Lettre ouverte aux Parlementaires signataires de la tribune sur Fessenheim

Lettre ouverte à Mesdames et Messieurs les Ministres et Parlementaires signataires de la tribune publiée le 21 février 2020 (1) : « La fermeture de la centrale de Fessenheim marque une étape historique »

Mesdames et Messieurs les Ministres et Parlementaires signataires,

Vous avez cru bon de brandir cet arrêt comme un titre de gloire. C’est pourtant un mauvais coup pour le climat, pour la sécurité d’alimentation en électricité du pays et pour les factures des consommateurs. Vous écrivez :

« Parce que nous voulons atteindre la neutralité carbone en 2050 ».

Affirmation immédiatement démentie par les faits : la production de la centrale de Fessenheim n’émet pas de CO2. Elle va devoir être remplacée en petite partie par de l’électricité renouvelable éolienne et solaire intermittente et en grande partie par de l’électricité carbonée, car l’électricité intermittente est majoritairement absente dans une année. Incohérence du discours !

« Vers un nouveau modèle écologique »

Quel est-il ? L’illusoire modèle allemand porté aux nues alors que son système électrique émet 10 fois plus de CO2 que le système français ? Avec des consommateurs qui paient leur électricité deux fois plus cher que leurs homologues français ? C’est un anti-modèle absolu et ruineux à plus de 500 milliards d’euros.

Mais vous ne voulez surtout pas le voir de peur que la réalité contredise le dogme. Irresponsable ! La France surendettée n’a pas les moyens d’un tel gaspillage.

« Parce qu’on ne peut dépendre à l’excès d’une seule technologie »

L’argument vaudrait si une autre technologie décarbonée apportait les mêmes services et avantages. Ce n’est pas le cas : on veut ici remplacer une technologie qui produit quand on en a besoin, par d’autres qui produisent de façon intermittente au gré des conditions météorologiques. Résultat : la sécurité ne sera pas améliorée mais dégradée car ces technologies ne produisent rien lors des nuits sans vent.

Des coupures d’électricité sont donc extrêmement probables lors des longues nuits très froides d’hiver. Cela s’est-il produit en 40 ans « d’excès » de nucléaire ? Non ! L’argument n’a aucune réalité…

« Parce qu’avec une mise en service en 1977, les réacteurs de Fessenheim sont les plus anciens encore en activité et parce que le positionnement de la centrale en zone inondable et sismique conduit encore davantage à vouloir limiter les risques ».

On atteint là l’inacceptable : de quel droit jugez-vous les risques sismiques et d’inondation ? Vous n’en avez pas les compétences. Autant demander son avis à Madame Michu.

Et vous vous permettez de contredire l’Autorité de sûreté nucléaire, Autorité indépendante qui assure cette responsabilité au nom de l’État depuis la loi TSN de 2006 et dont ni les compétences, ni la grande rigueur ne souffrent le moindre doute. Or, elle a toujours considéré que la centrale de Fessenheim était sûre, sinon elle l’aurait arrêtée, elle en a le pouvoir absolu de par la loi.

Et il y a plus : la mise en cause, fût- elle indirecte, d’une institution de la République par des membres du gouvernement ou du parlement porte en bon français un nom : forfaiture, acte gravissime.

« La mise à l’arrêt de la centrale de Fessenheim incarne l’écologie de responsabilité que nous portons » et « Tenir nos promesses »

Où est « l’écologie de responsabilité », expression vide de sens quand elle est l’exact contraire de l’écologie, la vraie, la scientifique et non la médiatisée ? Et où est la « responsabilité » dans la « tenue d’une promesse » qui se révèle néfaste pour le climat ?

L’honneur d’un Président de la république, face à l’urgence climatique qu’il claironne dans les grandes assemblées internationales, eut été d’avoir le courage de revenir sur cet absurde engagement de campagne. Ce qu’un homme d’État aurait fait. Mais la démagogie électoraliste a une nouvelle fois prévalu…

Enfin, votre communiqué oublie très opportunément un sujet gênant : l’indemnisation de l’exploitant de Fessenheim.

