il faut accelerer renovation globale decarbonation des batiments - Le Monde de l'Energie

Il faut « accélérer la rénovation globale et la décarbonation des bâtiments »

Le Monde de l’Énergie ouvre ses colonnes à Baudouin de La Varende, co-fondateur d’Ithaque, une start-up spécialisée dans la rénovation énergétique raisonnée, pour évoquer avec lui les différentes mesures du gouvernement pour la décarbonation des bâtiments.

Le Monde de l’Énergie —Le gouvernement a annoncé, début juin 2023, le déblocage de 300 millions d’euros supplémentaire pour accélérer la décarbonation des bâtiments. Quelles sont les principales mesures de ce plan ?

Baudouin de La Varende —Derrière ce nouveau financement (qui représente une augmentation d’environ 10% du budget ), l’objectif est d’accélérer la rénovation globale et la décarbonation des bâtiments en proposant une refonte des aides autours de la rénovation énergétique. Pour cela l’état va décomposer sa politique en 2 piliers :

  • Pilier Performance : pour accélérer la rénovation des passoires thermiques en augmenter entre autres les montants de l’accompagnement pour les revenus modestes ;
  • Pilier Efficacité : pour encourager la décarbonation des systèmes de chauffage dans les logements déjà partiellement performant (classés de A à E).

L’État doit encore préciser en détail les montants et dispositifs mais l’on sait déjà que le recours à Mon Accompagnateur Renov sera entièrement pris en charge par l’état à hauteur de 2 000€.

Le Monde de l’Énergie —Une concertation publique est en cours jusqu’au 28 juillet 2023, qui pourrait aboutir à une interdiction de la vente de chaudières à gaz neuves en France d’ici 2026. Que pensez-vous d’une telle mesure ?

Baudouin de La Varende —Les chaudières gaz ne sont pas le type de chauffage que nous préconisons dans des logements bien rénovés mais la mesure me parait un peu brutale et cela pose la question de l’électrification totale de nos usages. En effet, alors que l’état réfléchit à interdire le gaz, la méthode actuelle du DPE pénalise très fortement le recours au chauffage électrique : quelle solution va-t-il rester aux propriétaires d’appartement ?

Le gaz peut être, dans certains cas, une solution intermédiaire le temps d’isoler son logement.

Pour moi le débat n’est pas le bon, il est surtout essentiel d’encourager l’isolation plus que d’interdire un nouveau mode de chauffage. Cela va potentiellement continuer d’encourager l’installation de pompe à chaleur dans des logements non isolés.

Le Monde de l’Énergie —Pourquoi la volonté gouvernementale de généraliser l’usage des pompes à chaleur (PAC) électrique vous semble être « une bombe à retardement » ?

Baudouin de La Varende —Chez Ithaque nous sommes persuadés que la PAC est un super outil pour accélérer la décarbonation des logements et améliorer leur performance. Nous en préconisons d’ailleurs beaucoup chez nos clients.

En revanche, celle-ci est encore trop souvent présentée comme une solution miracle alors qu’elle ne sera performante qui si elle est bien dimensionnée et dans une maison isolée.

Installée dans de mauvaises conditions, une PAC aura une durée de vie assez faible et nécessitera beaucoup d’entretien. C’est d’ailleurs l’alerte lancée par le Synasav (le Syndicat National de la Maintenance et des Services en Efficacité Energétique) qui déplore de nombreuses maintenances sur des PAC mal dimensionnées.

On va donc se retrouver dans 5 ou 10 ans avec un nombre conséquent de PAC à remplacer alors que nous aurions dû dès le début isoler avant de changer le système de chauffage. Il faut prendre en compte l’impact carbone assez fort de la PAC au moment de sa construction (du fait des fluides frigorigène). Il est donc nécessaire de pouvoir amortir cet impact sur une durée longue pour que le calcul global soit pertinent

Le Monde de l’Énergie —Quelles mesures défendez-vous pour enfin accélérer la rénovation thermique des bâtiments ?

Baudouin de La Varende —Nous défendons les mesures suivantes :

  • L’accès systématique et gratuit à l’accompagnement. Il faut encourager le recours à un Accompagnateur Rénov’ quelque soit le niveau de revenus ;
  • Augmenter les montants d’aides pour les projets de rénovation globale ;
  • Améliorer la qualité des audits en augmentant les contrôles effectués pour limiter les fraudes ;
  • Simplifier le financement :
    • simplifier les parcours d’aides financières ;
    • refondre l’éco-PTZ pour qu’il soit plus simple (et plus rémunérateur) pour les banques de le proposer. Le reste à charge est trop souvent un frein à la rénovation énergétique.

