methanisation source resilience exploitations agricoles - Le Monde de l'Energie

La méthanisation est « une source de résilience pour les exploitations agricoles »

Roland Condor, enseignant-chercheur à l’EM Normandie, spécialiste de l’évolution des modèles entrepreneuriaux de l’agriculture, décrypte, dans un entretien au Monde de l’Energie, les enjeux de la méthanisation agricole en France.

Le Monde de l’Énergie —Où en est le développement de la méthanisation en milieu agricole en France ? Quelle est la part du biogaz produit par des installations agricoles, et quels sont les objectifs gouvernementaux en la matière ?

Roland CondorLa méthanisation agricole s’est considérablement développée depuis son lancement en France dans les années 2000. C’est surtout la cogénération (production d’électricité et de chaleur) qui a porté le mouvement : 37 unités de méthanisation à la ferme en 2010, 235 en 2015 et 528 en 2020 (Source : ADEME). Plus récemment, c’est la production de biométhane-injection qui a pris son envol : 0 unité en 2010, 18 en 2015, 52 en 2020.

La méthanisation à la ferme produit 55% du biométhane en France (sachant qu’il peut provenir d’autres sources comme les industriels ou les collectivités locales), mais on trouve également des déchets agricoles dans la méthanisation dite centralisée ou territoriale, qui est à l’origine de 25% du biométhane. En 2020, dans le cadre de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), l’Etat a fixé un cadre favorable au développement de la filière biométhane : afin d’aller dans le sens de la transition bas-carbone, il s’agit de multiplier la production de biométhane par deux à trois à l’horizon 2028. La crise en Ukraine a fait accélérer le mouvement : l’Etat a ainsi lancé un appel d’offre en avril 2022 pour la création de nouvelles unités de méthanisation permettant d’atteindre cet objectif.

Le Monde de l’Énergie —Qui sont les agriculteurs qui acceptent de devenir producteur d’énergie ? Quelle est l’acceptabilité de la méthanisation ? Est-elle souvent associée à la pose d’ombrières photovoltaïques ?

Roland CondorDes agriculteurs entrepreneurs, qui cherchent à trouver de nouveaux débouchés, pour éviter d’être dépendants d’une seule filière agricole. Exemple avec la production laitière : elle a connu des difficultés par le passé et c’est encore le cas aujourd’hui. Les agriculteurs qui entreprennent dans la méthanisation ont compris qu’il fallait diversifier le risque, pour disposer des revenus complémentaires réguliers et ainsi être plus résilient. La méthanisation permet également de faire des économies, notamment du niveau du chauffage de la ferme et en termes d’utilisation d’intrants.

L’acceptabilité reste problématique : les riverains voient d’un mauvais œil cette activité qu’ils perçoivent comme risquée, source de nuisances (olfactives, visuelles et auditives), et potentiellement source de dévalorisation du patrimoine. Des associations considèrent également que c’est une activité qui va dans le sens de l’agriculture productiviste : une agriculture business, faussement préoccupée par l’économie circulaire.

A notre connaissance, le « mix énergétique à la ferme » est peu développé mais il est cours de déploiement. Il se manifeste par la pose de panneaux photovoltaïques sur les bâtiments agricoles, à côté des unités de méthanisation. C’est ce que l’on voit en Normandie. Les ombrières ne sont pas communes dans cette région mais il se peut qu’elles se développent. La mobilisation de terres agricoles pour des ombrières reste problématique pour les agriculteurs : c’est la raison pour laquelle ils préfèrent utiliser les bâtiments.

Le Monde de l’Énergie —En quoi la méthanisation transforme-t-elle le modèle entrepreneurial d’une exploitation agricole ? Quel est son retour sur investissement ?

Roland CondorL’exploitation agricole se diversifie dans les énergies renouvelables. Ainsi, elle est moins dépendante de la production alimentaire et est plus résiliente. La méthanisation apporte de revenus complémentaires et stables ; elle permet également de diminuer les charges, notamment d’intrants, car l’agriculteur peut utiliser -voire vendre- le digestat qui est le déchet ultime de la méthanisation. Or, avec la guerre en Ukraine, le prix des engrais a fortement augmenté. Le retour sur investissement se fait théoriquement sur 7 ans mais cela est naturellement variable selon les projets.

Une étude est menée actuellement par l’EM Normandie : elle montre que la méthanisation agricole est intéressante d’un point de vue financier, mais on est loin de l’agrobusiness, tel que le suggèrent certaines associations militant contre la méthanisation. Il faut voir la méthanisation comme une source de résilience pour les exploitations agricoles, et donc comme un moyen de garder celles-ci sur un territoire. Il y a naturellement des abus qu’il faut réguler.