La France étant un État de droit, la fermeture d’une installation en parfait état de marche pour des raisons purement politiques, pour ne pas dire ici politiciennes, donne lieu à indemnisation, le Conseil constitutionnel l’a clairement confirmé.

Or, cette indemnisation va coûter très cher au contribuable : près d’un demi-milliard d’euros à brève échéance et plusieurs milliards cumulés (entre 4 et 7 pour un prix moyen de marché de l’électricité compris entre 40 et 50 €/MWh) pendant les 20 ans à venir pour compenser le préjudice.

Mais personne n’a expliqué aux français qu’on arrêtait une installation en parfait état de marche qui leur appartient à 84 % et aurait pu continuer à produire 20 ans de plus une électricité très bon marché. Et on va maintenant leur demander de mettre la main à la poche pour payer… cet arrêt. On atteint là un summum de gabegie irresponsable dont la Cour des comptes vient à juste titre de s’émouvoir.

Tout cela pour raison… « d’achat de votes » sur fonds publics ! Un tel acte réalisé sur fonds privés aurait conduit son auteur devant la justice. L’usage de fonds publics le rend encore plus inacceptable.

Se glorifier de l’arrêt de la centrale de Fessenheim comme vous le faites d’un tableau de chasse est donc non seulement infiniment choquant car fondamentalement contraire à l’intérêt supérieur du climat et du pays, mais c’est prendre les Français pour des imbéciles en pensant qu’un exercice autosatisfait de pure « com. » peut les tromper quand la réalité des actes vient immédiatement contredire les grandes déclarations sur le climat : ce dernier n’est pour vous qu’un véhicule à la mode pour grappiller les voix de l’électorat « vert ».

Le bien commun est ignoré et sacrifié.

Joël Bultel, Pour le collectif d’ingénieurs ambitieux pour le climat

(1) texte et signataires du communiqué du 21 février 2020

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/02/21/la-fermeture-de-la-centrale-de-fessenheim- marque-une-etape-historique_6030379_3232.html

————–

Le Collectif d’ingénieurs ambitieux pour le climat (Joël Bultel, ancien Directeur de la centrale de Flamanville, Pierre Carlier, ancien Directeur du Parc nucléaire français, Alain Desgranges, ancien Directeur de la centrale du Blayais ¾, Jean Fluchère, ancien Directeur de la centrale du Bugey, Claude Jeandron, ancien Directeur de l’environnement d’EDF, Alain Marcadé, ancien Directeur technique de la centrale de St-Alban, Dominique Point, ancien directeur de l’Inspection Nucléaire, Georges Sapy, ancien responsable de projets nucléaires à l’export en Asie)

Ce collectif rassemble plus de 500 ingénieurs et cadres ayant travaillé une bonne partie de leur carrière dans le secteur de l’énergie. Ils sont engagés dans la lutte contre les changements climatiques et font la promotion des énergies décarbonées pilotables comme l’hydraulique ou le nucléaire qui n’émettent pas de gaz à effet de serre.

commentaires

COMMENTAIRES

  • Cet article écrit par un certain Joël Bultel n’est pas destiné au gouvernement, détrompez-vous, il est écrit pour regonflé le moral et exhorter les populations de moutons qui se laissent mener par le bout du nez (et du net) contre toutes les mesures rationnelles prises par ce gouvernement. Mais les arguments sont d’une platitude rabâchés et mille fois démentis quand ils ne sont pas seulement fallacieusement faux. En voici quelques exemples pris dans la première partie de cette soi-disant lettre ouverte.
    « l’électricité intermittente est majoritairement absente dans une année ».
    D’abord il faudrait que ce Bultel comme tous les nucléocrates apprennent que l’intermittence ça n’existe pas il s’agit de production variables car n’importe quelle éolienne tourne 90% du temps au moins, et la plupart ne s’arrêtent que pour des périodes de maintenance dans une année. Alors le MAJORITAIREMENT c’est prendre ses contemporains, qui ont des yeux pour voir, pour des aveugles idiots. Voilà le genre d’argument du suppôt du nucléaire. D’ailleurs le temps d’arrêt pour maintenance d’une éolienne n’a rien à voir avec celui d’un réacteur nucléaire qui peut prendre de quelques mois à plus d’un an, avec par exemple l’un des deux de Flamanville arrêté depuis janvier 2019 et l’autre depuis septembre de la même année.