Le Monde de l’Énergie —Le réchauffement climatique n’invite-t-il pas à déployer des solutions d’isolation fonctionnant à la fois contre le froid et contre le chaud ? Quelles sont-elles ?

Baudouin de La Varende —Il devient en effet urgent de prendre en compte la gestion de la chaleur dans les rénovations énergétiques. En effet, il va être de plus en plus courant d’avoir des étés caniculaires et les méthodes de calculs comme celle du DPE ne prennent pas en compte cet aspect là.

Pour améliorer le confort en été, il est nécessaire de limiter les apports solaires et d’apporter de l’inertie au bâtiment pour supporter les vagues de chaleur. Côté apports solaires, il faut ajouter des protections solaires (volets, stores, végétation …) pour limiter les surchauffes

Côté isolation, il est nécessaire d’installer des isolants ayant beaucoup d’inertie (par exemple des isolants biosourcés) qui vont stocker la chaleur pendant la journée avant qu’elle ne rentre dans le logement et la restituer la nuit à l’extérieur une fois que la température est redescendue. On appelle cela le déphasage thermique de l’isolant. Dans certains cas on peut aussi ajouter le recours à des matériaux réfléchissant bien que leur installation doit se faire avec précaution car cela peut générer des problèmes d’humidité

commentaires

COMMENTAIRES

  • Beaucoup de choses vraies dans ce document.
    Mais un oubli:
    Les fuites de liquide frigorigène pendant sa fabrication, son stockage, son transport, son transfert dans les PAC, les fuites des PAC, les opérations de maintenance et leur recyclage en fin de vie.
    Quand on sait combien ces gaz son redoutables sur l’effet de serre, ne pas prendre cela en compte, fausse beaucoup le « pseudo » ou peut être « pas si important que cela » intérêt des PAC par rapport à des radiateurs électriques (infiniment moins chers, plus fiables, énormément moins émetteurs lors de leur fabrication et recyclage) dans un logement bien isolé.
    Exemple: maison « correctement » isolée (sans plus) qui a besoin de 5000 kW.h par an pour son chauffage (2000 avec une PAC) alimentée par de l’électricité française à 50 g de CO2/kW.h.
    La différence d’émission sur un an sera de 150 kg de CO2
    Ne connaissant pas le bilan CO2 d’une PAC sur sa durée de vie (fuites comprises), j’applique ma « valeur standard » = 1/3 du prix de vente client (20.000 €) est de l’énergie en prix de vente client (0,20 €/kW.h)
    Une PAC + circuit d’eau + radiateurs hydrauliques = 20.000 €
    un radiateur électrique par pièce à 30 W/m² = 600 €
    Coté « émissions »:
    19.400 € d’écart de prix, dont 1/3 en énergie à 0,20 €/kW.h = 32.333 kW.h de « handicap » de départ pour la PAC à 50 g/kW.h= 1.616 kg de CO2 soit 11 ans de différence d’émissions sans compter les fuites, la maintenance et le recyclage.
    Sur le coté « économique »:
    3000 kW.h/an d’écart, c’est 600 €.
    Pour « amortir » les 19400 € de l’ensemble PAC. si cette somme est empruntée à 3%/an (600 €/an), il faudra donc l’éternité.
    Conclusion:
    – pas du tout sûr que efficace en émissions de gaz à effet de serre
    – sûr que pas économiquement rentable
    et si en panne, plus de chauffage alors que presque aucun problème avec un radiateur à 100 € en panne.
    Y a t il un décideur qui a tenté cette approche de niveau CM2?

    Répondre
    • Approche étonnante @Guérin, mais pas stupide ni sans sens…

      Pour les PAC, il y a quelques années j’ai payé la mienne moins de 10.000 Euros…

      Un autre avantage des PAC est la capacité/possibilité de produire en « heures creuses » de l’eau chaude et de la diffuser en « heures pleines » –> Ce n’est pas assez largement ni étudié ni diffusé comme message… Le chauffage avec des radiateurs à eau chaude est bien plus confortable qu’avec des radiateurs en règle générale (même si ceux-ci ont fait des progrès avec des radiateurs à inertie ou des chauffages à bain d’huile portatif…).
      L’inertie thermique, suivant le lieu où sont placés les convecteurs électriques peut être de très médiocre à juste moyenne… C’est tout de même un des problèmes des radiateurs électriques qui génèrent du coup des Appels de pointe du soir copieux qui sont compensés par l’électricité supplémentaire très carboné !!!

