« C’est devenu particulièrement ringard d’être antinucléaire et pro-éoliennes ! »

À l’heure de la présidentielle et à la veille d’annonces d’Emmanuel Macron concernant la filière nucléaire, nous avons interviewé Fabien Bouglé. Pour ce spécialiste des questions énergétiques, auteur de « Éoliennes, la face noire de la transition écologique » et « Nucléaire : les vérités cachées », la renaissance de l’atome en France devrait inciter les politiques à lancer une « Silicon Valley » du nucléaire.

Dans votre livre « Éoliennes, la face noire de la transition écologique », vous parlez de « mafia » pour décrire certains lobbyistes de l’éolien. Le terme n’est-il pas exagéré ?

Lorsque je parle de mafia, il ne s’agit pas des lobbystes mais bien de la vraie mafia sicilienne c’est-à-dire de la Cosa Nostra. J’en parle en détail et de manière documenté dans le chapitre 10.

C’est celle qui avait été au cœur des nombreux meurtres commandités par el Corleone. Après avoir été arrêté et emprisonné celui-ci a été remplacé par Matteo Messina Denaro, dernier chef suprême de l’organisation criminelle et introuvable depuis 25 ans. Ce dernier est représenté dans la filière éolienne en Italie par Vito Nicastri, appelé le Seigneur du Vent, qui a été arrêté à plusieurs reprises ces dernières années et fait l’objet d’une saisie de plus d’1,6 milliards d’euros d’actifs avec des centrales éoliennes.

La dernière fois il a essayé de corrompre un Ministre de Salvini pour qu’il soutienne un amendement visant à augmenter le tarif de rachat des éoliennes. Les enquêtes des juges antimafias ont montré la grande porosité entre les mafias italiennes et celles d’Europe de l’Est et le fait que les mafias d’Europe investissaient massivement via des holdings situées dans des paradis fiscaux dans les centrales éoliennes installées dans toute l’Europe pour blanchir l’argent sale et bénéficier des subventions associées à ce mode de production électrique. En Italie, la filière éolienne est bien sous domination de la Mafia.

Le meurtre de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, en 2017 est également lié à des réseaux mafieux qui avaient utilisé une centrale éolienne au Monténégro pour organiser un pacte de corruption avec des représentants de l’État maltais qui ont démissionné après une grande contestation populaire suite à cet assassinat. On est bien là dans la face sombre des éoliennes avec des réseaux qui ne sont pas toujours recommandables et loin du lobbying classique.

L’éolien en mer devrait prendre son envol sur les côtes françaises dans les années qui viennent. Le vent en mer semble a priori plus efficace que celui qui souffle sur l’éolien terrestre. Alors que vous pointez du doigt l’intermittence de cette énergie, reconnaissez-vous que le offshore peut quand même devenir une bonne solution pour notre futur mix énergétique ?

Les éoliennes en mer sont très loin de prendre leur envol. Les premiers appels d’offre ont 10 ans et seuls les monos pieux sont installés pour celle de La Baule. Cela étant ce lent cheminement montre que la France n’est pas du tout mûre pour des éoliennes au large des côtes françaises. Je rappellerais qu’il ne s’agit pas d’éoliennes « offshore » mais d’éoliennes littorales dont les plus proches – celle de Dunkerque – font 300 m de haut à 10 km de la côte.

Vous avez raison, les éoliennes en mer ont eu un facteur de charge supérieur à celui des éoliennes terrestres : 38% en 2019 en Europe à mettre en comparaison avec le facteur de charge de 25% pour les éoliennes terrestres en France. Si on les mettait à 50 kilomètres des côtes sur des flotteurs, il est probable que le facteur de charge serait plus élevé.

Mais il faut raison garder, l’artificialisation des sols avec les éoliennes en mer est au mégawatheure heure produit 500 fois supérieur à celle d’une centrale nucléaire.

Pour compenser la production de la seule centrale nucléaire de Fessenheim qui produisait 12 Térawattheures en 2018 avec 1800 MW de puissance installée sur 0,73 km2 de surface, il faut cumuler les 7 centrales éoliennes en projet au large des côtes françaises ce qui représentent 450 éoliennes de 250 m de haut minimum sur 550 km2 artificialisés produisant l’équivalent avec le facteur de charge de 38% mais le double de puissance installée.

On ne pourra jamais, jamais baser nos ressources électriques sur des éoliennes côtières intermittentes et non pilotables sauf à saccager totalement notre littoral français. Les éoliennes en mer comme sur terre n’ont en France absolument aucun avenir en raison de la préexistence sur son sol de l’électricité nucléaire qui a ceci d’extraordinaire d’être presque intégralement décarbonée. En quelque sorte la transition énergétique est déjà réalisée en France.

Notre voisin allemand, a là un exemple à suivre au lieu d’augmenter sa production d’électricité au charbon.

La demande croissante en électricité est-elle compatible avec le développement des renouvelables ?

Comme nous venons de le voir, la productivité des renouvelables intermittents et non pilotables est beaucoup trop faible et nécessite une mobilisation trop importante de parcelles au mégawatheure produit.

En outre, leur caractère intermittent et aléatoire oblige à utiliser des centrales au gaz ou au charbon en support à défaut de vent ou de soleil. L’Allemagne a vu en 2021 son électricité éolienne chuter de 15% et celle produite avec des centrales au charbon progresser de 21%. Les éoliennes doivent être nécessairement couplées à des usines électriques fossiles au gaz, pétrole ou charbon.

C’est le paradoxe des renouvelables intermittents qui sont censés sauver la planète mais qui conduisent à l’effet inverse recherché. Avec son mix éoliennes, solaire, gaz, charbon lignite, l’Allemagne produit 10 fois plus de gaz à effet de serre (400 à 500 g co2/kWh) que la France qui avec ses centrales nucléaire et ses barrages n’émet que 44 g co2/kWh.

