Le président de la COP28 appelle à tripler la capacité des énergies renouvelables d’ici 2030

Le président de la COP28 a appelé mardi à Berlin à « tripler » d’ici 2030 la capacité mondiale de production d’énergies renouvelables pour contribuer à limiter le réchauffement climatique.

« Nous allons accélérer le développement des énergies renouvelables, qui doivent tripler leur capacité d’ici à 2030 et la doubler à nouveau d’ici à 2040 », a déclaré Sultan Ahmed al-Jaber, lors du Dialogue de Petersberg sur le climat.

Cet objectif avait déjà été fixé par le patron de la COP28 mi-avril dans le huis clos du sommet du G7 réunis à Sapporo (Japon).

Il est également prôné par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui a estimé dans un récent rapport que les ajouts de capacité d’énergies renouvelables doivent tripler d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2022. Il s’agit de déployer au niveau mondial environ 1.200 GW par an, selon l’AIE.

Le président émirati de la COP28 n’a pas mentionné l’arrêt de l’usage des énergies fossiles, misant plutôt sur la réduction des émissions, notamment via les technologies de capture de carbone.

« Nous devons nous concentrer sur l’élimination progressive des émissions de combustibles fossiles, tout en mettant en place des alternatives viables et abordables sans carbone », a précisé le président de la COP28 mardi à Berlin.

M. Ahmed al-Jaber a dit « attendre des engagements ambitieux, transparents et responsables des pays et entreprises qui façonneront les politiques des parlements et les budgets », lors de la future COP28, qui se réunira en novembre à Dubaï.

Dans une récente synthèse de ses travaux, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) avait prévenu que le monde risquait de franchir la limite clé de réchauffement climatique de 1,5 degré Celsius dans environ une décennie. Ces experts des Nations unies ont appelé à des réductions spectaculaires des émissions de réchauffement, avec une transformation particulièrement rapide nécessaire dans le domaine de l’énergie.

M. Ahmed al-Jaber a aussi plaidé pour une réforme de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, censée permettre de « débloquer beaucoup plus de financements, atténuer les risques et attirer plus de capitaux privés ».

Le président de la COP28 a enjoint les pays développés à débloquer chaque année les 100 milliards de dollars promis aux pays en développement pour faire face au réchauffement. Une promesse qui date de 2009 et devait initialement être tenue dès 2020.

« Cela retarde les progrès. Dans le cadre de mes actions de sensibilisation, je demande aux pays donateurs de fournir une évaluation de la réalisation de cet engagement avant la COP28 », a déclaré M. al-Jaber.

La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, s’est dite à ce sujet optimiste, mardi lors de cette conférence.

« La bonne nouvelle est que nous sommes sur le point d’atteindre cette somme de 100 milliards de dollars cette année », a assuré la ministre écologiste.

commentaires

COMMENTAIRES

    • Cochelin sortez vous enfin de la désinformation et regardez ce qui se fait en réel sur le terrain. car malgre les freins les ENR se devellopent partout dans le monde et le mouvement s’accélère enfin ..

      Répondre
    • @Cochelin,

      Et si vous ajoutez les problèmes :
      – Des Bateaux de Travaux et de levage (Courseulles est décalé notamment de ce fait !) https://actu.fr/normandie/courseulles-sur-mer_14191/parc-eolien-en-mer-du-calvados-8-a-9-mois-de-retard_55796555.html –> Avec en parallèle l’offshore de l’Oil&Gaz qui repart dans certaines zones et va mettre la pression pour avoir les bateaux de Travaux nécessaires, cela promet de jolies glissades de Planning …
      – Des Bateaux Câbliers qui ne sont pas légion sur cette planète et dont le plan de charge est déjà tendu pour les années à venir avec des plannings sérés sur plusieurs années…
      – Des Câbles eux-mêmes… (pas sur que le marché du Cuivre soit très stable sur les 10 prochaines années…) et il faut que les usines suivent le rythme…
      – et de quelques autres aléas dont la quantité de main d’œuvre et de techniciens expérimentés pour travailler en mer…

      Le risque de manque global de toutes ces ressources matérielles, humaines et de matières et Cela peut finir par faire une jolie tarte !!! (avec des installations très en deçà de ce qui est prévu… par les politiques…).