      @Guérin,
      Que pensez-vous de l’idée de sondes thermiques insérées dans des murs porteurs pour emmagasiner de la chaleur dans les murs qui sera diffusée sur la durée !?

      Répondre
      • Utiliser les murs porteurs pour stocker la chaleur ou le froid n’a d’intérêt que si ceux-ci sont dans « l’espace isolé », ce qui nécessite une isolation par l’extérieur.
        Je propose une solution plus simple et beaucoup moins chère: poser plusieurs centaines de mètres de tuyau d’eau entre l’isolant et le placo.
        l’hiver, on peut y faire circuler de l’eau chaude chauffée en électricité « heures creuses »
        l’été, on peut y faire passer l’eau(à 15°C) d’alimentation de la maison.

        Répondre
    • @Guérin
      Vous dites : « …ces gaz sont redoutables sur l’effet de serre,… »
      Ça dépend du choix technologique. La pompe à chaleur au dioxyde de carbone le CO2, appelé également « fluide R744 » est une très bonne substitution aux autres fluides frigorigènes. L’impact sur l’environnement est plus que réduit avec le CO2.
      Sinon la question est principalement la même. Pour décarboner, seule l’électricité comme source d’énergie est en mesure de le faire. Encore faut-il miser sur des vecteurs de production fiables, disponibles en fonction du besoin et surtout pas trop chers pour être rentables dans l’intérêt des consommateurs. Vous en faites une bonne illustration. La décarbonation de notre société va demander quelques centaines de TWh supplémentaires.
      La grande vertu des PAC est de pouvoir restituer 3 à 4KWh thermiques en consommant qu’un seul. D’ailleurs, mon rêve en tant qu’électricien serait de pouvoir d’abord remiser tous les grilles pains de France et de Navarre pour permettre d’avoir un impact moindre sur la consommation d’électricité par degré dans ce pays. Il y a 25 ans, on considérait que la chute 1°C demandait 1 tranche 1300MW supplémentaire. Aujourd’hui, c’est 2500MW… Il faut rompre avec ce cercle vicieux. La PAC est un excellent moyen de plus pour se substituer au gaz et au fioul, au moins dans les régions tempérées.

      Répondre
      • @Fr. libre,

        Vous faites état de la thermosensibilité électrique qui est en croissance en terme d’Appels de puissance, c’est assez logique vu l’évolution du parc immobilier de logement mais aussi tertiaire (qui est en croissance permanente) et aussi assez marqué le développement des pompes à chaleur et autres dispositifs électriques de chauffage ces dernières années (même si retardé avec la RT2012).
        Il est bon de rappeler que la thermosensibilité de la consommation de Gaz avec les températures est aussi très important ! (Peu de gens en parlent mais c’est une réalité avec des pics à près de 3 TW.h par jour froid… pour 450 à 500 TW.h consommé annuellement…) – idem pour le fioul (mais comme c’est une énergie de stock, stockée à l’avance chez les consommateurs cela ne se voit pas en journalier…). Pour se passer d’un maximum d’hydrocarbures dans le chauffage et malgré de gros efforts d’isolation (qui restent très insuffisants Hélas !), il faut s’attendre à une thermosensibilité de plus en plus marquée sur le vecteur électrique…
        Comme les ENRi ne produisent que très peu lors des évènements froids anticycloniques de l’hiver (peu de vent et soleil en berne…) il est certain qu’il faut voir ailleurs pour être sérieux sous nos latitudes… (dans certaines régions Espagnoles et en Italie du sud c’est différent… mais pas au Nord du 45ème parallèle.)
        Avis perso, je crois beaucoup au développement du stockage d’eau chaude de chauffage que ce soit en individuel ou en logement collectif… Cela a un cout (les installations à mettre en oeuvre avec les équipements nécessaires) mais c’est un moyen de différer une partie des Appels de Puissance massivement si cela est fait à une échelle conséquente, voir de les piloter pour optimiser les heures creuses… Le bois énergie dans des inserts que les habitants démarreraient vers 17-18h00 (suivant leur disponibilité) est aussi une solution alternative pour passer les pointes « froides ».
        Enfin et c’est mentionné dans l’article juste dans la lutte contre la chaleur, la notion d’inertie thermique est importante (comme l’inertie des machines tournantes l’est pour un réseau électrique), le fait de sur-chauffer légèrement les logements avant les vagues de froid donne une inertie thermique aux logements (ce déphasage thermique peut être conséquent dans certains types de batis). Et si on y ajoute le facteur « humidité » qui influence énormément sur le ressenti thermique de confort ou de sensations de froid, alors on peut optimiser le « confort thermique » qui est in fine l’objectif premier … (18-19 degrés dans une maison humide, c’est parfois assez désagréable…)
        Le développement des ENRi donne l’opportunité et surtout l’éolien en hiver (faute d’autres développements possibles rapidement et en « attendant » mieux…) de sur-chauffer lors des passages dépressionnaires certains des logements chauffés par des moyens électriques. Cela est d’autant plus valable pour les habitations avec de fortes inerties thermiques où « l’humidité » est souvent un facteur de ressenti de fraicheur… « Assainir » le bati lors des périodes de dépression assurerait un meilleur confort thermique par temps froid… Toutefois, si de longues périodes de froid subvienne le problème de chauffage sera là et les solutions-miracles n’existent pas, il faudra produire de l’électricité massivement (sans pouvoir réellement compter sur les ENRi… sauf à y engloutir des fortunes colossales sans être 100% sur du résultat – Cf exemple Allemand…).