L’Energiwende allemand est un échec retentissant et les Français ne s’y trompent pas : les candidats comme Yannick Jadot ou Jean-Luc Mélenchon qui promeuvent le modèle de notre voisin ont de très mauvais scores dans les sondages.

Les Français font partie des premiers de la classe pour leur électricité décarbonée, il est hors de question qu’ils suivent le mauvais élève germain qui a le bonnet d’âne de l’Europe. Le nucléaire est parfaitement dans le sens de l’Histoire d’une transition énergétique décarbonée.

Vous évoquez les problèmes environnementaux liés à la production d’éoliennes. N’est-ce pas démesuré quand on sait que le nucléaire produit également des déchets radioactifs ?

Les 40 ans de productions d’électricité nucléaire ont produit en tout 4.000 m3 de déchet haute activité qui représentent 95% de la radioactivité totale des déchets. C’est l’équivalent d’un immeuble de 20 m x 20 x 10 m ou le volume occupé par 7 socles d’éoliennes. Les ONG comme Greenpeace ou WWF viennent nous faire la guerre sur la gestion de ces déchets mais semblent particulièrement conciliant sur les déchets particulièrement polluants des centrales allemandes à la lignite et au charbon qui viennent en complément des éoliennes lorsqu’elles ne tournent pas.

Nos voisins ont trouvé une solution particulièrement « efficace » pour la gestion de ces déchets contenant uranium et mercure et autres matières dangereuses pour l’homme : ils les projettent dans l’atmosphère sous forme de particules fines qui sont dans leur globalité responsables selon Harvard de 10 millions de morts par an dans le monde.

Sans compter que les déchets d’éoliennes sont difficilement recyclables : socle en béton enterré à vie, pales d’éoliennes en fibre de carbone enterrées, terres rares des nacelles non recyclées. Et tous les 20 ans – durée de vie d’une éolienne- on doit procéder au remplacement accentuant d’autant la pollution des matériaux.

Vous avez également publié en 2021 « Nucléaire, les vérités cachées ». Vous soulignez notamment que certains écologistes se convertissent à l’énergie nucléaire. Comment l’expliquez-vous ?

En fait après la Cop21, le GIEC a émis un rapport en 2018 précisant que pour lutter contre les émissions de CO2, il fallait multiplier par deux au minimum et par six au maximum le nombre de centrales nucléaires dans le monde.

Pourquoi ? Simplement parce que les énergies fossiles sont responsables de 70% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde et que le nucléaire n’émet aucun rejet carboné lors de la production d’électricité.

Le développement du nucléaire est donc apparu comme le mode de production d’électricité le plus vertueux en termes de faible émission de CO2. C’est d’ailleurs vérifié en France, qui avec son électricité nucléaire est un des pays dans le monde qui émet le moins de gaz à effet de serre pour son électricité. Le site electrcitymap.org montre bien que la France est championne en la matière.

Centrale nucléaire du Tricastin

Face à cette réalité scientifique, de nombreux écologistes se sont mis à changer de position sur le sujet, voyant les énergies renouvelables intermittentes comme un prétexte de conforter le business des gaziers ou pétroliers.

D’ailleurs, on voit bien que ce sont les gaziers qui investissent fortement dans les renouvelables pour développer les affaires dans le domaine des centrales au gaz qui viennent en complément.

Parmi ces écologistes, on trouve l’Américain Michael Schelleberger ancien conseiller de Barack Obama, en Allemagne Anna Wendland et Rainer Moormann qui plaident pour une sortie du charbon avant le nucléaire, et en France Yann-Artus Bertrand qui a fait un « coming out » pronucléaire historique sur la chaîne parlementaire en juin 2021.

Aujourd’hui, c’est incroyable mais en quelques mois seulement, c’est devenu particulièrement ringard d’être antinucléaire et pro-éoliennes !

La filière nucléaire nourrit des espoirs après les annonces récentes d’Emmanuel Macron. Pensez-vous qu’elle saura répondre aux défis de demain dans la mesure où les jeunes ingénieurs se détournent de l’atome ?

Le Général De Gaulle disait : « l’intendance suivra ». Il est incontestable qu’un chef d’état doit impulser une décision politique en l’occurrence le lancement d’un grand plan nucléaire, et qu’ensuite la chaine hiérarchique doit se donner les moyens d’actions opérationnelles pour parvenir à l’objectif fixé.

Ce ne sont sûrement pas les services administratifs actuels infiltrés par la filière éolienne qui vont appuyer une politique nucléaire disruptive. On comprend d’ailleurs pourquoi certains lobbys en place n’ont de cesse que de freiner la volonté de l’exécutif dans le domaine nucléaire.

Il va donc falloir remettre en place un Ministère de l’Énergie et de l’Industrie, renouveler les compétences dans les administrations d’État afin de mettre en avant les ingénieurs et techniciens volontaires tout en utilisant l’expérience des vétérans du plan Messmer qui ne demandent qu’une chose : former les jeunes, aider les ingénieurs et transmettre leur savoir faire.

C’est absolument extraordinaire, dans les cadres des conférences que je donne en France, je rencontre régulièrement d’anciens directeurs de centrales, des ingénieurs qui en ont construit et à chaque fois, je constate avec bonheur qu’ils sont prêts à relever les manches de cette nouvelle dynamique.

Il va falloir également informer sur la vérité du nucléaire dans les écoles car des années de propagandes et de mensonges ont contaminé nos enfants dans un logique de reniement de ce qui a fait la gloire de notre pays.

Qu’attendez-vous des candidats à la présidentielle en matière de politique énergétique ?

Je plaide pour une suite puissante et déterminée du plan Mesmer.