    Comme la stratégie de transition énergétique allemande porte ses fruits avec des progrès plus que sensible d’années en années, il faut vite la démolir en mettant en parallèle les moyens en cours de développement avec les résultats dus aux moyens anciens pas encore convertis. Mais il faut se dépêcher de sortir cet argument car chaque année qui passe ces mauvais résultats des moyens du passé sont de plus en plus faibles. Ce n’est pas le système électrique actuel qui est la cause des « 10 fois plus » d’émissions de CO2, c’est uniquement la partie non encore convertie du moyen de production et M. Bultel le sait très bien mais c’est un illusionniste qui devrait faire carrière dans les cabarets, Il se trouve aussi que l’électricité est aujourd’hui sensiblement au même coût de production qu’en France, mais l’Allemagne taxe beaucoup plus l’énergie que la France, et sa partie coût de production baisse aussi d’années en années car l’électricité éolienne est d’un coût bien moins élevé que l’électricité nucléaire. De plus les 500 milliards d’Euros ne sortent que de l’imagination de l’illusionniste :
    « L’illusoire modèle allemand porté aux nues alors que son système électrique émet 10 fois plus de CO2 que le système français ? Avec des consommateurs qui paient leur électricité deux fois plus cher que leurs homologues français ? C’est un anti-modèle absolu et ruineux à plus de 500 milliards d’euros ».

    Ensuite M. Bultel rentre dans les allégations contredites par toutes les observations que n’importe qui peut faire facilement en se connectant sur le site de RTE :
    https://www.rte-france.com/fr/eco2mix/eco2mix-mix-energetique
    Le nucléaire ne fournit pas de l’énergie lorsqu‘on en a besoin, mais quand il peut, qu’il n’est pas en maintenance, en panne (de plus en plus fréquent en raison de la vétusté du parc). Et comme on peut le voir sur le graphique quotidien de RTE le besoin quotidien démarre au petit matin tous les jours de semaine vers 6h30 à l’heure ou démarrent les trains de banlieue et les TGV qui foncent vers la province depuis les gares parisiennes. Et qui fournit le surcroit d’énergie nécessaire pour amorcer l’activité économique de la journée ? Le nucléaire ? Non pas du tout il ne sait que ronronner sauf quand un réacteur tombe en panne quelque part ou qu’on en redémarre un après un arrêt intempestif ou programmé.. Non, celui qui fournit l’énergie c’est d’abord l’hydraulique et si besoin les centrales à gaz, en attendant que le solaire commence à son tour à produire. Quant à « l’intermittence » de l’éolien comme vous pouvez le voir sur tous ces graphiques jusqu’à plusieurs années en arrière, il ne change pas d’une seconde à l’autre contrairement à ce qu’essai de vous faire croire ce Bultel , il est mêmes d’une rare constance. Et il le sera plus encore avec les éoliennes uniformément répartie sur le territoire au lieu d’avoir un gros paquet dans les Hauts de France et un autre dans l’Est. J’apprécie d’ailleurs la remarque particulière : « ne produisent rien lors des nuits sans vent. » Ah bon ? Si le vent faibli la nuit c’est grave mais pour le jour ça n’a pas d’importance ? Ce monsieur n’a même pas remarqué que l’essentiel de l’activité économique, grosse consommatrice, était à l’arrêt durant la nuit. D’ailleurs la nuit, les centrales nucléaires fournissent la même chose que le jour, mais ça sert à chauffer les millions de m3 d’eau sanitaire dont vous avez besoin pour prendre un bain à 2 heures du matin….. car les centrales nucléaires ne savent pas fournir l’énergie quand on en a besoin, mais de façon linéaire. Leur soi-disant souplesse qui devait leur permettre d’assurer le suivi de charge est une légende, cela est réglé par l’hydraulique. D’ailleurs, un réacteur de 900 mW n’en fournira jamais 1000, et en plus les nôtres ne sont même pas capable de n’en fournir que 800 car la majorité de nos maintenant 56 réacteurs nucléaires ne sont même pas équipés pour le suivi de charge. On vous fait les marionnettes avec les 3 derniers construits qui le peuvent, bien que ce ne soit pas simple ce qui explique que cela ne sert que rarement, en vous laissant entendre que tout le parc peut le faire.
    « on veut ici remplacer une technologie qui produit quand on en a besoin, par d’autres qui produisent de façon intermittente au gré des conditions météorologiques. Résultat : la sécurité ne sera pas améliorée mais dégradée car ces technologies ne produisent rien lors des nuits sans vent. »