        Répondre
        • @APO
          Bonjour APO
          La thermo-sensibilité impacte surtout les énergies de flux. Pour le gaz, les flux sont stockés pendant périodes creuses de consommation dans d’immenses réservoirs. Pour le fioul, c’est encore plus facile, magie d’une énergie liquide, le charbon est peu, voire plus utilisé. L’électricité repose encore sur une énergie de stock, sauf que pour sa production, elle doit-être en adéquation avec la demande. Sans moyens de stockage de masse, les EnRi viennent perturber ce bel édifice sans bénéfice sur l’environnement et sur les prix pour les consommateurs bien au contraire. Les bénéfices sont uniquement sonnants et trébuchants pour une petite minorité…
          Nous en avions déjà discuté, les enjeux de demain reposent sur notre capacité à mettre en œuvre des moyens de stockage compétitifs surtout avec le développement des EnRi.
          Pour l’électricité, la thermo-sensibilité doit être au maximum gommée avec des technologies peu onéreuses si possible, tout en offrant un moyen de décarbonation de l’économie. Pour le tertiaire ou l’habitat, et là vous rejoins parfaitement sur ce point, la production d’eau chaude en énergie de stock a été délaissée par nos décideurs au profil de moyens de production de flux comme les éoliennes. La production d’eau chaude fait partie d’un secteur énergivore et comble de l’absurde repose sur l’électricité. Deux moyens pour réduire la thermo-sensibilité : les moyens thermodynamiques pour le chauffage et l’eau du bain et le chauffe-eau solaire afin d’abolir les appareils à résistances mortes. Les fournisseurs d’énergie devraient pourvoir directement proposer l’installation de ces types de production d’énergie thermique décentralisé en location comme on le fait pour une box par exemple.
          C’est également vrai pour les moyens de chauffage qu’ils soient carbonés ou électriques par résistances mortes du type « grille-pain ». Leur remplacement permettrait de réduire très rapidement la thermo-sensibilité et la décarbonation. Selon moi, la viabilité des EnRi n’est viable qui si elles peuvent être stockées facilement et de façon peu onéreuse ne demandant pas de ressources rares et énergivores. De plus, le stockage permet de linéariser la production d’électricité en gommant la pointe en rehaussant le creux de la demande en journée.
          Le stockage dans les structures de l’habitat est séduisant à partir d’une conception neuve. En France le patrimoine immobilier est ancien et inadaptable à une transformation. Par exemple, on n’isolera jamais un immeuble haussmannien par l’extérieur. Pour le bois, la France est l’un des premiers pays européens à utiliser cette source d’énergie surtout dans nos campagnes. Cependant, les rejets de fumée et de particules fines auraient un impact sanitaire négatif dans les zones urbaines.
          Le problème aujourd’hui, est bien le développement anarchique de moyens centralisés de production de flux sans stockage en plus basés sur des énergies fatales avec de grandes variabilités saisonnières. Celle-ci dégradent la sûreté du réseau électrique sans décarboner l’économie. Nous sommes bien en absurdie…