Et je me réjouis que les 4 premiers candidats en lice soient ambitieux sur ce sujet. Nous avons trop attendu, c’est maintenant urgent. Il nous faut construire au moins 25 nouveaux réacteurs nucléaires standards avec des puissances raisonnables pour ne pas compliquer leurs constructions, nous devons sans tarder continuer la prolongation de nos centrales pour 20 à 30 ans minimum.

Il nous faut relancer Fessenheim. J’ai visité la centrale récemment et j’ai été atterré de visiter une centrale quasi-neuve d’une propreté incroyable et qui à mon avis peut être parfaitement relancée même si une propagande essaie de faire croire le contraire.

Nous avons stoppé une centrale qui au prix spot actuel pouvait rapporter 2 milliards d’euros à la France permettant justement de financer le nouveau nucléaire. J’ai compris que ni Macron, ni Hollande, ni Pompilli, ni Hulot ne sont allés visiter cette usine incroyable entretenue par des collaborateurs et une direction attachée à celle-ci comme à la prunelle de leurs yeux. Comment est-ce possible de prendre une telle décision sans voir sur place les conséquences d’une telle décision ? Cette fermeture est – et je pèse mes mots – une véritable trahison.

Il nous faut continuer la recherche sur les réacteurs à neutron rapides enclenchée dans le cadre de la d’Astrid en ayant pour soucis d’accélérer la recherche sur les fluides caloporteurs.

Cette solution pourrait nous permettre de traiter les déchets haute activité. Il faut enfin lancer une filière des petits réacteurs modulaires pour exporter notre savoir-faire et envisager la construction de petites unités de production d’hydrogène autonome. Il nous faut bien sur continuer la recherche sur la fusion avec Iter.

Enfin je pense qu’il faut créer en France une « Silicon Valley » du nucléaire, qui intègre centre de formation d’ingénieurs, de techniciens et d’ouvriers soudeurs couplé à des incubateurs de sociétés innovantes dans le domaine du nucléaire décarboné.

Tout un écosystème international dynamique de recherche, de formation et de développement est à créer en France. Nous avons là une occasion unique non seulement de relancer une filière industrielle mais également de relancer l’industrie française dans sa globalité.

C’est un défi incroyable, mais je suis persuadé que nous allons y arriver et c’est là un enjeu majeur de rayonnement industriel de notre pays !

commentaires

COMMENTAIRES

  • tiens une belle tribune du temps passé
    c’est déplorable ces tribunes ultra partisanes et à rebours de toutes les études scientifiques, économiques, énergétiques…

    que ca soit l’IEA, l’ensemble des agences énergétiques (DNV, WoodMac, McKinsey, Bloomberg…) ou les experts énergies en France, tous appellent à un déploiement massif des renouvelables, tous reconnaissent en complément qu’à court terme, seuls les renouvelables pourront répondre à l’éléctrification des besoins

    De plus tous les gros pays (UK, US, IN, CH, DE…) misent sur des mixs énergétiques décarbonés très majoritaires en renouvelables…

    et la, pan, vous nous sortez un hurluberlu digne de maclessgy ou stephane bern qui a une vision complètement dépassée, partisane et isolée et vous lui donnez une tribune?
    est ce que tous ces experts sont des crétins finis et que seul Bouglé à la vraie vérité?

    soyez sérieux le monde de l’énergie svp

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    • Tribune partisane, c’est votre point de vue, mais votre plaidoyer pro ENRi l’est aussi, et contrairement à vous, cette tribune est tout de même étayée par des remontées terrain qui confirment ce que dit Bouglé (l’électricité en France présente un des meilleurs bilan carbone au monde).

      L’urgence n’est pas tant de répondre à l’électrification des besoins que de produire une électricité décarbonée. Il est clair qu’installer massivement des ENRi contribuera à fabriquer l’électricité dont le monde aura besoin, avec tous les inconvénients de l’intermittence, mais il est beaucoup moins évident de résoudre l’équation de la décarbonation, et de ce point de vue, les mix électriques que vous citez sont bien plus mauvais que le mix français, preuve par la pratique que les hurluberlus qui défendent ce modèle sont tout à fait pertinents et valent bien vos experts qui ne le sont peut-être pas tant que ça.

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    • Vous partez du postulat que Bougié, mais avec lui, beaucoup de scientifiques et d’ingénieurs de haut niveau, dont plusieurs prix Nobel de physique, seraient (je cite) des « hurluberlu digne de maclessgy, qui n’ont décidément rien compris aux problèmes de production d’énergie électrique… » Bien!
      Tous les « véritables » experts (c’est à dire ceux qui pensent comme vous ?), selon vous (je vous cite) « appellent à un déploiement massif des renouvelables, tous reconnaissent en complément qu’à court terme, seuls les renouvelables pourront répondre à l’électrification des besoins » Bien !
      Et si j’affirmais, avec la même conviction, qu’au contraire « tous les scientifiques et ingénieurs de la filière, pensent que ceux qui promeuvent les énergies renouvelables seraient des « huluberlus dignes de masclessay » qui n’ont décidément rien compris aux problèmes de production d’énergie électrique, vous seriez en droit de penser que j’émet un autre postulat, scientifiquement tout aussi recevable que le précédent ?
      J’ai, personnellement beaucoup plus confiance en J.C. Jancovici, par exemple, (mais il n’est pas le seul !) spécialiste incontesté du domaine, qu’en vos « penseurs » hypothétiques, dont j’attends avec impatience les arguments !… Je préfère, en effet, les FAITS aux OPINIONS !… aussi bonnes soient-elles !
      Alors, merci de me communiquer les FAITS ! Votre OPINION? tout le monde s’en tape !

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    • @armand 09.02.2022
      Le problème insoluble est que les réseaux électriques nécessitent des sources pilotables, et que les deux grands renouvelables, éolien et solaire sont intermittents, ou extrêmement intermittents.
      Ils nécessitent dons en parallèle des centrales à flamme, et à CO2, ce qui les rend totalement contraires au cahier des charges.