    En plus monsieur Bultel s’arroge des droits et des compétences qu’il n’a évidemment pas mais qu’il dénie au gouvernement qui s’appuie sur l’avis des experts du domaine ainsi il n’hésite pas à faire des pronostics sur la disponibilité de l’électricité basé sur les ENR, mais en revanche il conteste ce droit et cette compétence au gouvernement et aux experts qui le conseil :
    « Des coupures d’électricité sont donc extrêmement probables lors des longues nuits très froides d’hiver »
    Mais plus bas :
    « Parce qu’avec une mise en service en 1977, les réacteurs de Fessenheim sont les plus anciens encore en activité et parce que le positionnement de la centrale en zone inondable et sismique conduit encore davantage à vouloir limiter les risques ».
    « On atteint là l’inacceptable : de quel droit jugez-vous les risques sismiques et d’inondation ? »

    Décidément on croit rêver avec ce genre perroquet du lobby nucléaire. Le reste de l’article est à l’avenant, truffé de sottises lorsqu’il ne s’agit pas de mensonges délibérés.
    Serge Rochain

    Répondre
  • Le lobby des renouvelables intermittentes ou variables (M. Rochain, actionnaire dans le photovoltaïque) a parlé. Parler d’intermittence n’est pas vraiment absurde et c’est là jouer sur les mots car RTE parle aussi d’intermittence : https://www.rte-france.com/fr/article/accueil-des-enr D’ailleurs, les aperçus mensuels de RTE permettent de visualiser la réalité de cette variabilité.
    Sur l’Allemagne, S. Rochain confond les prix de gros et le prix TTC payé par les consommateurs et n’a pris le temps de s’informer. Que celui-ci aille consulter le site et les sources de ce qui est avancé : allemagne-energies !
    Toute la lettre de Joël Bultel est en accord avec la réalité que ne veut pas voir S. Rochain et en accord avec les propos de RTE. A moins de penser que RTE ne soit que l’émanation du lobby nucléaire.

    Répondre
  • Toujours aussi minable le Cochelin a parler de moi comme un lobbyste qui défendrait sa fortune placée dans le solaire.
    Mes économies sont mises dans des projets d’énergie propre quand lui les a probablement à la banque qui les joue sur le marcher boursier dans des placements chez Total ou les mines de charbons en Afrique du Sud ou ailleurs.
    Quant aux réalités de cette variabilité de l’éolien il se fait (lorsqu’il se fait) sur plusieurs dizaines d’heures entre de longues périodes de plusieurs jours quasi constant en production comme on peut le voir sur le site de RTE qui ne dois pas être celui que regarde Cochelin. La seul variabilité quasi instantané avec une énergie qui démarre sur les chapeaux de roue tous les matins de la semaine, avec celui de l’activité économique c’est celui de la production hydroélectrique qui repond au besoin car le nucléaire en est incapable. ET CA SE VOIT chez RTE n’hésitez pas à aller vérifier par vous même vous y verrez aussi la constance de la production éolienne qui depuis plusieurs jours est d’une largeur constante et produit près du quart de ce que produit le parc nucléaire.

