L’État panique : l’hydrogène risque de coûter cher
Alors que la filière hydrogène est au cœur des stratégies de transition énergétique en France, la Cour des comptes alerte sur un possible emballement des financements publics. Dans un rapport récemment publié, elle s’inquiète d’un dépassement budgétaire important, risquant de peser lourdement sur les finances de l’État.
Une ambition nationale sous haute surveillance de l’État
L’hydrogène décarboné est présenté depuis plusieurs années comme une solution d’avenir pour verdir l’industrie et les transports lourds. Le gouvernement français, dans sa première stratégie nationale publiée en 2020, avait fixé un objectif clair : investir 7 milliards d’euros pour faire émerger une filière compétitive d’ici 2030.
Mais depuis, les ambitions ont été revues à la hausse. La nouvelle feuille de route dévoilée en 2023 prévoit désormais 9 milliards d’euros d’aides publiques, répartis sur plusieurs axes stratégiques : 4 milliards pour développer une capacité d’électrolyse de 1 GW, des soutiens à l’industrialisation de la chaîne de valeur, à la recherche, et à la structuration des usages dans les mobilités et l’industrie.
Des montants à la hausse, des résultats incertains
Si l’engagement de l’État semble fort, la Cour des comptes se montre beaucoup plus réservée quant à sa soutenabilité. Dans son rapport, elle souligne que les dépenses effectives pourraient rapidement dépasser les enveloppes annoncées, en raison de l’augmentation des coûts des projets et de la complexité à faire émerger une filière encore peu mature.
L’institution met en garde contre un risque de “dérapage budgétaire”, d’autant plus préoccupant dans un contexte de contraintes fortes sur les finances publiques. Elle appelle à une évaluation rigoureuse des dispositifs de soutien, et à une meilleure sélection des projets pour éviter l’effet “arrosoir” qui consisterait à subventionner à l’aveugle des initiatives peu viables à long terme.
Une filière prometteuse, mais encore fragile
La Cour ne remet pas en cause la pertinence de développer l’hydrogène bas carbone, reconnu comme un vecteur énergétique clé pour décarboner certains secteurs difficiles à électrifier. Toutefois, elle pointe la fragilité actuelle de l’écosystème industriel et le manque de visibilité sur le retour sur investissement de ces aides massives.
Selon elle, les objectifs affichés doivent s’accompagner d’indicateurs de performance précis, de contrôles renforcés et d’un pilotage stratégique plus rigoureux. La mise en place d’un suivi indépendant et transparent de l’utilisation des fonds publics est jugée indispensable.
Un équilibre à trouver entre ambition de l’État et prudence budgétaire
Cette alerte de la Cour des comptes intervient alors que la France, comme ses voisins européens, cherche à rattraper son retard sur des pays plus avancés comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore la Corée du Sud dans la course à l’hydrogène.
Le risque souligné par le rapport est celui d’un soutien public généreux mais inefficace, faute de coordination, de contrôle et de sélection stratégique. À long terme, cela pourrait nuire non seulement à l’efficacité de la politique industrielle, mais aussi à la crédibilité de l’État en matière de transition énergétique.
COMMENTAIRES
Mais si tous les « sachants » et politiques qui s’en réclament se contentaient de constater que 1+1= 2. En l’occurrence, les énergies « alternatives » se montrent pour la plupart des gouffres financiers. Mais Einstein a démontré que E =mc2, ce qui veut dire pour toute personne douée d’un minimum de bon sens que l’avenir est au nucléaire : la fission pour le moment parce qu’on ne sait pas faire mieux, la fusion quand on saura la dominer. Le reste est grotesque et dans beaucoup de cas complètement nuisible.
Brun se fourvoie Comme d’habitude en prenant son dogme pour une base de la relativité…. Ce pauvre Einstein doit se retourner dans sa tombe.