      La seule solution massive est le nucléaire plus de l’hydraulique, et comme actuellement, à 70% de nucléaire.

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      • « Hervé Guéret 14.02.2022
        @armand 09.02.2022
        Le problème insoluble est que les réseaux électriques nécessitent des sources pilotables, et que les deux grands renouvelables, éolien et solaire sont intermittents, ou extrêmement intermittents.
        Ils nécessitent dons en parallèle des centrales à flamme, et à CO2, ce qui les rend totalement contraires au cahier des charges.
        La seule solution massive est le nucléaire plus de l’hydraulique, et comme actuellement, à 70% de nucléaire. »

        Mais non ! Le problème de la variabilité des Enr n’est pas plus insoluble que le besoin de transformer le minerai d’uranium en combustible ? Il faut juste savoir avec quoi et comment s’y prendre pour transformer ce que vous considérez comme inconvénients ce qui est un avantage !

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  • Un état des lieux de la filière nucléaire dans le monde et de l’évolution de la recherche depuis 60 ans serait peut-être plus utile que des tribunes pour les « pro » ou les « anti » dans le carcan franco-français.
    En tous cas, il existe une limite pour la filière actuelle: la disponibilité de l’U235 sur le moyen / long terme avec des tensions sur les prix du combustible, qui seront de plus en plus fortes au fur et à mesure que les réserves diminueront.
    Des tensions sur les prix des matériaux qui pourraient concerner également les ENR.
    En tous cas, il est totalement inconséquent de ne pas effectuer un gros effort de sobriété.

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    • M’enfin, Marc, vous devriez avoir honte de ressortir de telles contre-vérités que vous savez fausses.
      On doit recommencer avec quelques centrales classiques, EPR2 de troisième génération, pour relancer au plus tôt des centrales de quatrième génération, surgénératrices.
      Et là, vous savez bien que, avec les 250.000 tonnes d’Uranium 238 en stock en France, nous en avons pour une dizaine se siècles !!!
      UN GRAMME d’uranium donne autant d’énergie que DEUX TONNES de charbon.

      A lire : https://1drv.ms/b/s!Aoz2RZetULwc5UqA7R84bXWwEn87?e=XiDhQh

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  • Le genre de comparaison débile, comme si une éolienne en mer séparée d’un kilomètre de ses voisines allait « artificialiser » un km2 couvert de béton. Une fondation d’éolienne en mer occupe environ 900 m2 (jacket).

    La production électrique de Fessenheim était en moyenne de 10,4 TWh/an sur une période de dix ans. En préalable à sa fermeture, la production annuelle d’électricité solaire et éolienne a augmenté de 12,5 TWh entre 2017 et 2019.

    Si en Allemagne le CO2 de l’électricité a baissé de 483 g CO2/kWh en 2010 à 338 g CO2/kWh en 2019 (dernière année connue), ce n’est pas à cause du gaz qui a produit autant pour chacune de ces années.

    Bien évidemment, l’électricité au charbon n’a pas augmenté, puisque le CO2 de l’électricité a baissé.

    Ce qu’il faut bien voir, à la différence d’un discours récurrent et imbécile, c’est que la production d’électricité fossile a baissé davantage que celle du nucléaire.

    La raison ? Une forte augmentation de l’électricité renouvelable.

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    • Marguerite devrait nous dire quelle capacité de renouvelables il a fallu mettre en place pour produire ces 12,5 TWh entre 2017 et 2019 dont une bonne partie était exporté comme le démontre une simulation de RTE.(Cela a profité au moins à nos voisins). Au moins cinq fois la puissance de Fessenheim ! Et Fessenheim, comme le parc nucléaire en général, était modulé annuellement en fonction de la demande, contrairement aux renouvelables variables dont la production dépend des éléments (soleil et vent). Mais, oui, la production des « renouvelables » a bien augmenté ces dernières années en Europe. Ce qui a permis de réduire la consommation de charbon.

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    • M’enfin, marguerite, vous racontez comme d’habitude des sornettes.
      Dans vos explications, vous considérez des MWh pilotables et intermittents comme équivalents !!!
      Vous ne pourrez remplacer un ensemble de centrales nucléaires produisant nuit et jour de l’électricité que par des packs « centrales à gaz plus éolien et solaire ».
      Aucune autre solution tant qu’on ne sait pas stocker de l’électricité, et ce n’est pas demain la veille.

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  • Quand le réseau a besoin d’une puissance de 1 MW, on peut installer 1 MW d’éolien.
    Mais comme le réseau peut avoir cette demande quand il n’y a pas de vent, il faut aussi installer 1 MW de gaz.
    En moyenne sur une heure, le MW d’éolien produira 0,25 MWh et le MW de gaz produira 0,75 MWh ; total = 1000 * (0,25*12 + 0,75*490) = 370 kg de CO2
    Il vaut mieux installer 1 MW de nucléaire ; en une heure il produira 1 MWh et seulement 12 kg de CO2.
    Les meilleurs promoteurs de l’éolien sont les gaziers, qui savent bien que, quand on installe 1 MW d’éolien, il faut aussi installer 1 MW de gaz.
    Voir les 20 dernières secondes de la vidéo de 4,5 min en ligne sur https://www.youtube.com/watch?v=mGFH1xPM6QA

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  • Pas mal d’insultes dans les commentaires contre ceux qui osent remettre en question le nucléaire comme seule option possible à la décarbonation des énergies.

    Pas mal de contre-vérités de l’auteur aussi, comme cette « artificialisation des sols » en mer! Ou encore l’augmentation du recours au charbon en Allemagne alors qu’il baisse depuis au moins dix ans, certes pas assez vite. Pourquoi l’auteur a-t’il besoin d’utiliser ce type d’arguments si sa thèse est réellement solide ?