          Répondre
          • Vous avez tout à fait raison. Mais c’est l’état qui est responsable: en garantissant des prix garantis à la production, les marchands de vent produisent sans se soucier des besoins. Leur publicité se fait sur des productions en énergie annuelle (la population de XXX habitants) alors que le besoin est une puissance instantanée, qu’ils sont incapable de garantir.
            Achetons les ENR en prix de marché très court terme et nous verrons: soit disparaître ces fournisseurs, soit les voir investir dans les moyens de stockage.
            En Normandie, par exemple, nous avons deux centrales nucléaires, des centaines d’éoliennes à terre et bientôt des parcs en mer; et nous avons aussi des falaises (200 km entre le Havre et la baie de Somme) pourquoi pas y installer des STEP???
            Un trou, la terre autour, un liner, une conduite, une turbine réversible sur un ponton en pied de falaise et le tour est joué. Reste à y ajouter des résidence de week-end et des pédalos…

      • Vous avez tout à fait raison: les clim au CO2 présentent beaucoup moins de risques pour la planète en cas de fuite, mais elles nécessitent un troisième échangeur et travaillent à une pression beaucoup plus élevée rendant les problèmes d’étanchéité plus « techniques » et elles sont plus chères.
        Je reste néanmoins convaincu que pour un même budget (chauffage + isolation):
        – PAC + radiateurs à eau + isolation moyenne
        – radiateurs électriques + isolation « très haut de gamme » + VMI en sous sol
        la deuxième est plus fiable, moins chère à l’entretien, moins problématique en cas de panne.

        Répondre
        • @Guérin
          Vous dites : « et nous avons aussi des falaises (200 km entre le Havre et la baie de Somme) pourquoi pas y installer des STEP??? ».
          Le problème des STEP sur les falaises de Haute-Normandie, c’est leur Hauteur Manométrique Totale (HMT) très limitée, 80 à 90 mètres tout au plus. Pour obtenir un nombre significatif de GWh stockés, il faudrait des bassines gigantesques d’eau de mer occupant un espace de terre agricole (très riche dans le 76) également significatif. Ce genre d’ouvrage pose le problème de son acceptation et à juste titre selon moi. Nous n’avons pas besoin de plus d’artificialisation des sols bien au contraire. Faudrait faire le calcul pour 1 GWh restituable en 2 heures (puissance installée de 500 MW) pour avoir la masse d’eau nécessaire dans le bassin supérieur et se faire une idée.
          Sinon, quand je vois des hectares d’espaces recouverts de panneaux solaires comme dans les Landes, je suis atterré et consterné par tant de bêtise crasse. Comment peut-on accepter ça ?
          En France, il y a déjà beaucoup d’ouvrages hydrauliques existants qui pourraient être optimisés en STEP, on pourrait commencer par là. De plus, la production de chaleur par la thermodynamique, comme pour d’autres moyens pourraient permettre de linéariser la courbe de production/consommation, c’est tout l’enjeu des réseaux intelligents (smartgrids).

          Répondre
  • Sur l’article, le constat est assez exhaustif et intéressant.

    Mais il reste le Grand Problème de la Main d’oeuvre qualifiée et motivée pour faire ce genre de Travaux, ainsi que le nombre d’entreprises !!! Il n’y a pas tant de monde que cela motivé et compétent (Hélas !)… C’est le problème des artisans du BTP et de certains petits patrons qui préfèrent limiter le nombre de chantiers plutôt que de les confier à des personnes dont ils ne sont pas surs des compétences… (beaucoup d’artisans du BTP font régulièrement « faillite » en grossissant, et la qualité de la main d’oeuvre, donc celles des travaux faits in fine, est souvent un des problèmes – Faire; Défaire et Refaire cela coute 3 fois le prix…)

    De plus, est ce que l’installation de PV individuel au Nord du 45ème parallèle à large échelle (Panneaux PV qui isoleront peut-être un tout petit peu la toiture surtout en été d’ailleurs mais à peine en Hiver) avec la « consommation » d’artisans et de main d’oeuvre en parallèle des chantiers d’isolation ne va pas créer un « vide » chez les artisans qui font de l’isolation et/ou qui devraient en faire plus !? (Cela personne n’en parle mais on ne peut pas mener divers « combats » avec un nombre de « troupes compétentes » limitées… Sinon on dégarnit des « fronts » critiques…).

    Répondre
    • Bientôt il y aura bien plus de personnes pour parler et travailler dans la Transition énergétique dans des bureaux et/ou dans divers lieux (des banques jusqu’aux médias divers…) – des Activités tertiaires donc – que sur les chantiers de Rénovation thermique… (Activité secondaire ou primaire d’ailleurs !?)

      Que fait l’Education Nationale pour valoriser (et/ou fortement dévaloriser comme à une certain époque, suivant les profs évidemment…) ces métiers de la Rénovation en ce moment !?

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