Le Monde de l’Énergie —Quel est le potentiel dormant de la France en matière de biogaz agricole ? Quels leviers faudrait-il activer pour l’exploiter ?

Roland CondorD’après l’ADEME, le potentiel du biométhane est tel qu’on pourrait atteindre près de 20% de biométhane dans le réseau gazier français, ce qui permettrait d’assurer notre souveraineté en matière d’approvisionnement en gaz. Récemment, dans le cadre des appels d’offres pour la création d’unités de méthanisation, l’Etat a valorisé la vente de biogaz en confirmant une contractualisation sur 15 ans, et en proposant un système de certificats de production de biogaz.

Il faut cependant lever tous les verrous d’acceptabilité, d’autant que si le nombre d’unités augmente, la fronde risque de se structurer à l’échelle du pays. Il faut également favoriser les projets qui sont dans une logique d’économie circulaire et faire connaître leurs bénéfices environnementaux, économiques et sociaux.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Oui, ça devrait, mais j’ai quelques doutes sur l’orientation systématique du bio-gaz ou plutôt du bio-méthane vers l’injection réseau avec des conséquences fâcheuses sur la taille grandissante des installations en particulier, tout ça pour arriver un jour (quand ?) à la satisfaction de 20% des besoins. mais aussi sur la question de savoir si le travail des agriculteurs est bien ou mal récompensé par rapport aux installations plus petites mais plus structurantes et qui si, elles ne contribuent pas à l’indépendance énergétique du pays au premier degré y participe néanmoins indirectement par consommation évitée et avec un rdt bien meilleur si on met tout dans la balance. Par ailleurs, si l’on raisonne à l’échelon du territoire, l’injection dans le réseau amène ce gaz intéressant au plan local à en faire profiter le rat des villes davantage que le rat des champs. En clair, pour les agriculteurs ont leur demande de manier la merde et de passer devant la glace en terme de développement local. Certains vont jusqu’à dire que l’injection réseau s’inscrit dans la boucle économie circulaire. Effectivement, il suffit pour que ce soit vrai d’élargir le diamètre de la boucle. La communication fait vendre du n’importe quoi !
    Et le plus fort, en pyro-gazéïfication, on fait la même chose avec des AO dirigés aussi vers le bio-méthane de 2e génération un peu plus couteux à fabriquer, AO pour injection dans le réseau et rien d’autre (?!) alors qu’utilisé sous sa forme originale le syngas (consommé sur place) est beaucoup moins cher et peut satisfaire tous les modes d’utilisation imaginables pour le gaz naturel y compris les plus sophistiqués. Cherchez l’erreur ! C’est du jacobinisme pur jus, mais en des temps très tendus et ça ne va pas s’arranger avant un bon demi-siècle, c’est tres grave !

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    • J’aimerais bien être certain de ce dont on parle :
      – Utilisation des déchets agricoles
      – Cultures produites spécialement pour fabriquer du gaz.
      Dans le premier cas, pourquoi pas, juste à vérifier les inconvénients (on n’enfouis plus les déchets, dégradation des sols …)
      Dans le second cas, une fois pris en compte la gasoil du tracteur et la fabrication des engrais, cela devient débile.

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  • Résilience ? Sur les subventions d’état: à la construction des méthaniseurs (quasiment 2 Mds d’€ déjà enfouis), et au rachat (déjà plus de 13 Mds, bcp plus à venir). Et pour quelle énergie délivrée ? 10 TWh l’ année dernière ? Une pacotille, qui ne fera rien au mix, mais beaucoup au portefeuille. Notre collègue de l’EMN devrait lire la dernière étude de Grouiez (lab Ladyss du CNRS).
    La poudre aux yeux méthanisante asservit les agriculteurs qui sont loins d’en avoir besoin. L’appauvrissement des sols à venir conditionnera notre souveraineté alimentaire, car la résilience passe avant tout par le fait de pouvoir nourrir les gens.
    Les cultures spécifiques métha augmentent sans arrêt, les premières espèces OGM pour métha paraissent, les surfaces et les concurrences croissent: plus on méthane, plus on importe des tourteaux de soja du Brésil, ça ne choque personne à l’EMN ?
    Il serait temps de parler vrai.
    cnvmch.fr
    Le Collectif Scientifique National Méthanisation raisonnable

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  • Avec la méthanisation, la partie minérale des déchets est restituée à la terre avec les digestats. Avec l’épandage traditionnel (fumier, purin) le méthane est produit dans le champ par les bactéries et disparait dans l’atmosphère.

    Pour simplifier, la seule différence qu’apporte la méthanisation c’est de récupérer le méthane et de le valoriser.