    Et si on essayait une analyse un peu dépassionnée, avec un minimum d’humilité?

    Le nucléaire actuel est essentiellement décarboné, relativement pilotable en dehors des arrêts non-programmés comme en ce moment, dépend d’importations non-renouvelables sur le long-terme, génère des déchets à longue durée de vie. Entre autre pour des raisons de sécurité accrues, son coût à tendance à augmenter.

    Ainsi on peut probablement être tous d’accord pour dire que la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim était au minimum prématurée.

    Concernant les énergies renouvelables, tout d’abord il n’y a pas que l’éolien. Nous avons aussi un énorme potentiel solaire qui permet une énergie décentralisée, moins impactante visuellement que l’éolien, et beaucoup moins chère en autoconsommation. Ces énergies, contrairement au nucléaire, dépendent des conditions météorologiques, ce qui implique qu’il faut des moyens de pilotage de la demande, si on ne veut pas recourir au gaz ou pire au charbon.

    Heureusement, pour la gestion de l’intermittence, qu’elle soit due aux renouvelables, ou fermetures non-planifiées de centrales nucléaires, il existe énormément de méthodes décarbonnées et parfois à coût quasi nul (c’est mon métier), sans ordre particulier:
    – Utiliser les barrages hydroélectriques uniquement comme gestion de l’intermittence, c’est 25,5 GW en France (source EDF). On n’utiliserait plus les barrages pour faire de la production de base. Pas besoin de construire des STEP pour ce type d’usage, le coût de cette mesure est donc quasi-nul.
    – Piloter la charge des voitures électriques, pour favoriser la charge aux heures de fortes production avec un coût de recharge moins cher. Si en 2050, année à laquelle tout doit être décarboné en plus de la seule électricité d’aujourd’hui, on avait 40 millions de véhicules électriques (camions y compris), à batteries ou hybrides batterie plus hydrogène, avec une puissance moyenne de charge de 7 kW, cela fait 280 GW de puissance pilotable, dix fois plus que l’hydraulique ! Le coût de cette mesure est aussi très faible, et surtout permettrait aux automobilistes de faire des économies substantielles.
    – A l’instar des batteries de véhicules électriques, on peut aussi piloter les charges thermiques des habitations et entreprises: chauffe-eaux (thermodynamiques ou non), chauffages électriques, climatisations, pompes à chaleur, représentant l’essentiel des consommations hivernale, la seule saison qui pose réellement un problème.
    – Piloter les grosses unités de productions industrielles gourmandes en énergie pour qu’elles baissent très fortement leurs consommations environ 20 jours par an lorsque les productions renouvelables sont au plus bas: productions d’aluminium, d’aciers décarbonés, de verres, usines de recyclage, usines chimiques. Cette mesure a un coût modéré, car il faut gérer le personnel en conséquence. Ce coût serait intégralement payé par l’augmentation du coût de l’électricité pendant ces 20 jours par an.
    – Utiliser des batteries stationnaires, typiquement Lithium-Fer-Phosphate (zéro Cobalt, Nickel ou Manganèse), permettant 6000 cycles de charge, environ 20 ans de durée de vie, et dont la coût est actuellement en chute libre, avec un LCOE d’environ 15 centimes d’euros par kWh aujourd’hui, et qui devrait tomber à 9 centimes d’euros par kWh d’ici à 2030, 6 centimes en 2050.
    – Produire plus de renouvelables et écrêter les productions lorsque la demande est trop faible. Un taux de surproduction de 50% augmenterait le LCOE de l’électricité renouvelable de 50%. Aujourd’hui à environ 5 centimes d’euros par kWh, cela augmenterait le coût à 7,5 centimes d’euros par kWh consommés, ce qui reste en deçà du coût du nouveau nucléaire plus sûr des EPR. En 2030 ce coût rebaisserait à environ 5 centimes d’euros par kWh, et 4 centimes en 2050, ce qui permettrait d’augmenter l’écrêtage à un facteur deux, à un coût de 6 centimes d’euros par kWh, qui réglerait à lui seul la totalité de la problématique d’intermittence saisonnière.

    Si on ajoute à cela qu’en autoconsommation on ne paye pas les coût du réseau (le fameux TURPE), cela représente de très sérieuses économies pour les 56% de foyers qui vivent en France en maison individuelle.

    Concernant les surfaces pour le solaire, en plus des toits des maisons individuelles, des entrepôts, parkings, zones commerciales, il y a un million de km de routes qui pourraient être en partie solarisées en bordure permettant parfois d’être combinée avec une barrière anti-bruits.

    Les solutions ne manquent donc pas pour un tout renouvelable à faible coût, et c’est le choix que font de nombreux pays. La France prend un risque industriel avec ce choix nucléaire qui pourrait s’avérer trop coûteux en 2050 et donc délaissé vu la chute des coûts des énergies renouvelables et des solutions de pilotage.

    Faut-il pour autant sortir à la hâte du nucléaire comme les Allemands? Certainement pas, nous devons maintenir au mieux le parc existant, rouvrir Fessenheim si c’est encore possible, et investir dans les technologies qui permettent de recycler les déchets pour de nouvelles centrales plus sûres. Les EPR actuels sont juste trop chers et n’assurent pas notre indépendance énergétique.

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    • Des insultes dans ces commentaires ? Non, aucune, et pas davantage dans le vôtre, nous sommes entre gens de bonne compagnie, pour cette fois. L’auteur indique que le charbon a progressé en 2021, ce qui semble exact (https://allemagne-energies.com/ ).

      Votre liste est intéressante, mais, même si c’est votre métier, vous êtes tout de même dans le prospectif. Peu (sinon aucune) de solutions parmi celles que vous proposez ne sont aujourd’hui significativement disponibles. Quant aux coûts pour 2050, et même 2030, vous êtes bien optimiste, les coûts de l’éolien et du PPV ont semble-t-il cessé de baisser en 2020, et la pression sur les matières premières des ENRi ne plaide pas en faveur d’un excès d’optimisme. Un regard pragmatique sur la question montre que le choix français (d’il y a 30 ans !) est beaucoup plus pertinent (pour une fois) que le choix tout ENRi.