    Répondre
    • Encore tout faux, M. Rochain.
      – Je n’ai jamais affirmeé que toutes vos économies étaient dans le photovoltaïque.
      – Contrairement à vous, je ne détiens aucune action dans quoi que ce soit, ni ENR, ni charbon, ni nucléaire, ni …
      – Je n’ai jamais affirmé que le suivi de charge se faisait, le matin, grâce au nucléaire.
      Je connais tous les chiffres de RTE et la régulation du système électrique en France, et vous me prêtez toujours, à cause de votre esprit malsain, des propos que je n’ai jamais tenu.

      Répondre
  • Et, surtout, des allemands dont la facture de gaz flamble.

    +25,6% pour les 9 premiers mois de l’année 2019.

    Source
    Reuters German gas imports rise 25.6% y/y in Jan-Sept, bill up 8.8%

    Répondre
  • Correction.

    Les importations de gaz en Allemagne flamblent, +25,6% pour les 9 premiers mois de l’année 2019.

    Répondre
    • M. Rochain, vous êtes totalement aveuglé par votre adoration des énergies intermittentes et votre haine du nucléaire.
      Les faits parlent d’eux-mêmes : le mix électrique allemand, qui représente votre idéal, conduit à émettre 10 fois plus de CO2 par kWh produit que celui de notre pays ! Et le même kWh est deux fois plus cher de l’autre côté du Rhin.
      Même si nos amis allemands dont vous enviez le mix, remplaçaient leur charbon sale par du gaz (russe !), ils émettraient 5 fois plus de CO2 que nous, et payeraient encore plus cher leur électricité tout en devenant dépendant du sieur Poutine.
      Alors ?

      Répondre
  • Sauf que, en amont, le gaz importé émet beaucoup de gaz à effet de serre.

    Si, en Europe, une centrale au gaz émet 416 grammes d’équivalent co2 par kWh, elle émet en réalité 1016 grammes d’équivalent co2 par kWh sur 20 ans et 705 grammes d’équivalent co2 par kWh sur 100 ans si le gaz vient de Russie.

    Evidemment, ces émissions, en amont, ne sont comptabilisées dans le bilan allemand.

    Source
    National Energy Technology Laboratory, USA
    LIFE CYCLE GREENHOUSE GAS PERSPECTIVE ON EXPORTING LIQUEFIED NATURAL GAS FROM THE UNITED STATES, 2019.

    Répondre
  • Le message de fond est clair, il est exceptionnel d’avoir une telle réaction de la part de hauts responsables de notre système électrique Français aujourd’hui libérés en partie de leur droit de réserve.
    La plupart ont aussi été responsable de grosses unité thermique à flamme dans les années 70, et leur fermeture drastique n’a pas été contestée.
    Ici c’est différent, il est question du sabordage d’une centrale en parfait état de fonctionnement produisant une énergie sure, pilotable, pas chère, (depuis les années 80 grâce au développement du mode gris). En effet les STEP (station de pompage et stockage) ouvrage hydraulique d’ampleur tel Grand Maison, n’ont plus été nécessaires.

    Dans l’état de paranoïa dogmatique sur les ENRi Energie renouvelable intermittentes ou est plongé le pays, entrainant des conséquences délétères pour la nation ces anciens haut responsables , qui savent de quoi ils causent pour avoir été confrontés quotidiennement aux problèmes nombreux dus à la fourniture d’électricité et son adéquation à la stabilité du réseau une nouvelle fois, devant l’ubuesque tire la sonnette d’alarme.
    Il est absolument certain que les ENRi : vent et soleil sont intermittentes et perturbent au delà de ce qui est tolérable, avec l’accroissement de la puissance installée, non seulement le réseau Français mais aussi celui de l’Europe.

