôture habituelles », ajoute le communiqué.

Rütschi, créé en 1946 à Brugg en Suisse et racheté en 2006 par Gruppo Aturia, produit des pompes centrifuges de refroidissement pour applications nucléaires qui sont en service dans quelque 150 réacteurs, principalement en Europe. Ses deux sites de production sont situés à Mulhouse en France et à Möhlin en Suisse.

Les capacités d’ingénierie de Rütschi « contribueront à accélérer le développement de notre réacteur rapide refroidi au plomb (Lead Fast reactor – LFR) », a indiqué Newcleo. La start-up espère pouvoir livrer d’ici 2030 un premier prototype de 30 MW. Sa construction pourrait avoir lieu en France, Newcleo soulignant que l’usine de Rütschi à Mulhouse offre « la possibilité d’une extension ».

Newcleo ambitionne en effet de participer au renouveau de la filière nucléaire en Europe, en pariant sur des petits réacteurs à neutrons rapides de type SMR refroidis au plomb et en utilisant des déchets nucléaires comme combustibles, y compris applicables au domaine du transport maritime.

En France, Newcleo envisage aussi la construction d’une unité pilote de fabrication de combustibles MOX innovants, à partir de matières nucléaires usées recyclées, précise le communiqué.

Une partie de ces technologies sont issues du projet de surgénérateur Superphénix, abandonné par la France en 1997.

La startup a annoncé en mai un plan d’investissement de 3 milliards d’euros en France sur la période 2025-2030.

En juillet, Newcleo s’est associé aux chantiers navals Fincantieri et Rina (certification des navires) pour développer ensemble des mini-réacteurs nucléaires à embarquer sur des navires de marine marchande.

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COMMENTAIRES

  • Je cite ds le texte :
    « Une partie de ces technologies sont issues du projet de surgénérateur Superphénix, abandonné par la France en 1997 ».
    ceci grâce au crétin de Jospin et
    aux imbéciles de C Lepage et D Voynet
    En somme la gauche ds toute sa décadence ! Quel mal ont-ils fait à la France !

    Répondre
    • Pour 50 ans d’électricité, des déchets a surveiller pendant des milliers d’années
      Quelle intelligence!

      Répondre
      • Avec des RNR (réacteurs à neutrons rapides et la 4 G nous aurions une énergie issue des déchets nucléaires pour des siècles, A contrario de l’endoctrinement idéologique, la technique demande de l’intelligence et de la compétence !
        Ce qu’on ne peut retrouver chez les gens de gauche et les écolos.

        Répondre
  • D’accord sur ces constats acerbes concernant les dégâts commis par les « écolos politiques » quand ils ont été en capacité de nuire au nucléaire français, donc à la France.
    Ceci dit, autant se réjouir que des RNR voient le jour sous forme de mini-SMR de 30 MW, surtout destinés à produire de la chaleur. Ils ne seront donc pas des concurrents des RNR électrogènes type Superphénix, et c’est bien que les atouts des RNR soient ainsi repris par rune start-up, fut elle italienne (avec des subventions de France 2030 quand même).
    Ce qui est gênant c’est l’affirmation que ces futurs RNR/SMR utiliseront comme combustible des « déchets nucléaires » : car le plutonium ou l’uranium appauvri n’en sont pas vraiment, et ces produits pourraient aussi être utilisés (sous forme de MOX) dans les REP d’aujourd’hui et de demain.
    Les start-up ne s’embarrassent pas de subtilités sémantiques et savent, bien mieux qu’EDF, vendre leurs produits.

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