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  • Je suis d’accord pour dire que le gaz n’et pas la solution et qu’on peut faire mieux sans gaz et sans batterie. Mais c’est pareils pour le nucléaire dont il ne suffit pas de dire qu’il faut l’installer pour qu’il puisse produire ? Il lui faut du minerai (3 /5 milliards an) de l’eau en permanence. Il faut l’enrichir, lui faire des usines dédiées très chères (EPR c’st 19 milliards) et pendant tout le temps qu’il produit , il crée des déchets contaminants et toxiques dont il est impossible de se débarrasser et qui deviennent donc des couts !

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  • C’est pas souvent qu’on peut lire un tel tissu de bêtises aussi assumées !
    Reprenons les éléments de l’auteur.
    La mafia serait impliquée dans les projets de corruption ?
    Comme s’il avait fallu attendre celle ci pour constater la corruption de nos élus quand des centaines de lobbyistes campent en permanence à Bruxelles , Strasbourg, Luxembourg ou francfort .
    La mafia s’intéresse à des projets d’éoliennes ?
    Mais pas dans ceux du nucléaire ?
    Est-ce à dire que la mafia serait pour l’écologie ? Mais si c’était le cas, au moins l’argent de la corruption servirait une cause noble ? Pourquoi faudrait-il s’en priver ?
    Les éoliennes
    300 m de haut à 10 km de distance c’est un point à l’horizon ….quand il fait beau ?
    Le facteur de charge est sans doute moins bon que celui espéré mais il se fait sans achat de minerais et sans production de déchets pendant des dizaines d’années et à cout autrement plus intéressant que le nucléaire.(19 milliard l’EPR, 5 milliards de minerais /an, 30 milliards pour l’enfouissement )
    Quant à l’intermittence elle ne dépend que de la volonté de développer des outils de stockage .Ce qui est tout à fait possible sans h2, sans batterie, avec la technologie actuelle. Un peu comme quand on va extraire à l’autre bout du monde le minerai d’uranium pour que l’énergie des centrales ne soit pas intermittente. Les éoliennes pourraient avoir un bien meilleur facteur de charges si on stockait une partie de leur production. Surtout qu’en plus on pourrait piloter la demande bien plus facilement qu’avec l’atome
    Pour ce qui concerne l’artificialisation des sols, il faut savoir que sans les barrages qui ont inondés des régions entières de bonnes terres, le nucléaire ne pourrait pas fonctionner. De plus l’eau chaude que rejette le nucléaire dans les fleuves participe au réchauffement global.
    Parler d’énergie décartonnée évite d’avoir à parler de la chaleur qui est la véritable cause du réchauffement. Le co2 sans la chaleur ne réchaufferait rien !
    L’utilisation du gaz ou du charbon n’est pas nécessaire pour compenser l’intermittence. On peut faire mieux avec l’électricité fatale.
    Le seul sens qu’on puisse reconnaitre à l’histoire, c’est celui de la raison qui ne s’arrête pas à des conclusions partisanes.
    « Les 40 ans de productions d’électricité nucléaire ont produit en tout 4.000 m3 de déchet haute activité qui représente 95% de la radioactivité totale des déchets. »
    Déchets qui vont continuer d’émettre radioactivité et chaleur pendant des milliers d’années quelque soit l’endroit ou ils se trouvent. Jusqu’au jour où ayant corrodé leurs contenants, ils pourront répandre leur pouvoir mortel dans une nappe phréatique qui fera resurgir leurs contenus de mort. Ou dans un incendie avec les fumées qui répandront la radioactivité sur tout le territoire. Alors que les déchets des pales d’éoliennes sont des déchets inertes qui pourraient très bien être recyclés si on les réduisait en poudre pour les valoriser. Car ils pourraient servir dans la construction avec le béton ou le bitume des routes ? Ce qui n’est pas le cas de 900 000 tonnes d’acier faiblement radioactif dont cherche à se débarrasser les tenants de l’atome ?
    Si le nucléaire n’émet pas de carbone lorsqu’il produit, il en va autrement lorsqu’on l’extrait des mines, qu’on le transporte, qu’on l’enrichie qu’on l’enfoui. De plus la réaction produit du radon gaz lourd et radioactif qui doit s’accumuler dans les points bas près des centrales. Et les centrales en plus de réchauffer l’eau des fleuves rejettent du tritium et du gaz FS6 autrement plus actif que le co2..
    Alors analyser la peur avec calme ça reste possible quand on est assit dans son fauteuil en imaginant tranquillement ce qu’il faudrait faire en cas de catastrophe. Mais quand la catastrophe est là, ceux là même qui prétendent garder la maitrise de soi dans ces circonstances, n’hésiteront pas à demander à d’autres de prendre les risques pour sauver ce qui peut l’être ?

    Répondre
    • @Fournier 2022-03-02. Pour le tissu de bêtises, voulez-vous parler du commentaire qui précède le vôtre ?

      Mafia : F.Bouglé documente ce qu’il dit, si vous connaissez des cas d’infiltration de la mafia dans la filière nucléaire, on a hâte de vous entendre, mais vous n’avez visiblement pas compris comment fonctionne la mafia (vous repasserez avec votre cause « noble »), ce n’est pas par altruisme que la mafia investit, mais parce qu’il y a un bon filon où faire (ou blanchir) de l’argent au détriment, bien sûr, du consommateur, vous, donc.