    I est absolument certain aussi que l’Europe à l’initiative Allemande à menti et détourné les intentions de l’ONU ,du GIEC et de l’AIE qui poussait le monde à supprimer la production d’électricité par la combustion qu’il convenait de remplacer par les énergies renouvelable autant que possible.
    Hors les Allemands ont poussé législativement l’Europe à développer les ENRi au détriment du nucléaire et non de la combustion: subventions, imposer l’intégration à tout craint (de l’intermittence), obligation d’achat, .
    Les Allemands vont manquer leur objectifs climat, pourtant ils partent de haut, ils polluent deux fois plus que la France .

    Il est absolument certain que l’éolien , actuellement sans le stockage massif de technologie de stockage d’ampleur aboutie ce qui n’est pas envisagé à moyen terme génèrent plus de GES de couts et de contraintes que le nucléaire.
    Nous allons voir fleurir tous les 2km des Fleurs de 220m de hauts…..
    En effet la seule solution pour pallier les intermittences sont les effacements de consommation ou de production, d’ailleurs encouragés par les mois Européenne Allemandes. Le foisonnement tant espérés entre les régions et pays à grand couts de milliards dans les lignes transfrontalières sera limité, nous sommes sous le m^me régime anticyclonique.
    De ce fait obligation des compteurs Linky, dont le but principal est l’ effacement des consommateurs, l’Allemagne verse 700M€/an au producteurs éolien pour défaut d’évacuation de leur production.

    Une étude récente (mars 2020) de Dr Hartmut LAUER de l’ université de Hanovre à établit un comparatif énergétique France Allemagne qui ne laisse aucun doute.
    En préambule à poids égal, l’uranium fourni deux millions de fois plus d’énergie thermique que le pétrole. D’où deux millions fois moins de déchets, avec les accidents nucléaires l’OMS estime à 10000 morts/an dus à l’energie nucléaire contre 7 million pour la combustion.
    D’ailleurs les proposition de CIGEO sont claires murement réfléchies depuis 20 ans; les déchets du nucléaire eux on sait ou ils sont, et déjà triés et traités, ce n’est pas comme le gaz d’échappement par ex de nos véhicules laissés à dame monde.
    En France le nucléaire c’est zéros morts en 40 ans, alors que les déchets de la combustion en font 150/j au moins depuis des décennies et les effets climat dantesque à venir justifiant la Transition. pour millénaire.
    Astrid , générateur de IV génération , en utilisant les 300 000t d’U appauvri en attente permettrait 1000 ans d’autonomie à la France.

    Cette étude de comparaison est claire, les Allemands pour une production d’électricité sensiblement égale à la France (570Twh) ont un parc installé proche du double (228/135 GW) dont 111en intermittent pour 25 en France, ils ont peu d’hydraulique et leur parc de centrale pilotables est de 125GW dont 84 Charbon et Gaz, fioul, 14 hydraulique, 10 encore nucléaire.
    Ce chauffant beaucoup au gaz les pics de consommation d’électricité sont moindre en Allemagne ( 82GW contre 100Max réalisé en France) A noté toutefois que la variation de puissance en hiver due à un degré .d’écart de température entraine 2500Mw électrique et…..5000 Mwgaz!
    En France ce n’est pas sur l’électricité qu »il faut peser tous les efforts elle est décarboné à 35gr/kwh grâce au nucléaire, en effet entre 2012 et 2019 le déploiement des ENRi ,’a pas fait varier la production thermique classique (40Twh), la baisse de 75 à 35gr de co²/kwh est du au passage au gaz des usine thermique.
    Le mix électrique Allemand impose 50% de production pilotable par la combustion soit 350gr/kwh au moins 7 fois celui de la France…sans parler des problème majeurs de stabilité et de transport résolus en partie pa la France.