      D’autre part, pour ainsi dire, les zones faciles à équiper ont été « faites », en règle générale, en premier… Donc bien des difficultés à prévoir sur les suivantes (dont des zones d’explosifs immergés du passé) en bien des places et de quelques autres aléas (le pire étant pour les cables si des explosifs sautent et endommage les cables, de jolis retard peuvent arriver… de vrais pêtards mouillés).

      Répondre
  • Où avez-vous vu que je conteste un développement des ENR dans le monde ? Mais actuellement, c’est la France qui exporte chez presque tous ses voisins une électricité largement décarbonée grâce à la production conséquente de son parc nucléaire et hydroélectrique. http://www.electricitymap.org

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    • Cochelin vous n’arrivez vraiment pas à vous sortir des vieux canulars périmés pour gogos avec les vieux chiffres tronques et obsolètes du Co² alors que ça n’a jamais pris en compte les GEs et la vrai pollution que l’on subit en réel sur le terrain car c’est l’énergie le principal probleme et alors que l’on a notre merde polluante depuis plus de 60 ans c’est bien la France qui est championne de la pollution et de la production de déchets ultimes que l’on va laisser égoïstement à toutes les générations futures avec la vrai facture et en polluant toujours plus et en faisant des ravages sur la faune , la flore et l’etre humain .. .

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    • Vous avez des commentaires d’une vacuité sidérante, lorsqu’ils ne contiennent pas d’inepties extravagantes, si quelquefois vous avez un niveau de culture générale qui vous permet de comprendre cela. Mais j’en doute. Abstenez vous quelque temps et cela nous reposera un peu !

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  • Il y a beaucoup de zones géographiques ou un triplement est une fourchette Basse…

    Les Européens feraient bien de laisser une partie de leurs panneaux PV partir dans des pays où l’impact en émission serait réellement important !!!

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  • Ce que vous écrivez est extrèmement important (et qu’on entend jamais en Europe) car dans de nombreux pays, c’est le charbon qui produit majoritairement l’électricité. C’est ce que disait François Gemenne (GIEC) ici dans « le Point » . Extraits : « Quand Emmanuel Macron propose une prime de 7 000 euros pour l’achat d’un véhicule électrique, cela fait plaisir à son électorat, mais cela n’aura guère d’impact : la voiture électrique s’imposera de toute façon. Il serait plus intelligent de consacrer cette somme à l’installation d’une centrale solaire en Inde ou en Égypte, ou à un projet de lutte contre la déforestation au Brésil. Tout le monde dérive vers une logique de repli sur soi, où chacun se concentre sur ses propres émissions de CO2. La lutte contre le changement climatique va largement dépendre des pays émergents et de la trajectoire de développement qu’ils vont suivre, l’enjeu est de travailler avec eux pour qu’ils puissent choisir une trajectoire décarbonée, en mettant le paquet sur les investissements et le transfert de technologies.  » https://www.lepoint.fr/environnement/climat-francois-gemenne-il-ne-faut-plus-crier-au-feu-mais-eteindre-l-incendie-02-11-2022-2496149_1927.php

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    • @Cochelin,

      Rien que si la France pouvait réellement aider le Maghreb à accélérer sa « transition » énergétique, ce serait très bien et en s’y interconnectant sérieusement via l’Italie ou l’Espagne, il y a de réels échanges à faire avec des consommations énergétiques de pointe qui sont différente sur le pas de temps des saisons… Le potentiel est énorme en Algérie, significatif au Maroc et réel en Tunisie, La Mauritanie située sous le Sahara Occidental serait potentiellement interconnectable à l’ensemble et par la suite le Sénégal… Et par la suite de proche en proche de continuer ce travail… (gentille Utopie… mais je pense réalisable en quelques décennies, mais toujours limitée par le risque de « conflits » géopolitiques local ou international).
      L’Egypte est compliqué comme pays (dixit des Amis qui y ont bossé sur de grosses infrastructures) et certains pays du golfe regardent certaines activités économiques comme demi-chasse gardée… L’énergie est dans le Lot…

      Répondre
  • M. L’Emir est gros producteur de pétrole et préfère bien sûr promouvoir l’utilisation d’énergie fossile avec une décarbonation grâce à des technologies de capture de carbone qui n’existent que sur le papier. Or, en matière de lutte contre les gaz à effet de serre, l’erreur n’est pas permise. Non seulement ce monsieur est un imposteur qui défend ses intérêts personnels et nous envoie directement dans le mur mais en plus il préside la COP28. Comment peut-on prendre au sérieux ces pantalonnades que sont les COP?

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