      Minerai : le nucléaire consomme de 5 à 10 fois moins de matières premières au kWh produit. Vous pouvez toujours rêver en voyant tourner vos moulins à vent « qui ne consomment rien », cette image d’Épinal sur la gratuité du vent et du soleil ne résiste pas aux faits. Il faut du minerai et beaucoup d’énergie pour récupérer l’énergie éolienne et solaire.

      Déchets : Le nucléaire produit des déchets toxiques en très petite quantité alors que l’ÉPPV en produit beaucoup de faible toxicité. Qui gagne ? Les déchets nucléaires sont dangereux, mais personne n’est en contact avec ces déchets parce qu’ils sont gérés de façon responsable, ce qui n’est pas le cas des déchets enfouis de l’ÉPPV. Que deviennent les styrènes, silanes, bisphénols et autres adjuvants contenus dans les composites réduits en poudre enfouis sous votre potager ?

      Réchauffement : Là, non, vous divaguez. Ce n’est pas la chaleur produite par les centrales électriques (thermiques ou nucléaires) qui contribue au réchauffement climatique, c’est l’émission de gaz à effet de serre. Le CO2, sans chaleur, réchauffe la Terre, bien plus sûrement que la chaleur issue du feu de bois.

      Outils de stockage : l’Arlésienne de l’ÉPPV. Il suffit de stocker et le tour est joué ! Tellement bien joué que le meilleur élève, l’Allemagne, a une électricité 5 à 10 fois plus carbonée que la France, avec une électricité 2 fois plus coûteuse, tout en ayant dépensé 500 G€ et se retrouve drogué au gaz russe avec tous les inconvénients qu’on connaît.

      La peur : vous aimez vous faire peur, n’est-ce pas. Une centrale qui explose, des déchets radioactifs dans votre garde-manger… On ne peut rien contre les fantasmes, mais pendant que 40 ans de nucléaire en France n’ont fait aucun mort, la route en a produit plus de 300.000, et le réchauffement climatique en promet beaucoup plus avec tout un tas de tragédies, sécheresses, famines, pauvreté, ouragans, inondations, augmentation du niveau des océans…

      Répondre
      • Je ne sait pas si mon commentaire est un tissu de bêtises mais je vois qu’il ne vous a pas laissé indifférent.
        A vous lire on comprend que vous êtes un spécialiste des questions d’investissements mafieux ? On compte donc sur vous pour y mettre bon ordre en en informant qui de droit ? A commencer par nos amis Allemands qui ont sans doute eu le tord de se laisser abuser puisque ne possédant pas vos sources et votre expérience en la matière ?
        « Minerai : le nucléaire consomme de 5 à 10 fois moins de matières premières au kWh produit. » ??,…Sans doute ,mais la différence avec les Enr c’est qu’une fois qu’on a construit l’infrastructure elle ne consomme plus rien ! Que de la lumière et du vent.! Alors que le nucléaire il faut continuer de lui apporter le minerai (3/5 milliards /an) qu’il faudra bien extraire et que cette extraction n’est pas sans production de co2 ! En brûlant ce combustible il va produire de la chaleur , donc réchauffer l’atmosphère par l’intermédiaire du co2 et produire des déchets indestructibles , contaminants et irradiants , donc mortel dont il faut se débarrasser ? Donc les enfouir pour un investissement de 30 milliards, qui ne produira pas un seul watt ? Et sans qu’on sache ce que deviendra ce danger permanent dans le temps ? Parce que ce que vous appelez « la faible toxicité » n’existe pas ? C’est la dose qui fait le poison ! Et gérer les poisons de façon responsable, c’est ne pas en produire quand on peut s’en passer ou pouvoir les détruire définitivement .Ce qui n’est pas possible aujourd’hui avec certains déchets.
         » Le CO2, sans chaleur, réchauffe la Terre, bien plus sûrement que la chaleur issue du feu de bois. » ?? Je serais heureux d’apprendre comment sans chaleur solaire ou produite par les équipements ou infrastructures le co2 pourrait réchauffer la terre ?
        « Outils de stockage : l’Arlésienne de l’ÉPPV. Il suffit de stocker et le tour est joué ! Tellement bien joué que le meilleur élève, l’Allemagne, a une électricité 5 à 10 fois plus carbonée que la France  »
        Vous admettrez que même si l’Allemagne est le « meilleur élève « , ce que beaucoup de pays pourraient contester, les inventions ne lui sont pas réservées ?
        « La peur : vous aimez vous faire peur, » ? J’ai toujours préféré quelqu’un qui avouait avoir peur qu’un guignolot qui prétend n’avoir peur de rien ? Parce que c’est avec ce genre d’individu que les catastrophe arrivent.

        Répondre
        • Vous sous-entendez que l’industrie nucléaire cache des investissements mafieux (« Mais pas dans ceux du nucléaire ? »), c’est à vous de le prouver, sinon vous faites de la diffamation.

          Les Allemands sont dans une démarche non rationnelle (romantique, dirait Jancovici), ils n’ont pas besoin de mes sources et de mon expérience, ils connaissent tout ça, mais c’est contraire à leur axiome de base (nucléaire, non merci). Leurs très fortes émissions de GES après avoir dépensé une fortune pour les éviter et leur dépendance au gaz russe est une conséquence de leur axiomatique.

          Minerai : « Sans doute ,mais la différence avec les Enr c’est qu’une fois qu’on a construit l’infrastructure elle ne consomme plus rien ! » Vous êtes sérieux ? Tous les 20 ans, rebelote, vous devez réinstaller de nouvelles É et de nouveaux PPV. Et comme vos É sont incompatibles avec les précédentes, vous ne pouvez pas reprendre les fondations des anciennes. Tout ceci est pris en compte par l’ADEME qui donne les coefficients suivants :
          É : 15 g GES/kWh
          PPV : 55 g GES/kWh
          N : 6 g GES/kWh
          gaz : 418
          charbon : 1060
          Ces chiffres incluent l’ACV, du berceau au tombeau. L’extraction de l’U, son traitement, le démantèlement SONT inclus dans les 6 g. Vous constatez que les ENRi ont de bons coefficients GES (un peu moins bons que le N), mais lorsque jumelées avec le gaz, ou pire, le charbon, les coefficients deviennent très mauvais.

