Mersen veut prendre position dans le véhicule électrique
Sorti du secteur automobile il y a une douzaine d’années, Mersen espère y faire son grand retour, avec la montée en puissance de l’électrique, le métier à l’origine du groupe industriel.
« Il faut prendre des parts de marché le plus tôt possible pour espérer s’y installer », a souligné son directeur général Luc Themelin, rencontré par l’AFP à l’usine de Saint-Bonnet-de-Mure (banlieue de Lyon).
Spécialiste de la protection électrique, Mersen a réalisé l’an dernier 15 millions d’euros de ventes dans l’automobile, mais plutôt sur le segment poids lourds.
Dans le domaine du véhicule individuel, il livre désormais des fusibles à Tesla et a signé des accords avec les équipementiers suédois Autoliv et allemand Marquardt. Et il est en phase d’homologation de ses produits avec de nombreux autres.
« Si ça fonctionne, on aura une multiplicité d’annonces à partir de 2021/2022 », a noté M. Themlin, qui voit ce marché générer 30 à 40 millions de chiffre d’affaires dans les trois à quatre ans. Voire « 100 millions », en étant optimiste.
Ce développement dans la voiture électrique pourrait bénéficier à l’usine lyonnaise, la plus grosse des huit usines françaises de Mersen avec ses 350 employés. La production des produits s’y rapportant pourrait y être envisagée, a indiqué M. Themelin, qui met en avant la technicité des équipes et la place disponible.
Pour l’heure, Mersen y a inauguré une centrale solaire de 716 kilowatts de capacité optimale, qui lui permet de fournir 22% de ses besoins en électricité.
Outre l’automobile électrique, Mersen est présent dans les énergies renouvelables et l’électronique. 56% de ses ventes (-850 millions d’euros l’an dernier) sont ainsi réalisées dans des marchés porteurs liés au développement durable, fait-il valoir.
fga/ag/cco
COMMENTAIRES
Sauf qu’en 2021…… le plus tôt possible est déjà dépassé depuis 10 ans.