    La dégradation des sols agricoles est provoquée par la disparition de la faune des sols (pédofaune) souterraine ou pas, tuée par les pesticides, par le tassement des terres avec des engins toujours plus lourds, par la destruction des haies qui protégeaient les champs de l’érosion du vent et de l’eau, tout en faisant remonter des minéraux à la surface (pédogenèse).

    L’érosion pluviale est accélérée sur les terrains en pente depuis le remplacement du cheval par le tracteur. En effet, le labour au cheval se faisait dans le sens des courbes de niveau, ce qui formait des sortes de petits fossés dans lesquels l’eau était retenue et pouvait pénétrer pour alimenter les nappes phréatiques, même lors d’orages importants.

    Avec le tracteur, impossible de faire de même car le tracteur se renverserait. Le labour au tracteur se fait donc dans le sens de la pente, perpendiculaire aux courbes de niveau, ce qui permet à l’eau de dévaler la pente et d’éroder d’autant plus la terre que celle-ci a été tassée, vidée de ses habitants naturels et est devenue en partie imperméable.

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      • @Marguerite, c’est exact, toute la partie minérale revient dans les digestats, métaux lourds compris. Et si la biomasse retourne au sol sans méthanisation, les minéraux reviennent aussi, ils ne s’envolent pas avec le gaz.
        Dés lors qu’on importe de la biomasse hors périmètre agricole, il y a donc risque de concentration en « minéraux »
        Les bactéries du sol sont aérobies elles ne produisent pas de méthane. C’est si on laisse des tas de biomasse qu’il peut y avoir formation de méthane. Les tas qu’on déplace vers les méthaniseurs, pour les laisser … en tas sur les zones de stockage.
        On doit donc couvrir les fosses et récupérer uniquement le méthane produit localement, et utiliser l’énergie localement. Bref tout l’inverse de la méthanisation d’aujourd’hui qui consiste à faire pousser de la biomasse pour méthaniser.
        cnvmch.fr

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    • « le méthane est produit dans le champ par les bactéries »
      Non, dans les champs, c’est comme dans mon compost, en situation aérobique.

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  • Les bactéries du sol sont soit aérobies, soit anaérobies.

    Un exemple au hasard :
    https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user_upload/Pays_de_la_Loire/022_Inst-Pays-de-la-loire/Listes-affichage-FE/RetD/Vegetal/Bulletins-SOLAG/Vie_du_sol/20180403_SOLAG_bacteries_du_sol.pdf

    « Ce sont des organismes procaryotes parmi les plus petits vivant dans les sols avec une longueur de 1 à 2 µm dans des conditions aérobies (en présence d’oxygène) ou anaérobies (« sans » oxygène). »

    Quant au site cité à deux reprise, c’est l’équivalent des anti-éoliens, avec autant de fausses informations répandues à propos d’un cas particulier accidentel.

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  • Les cultures intermédiaires à vocation énergétique (CIVE) protègent les terres de l’érosion de l’eau et du vent entre deux cultures principales, limitent les adventices (« mauvaises herbes »), réduisent ou éliminent le lessivage des nitrates (cause de pollution des nappes phréatiques et des algues vertes), évitent la formation de croûtes en surface, contribuent à la nourriture des abeilles lors de la floraison, permettent de maintenir une bonne structuration des sols, stockent du carbone dans le sol avec leur système racinaire …

    Par exemple : http://www.auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/5_cive_bases.pdf

    Les CIPAN en particulier, pièges à nitrates, sont d’ailleurs obligatoires dans certaines régions agricoles.

    Répondre
  • Il connait bien les inconvénients mais veut les minimiser. La méthanisation agricole c’est essentiellement le fait des élevages intensifs hors sol, ça rentabilise une pratique à éliminer petit à petit. Les CIVE que l’on doit mettre en complément des déjections animales sont rarement intermédiaires en réalité, il faut alimenter le bazar en permanence donc on occupe du sol avec une culture intensive et engrais! Les scientifiques ont alerté sur le fait que les digestats utilisés comme engrais sont des bouillons de culture incontrôlés et que dans les zones karstiques ils se retrouvent trop vite dans les nappes. Ne parlons pas des fuites de méthane et des nuisances de voisinage qui sont réelles. La méthanisation devrait se limiter aux vrais déchets. Mais l’ADEME a des objectifs quantitatifs alors on fait n’importe quoi! Les allemands sont en train de rétropédaler.

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    • Bien sûr, du moment que c’est du renouvelable on dénigre sans apporter la moindre preuve. On annonce que l’ADEME a des objectifs quantitatifs ! Ah bon ? L’ADEME produit du gaz ? Plus loin on invente que l’Allemagne fait du rétro pédalage…. la preuve, ça fait la Une de tous les journaux en Patagonie ! En fait le renouvelable sous toutes ses formes ça fait surtout de l’ombre au nucléaire qui, en raison de son éclatante réussite nous conduit a être à la remorque de l’Alleamgne pour ne pas subir de blackout.

