Japon : la périlleuse gestion de la crise nucléaire

Cinq jours après le tremblement de terre de magnitude 9,0 et le terrible tsunami qui s’en est suivi, force est de constater que les autorités japonaises ne parviennent pas encore à stabiliser la crise nucléaire japonaise. Les autorités font pourtant preuve d’une réactivité exceptionnelle et ont su prendre de nombreuses mesures pour tenter tant bien que mal de limiter les conséquences de l’accident.

Suite au tremblement de terre, les réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi en fonctionnement se sont arrêtés comme prévus. Seulement, les vagues du tsunami et les coulées de boues ont endommagé le circuit de refroidissement de l’ensemble du site, entraînant l’arrêt de l’alimentation de la source froide habituellement en continu, y compris des piscines contenant le combustible usé déchargé des deux autres réacteurs du site à l’arrêt au moment des faits.

Tandis que le pays dénombre plus de 10.000 disparus et des millions d’individus sans eau potable et sans électricité en plein hiver, les autorités ont évacué les travailleurs de Fukushima Daiichi et dispensé des mesures de protection pour faire face au risque d’exposition aux radiations aux habitants vivant dans un rayon de 30 à 40 km autour de la centrale : ingérer au plus vite des pastilles d’iode stable – seule mesure possible de prévention du cancer de la thyroïde face à un risque de contamination radioactive.

L’objectif est d’éviter qu’en respirant, les glandes thyroïdes du corps humain ne fixent l’iode radioactif présent dans l’air et également de limiter l’entrée d’air dans les habitations. Pour cela, les autorités ont directement préconiser de s’enfermer dans les habitations en calfeutrant portes et fenêtres et en coupant les circuits de climatisation, se couvrir la bouche d’un tissu « pour filtrer » l’air inhalé, ne pas boire l’eau du robinet (quand l’alimentation n’est pas coupée) pour éviter d’ingérer des radionucléides retombés du panache sur le sol (phénomène accéléré par la pluie) et incorporés dans l’écosystème.

Au sein de la centrale, les possibilités semblent réduites, mais les japonais prennent toutes les mesures possibles afin d’éviter une catastrophe à la Tchernobyl, comme lances à incendie alimentées en eau de mer chargée en bore pour réguler la réaction neutronique initiée dans les barres de combustible, ou encore des dégazements volontaires destinés à maîtriser la pression d’hydrogène.

Bien que la situation soit encore extrêmement tendue, il semblerait qu’elle soit sur le point de se stabiliser selon le New York Times. Bien entendu, de nouveaux évènements sont encore à prévoir et les autorités japonaises ne baissent pas la garde.

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