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Le mécénat 3.0, outil de crowdfunding pour décarboner l’économie ?

Concilier économie et écologie n’est pas un vœu pieux comme en témoignent les nombreuses initiatives visant à contribuer au financement d’une économie bas carbone.

De plus en plus d’entrepreneurs, tous secteurs confondus, s’engagent dans de nouvelles formes de mécénat “vert”, vecteur de sens et de profits pour l’entreprise.

Au-delà des obligations légales de reporting RSE qui soulignent leurs efforts en matière de développement durable, émergent de plus en plus d’actions volontaristes, bénéfiques pour l’entreprise et porteuses d’impact positif à l’échelle globale.

Le crédit à impact social ou crédit “vert” en est un bel exemple. Lancé en France en avril 2017*, il se développe petit à petit, notamment adopté par plusieurs grands groupes européens (Danone, Philips, EDF, entre autres) qui ont annoncé l’introduction de critères sociaux et environnementaux dans l’évaluation du coût de leur crédit.

Ce modèle de “finance responsable”, dont les standards de marché restent à définir, offre aux entreprises écologiquement et socialement vertueuses la possibilité de faire baisser le coût de leur financement.

Dans ce contexte, la finance responsable investit de nouveaux territoires pour réduire l’empreinte écologique et inverser la tendance de l’humanité à vivre « à crédit » par rapport aux capacités de régénération naturelles de la planète, notamment les énergies renouvelables.

La Fondation GoodPlanet et le Global Footprint Network rappelaient cette année que nous avions atteint le jour de dépassement mondial ou Earth overshoot day le 1er août, date la plus précoce jamais enregistrée depuis le lancement du « Jour du dépassement » au début des années 1970.

Un nouveau modèle pour doper les investissements bas carbone

En effet, le modèle des énergies renouvelables dopées par des subventions abondantes ne constitue plus un modèle soutenable à long terme.

Si certains acteurs de ce marché cèdent aux sirènes du fatalisme, d’autres choisissent donc de changer les choses et de pérenniser la rentabilité des énergies renouvelables sans aide publique. Cette démarche implique de baisser le coût de production de l’énergie de sources renouvelables pour doper les investissements bas carbone et atteindre la barre des 32 % d’énergie renouvelable dans le mix français fixée par la loi de transition énergétique parue au Journal Officiel en août 2015. Cette dernière prévoit de réduire de 40 % d’ici 2030 les émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990.

Il est temps pour davantage de transparence et d’efficacité dans la production d’énergies renouvelables, même si elles ne parviendront pas seules à protéger l’humanité face aux conséquences du changement climatique. Pour changer les choses, il faut que l’ensemble des parties-prenantes de la Transition Énergétique exigent un engagement fort des gouvernements et des entreprises au service de l’intérêt général.

Nous en voyons les prémisses, mais aurons-nous le temps ? C’est bien sûr la conjonction de politiques volontaristes concrètes et la collaboration entre tous les acteurs de la lutte contre le changement climatique qui sera véritablement vecteur de transformation des mentalités.

Face à l’urgence climatique, mobiliser toutes les forces jusqu’à basculer dans une économie dite de guerre « verte » semble inévitable et les efforts de chacun sont nécessaires, sans attendre.

Pour véritablement changer la société, il faut que l’on soit capable d’écrire une nouvelle page d’histoireen commençant par renouveler les renouvelables : augmenter son attractivité en préservant ses marges et sa rentabilité.

L’une des voies pour y parvenir est la certification de la production d’électricité verte et la participation des acteurs engagés dans une nouvelle manière de faire du mécénat sous un modèle de crowdfunding.

En stimulant la production d’énergie verte grâce à une réduction des coûts opérationnels, la certification encouragera l’investissement dans les renouvelables pour tokenizer, désintermédier graduellement l’économie et en favoriser la réappropriation par les citoyens !

Cette certification complètera les mécanismes de garantie d’origine déjà en œuvre, qui sécurisent aujourd’hui le consommateur final. Les certificats verts de production seront, quant à eux, les leviers des capacités de production de demain : les fruits d’un mécénat privé en remplacement des subventions publiques !

 

 

*S’inscrit dans le cadre du plan d’action de la Commission Européenne qui travaille à l’élaboration d’un système de classification harmonisé en matière de finance durable.

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