    L’électricité produite en France représente 46MTep en energie finale et 28Mtco² émis sur 140Mtep annuels consommés
    en Allemagne c’est 49 MTep pour 210 Mtco² émis pour 201Mtep consommés.
    Le prix de l’électricité pour les ménages Allemands est le plus cher d’Europe à 31 ct/kwh, contre 18 pour la France (22 pour UE)
    C’est bref met essentiel, pour aller plus loin il convient de regarder le marché de l’électricité en Europe, et l’analyse de la stabilité du réseau dont la fréquence est donnée par RTE toutes les10s…ce qui nous a valu, des effacements de sécurité des industriels Français, gloire de RTE mais prix à payer par les Français et une augmentation des GES émis. Là c’est plus compliqué mais très instructif.
    C’est donc une erreur stratégique monumentale de se priver, La fermeture de Fessenheim n’a rien à voir avec l’écologie bien au contraire un sabordage par temps de paix cela s’appelle de la trahison.

    Répondre
  • Encore une longue liste de stupidité de la part d’un perroquet qui se croit informé mais ne se donne même pas la peine de vérifier ce qui serait, au moins s’il sait lire, à sa portée. ça commence au premier paragraphe et s’étale jusqu’au dernier mais je ne vais pas perdre mon temps au-delà du premier de ces paragraphes dans lequel il affirme :
    « Ici c’est différent, il est question du sabordage d’une centrale en parfait état de fonctionnement produisant une énergie sure, pilotable, pas chère, (depuis les années 80 grâce au développement du mode gris). En effet les STEP (station de pompage et stockage) ouvrage hydraulique d’ampleur tel Grand Maison, n’ont plus été nécessaires ».
    Le mode gris un rêve limité au 4 derniers des 58 réacteurs construits, et si difficile de manœuvre qu’il n’est utilisé qu’en dernier ressort lorsque les barrages sont à sec, car comme il est facile de le voir sur les graphes de RTE, tous les matins, de la semaine depuis des années, ce qui assure la demande croissante d’énergie pour l’activité économique, vers 6h30 c’est toujours l’hydroélectricité. même ce premier matin de confinement où l’activité économique démarre mollement la production hydro passe de 7,8 GW à 5 heures, à 12 GW à 9h soit un accroissement de plus de 50% pour suivre la demande, alors que dans le même temps le « super-pilotable-nucléaire » ronronne immuablement autour de 41 GW, dans une magnifique démonstration de sa souplesse légendaire…. au sens propre du terme.
    Alors les donneurs de leçons qui font les savants bien informés, et racontent n’importe quoi en permanence cela suffi, retournez à l’école pour apprendre à lire au lieux de critiquer les décisions des sachants.

    Répondre
  • Décision des sachant ? Non. Décision de politiciens soumis à la pression de l’opinion publique, elle-même soumise à une pensée unique  » écologiste » dans l’air du temps, très éloignée d’une véritable écologie holistique et humaniste.

    Répondre
  • La pensée unique elle nous est martelée depuis plus d’un demi siècle : nous avons la meilleure solution avec le nucléaire, la solution la moins chère, la plus sûre, la plus pereine, la plus propre et pour toujours, quoi qu’il arrive !!!
    Et mettez vous bien ça dans le crâne !!!!!!!

    Répondre
  • Personne ne soutient que le suivi de charge ne s’opère qu’avec le nucléaire, mais les interconnexions multiples à l »extérieur de nos frontières permettent à notre pays d’inonder, en jouant sur les prix de gros, tous nos voisins avec une électricité (souvent plus de 10 000MW) fortement décarbonée et ainsi continuer à stabiliser notre réseau.

    Répondre
  • Mais qu’est que ces échanges entre voisins viennent faire dans cette histoire, ce serait la même chose quelque soit le mode de production… Là preuve c’est que nous sommes les seuls à mettre tous les œufs dans le panier nicleaote !!!
    Vous ne savez vraiment plus quoi dire mon pauvre Cochelin, restons en là

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