          « En brûlant ce combustible il va produire de la chaleur , donc réchauffer l’atmosphère par l’intermédiaire du co2 ». Là, j’ai peur de ne pas vous suivre. Voulez-vous dire que le N, en « brûlant » le combustible, va émettre du CO2 ? Si c’est le cas, renseignez-vous sur le fonctionnement d’un réacteur nucléaire, mais ne sortez pas ce genre d’énormités.

          Les déchets N sont dangereux, personne ne conteste, mais leur gestion est responsable et le risque pour les humains est très, très faible. Je n’en dirais pas autant pour les légumes qui poussent au-dessus d’un enfouissement incognito de poudre de pales d’éoliennes.

          « Je serais heureux d’apprendre comment sans chaleur solaire ou produite par les équipements ou infrastructures le co2 pourrait réchauffer la terre ? ». Hum, comment vous répondre ? C’est le principe des gaz à effet de serre. Ils sont dans l’atmosphère, y restent un certain temps, et tant qu’ils sont là, ils laissent passer l’énergie solaire (principalement dans le visible), mais sont partiellement opaques aux infrarouges , ce qui correspond à l’énergie rayonnée par la Terre (rayonnement du corps noir, si vous voulez chercher). Le rayonnement terrestre est donc renvoyé vers la Terre et elle se réchauffe lentement. Tout ça, sans feu de bois.

          « Vous admettrez que même si l’Allemagne est le « meilleur élève « , ce que beaucoup de pays pourraient contester, les inventions ne lui sont pas réservées ? » Je n’admets rien et je passe sur cette phrase incompréhensible.

          La peur : vous avez peur d’une catastrophe improbable, et vous lui en préférez une autre, (certaine celle-ci) : le réchauffement climatique. C’est votre choix, pas le mien.

          Répondre
  • On vise à se passer du gaz et pétrole russe d’ici 2027 mais on a « bizarrement » oublié le nucléaire russe avec pourtant Rosatom complexe militaro-industriel crée par V Poutine et qui compte pour environ 60% du marché mondial

    Ce sont des sanctions avec d’étranges « gros trous dans la raquette » pour favoriser notre lobby et ex-monopole qui nous a mis dans une situation énergétique déplorable car le modèle énergétique français n’est pas du tout optimal

    De plus le nucléaire est à très hauts risques en cas de conflits et son bilan se dégrade avec l’exploitation accrue d’uranium qui pourrait aboutir à émettre plus de 200 gC02/KWh donc très loin des prétendus 6g, chiffres non revus depuis les études de 2007 du CEA et repris chaque fois sans récente mise à jour

    Avec les énergies fossiles, l’industrie nucléaire russe est un outil important au service de la stratégie géopolitique de Poutine. De nombreux pays en Europe sont dépendants de la Russie pour construire ou prolonger des réacteurs nucléaires : la Biélorussie, Bulgarie, Finlande, Hongrie, République tchèque, Slovaquie et la France, dont les interdépendances entre les filières nucléaires françaises et russes sont nombreuses, allant de l’exploitation de l’uranium au traitement des déchets radioactifs.

    L’invasion militaire de l’Ukraine, pays fortement nucléarisé, crée un danger sans précédent : 15 réacteurs nucléaires en exploitation sont désormais exposés à de potentiels dommages. Des lignes électriques importantes permettant d’assurer une capacité de refroidissement constante ont été détériorées par l’armée russe. La chaîne logistique pour l’arrivée des pièces de rechange sur les sites nucléaires ukrainiens est mise à mal. Les employés de la centrale nucléaire de Zaporijjia, sous contrôle des forces russes, doivent travailler sous la pression de l’envahisseur russe.

    L’ancien patron d’EDF, Henri Proglio, assure qu’il ne quittera pas son siège au sein du conseil international de Rosatom.

    L’État français va céder 20 % du capital de GEAST (fabricant des turbines Arabelle pour les centrales nucléaires) à Rosatom.

    L’énergie nucléaire échappe ainsi aux sanctions européennes contre la Russie. Or, un embargo sur l’atome civil pourrait se révéler fatal pour Rosatom, cette société d’État créée par le président russe Poutine en 2007 et qui représente une source importante de revenus pour le gouvernement de Moscou. Première exportatrice mondiale de centrales nucléaires, Rosatom exploite à la fois les technologies nucléaires civiles et militaires. En 2019, l’entreprise publique russe contrôlait 30 % du marché mondial et travaillait en 2021 à la fabrication de 21 réacteurs dans 12 pays. Un embargo sur le nucléaire ferait probablement perdre tous les contrats en cours de Rosatom.

    Le nucléaire fait partie des grands absents du plan « REPowerEU », la nouvelle stratégie de la Commission européenne pour sortir l’Europe de la dépendance au gaz russe.

    La présidence française du Conseil de l’Union européenne et la Commission européenne doivent entendre l’appel du Parlement européen qui, dans sa résolution du 1er mars sur la guerre en Ukraine, invite « les États membres à cesser toute collaboration avec la Russie dans le domaine nucléaire, en particulier la coopération avec Rosatom et ses filiales ».

    De surcroît, pour être cohérent, « REPower EU » doit retirer l’acte délégué sur la taxonomie qui inclut le nucléaire et le gaz comme investissements verts. La guerre en Ukraine montre le caractère non durable de ces énergies et nous rappelle l’importance d’assurer notre indépendance énergétique. Il faut mettre fin aux importations de gaz, charbon, pétrole et services nucléaires de Russie ou d’ailleurs

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