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  • Quel agriculteur serait assez stupide pour transformer une culture principale de céréales, protéagineux ou oléagineux en aliment pour un méthaniseur.

    La valeur financière de ces productions est beaucoup plus forte sur le marché alimentaire.

    Les cultures intermédiaires ont aussi des valorisations importantes en dehors d’être utilisées ou pas pour la méthanisation : protection contre l’érosion, piège à nitrates, enfouissement de carbone (par les racines), maintiennent la structuration du sol, barrière contre les adventices …

    L’épandage des lisiers est toujours un « bouillon de culture » alors que ce n’est le cas que par accident pour les digestats, lorsque la température du digesteur a été mal maîtrisée.

    Comme toujours, les adversaires des énergies renouvelables (qui n’osent pas citer leur commanditaire idéologique) prennent prétexte d’un cas accidentel pour dénigrer à tour de bras une filière énergétique d’avenir.

    Répondre
    • Marguerite, en ce qui me concerne, je ne suis pas par principe contre les énergies renouvelables, mais contre la mascarade des présentations systématiquement anti nucléaires de bien des auto proclamés « écolos ».
      Et le cas qui m’intéresse en premier est la France, avec peu d’hydraulique.
      – Les principales énergies renouvelables sont l’éolien et le solaire, intermittents, le pire étant le solaire.
      – Notre réseau électrique doit être alimenté en permanence. Donc en mode pilotable.
      – Une partie est pilotable par nature, nucléaire plus hydraulique pour suivre les variations rapides de la demande.
      – Pour la partie renouvelable, comme la probabilité de n’avoir que 5 à 10% de la puissance disponible est forte, et pendant des durées pouvant être longues, une base pilotable (gaz, charbon, hydraulique) doit être en ligne, et cette base peut être soulagée par les intermittents lorsque les conditions météo sont propices.

      En ce qui concerne l’hydraulique, le peu dons nous disposons est suffisant pour épauler le nucléaire pour les variations rapides, mais pas du tout pour alimenter le réseau plus de la moitié du temps, ce que demandent les intermittents pour être utiles.

      La situation changera (un peu) lorsqu’un stockage d’électricité sera disponible, écologique, peu coûteux, … mais je ne crois pas que ce soit pour demain la veille !!!

      Remarquez que le couple complet nucléaire plus un peu d’hydraulique est la seule source capable de produire de la puissance électrique sans produire de CO2.

      Autre remarque, les développements d’intermittents alimentant une production d’hydrogène, à commencer pour l’industrie, me semble d’excellentes idées.

      Répondre
    • @La Reine de prés,

      Une petite interview en lien sur la « Stupidité » des agricluteurs qui vendraient sleur production vers un Système de méthanisation ! (Ou sur l’attrait financier d’aides suivant le point de vue et l’intérêt financier…) – https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/la-methanisation-un-systeme-de-shadoks-selon-olivier-allain-2226937.html

      Un petit extrait :
      Olivier Allain : « Je n’irai pas jusque-là. Mais c’est vrai qu’un agriculteur est prêt à payer n’importe quel prix pour alimenter son méthaniseur car c’est très rentable. Je vous donne un exemple : je vends le maïs que je produis environ 1200 €/ha à la coopérative. Si je le fais passer dans un rumen de vache laitière, je vais le valoriser à 2000-2500 €/ha. Si je le mets dans une unité de méthanisation, il est valorisé aux alentours des 4000 €. Le vendeur de maïs va donc vendre au plus offrant. »

      Donc à ce jour, la méthanisation crée des effets un peu pervers… (Rien de Nouveau dans un nouveau système énergétique…)

      Répondre
  • @Marguerite

    Les faits de concurrences métha-autres sont de plus en plus présents, et si il y a concurrence, c’est que certains de plus en plus nombreux ont fait le choix métha au lieu de culture vivrière, élevage, lait … pas étonnant dés lors que ça paye plus.

    Les cives ne sont en aucun cas des pièges à nitrates, puisqu’elles sont illico transformées en digestat, où l’on retrouve les nitrates (avec en prime ceux provenant hors périmètre de l’exploitation), et sous forme plus lessivable. A l’inverse des chipant dont la destination était le sol.

    La structuration du sol par les cives disparaît au labour.

    Le bouillon de culture des lisiers reste en méthanisation mésophile (au moins 85 % des cas).

    Comme toujours, les partenaires non-indépendants (qui n’osent pas citer leur commanditaire idéologique) prennent prétexte d’un verdissement pour tenter à tour de bras de valoriser une filière énergétique sans avenir durable ni écologique. Marguerite, quel est votre nom de famille ?

    CSNM
    cnvmch.fr

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